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EAN : 9782872824502
45 pages
Lansman Éditeur (01/12/2004)
5/5   1 notes
Résumé :
Avec l'humour qu'on lui connaît, Slimane Benaïssa raconte à sa manière le parcours initiatique d'un jeune musulman. De sa naissance à l'âge adulte, à travers une suite d'anecdotes et de souvenirs ludiques, c'est tout le conflit interne de Karim qui est mis en jeu. Lui qui,face à l'instrumentalisation de Dieu et de la foi au profit de l'injustice et d'une conception moyenâgeuse de la vie, finira par devenir laïque, républicain et athée.

Même si elle s'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est toujours un peu délicat de parler religion, surtout en cette période. Mais cela fait partie de la liberté d'expression.
Karim et Karima, jumeaux, sont nés pas longtemps avant la décolonisation de l'Algérie. Ils ont donc eu une éducation familiale islamique et éducative française, allant à la fois à l'école algérienne et française.
Karim et sa soeur se sont posés beaucoup de questions sur les religions - Dieu est-il le même pour tous ? – et sur leurs pratiques basées essentiellement sur une interprétation du Coran très discutable (voir les citations).
La décolonisation a eu lieu. L'Algérie s'est retrouvée seule maître de son pouvoir et de sa destiné. Les français partis, certains sont revenus comme coopérants. C'est le cas de Micheline, enseignante. Karim tombe sous son charme d'européenne.
Perd-il sa foi à ce moment là ? Devient-il de mauvaise foi ? Non. Il est victime de son ouverture d'esprit à ce qu'il ne connaît pas jusqu'alors et dont la tentation est bien forte. La plus grande est Micheline elle-même. Micheline est le mystère de la sexualité à la française. Avec ses alcools et ces charcuteries qu'elle lui propose et Karim qui succombe.
Encore une fois, a-t-il perdu sa foi. Encore une foi, non. Il a choisi de s'éloigner des pratiques de sa religion qu'il trop rigoristes mais garde sa foi en son Dieu. Il devient un croyant non pratiquent.
Je connais moi-même, en Bretagne, un prêtre qui a épousé la mère de ses enfants (quatre). Honnête avec ses idées il a officiellement demandé l'autorisation de se marier à son église qui a refusé. Il est, depuis lors et comme il se présente lui-même « un prêtre au chômage ». A ma question « Tu étais prêtre ? » - « Non, je suis prêtre ». A-t-il perdu sa foi ? Oh que non. Il a juste pris, avec une grande honnêteté ses responsabilités.
Ce qu'a fait Karim dans cette pièce.

Excellente lecture. Drôle, intelligent et tellement avide de tolérance religieuse.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Pour ma mère, le collège lui arrachait son fils et sauvait sa fille du voile. Pour mon père, il le débarassait de ses diables. Pour mon cheikh, le collège était une entorse au droit chemin. Pour mon grand-père, c'était de l'inconscience de la part de mon père. Quant à nous, nous étions livrés à la patience. Et je patientais, je ne faisais que ça. Je patientais en attendant les vacances, dans mon lit, au réfectoire, en classe, partout, et tout cela à cause de Malika. Elle me traitait de haut... Parce que j'étais bleuet elle était ancienne. Parce que j'étais interne et qu'elle préférait sortir avec un externe..."J'en profite plus", disait-elle. Elle me reprochait aussi de ne pas suivre la mode. Est-ce ma faute si mon père nous habillait des pieds à la tête en gris et bleu marine parce que ce n'est pas salissant?
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Karim :
Sidi, pourquoi Âmmi Salah a-t-il épousé une deuxième femme?
Le cheihk :
Parce que en Islam, les hommes ont droit à quatre femmes
Karim :
Sid ! Les femmes, elles ont droit à qua hommes ?
Le cheihk :
... C'est déjà compliqué pour les hommes d'avoir quatre femmes...
............................................
Karima :
Maman, pourquoi Âmmi Salah a-t-il épousé une deuxième femme?
La mère :
Parce que nous, les femmes, selon le compte des hommes, nous valons un quart d'homme. C'est pour cela que les hommes peuvent épouser quatre femmes.
Karima :
Nous, les femmes, on a droit à quatre hommes ?
La mère :
Un homme, c'est déjà les emmerdements de quatre ! Donc, en épousant un homme, c'est comme si tu en avait épousé quatre.
Karima :
C'est Dieu qui le dit ou c'est toi ?
La mère :
Mais Dieu ne va pas nous autoriser à épouser seize emmerdements en même temps. Il est Dieu et sait ce qu'il fait... quand même !
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Karim :
Sidi, pourquoi tous les Français partent-ils ?
Le cheihk :
Comme ils sont venus un jour, ils partiront un jour, c'est ça l'indépendance.
-------------------------------------------------------------------------
Karim :
Maman, c'est vrai que l'indépendance, c'est quand tous les Français partiront ?
La mère :
La plus belle et la meilleure des indépendances, c'est celle qui ne fera partir personne.
(page 10)
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Karim :
Monsieur, en Islam on a une autre définition de l'oblique
....
Karim :
L'oblique c'est tout ce qui sort du droit chemin.
Le prof de géométrie :
Et le droit chemin c'est quoi ?
Karim :
C'est tout ce qui descend droit de chez le Bon Dieu.
Le prof :
Et ceux qui ne croient pas en votre Dieu ?
Karim :
C'est eux l'oblique, Monsieur.
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Nous étions dix heures par jour en cours : 5 heures à l'école française, 5 heures à l'école arabe........Sous la pression des maîtres de l'école française qui prenaient plaisir à noter sur nos bulletins scolaires..........confond le Coran avec Les lettres de mon moulin.
(page 8)
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