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EAN : 9782221122402
288 pages
Robert Laffont (02/02/2012)
3.84/5   61 notes
Résumé :
Ne vous laissez pas prendre au charme paisible de la campagne anglaise. Un pont ancien ou une trouée dans un bosquet peuvent être autant de passages pour l'Autre Pays, ou vivent les fées. De nombreux mortels s'y sont égarés, parfois sans espoir de retour. À cheval entre notre monde et l'Autre Pays vivent les magiciens. Et les magiciennes. Malicieuses, cachottières et impertinentes sous leur apparente modestie, elles s'opposent à la magie masculine qui, comme celle d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 61 notes
Petit recueil de 8 nouvelles publié 2 ans après Jonathan Strange et Mr Norell.
Ce livre peut se lire indépendamment du livre, mais, soyons francs, pour en comprendre les subtiles allusions, il vaut mieux avoir tenu le coup en lisant le pavé.

8 nouvelles relatant les aventures fantastiques de divers personnages au pays des fées ou en Angleterre où la magie joue un rôle prédominant.
Se lit aisément (plus digeste que le roman ), mais on tombe un peu dans le répétitif... ces nouvelles avaient été abordées dans les notes du livre. Vous avez juste ici la version un peu plus romancée.
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Les fées sont parmi nous, qu'on se le dise ! Et surtout dans la joyeuse Angleterre, leur territoire de prédilection. Elles se dissimulent sous maints déguisements, les hardes d'un mendiant, les atours d'un nobliau ou les robes d'une grande dame, et bien malin qui parvient à les percer à jour. Méfiance, alors… Car les fées ne sont pas seulement séduisantes et enchanteresses, elles sont aussi pleines de malice et fantasques en diable, au point que même la moins malfaisante d'entre elles peut s'avérer dangereuse pour le mortel qui aurait la malchance de la rencontrer. Par exemple, prenez la pauvre Mrs Mabb qui eut le malheur de s'amouracher du même bel officier qu'une dame fée ou ce cher Mr Simonelli engagé dans un dangereux pas de deux avec un veuf fée capricieux. Ce sont là de pauvres gens entraînés malgré eux dans les méandres de l'Autre Monde, mais les puissants ne sont pas épargnés pour autant par la magie féérique, comme pourrait en témoigner l'illustre lord Wellington qui faillit perdre sa tête en même temps que son cheval et la reine Marie-Stuart qui, elle, la perdit tout à fait ! Heureusement, les humains auront aussi leur revanche et c'est avec plaisir que l'on verra John Uskelass, le Roi Corbeau, se faire donner un coup sur le nez par un petit charbonnier.

Inutile d'avoir lu l'excellent « Jonathan Strange & Mr Norrel » pour se plonger dans ce charmant petit recueil de huit nouvelles, celui-ci se suffisant très bien à lui-même. Les lecteurs non avertis découvriront un monde enchanteur, plein de surprises et de poésie, tandis que les autres se feront un plaisir de retrouver tout ce qui faisait le charme de la première oeuvre de Susanna Clarke : beauté de la langue, humour pince-sans-rire, abondance de fantaisie et d'imagination, clins d'oeil multiples à la mythologie celtique et au romantisme victorien… Certains contes retiennent davantage l'attention que d'autres, notamment les très amusants « Comment un Pont Féérique fut Construit à Thoresby » et « John Uskelass et le Charbonnier du Comté de Cumbria », mais tous sont dignes d'intérêt et forme un ensemble très homogène. La vision des fées et de leur monde est originale et subtile, mettant l'accent sur leur étrangeté et tout ce qui les différencie des humains. Petit plus non négligeable : la joli couverture en noir et blanc, ainsi que les belles illustrations de Charles Vess accompagnant chacun des récits et qui font de ce recueil un livre que l'on a plaisir à posséder dans sa bibliothèque. Un petit moment d'évasion au charme désuet et éminemment britannique qui devrait combler les amateurs.
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J'ai entendu parler de Susanna Clarke grâce à son célèbre Jonathan Strange & Mr Norrell qui m'a toujours beaucoup intriguée mais que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire. La couverture mystérieuse et la quatrième (faisant référence à Jane Austen) des Dames de Grâce Adieu m'ont intriguée, j'ai donc sauté sur l'occasion de découvrir cette auteure lorsque le recueil a été proposé en partenariat avec Robert Laffont sur Livraddict. Je remercie d'ailleurs la maison d'édition et l'équipe du site pour cet envoi.
Avant d'entrer dans le détail, je résumerais ma lecture en un « j'ai apprécié ma lecture, mais c'est tellement particulier - notamment dans le style et l'ambiance - que je comprends parfaitement que beaucoup se sentent perdus ».

Ce recueil compte donc huit contes plus ou moins longs. Les intrigues sont évidemment différentes, mais leur contexte est relativement similaire de l'une à l'autre : l'Angleterre, du XVIe au XIXe siècle.
Certains contes m'ont plus marquée que d'autres, notamment Mr Simonelli ou le Veuf-fée qui a été nommé pour le World Fantasy Award (un homme arrive dans un petit village pour prendre la suite du prêtre et tombe sur un homme-fée, il découvre alors la demeure de celui-ci et ses habitudes… notamment ses envies d'union avec de belles humaines) et les deux derniers courts textes du recueil, Grotesques et Frettes (Marie d'Ecosse cherche à éliminer Elizabeth d'Angleterre) et John Uskelass et le Charbonnier du Comté de Cumbria (le roi Corbeau tombe sur plus « fort » que lui).

J'avoue en revanche que j'ai été désappointée par celui qui donne son nom au recueil et qui ouvre celui-ci : Les Dames de Grâce Adieu. Il me semble que ce n'est pas le choix le plus judicieux car il ne s'agit pas du conte le plus « abordable » de cet ensemble. Je peux donc comprendre que certains lecteurs, ayant découvert ce premier conte, soient déstabilisés et n'aient pas forcément l'envie et la motivation d'aller voir plus loin.
En effet, ce premier conte est assez obscur, complètement mystérieux… et ne possède pas de « vrai » dénouement, ou du moins pas d'explication claire et précise. Nous sommes vraiment en présence de textes fantastiques purs et dures : les créatures et les évènements sont mystérieux, les personnages et les lecteurs doutent jusqu'au bout.

La littérature (et l'art) récente nous a habitués aux fées gentilles, douces, belles, envoûtantes… Susanna Clarke remet les choses à leur place en présentant des fées enchanteresses, douées pour l'illusion (je pense à leur utilisation de ce qu'on appelle parfois le « glamour », c‘est-à-dire que la fée prend une apparence attractive alors qu‘en réalité, son enveloppe est tout sauf attirante !), parfois joueuses mais surtout cruelles.
Avec ces contes, j'ai eu l'impression de lire des contes de fées « gothiques » (dans le sens de la littérature gothique du XIXe siècle) avec cette atmosphère bien particulière. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer les landes anglaises dans des tons bleus/gris avec une brume épaisse cachant des arbres à moitié morts et bien des mystères. Je voyais les personnages dans des vêtements sombres, évoluant dans de petits villages isolés nichés entre des collines et des forêts sombres… et cette ambiance très étrange, très mystérieuse m'a énormément plu.

J'ai également beaucoup aimé les références que Susanna Clarke glisse à d'autres oeuvres et même à l'Histoire avec un grand -H ! Elle met effectivement en scène les personnages de son précédent roman Jonathan Strange & Mr Norrell, place un de ses huit contes dans l'univers créé par Neil Gaiman dans son Stardust (dans le village de Wall et la « féérie » qui côtoie celui-ci) et s'attarde même, le temps de quelques pages, sur l'histoire de Marie (reine d'Ecosse), cherchant à éliminer Elizabeth (reine d'Angleterre) au XVIe siècle.

Avec tout ça, quel rapport avec Jane Austen, me demanderez-vous ? Je pense qu'on peut trouver quelques similitudes avec le décor anglais proposé et il me semble avoir aussi relevé quelques clins d'oeil à l'oeuvre austenienne (dans Mr Simonelli ou le veuf-fée, cinq soeurs ayant les prénoms des héroïnes austeniennes, cherchent à se marier).
Cependant, je pense que ce qui a motivé la comparaison dans la quatrième de couverture, c'est peut-être la plume, bien que je trouve, personnellement, le style de Jane Austen, plus mordant et également plus abordable. Celui de Susanna Clarke n'est pas désagréable, non, pas du tout, au contraire. Mais, très riche, très portée sur le détail avec un côté assez froid et impersonnel (qui tient peut-être plus du genre qu'est le conte de fées), il faut avouer que la plume de l'auteure des Dames de Grâce Adieu n'est pas des plus fluides. Ce n'est donc pas une lecture facile, il faut s'accrocher. En revanche, j'avoue que j'ai beaucoup apprécié certains contes qui utilisent le français classique (et donc l'anglais classique dans l'original, j'imagine), les -ait se transforment donc en -oit, des -s se glissent à la place des accents circonflexes (forêt -> forest)… C'est parfaitement lisible et donne à la lecture un petit aspect désuet qui n'est pas désagréable.

Avant de conclure en résumant mon ressenti, je tiens à féliciter Charles Vess pour ses nombreuses et magnifiques illustrations (au moins deux par conte, la première pour accompagner le titre, la seconde pour offrir l'image d'une scène en particulier). En noir et blanc, type gravures, elles valorisent l'ensemble, c'est agréable à l'oeil.

Finalement, je n'ai pas adoré cette lecture mais je l'ai appréciée. Certains contes m'ont évidemment plus charmée que d'autres mais dans l'ensemble, je retiens l'aspect très « fantastique gothique » de l'univers mis en place par Susanna Clarke qui offre ainsi une ambiance très particulière, qui m'a plu. En revanche, même si la plume est travaillée et très belle, elle n'est pas toujours très fluide et mérite une lecture consciencieuse. Tous ne pourront donc pas apprécier ces contes aux sujets étranges et au style très riche.
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Qui pensait que les contes de fées étaient destinés aux enfants ? Détrompez-vous et laissez-vous entraîner dans l'univers envoûtant de Susanna Clarke, dans lequel le monde féérique côtoie avec malice celui des simples mortels.
Ici, point de jolies fées protectrices et bienfaisantes, mais de petits lutins velus et bien souvent pernicieux. On y rencontre également de puissants magiciens, suffisants et égocentriques, qui se confondent avec les charlatans. Des reines, jalouses et méchantes, qui ont recours à la magie pour s'emparer du pouvoir. Des fés mâles à la beauté enchanteresse mais au coeur dur comme de la pierre et dont l'indifférence pour l'espèce humaine blessera plus d'un coeur…
Susanna Clarke, avec ce recueil de huit nouvelles, nous plonge dans un monde folklorique et ensorceleur où l'invisible se révèle à ceux qui veulent y croire ou à ceux qui ont offensé le monde féérique. Que l'on ait lu ou non le précédent ouvrage de Susanna Clarke : « Jonathan Strange & Mr Norrell » auquel certaines nouvelles font écho, il y a un ravissement certain pour le lecteur à se plonger dans l'Angleterre puritaine et superstitieuse du début XIXème siècle. Certains trouveront peut-être le langage précieux et ampoulé, pour ma part, je trouve qu'il sied à merveille à cet univers du conte, gracieux et non dénué de romantisme. Loin de servir une morale, les nouvelles ont pour but premier de divertir le lecteur, ce que l'auteur réussit parfaitement ! Certaines nous renvoient même à notre propre folklore et c'est avec délice que l'on découvre d'autres versions des contes de notre enfance.
Par ailleurs, je tiens à mentionner le soin particulier apporté à l'édition. La couverture cartonnée, très agréable au toucher, donne l'impression d'un livre ancien. Par ailleurs, chaque nouvelle est accompagnée d'une jolie illustration en noir et blanc, tout en finesse, et faisant penser à une gravure. Un bel objet donc qui contribue à rendre la lecture charmante et savoureuse.
Je tiens à remercier les éditions Robert Laffont ainsi que Livraddict, pour leur partenariat qui m'a permis de faire cette jolie découverte !
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En Résumé : J'ai passé un moment de lecture vraiment sympathique avec ce recueil de huit nouvelles qui nous replonge avec un certain plaisir dans cette Angleterre pleine de magie, de mystères et de féeries, mais aussi plein de sournoiseries. Alors, bien sûr, toutes ces nouvelles ne sont pas au même niveau, avec deux que j'ai trouvé vraiment un ton en dessous mais j'ai retrouvé avec plaisir les éléments qui faisaient la réussite de Norell & Strange tel que cet univers Victorien voir par moment gothique qui se révèle toujours aussi plaisant avec des personnages possédant ce caractère anglais si imperturbable et efficace et le tout porté par un style riche, dense et rempli de détails. D'ailleurs si vous n'avez pas accroché au style dans le roman je ne pense pas que vous y accrochiez plus dans ce recueil de nouvelles même si le côté court enlève ce que certains percevaient comme des longueurs.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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critiques presse (2)
Lexpress
20 mars 2012
[Un] exquis et onirique recueil
Lire la critique sur le site : Lexpress
Elbakin.net
14 mars 2012
A lire sans précipitation !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"Chez les Européens et chez les Américains, il est devenu à la mode de représenter les fées sous l'aspect de petites créatures sans défense. Tom Brightwind - bruyant, égocentrique et mesurant 1,80 mètre - n'était absolument pas le genre de fée qu'Arthur Conan Doyle et Charles Dodgson espéraient trouver au fond de leurs jardins." p.196
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Il sembla méditer une minute ou deux, puis, n’arrivant nulle part, il secoua la tête et poursuivit :
-Que disais-je ? Ah oui ! Alors, naturellement, j’ai beaucoup à dire. Ces sottes, elles, ne font rien. Absolument rien ! Un peu de broderie, quelques leçons de musique. Oh ! Et elles lisent des romans anglais ! David ! Avez-vous jamais ouvert un roman anglais ? Eh bien, ne vous donnez pas cette peine. ce n’est qu’un tas d’inepties sur les perspectives de mariage de demoiselles aux noms fantaisistes.
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Surtout ne jamais oublier ceci : la magie relève autant du coeur que de la tête, et tout ce qui est fait doit l'être sous l'effet de l'amour, de la joie ou d'une vertueuse colère.
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Il a l'esprit d'un magicien. Ils sont tous un peu fous.
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Mr Hawkins resta muet. Un principe réglait les affaires domestiques des Hawkins : Fanny fournissait la conversation et lui le silence.
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