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Les enquêtes de Varg Veum, détective... tome 9 sur 18

Alexis Fouillet (Traducteur)
EAN : 9782847201468
362 pages
Gaïa (31/08/2009)
3.7/5   57 notes
Résumé :
En mission à Oslo, Varg Veum met la main sur une vieille photo représentant quatre hommes attablés devant café et cognac. Quatre convives qui ne sont rien moins qu’un entrepreneur norvégien en vogue, un éminent financier, un magnat de l’industrie d’armement suédois et un encaisseur corrompu. Or, les têtes de ces derniers semblent destinées à tomber aussi vite que dans une partie de Qui est-ce  ? mal engagée. Veum, dans une forme éblouissante, se sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Mons Vassenden, joueur invétéré, ruiné par les paris, vient de se défaire de ses derniers biens pour rembourser une dette de jeu à un usurier menaçant. Il engage Varg Veum, détective de son état, pour l'accompagner à Oslo, en tant que garde du corps, lors de la remise de la somme, inquiet d'avoir un jour de retard. le privé a un mauvais pressentiment mais l'occasion est belle d'aller rendre visite à son fils installé dans la capitale. C'est donc en train de nuit que les deux hommes quittent Bergen, direction Oslo et le bureau de la Grorud Inkasso A/S. Sur place, les choses se déroulent plutôt bien, le prêteur acceptant même de fermer les yeux sur la journée de retard. Mission terminée pour Varg Veum. Si ce n'est qu'en quittant les lieux, le détective croit reconnaitre Merete avec qui il passa une nuit d'amour au temps de sa jeunesse. La femme nie mais Varg est intrigué. Il décide de creuser l'affaire, malgré les menaces et les cadavres qui jonchent son parcours.

A Oslo comme à Bergen, Varg Veum reste le même fouineur entêté qui aime se mêler des affaires des autres. Encore une fois, il met le doigt là où ça fait mal, guidé seulement par sa curiosité et son désir de justice, semant la panique chez ceux qu'il a décidé de pister. Mais Veum n'est pas un super-héros, il évolue plutôt dans la catégorie des losers malchanceux, des paumés à la ramasse. Pourtant dans une Norvège dont les valeurs peu à peu se délitent, Veum fait figure de dernier des braves. Et c'est pour cela qu'on l'aime, contrairement à la police qui déteste l'avoir dans les pattes, à Oslo comme à Bergen.
Cette enquête délocalisée est à l'image des précédentes, douce-amère et désabusée, critique à l'égard du modèle sscandinave. L'ensemble ne sombre cependant pas dans la morosité grâce à la personnalité attachante du privé, drôle à souhait quand il croit pouvoir se sortir d'une boutade d'une situation périlleuse. Un excellent polar à déguster tranquillement, pourquoi pas avec un verre d'aquavit.
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Quand Mons Vassenden vient frapper à la porte du détective Varg Veum pour lui demander de lui servir de garde du corps, ce dernier voit le visage de la mort entrer dans son bureau. En effet Mons Vassenden doit beaucoup d'argent à un escroc et a un jour de retard dans le remboursement de sa dette...avec les intérêts exorbitants qui l'accompagnent.

Tous deux quittent Bergen pour Oslo, lieu de rendez-vous, dans un bureau anonyme où ils sont accueillis par une jeune secrétaire inoccupée qui les introduit auprès de deux hommes. Vassenden donne l'argent mais la menace reste lourde. En partant Varg croise une ancienne maitresse, Merete, qui nie l'avoir jamais rencontré...

Prétextant une visite à son fils étudiant, il reste à Oslo après avoir raccompagné Vassenden à son dernier train...
Poursuivi jusque dans son hôtel par un des escrocs, il trouve refuge chez la charmante secrétaire qui l'a mis en garde. L'affaire se complique d'un premier meurtre. Il va enquêter sur son ancienne conquête...et apprendre qu'elle serait morte depuis trois ans. A partir de là vont s'enchaîner une série de morts suspectes, filatures, enquêtes dans les milieux les plus divers d'un Oslo métamorphosé par le pouvoir de l'argent, le capitalisme triomphant en ayant fait une ville cosmopolite et peu fiable...surtout la nuit.

Un bon polar plein de suspense qui nous fait visiter la capitale de la Norvège dans les années 90 à travers ses meilleurs et ses pires quartiers...Un détective sportif et opiniâtre, des escrocs haut placés, des cadavres qui s'amoncèlent, tous les ingrédients sont réunis pour que la recette soit bonne. Et on déguste.
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Le héros de Gunnar Staalesen, Varg Veum, le privé norvégien, se retrouve mêlé à des morts étranges. Des meurtres qui passent pour des suicides car, pour certains, on ne trouvera aucune preuve susceptible de les qualifier d'assassinats.
Varg Veum découvre une photo de quatre hommes et cherche les points communs qui les relient entre eux. Va-t-il les trouver avant qu'ils ne soient tués ?
Varg Veum rentrera-t-il indemne à Bergen ?
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J'ai aimé Varg Veum, son humour, son intégrité, son humanité, son endurance. C'est un héros discret mais attachant. Les autres personnages sont tout aussi bien cernés, dotés d'un contour psychologique trop souvent absent de certains romans policiers, ils sont ici des personnages en prise avec leur époque, crédibles psychologiquement parlant, à l'image de cette jeune Marit, jeune femme seule dans le Oslo des années 90, attendant vainement quelques miettes amoureuses venues de son amant, homme marié influent.



« Mais son expression mélancolique, renforcée par les notes tristes de la chaîne hi-fi, la trahit. Ce n'était pas une fille d'Oslo de 1935 ou 1936. Sous la peau, elle avait l'Oslo des années 90 : sombre, agressif et déséquilibré. Rues obscures rendues acides par les gaz d'échappement ; passages souterrains aux murs couverts de graffitis racistes ; le bruit d'une bouteille brisée, le froufrou métallique d'une chaîne, le soupir à peine audible d'un cran d'arrêt qui s'ouvrait : aussi loin que possible des pistes immaculées, aussi loin du Sognsvann que Manhattan. » (p. 250)



A travers cette intrigue et ces personnages, Gunnar Staalesen nous livre une vision de la Norvège des années 90 (le roman est sorti là-bas en 1993) assez sombre : un système qui part à la dérive, une violence latente omniprésente, une pièce bouffonne se jouant en coulisses régie par des pantins incompétents…



« Les années 70, c'étaient celles des Maoïstes, les années 80 celles de la vague de droite, qui nous a tous rejetés sur la côte dans les années 90, les membres en petits morceaux et la nuque brisée. A qui appartiendront les années 90, Dieu seul le sait. (…)

Ce que tu vois là-dedans, Ove, c'est tout autre chose qu'une remise à zéro des compteurs historiques. C'est une civilisation en pleine déconfiture, la recherche perverse qu'a la société d'abondance d'un renouvellement constant de ses besoins d'excitants, un besoin de divertissement sans mesure. Et il est adapté à un monde où l'argent, c'est le pouvoir, et où la vie n'a plus de valeur propre. » (p. 291)



L'enquête policière frôle tous ces milieux liés au pouvoir et est menée avec brio, les chapitres courts permettant de ferrer le lecteur en captant toute son attention.



La narration, pour ne rien gâter, sait être à la fois lyrique, philosophique, sertie dans une construction impeccable à l'image de cette ultime phrase qui répond en écho à la première phrase du roman :



« La mort a de nombreux déguisements. Elle est venue me voir un jour de début septembre, sous le nom de Mons Vassenden. » (Première phrase)



« Mais ainsi va la vie. On ne peut pas se payer de garde du corps contre la mort. Personne n'en a les moyens. Et on reçoit rarement une lettre d'avertissement avant que tout ne soit terminé.

La mort a de nombreux déguisements. Mais on ne les reconnaît pas tous. Pas avant qu'il soit trop tard. Ça, il me l'avait appris, en tout cas, le héraut de l'automne. » (Fin du roman)



Du grand Staalesen...
Lien : http://lecturissime.over-blo..
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le "héros" de nombreux livres de Gunnar Staalesen : Varg Veum, détective privé. Au début du livre , à la demande d'un client , il se transforme en garde du corps pour l'accompagner dans un voyage en train de Bergen à Oslo où il doit aller rembourser ses dettes auprès d'un personnage fort peu sympathique.

A Oslo il croisera une femme qu'il avait rencontrée alors qu'il était jeune étudiant ; cette rencontre va le conduire à mener seul, ou en parallèle avec la police locale qui ne semble pas apprécier ses interventions, une enquête sur les raisons pour lesquelles quatre hommes qui s'étaient réunis quelques années auparavant, comme l'attestait une photo, mouraient de façon fort peu naturel.

L'auteur nous fait découvrir le côté sombre de la ville d'Oslo en ce début des années 1990, quelques années après l'assassinat d'Olaf PALME, l'ancien premier ministre. Nous sommes loin ici du paradis nordique qui nous est souvent décrit notamment par certains de nos politiques.

Ce livre est avant tout un roman policier mais grâce au talent de l'auteur, comme à celui des auteurs des romans policiers qui nous viennent de l'Europe du nord (Suède, Norvège, Islande, Finlande) nous découvrons ces pays et apprenons beaucoup sur la vie quotidienne des habitants qui n'est pas si éloignée que cela de la notre.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Un baiser, c'est la caresse la plus intime qui soit. Faire se rencontrer des organes génitaux, c'est à la portée de n'importe quel animal. Le baiser, c'est la lettre de noblesse de l'être humain.
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Le serveur revint avec la bouteille et un verre imposant. Il y versa un peu de vin que je goûtai, je hochai la tête et il remplit le verre. Le vin était rond comme une paysanne russe, mûr comme une madone et aussi virginal qu'une danseuse de cabaret sicilienne.
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1964 fut une drôle d'année, une espèce de yole suspendue dans les eaux froides des années 50. L'équilibre avait été rétabli après la crise cubaine et l'assassinat du président Kennedy. Aux Etats-Unis, Lyndon B. Johnson était élu avec une majorité écrasante. En Union soviétique, on rangeait Khrouchtchev au placard et on sortait Brejnev et Kossyguine d'un tiroir fleurant bon la naphtaline. Les Beatles chantaient qu'ils ne pouvaient pas s'acheter d'amour, et ils avaient raison, comme toujours.
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- " Les chiens défunts ne mordent pas", dit un ancien proverbe. C'est pire avec ceux qui sont juste enterrés. Au bout d'un moment, ils finissent par puer.
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Un baiser, c'est la caresse la plus intime qui soit. Faire se rencontrer des organes génitaux, c'est à la portée de n'importe quel animal. Le baiser, c'est la lettre de noblesse de l'être humain.
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Vidéo de Gunnar Staalesen
Gunnar Staalesen - Varg Veum Volume 13 : Coeurs glacés .A l'occasion du "Festival Polar en cabanes" qui s'est déroulé du 26 au 27 septembre 2015, rencontre avec Gunnar Staalesen autour de son ouvrage "Varg Veum Volume 13 : Coeurs glacés" aux éditions Gaïa. Traduit du norvégien par Alex Fouillet. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/staalesen-gunnar-coeurs-glaces-9782847206289.html Notes de Musique : © Mollat www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mo... Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/Librairi... Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Libra... Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemo... Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Quel est la manie de Hjalmar Nymark ?

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