AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782753301085
395 pages
Editions SW Télémaque (25/05/2010)
3.2/5   22 notes
Résumé :
Une enquête de Leonard de Vinci et son apprenti Salaï, en 1501, sur les traces d'un mystérieux cercle préparant une révolution sans précédent dans la chrétienté
Salaï, chapardeur, séducteur, gourmand et incorrigible menteur, arrive à Rome avec son père adoptif, peintre et architecte sans cesse à court d'argent et de reconnaissance, l'esprit encombré d'inventions improbables, un certain Léonard de Vinci. Un mystérieux et puissant seigneur de Florence a chargé ... >Voir plus
Que lire après Les doutes de SalaïVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Salaï est le protégé de Léonard de Vinci qu'il appelle son parrain. Page chapardeur, menteur, séducteur, dégourdi. Espion de Léonard, il adresse une correspondance à un mystérieux Monseigneur florentin où il raconte tous les faits et gestes de son père dans une langue amusante truffée de fautes d'orthographes et de barbarismes.

Lionardo et Salaï arrivent à Rome en 1500 sous le prétexte d'études de sculptures et d'architecture antique. le pape est alors Alexandre VI Borgia. Léonard ne se préoccupe guère d'Antiquités et se met au service de César Borgia - le Valentinois - qui mène campagne non loin de Rome. Léonard espère tirer profit de ses talents d'ingénieur, de ses dessins de machines de guerre. Tout d'abord il est chargé d'enquêter sur les rumeurs malveillantes courant sur le Pape Borgia. Léonard, par ailleurs voudrait aussi vendre au sultan Bayazid un pont sur le Bosphore....Cette histoire m'intéresse beaucoup au retour de Rome et je me suis lancée confiante dans la lecture de ce gros livre de 500 pages.

Roman historique ou plaisanteries grivoises?

Les lettres de Salaï me plongent dans le doute. Dans un indescriptible fatras de cochonneries, gloutonneries et beuveries Salaï fait des rencontres intéressantes : Copernic et un autre polonais, Burkhardt, le biographe du Pape Alexandre VI, et nombreux Antiquistes (humanistes ou antéchrists?) . Il raconte les faits et gestes de son maître Lionardo avec nombreuses allusions intéressantes à ses oeuvres qui sont parvenues jusqu'à nous. La vie à Rome, dans les boutiques et auberges autour du Campo de'Fiori est reconstituée de façon vivante.

Quel crédit dois-je accorder du point de vue de la vérité historique?

Souvent, trop souvent, interviennent des diableries invraisemblables. le nom-même de Salaï évoque le malin, et que dire ce ce Töfel, et de Diebold? Quand on raconte qu'une des bouches de l'Enfer serait sous la Cathédrale de Strasbourg, on est encore en pleine diablerie fantastique.

Agent double, agent triple, Salaï met au jour une sorte de conjuration contre le Pape Borgia, mettant en cause Tudesques, Alamans et Alsaziens qui sont nombreux à Rome. Seraient-ils les coupables dans les rumeurs qui courraient sur le Pape, le prétendant père du Valentinois et de Lucrèce. Népotisme, simonie, inceste, moeurs dissolues. Burkhardt en serait il le propagateur? Il est beaucoup question de la Germanie de Tacite, de Boccace aussi ... on devine poindre la Réforme en Allemagne.

Tout cela serait passionnant si Salaï ne passait pas tant de temps à raconter ses fredaines, les tétons comme des melons des Romaines, et le charme de son oiseau dont il se vante vraiment trop souvent . Un peu, ce serait amusant, mais trop c'est trop. Bien sûr, ce sont ces rencontres sur l'oreiller et les indiscrétions des servantes qui mettent Salaï sur les pistes et qui font avancer l'enquête... je m'ennuie un peu et j'ai du mal à prendre son histoire au sérieux.

Et j'ai bien tort!

Le dossier très fouillé dans les 100 dernières pages du livre me montre que la vérité dépasse la fiction. Faux, usage de faux, médisances ont persisté pendant des siècles faisant du pape Borgia un personnage décrié. J'ai eu tort de me méfier. Oui, Salaï a bien existé, on a bien fait circuler des rumeurs sur le pape pas seulement pendant le rège des Borgia, jusqu'à nos jours. Les auteurs ont fait oeuvre d'historiens et livrent une abondante et sérieuse bibliographie!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          50
Les doutes de Salaï. Voleur, menteur, entêté et glouton. Sur les enquêtes de Léonard de Vinci, son père adoptif. Assaisonné d'une piquante nouvelle de Boccace et d'une lettre de Machiavel qui résout brillamment le cas. 2007. MONALDI Rita et SORTI Francesco. Traduit de l'italien par MOIROUD Chantal.
Paris 2010. Editions Télémaque et Nouveau Monde Editions. 396 p.
Présentation de l'éditeur :
1501. Salaï, chapardeur, séducteur gourmand et incorrigible menteur, arrive à Rome avec son père adoptif, peintre et architecte sans cesse à court d'argent et de reconnaissance, l'esprit encombré d'inventions improbables…un certain Léonard de Vinci
Un mystérieux et puissant seigneur de Florence a chargé Salaï d'espionner son vieux maître et de lui rapporter chaque jour, par lettres, ses moindres faits et gestes.
D'abominables rumeurs sur le pape et la mort horrible d'un écrivain entraînent les deux protagonistes sur les traces d'un étrange cercle d'Allemands et d'Alsaciens. Prélats, banquiers et lettrés, ils préparent, depuis Rome, à coups de contrefaçons et de faux documents, une révolution sans précédent dans la chrétienté.
Une enquête captivante et haletante, une langue rabelaisienne, drôle et impertinente qui n'hésite pas à bousculer à chaque page, avec aplomb et finesse, les convenances et pseudos-vérités historiques établies.
Pourquoi q-t-on voulu faire du pape Borgia un monstre de débauche ?
La porte des Enfers s'ouvre-t-elle sous la cathédrale de Strasbourg ?
Les motifs profonds de la Réforme étaient-ils aussi purs qu'on le dit depuis cinq siècles ?
Léonard de Vinci était-il vraiment un génie universel ?
Pourquoi les belles Romaines séduites par Salaï disparaissent-elles les unes après les autres ?
Rita Monaldi et Francesco Sorti sont mari et Femme. Ils son auteurs de best-sellers internationaux, traduits en 26 langues et dans 60 pays. Leur premier roman, Imprimatur, révélait les méfaits du pape Innocent XI et déclencha en Italie un scandale politico – littéraire sans précédent.
Leu culture n'a d'égal que leur don d'invention et ils dominent parfaitement les recettes du thriller, tandis que le lecteur n'y voit que du feu. Evelyne Lever. Madame Figaro
Des romans érudits et haletants. de ceux que l'on a du mal à quitter. Marianne.

Mon avis (Septembre 2010) :
Imprimatur, le premier roman du couple littéraire (mais aussi à la vile), a été publié en France en 2002, la même année que sa publication en Italie (On notera, que cet ouvrage, Salai, lui, aura du patienter 3 ans avant d'être publié en France). Depuis 2002 donc, je suis littéralement tombé sous le charme des romans de cette spécialiste des religions, et de ce musicologue spécialiste de la musique italienne du XVIIème siècle . On se souviendra, avec plaisir et enchantement, que la suite d'Imprimatur, SECRETUM (2004) était fourni avec un CD.
Comme les autres de leurs romans, celui-ci fait preuve d'une érudition incontestable, et le fait d'écrire à 4 mains rend la compréhension plus facile. L'écriture est fluide (on notera que ce dernier ouvrage a été traduit par Chantal MOIROUD et non plus par Nathalie BAUER. Félicitations à toutes les deux, car la traduction est d'une qualité rare, d'autant plus que les détails sont légions).
Le récit nous relate donc, façon épistolaire, l'existence du jeune Salaï, « adopté » par Léonard de Vinci. Plus que pour mes autres critiques, je ne pourrai en dire plus, mais serai heureux d'en discuter avec quiconque le souhaite en privé. Les lettres du jeune Salaï

Lien : http://leslivresetlemonde.bl..
Commenter  J’apprécie          30
Salaï, le "fils" adoptif de Léonard de Vinci, se voit attribuer une mission contre salaire : il doit raconter les fait et gestes de son père adoptif. C'est ce qu'on retrouve ici dans les lettres de Salaï, certes pleines de fautes d'orthographe, d'humour et de "conchoncetés" car notre Salaï aime les femmes et n'hésite pas à raconter ses aventures en long et en large. Il n'hésite pas à critiquer Léonard qui n'a pas l'air aussi futé qu'on pourrait le croire. On a une belle description de la vie de l'époque et des soucis du Pape : certains on tendance à divulguer de fausses informations pour le discréditer. Léonard de Vinci et Salaï sont d'ailleurs chargés aussi de découvrir quelles sont les personnes cachées derrière ce complot. Quant à Léonard, il est prêt à tout pour être enfin reconnu comme un grand génie, même à la trahison. Les aventures ne manquent pas et même s'il y a parfois redondance, ça passe.
Commenter  J’apprécie          40
Ce livre propose un regard différent des théories habituelles sur l'histoire du pape Borgia, et sur l'histoire de la papauté et de la chrétienté à la Renaissance en général.
Les lettres de Salaï, filleul de Léonard de Vinci, à son maître florentin surprennent au départ par leur syntaxe et leur orthographe approximatives, mais on s'y fait vite. le langage cru de Salaï rend même le récit vivant, drôle, et le personnage attachant.
Le dossier à la fin du roman est surprenant et très intéressant : il donne des précisions historiques, et les auteurs font part de leurs découvertes inattendues en n'hésitant pas à critiquer des sources historiques communément reconnues.
Commenter  J’apprécie          30
Salaï signifie petit diable. de son vrai nom Gian Giacomo Caprotti (1480-1524), Salaï était le disciple de Léonard de Vinci.
Nombre prétendent qu'ils étaient amants. Ce n'est pas la thèse du livre, car on le voit sans cesse lutiner des cuisinières, des lingères, etc…

Ce sont des lettres de Salaï à un mystérieux correspondant demeuré à Florence qui font la narration de ce livre. le disciple de Léonard raille son maître, le faisant passer pour un ignorant du latin, un imbécile qui ne voit rien, un pleutre et un radin.
Toute l'intrigue repose sur les aventures de Salaï espionnant Léonard.

Il y a aussi toute la conspiration contre le pape Alexandre VI Borgia et sa famille, visant à le déconsidérer à le salir et à ternir sa réputation. Ce qui fut chose faite puisque de nos jours, le nom de Borgia est synonyme de luxure, de dépravation et de mauvaises moeurs.

En plus, cela repose sur les témoignages de gens à la moralité douteuse comme Jean Burckhardt, maître des cérémonies du pape mais auparavant, redoutable voleur à Strasbourg.
C'est très intéressant, voire même passionnant lorsqu'est mise sur pied la légende des Allemands. Cela éclaire également un peu la vie de Léonard et son temps. Et l'érudition déployée dans ce livre est remarquable.

Et pourtant, il manque une intrigue suffisamment solide pour qu'on adhère totalement. C'est plus un livre d'histoire qu'un roman. On reste un peu affamé, Imprimatur des deux mêmes auteurs était certes plus enlevé, plus crédible.

Les mots sont volontairement mal orthographiés pour donner une patine, une rusticité mais certains mots employés comme « pédé » tombent franchement à côté. Petite erreur de traduction.
Ah, Chantal Moiroud, la traductrice aurait du s'inspirer de Robert Merle et de sa Fortune de France, saga pour laquelle avait été inventé un français étonnant, qui passait pour le vieux français !

A lire si vous souhaitez en savoir plus sur Léonard, les Borgia et leur époque.
Lien : http://livrespourvous.center..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À la fin je n'ai rien trouvé qui me fasse dire eh bien oui maintenant j'ai tout compris, parce que moi Monseigneur si j'ai pas quelque chose devant les yeux à regarder ou dans le cas des femmes à toucher il ne me vient rien de bon à l'esprit c'est-à-dire que je ne suis pas comme les peintres à qui il suffit d'une feuille blanche et ils vous dessinent tout de suite quelque chose de beau, moi au contraire la feuille blanche me donne seulement envie de faire une boulette et de la lancer à la tête de Lionardo pendant qu'il peint comme je faisais toujours quand j'étais enfant et il se mettait en colère parce que le coup de la boulette lui faisait toujours faire une erreur amusante avec son pinceau et je pense même que quelques unes des bêtises qu'il a fait dans ses tableaux dont tout le monde dit ooooh mais regarde quelle belle erreur comme c'est original, elles viennent en faict de mes boulettes.
Commenter  J’apprécie          31
Puis j'ai descendu l'escalier pour aller m'acheter quelque chose à manger parce que par ma fenêtre venait une odeur de poisson frit qui me faisait défaillir et quand je suis descendu dans la rue qui était déserte, j'ai trouvé tout de suite l'homme qui le vendait et je lui en ai acheté une portion double et il était si bon que j'ai même oublié d'en apporter la moitié à Lionardo comme il me l'avait demandé et mon parrain s'est mis en colère et a dû aller l'acheter tout seul et il a juré et ça m'a rendu triste parce que s'il fait ça, Lionardo ne sauvera jamais son âme, et puis c'est quand même pas ma faute si j'ai toujours faim.
Commenter  J’apprécie          10
... c'est toujours la même istoire ils croient tous pouvoir crier qu'ils voient une paille dans l'oeil de leur voisin mais la poutre qui est dans leur œil ils veulent pas la voir même en rêve.
Commenter  J’apprécie          30
Et puis disons-le tout net Monseigneur, qui y croit aux promesses de quelqu'un comme Lionardo, qui se rappelle même pas combien d'argent il avait dans sa poche la veille ? En plus il ne voulait pas seulement trahir Florence mais aussi toute la Chrétienté pour aider les Thurques et gagner plus d'argent, et allors Monseigneur je Vous laisse juger à Vous et aux autres Seigneur de la ville de Florence si tout ça est bien ou mal. Mais peut-être qu'on peut lui pardonner car à mon avis à son âge on commence à avoir le cerveau ramolli et à faire les bêtises que font les vieux et donc peut-être qu'il se rend même pas bien compte de ce qu'il fait exactement comme les enfants et les idiots.
Commenter  J’apprécie          00
... Monseigneur cette blonde est une chose digne d'être peincte par Lionardo ou plutôt il vaut mieux pas parce que sinon il y en a plein qui la voient et ils me la fauchent.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Rita Monaldi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rita Monaldi
Italian book authors Rita Monaldi and Francesco Sorti read for the Dutch tv from the secret memoirs about conclaves written by Atto Melani in the year 1700 for the Sun King and discovered by them in a French library (2014).
autres livres classés : leonard de vinciVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (55) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
822 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}