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EAN : 9782277117995
256 pages
J'ai lu (26/02/2001)
3.74/5   242 notes
Résumé :
La Guerre froide.
Russes et américains se livrent une âpre compétition : quelle sera la première nation à conquérir l'espace ? Aucune car, à la veille du décollage des premières fusées, l'impensable survient. De gigantesques vaisseaux envahissent la Terre. Et l'humanité trouve ainsi réponse à l'une de ses plus cruciales questions : elle n'est pas seule dans l'univers. Une fois débarqués, les suzerains ne tardent pas à imposer leur volonté de procéder à un dés... >Voir plus
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Des aliens bienveillants, mais asociaux et taiseux, veulent à tout prix faire notre bonheur. Il est où le loup ?

Un début qui happe le lecteur : Les américains et les soviétiques se lancent dans une course à l'espace, alors que le décompte débute, des vaisseaux apparaissent dans le firmament terrestre. La futile tentative humaine de défier l'espace stoppe net devant la démonstration de notre petitesse face à la technologie alien.
Les extraterrestres sont bienveillants mais du genre taiseux et asocial : ils ne se montrent pas et quand à dire les raisons de leur présence, si ce n'est un lapidaire nous sommes là pour votre bien... Cependant, ils apportent avec eux une haute technologie qui va modifier radicalement le mode de vie terrestre : la baisse du temps de travail entrainent une hausse spectaculaire des loisirs festifs ou formatifs; la société politique se métamorphose, un gouvernement planétaire voit le jour, les conflits stoppent. le bonheur à l'état pur. mais tout cela est régi par les fameux suzerains à la main de fer dans un gant de velours. Une utopie dictatoriale ou une dictature bienveillante, à vous de voir. Certains sont dubitatifs sur la bienveillance alien mais l'"ignorance" des extraterrestres quand aux actes violents est redoutablement efficace. Voilà pour la première partie excellente.
Première incursion chez Mr L'Odyssée de l'espace et suite à la lecture de ces premières pages, je me demande comment j'ai pu passer à côté de cette pépite autant d'années.

Mais, mais...

Autant la première partie m'a emballé, la deuxième m'a assoupi et la dernière m'a laissé pour le moins perplexe. L'intrigue s'étale sur une centaine d'années, les protagonistes changent, le rythme s'en ressent et l'auteur choisit de changer radicalement le fil de son récit, le paranormal vient à la rescousse et on se demande où veut nous amener l'auteur.

Puis les choses se gâtent sérieusement. Arthur C. Clarke a passé une bonne partie du roman à nous tuer Dieu par la science pour nous le remplacer par une spiritualité scientifique et mystique. Ah quoi bon ? C'est vraiment dommage car les idées sont très intéressantes et il y a de très bonnes trouvailles : ah la fameuse apparence des aliens ! La construction du récit est efficace, chaque interrogation du lecteur trouve sa réponse dans le final. Cependant, le plan du récit est un peu trop visible, le lecteur remarque les différentes pièces du puzzle (sans pour autant voir le dessin/dessein final) et leur ajustement manque cruellement de sens.

Après quelques recherches, il s'avère que la première partie était une nouvelle dont l'auteur a quelque années plus tard tiré un roman en y ajoutant les deux autres parties...

Assez frustrant au final car sans cette mystique et avec une construction mieux faite dans les deux dernières parties, nous aurons eu affaire à un chef d'oeuvre. Néanmoins, après la dernière page, les idées restent et la réflexion se poursuit. Et que dire de cette fameuse apparence alien ? Certains éléments de l'histoire m'ont fait penser au film Alien Prometheus.

Le titre original Childhood's End, la fin de l'enfance, correspond mieux, bien que le titre français soit aussi évocateur.
Une série Childhood's End a été tiré du roman et Robert Charles Wilson en a fait une réécriture. Si vous ne connaissez pas ces romans, lisez la première partie de Clarcke, puis passé au roman de Wilson.
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Cela part d'une excellente idée, de gigantesques vaisseaux extraterrestres arrivent sur terre et se mettent en vol stationnaire sur les plus importantes villes du globe. Ils ne se montrent jamais, communiquent très peu, ne disent rien sur leur but, mais ils éradiquent la maladie, la guerre et font rentrer la terre dans un incroyable age d'or le plus pacifiquement du monde, malgré quelques rares interdits. Mais qui sont ils vraiment, et pourquoi font ils cela ? La plupart s'en fiche, mais la curiosité humaine est ce qu'elle est.

Il y avait vraiment matière à faire un livre plein de suspense, d'interrogation et de tension. Mais c'est un peu raté, la faute à un rythme mal géré et une construction bien trop académique et mollassonne. On est spectateur, il n'y a aucune empathie pour les personnages qui changent souvent et qui ne sont pas vraiment approfondis. Reste une intrigue principale sympathique avec un dénouement métaphysique inattendu que certains trouveront tarabiscoté mais qui pour le coup sort des sentiers battus. le livre pose aussi des questions intéressantes sur l'évolution, la vie quand on vous donne tout si facilement et le manque de créativité que cela provoque. Mais là encore c'est un peu trop effleuré, pas assez approfondi pour convaincre. le style d'écriture ne sauve pas les meubles, cela manque de relief, de finesse, certaines phrases sont même carrément mal tournées (traduction boiteuse ?), c'est quand même assez rare heureusement.

Un livre qui vaut pour son idée de départ et son intrigue intéressante, mais qui souffre d'une mise en forme hasardeuse et d'un manque d'intensité terrible. A réserver aux fans de Clarke.
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Ceci est ma deuxième lecture des enfants d'Icare et je dois avouer que j'ai encore plus apprécié le livre que lors de ma première lecture. Cette constatation est plutôt étonnante. En effet, j'ai cru que, en connaissance des retournements de situation, l'étonnement de la première lecture se remplacerait par une conscience des défauts du livre plus appréciable. Néanmoins, cette deuxième lecture m'a plutôt permis d'aller plus loin dans ma compréhension du texte, et des implications de la spiritualité se révélant, particulièrement lors de la troisième et dernière partie du livre. Mais ce n'est pas pour autant que je n'ai pas aimé les autres sections du roman.

La première partie, entre les conflits de la guerre froide et l'arrivée d'extraterrestres plus qu'intrigants, est riche en stimulation. En lisant cette partie, ce qui m'a le plus interpelé fut les nombreux échanges entre Karellen et Stormgren, dévoilant peu à peu le plan des suzerains. Leur contrôle passif de l'humanité ne cesse de faire peur, car l'on se demande constamment pourquoi les extraterrestres sont là et quels sont leurs intérêts.

La deuxième partie, l'âge d'or est tout aussi passionnant. Certes, elle n'est pas aussi concise et épurée que la première partie, mais l'histoire se développe bien, et le changement de personnage est rafraichissant. Certains y trouveront un inconvénient, mais ce changement est nécessaire compte tenu de la période sur laquelle s'étend l'histoire. On y suit donc un couple chez leur ami. Après une soirée remplie, les derniers invités s'adonnent à une séance de Ouija par laquelle l'emplacement de la planète des Suzerains nous est révélé. Si la scène manque un peu de suspense et que les émotions des personnages sont maladroitement gérées, on ne peut s'empêcher de se demander ce qui a permis un tel miracle. C'est avec une attention redoublée que l'on suit alors les démarches de Jan, afin d'accomplir une curieuse quête. Malgré des longueurs dans ce dernier arc narratif, le tout nous fait encore tourner la page. Ce point est à mon avis le plus bas dans le roman, mais cela est rapidement rattrapé par la troisième partie.

Cette troisième partie est la meilleure à mon avis. On y suit encore le couple de la deuxième section du livre, mais ceux-ci ont maintenant des enfants. Ce sont eux qui deviennent alors le point central de l'histoire. de plus, la suite de l'histoire de Jan est racontée, et celle-ci se prouve à être plus palpitante qu'auparavant, et c'est sans parler de la finale, tout à fait réussie. À la manière de 2001 l'Odyssée de l'espace, ce roman est un voyage qui nous amène à une destination insoupçonnée. Malgré un départ froid, scientifique et strictement athée, l'auteur dévoile une toute nouvelle dimension du livre, penchant vers une science-fiction très "théologique", lui donnant un gout final épicé, contrairement à toutes attentes.

C'est donc un très bon roman que celui-ci et sans doute l'un des meilleurs de Clarke, au côté de 2001 et de la cité et les astres. Si le roman a été très populaire auprès des anglophones, la francophonie ne lui a pas procuré le même traitement. Cela est sans doute dû à la piètre qualité de la traduction. Des tournures de phrases anglaises aux mots d'un autre âge, en passant par les anglicismes les plus odieux, il est certain que l'on n'a pas affaire à de la grande littérature. Néanmoins, j'invite tous les fans de science-fiction à passer outre ce détail insignifiant, car le génie de Clarke peut tout de même être discerné, à travers les pages.
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Alors que Russes et Américains se tirent la bourre pour être les premiers dans l'espace, des vaisseaux extraterrestres prennent position au-dessus des principales villes de la planète. Quasi personnes ne les rencontrent, ni ne les voient, mais bientôt s'immenses bienfaits son prodigués sur la Terre.
Publié en pleine guerre froide, ce roman de science-fiction, n'a pas pris une ride. Mais si l'histoire est plutôt bien trouvée, son traitement n'est guère emballant. Peu de fluidité nuise au rythme de la lecture. Un bouquin à lire sans beaucoup d'interruption pour ne pas perdre le fil. Très occupé professionnellement pendant cette période, j'ai eu toutes les peines à m'accrocher.
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Le roman qui a inspiré une des séries TV qui ont marqué ma jeunesse, il suffit de lire le résumé pour faire le rapprochement, je parle bien sûr de la série « V » dont j'étais totalement fan étant gamine.
Je m'attendais donc à du déjà-vu et c'est là que j'ai été surprise car, si en effet le point de départ du roman a été repris pour la série, le développement, lui, reste totalement différent.
Comment réagirait l'Humanité face à l'arrivée inattendue d'une civilisation extra-terrestre ? Que faire surtout lorsque cette dernière reste totalement silencieuse sur les raisons de sa présence sur Terre et refuse de se montrer ? Avec le temps, les humains finissent par accepter cette domination étrangère et continuent leur vie. Certains restent indifférents, d'autres enthousiastes, mais quelques-uns sont curieux et cherchent les réponses à leurs questions et sont prêts à tout pour les obtenir. Jan Rodrick décide de s'embarquer clandestinement à bord d'un vaisseau suzerain.
L'intrigue est donc particulièrement originale mais en revanche la façon dont c'est traité … mais quel ennui ! le style est plat, creux, sans aucun relief, aucune émotion, c'est vraiment dommage. Impossible de s'attacher à un personnage en particulier puisqu'il n'y a pas vraiment de personnage principal. On ne se sent pas du tout impliqué dans l'histoire, le lecteur reste spectateur et complètement passif, on a la sensation de survoler ce récit beaucoup trop court alors que l'intrigue est d'une extrême richesse.
Il n'y a pas de suspense, pourtant ce ne sont pas les occasions qui manquent mais l'effet tombe à plat à chaque fois. Je ne sais même pas pourquoi je parle d'effet puisqu'il n'y a même pas de tentative de produire un quelconque effet. le journal régional me procure plus de sensations.
Je ne sais pas ce que donne 2001 L'odyssée de l'espace, le grand succès de l'auteur mais si c'est écrit de la même façon, je vais passer mon chemin.
Pour moi ce roman est un immense gâchis, je l'ai trouvé complètement bâclé, voir un tel potentiel qui part en fumée comme ça, j'enrage !
A lire quand même car l'histoire vaut le détour mais ne pas s'attendre à vibrer d'émotions.

Lien : http://booksandfruits.over-b..
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Vous rendez-vous compte que les programmes de radio et de télévision fournissent au total plus de cinq cents heures d’écoute quotidienne ? Si vous n’aviez aucune activité et si vous ne dormiez pas, vous ne pourriez capter que le vingtième des programmes qu’un bouton qu’il suffit de tourner met à votre disposition ! Il n’est pas étonnant que les gens soient devenus des sortes d’éponges passives qui absorbent mais ne créent pas. Saviez-vous que chaque personne passe désormais en moyenne trois heures par jour devant le petit écran ? Bientôt, on cessera purement et simplement de vivre. Suivre les épisodes des divers feuilletons familiaux, voilà qui sera avant longtemps un travail à plein temps !
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"Les enfants d'Icare", d'Arthur C Clarke, est, en dépit de quelques longueurs surtout perceptibles dans la troisième partie, un roman de SF que tous les amateurs du genre doivent lire, car il aborde un des problèmes les plus troublants puisque éternel, théoriquement inexplicable, de l'humanité.
Je regrette de ne pouvoir m'étendre plus longuement là-dessus, mais ce serait détruire un des plus beaux coups de théâtre qu'ait jamais conçu auteur de SF.
Qu'il me suffise de dire qu'un beau jour, le jour précisément où l'homme croit enfin avoir atteint le moyen de s'envoler vers les astres, la planète est envahie par une armada de navires intersidéraux dont les occupants établissent une paix durable, effacent les frontières, suppriment la misère, bref, créent à la surface de la Terre un véritable âge d'or.
Mais au bout d'un certain nombre d'années, voilà que les enfants des hommes se mettent à avoir d'étranges rêves, à "voir" des mondes inconnus.
Devant l'inquiétude universelle, les "suzerains" révèlent aux parents atterrés le "grand secret" : notre vieux monde est condamné, mais les enfants, suivant une évolution accélérée, porteront le flambeau de l'ancienne race.
Sur ce très beau thème, Clarke, qui est un des meilleurs auteurs de SF du moment, a écrit un ouvrage en tous points admirable, d'une extraordinaire finesse, que je vous recommande chaleureusement.
(article de "Ici, on désintègre - la revue des livres" signé par Alain Dorémieux et extrait du numéro 42 de "Fiction" paru en mai 1957)
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Imaginez l'esprit de chaque homme comme une île au milieu d'un océan. Toutes ces îles paraissaient isolées alors qu'en réalité l'assise rocheuse dont elles sont les surgeons les unit entre elles. Si l'océan disparaissait, il n'y aurait plus d'îles. Elles feraient toutes partie d'un seul et même continent mais elles auraient perdu leur individualité.
Ce que vous avez appelé télépathie est quelque chose de comparable à cette image.
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Aucune Utopie ne saurait contenter tout le monde en permanence. A mesure que leur situation matérielle s'améliore, les hommes regardent plus loin et les pouvoirs comme les possessions dont ils disposent et qui auraient jadis dépassé leurs rêves les plus échevelés commencent à leur paraître étriqués. Et même quand le monde extérieur leur a donné tout ce qu'il pouvait leur donner, l'inquiétude des esprits et la nostalgie des cœurs subsistent.
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Le XXIe siècle était un âge entièrement laïcisé. De la totalité des religions qui existaient avant l'arrivée des Suzerains, seule survivait une version épurée du bouddhisme - qui était peut-être la plus austère de toutes les confessions. [...]
Souvent, Karellen était sollicité de définir son point de vue en la matière, mais il se bornait à répondre que la foi regarde chaque individu dans la mesure où elle ne porte pas atteinte à la liberté d'autrui.
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Videos de Arthur C. Clarke (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arthur C. Clarke
L'écrivain Colson Whitehead, récompensé du National Book Award, du prix Pulitzer et du prix Arthur C. Clark pour son roman "Underground Railroad", publie "Harlem Shuffle". New York, fin des années 1950. Père de famille sans histoires, Ray Carney se retrouve aux prises avec la pègre. Une fresque tragi-comique sur un quartier livré aux passions tristes.
Colson Whitehead est l'invité d'Olivia Gesbert.
#litterature #pulitzer #etatsunis ___________ Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Bienvenue au club https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqYh8kUxa2lt9m1vxzCac7X ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-club
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