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EAN : 9782702441008
360 pages
Le Masque (02/04/2014)
3.73/5   30 notes
Résumé :
Lors d'une visite à son frère, hospitalisé en psychiatrie, le commandant Lanester est témoin d'un brutal homicide, immédiatement suivi d'un suicide. Intrigué par la personnalité du meurtrier présumé, un infirmier connu pour son professionnalisme, il découvre que l'homme a agi sous l'emprise de puissants psychotropes. Que se passe-t-il vraiment dans cet établissement aux mains de puissantes dynasties médicales ?
Aidé par Élisabeth Bassonville, la captivante ar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Alors qu'il visite son frère hospitalisé en psychiatrie, le commandant Lanester assiste à deux drames. Des cris provenant du bâtiment d'en face attire son attention. Des cris qui s'amplifient lorsque le corps d'un patient fait voler en éclats la vitre. Des hurlements lorsque le corps d'écrase. Lanester reste pétrifié avant de s'élancer vers le corps et d'appeler son équipe à la rescousse. Il monte alors vers le lieu du drame où règne une grande confusion. Profitant de cette cohue, un infirmier s'élance vers le fond de la pièce et saute. Lanester décide alors d'enquêter et va s'intéresser de près à ce patient et cet infirmier. le premier souffrait de troubles inexpliqués depuis quelque temps. le second, au comportement pourtant irréprochable, s'en prenait à ce patient. Épaulé par ses collègues, il devra fouiner au Centre Hospitalier le diaoul et dans l'ancien "quartier des agités" et tenter de percer le mystère des ces morts suspectes...

Troisième enquête de Lanester et de sa fine équipe. Cette fois, l'on déambule dans les couloirs d'une unité psychiatrique où d'étranges et inexplicables morts vont se produire. À la fois flic et psychologue, Lanester, toujours ébranlé par son enfance, devra plus que jamais affronter ses peurs et ses doutes, sa psychiatre l'aidant dans ce sens. L'on retrouve avec plaisir le lieutenant Carla, la fonceuse et la râleuse, le fidèle Marc Bazin, Bertrand, le comptable ou encore Soraya, la geek un brin obsédée. En toile de fond, un sujet passionnant à savoir la psychiatrie, ce qu'elle était et ce qu'elle est devenue, la recherche mais aussi le lobbying des laboratoires pharmaceutiques. Françoise Guérin, s'intéressant aussi bien à l'enquête propre qu'à la psychologie des personnages, réussit une fois de plus à captiver le lecteur. Des personnages fouillés et attachants, une intrigue passionnante, une écriture vive portée par de courts chapitres, des dialogues travaillés et de l'humour. Un roman policier efficace et captivant...

Merci Cécile !
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Alors qu'il rend visite à son frère hospitalisé en psychiatrie, le commandant Eric Lanester assiste à une défenestration suivie d'un suicide. Selon les premières constatations, un infirmier aurait assassiné un patient dépressif avant de se jeter par la fenêtre. Lanester et son équipe décident de mener l'enquête, interpellés par la personnalité du soignant, décrit comme irréprochable. Ils font donc la connaissance du personnel du CH-Diaoul, de son histoire qui remonte à l'époque des premiers aliénistes, de son archiviste, la charmante Elisabeth Bassonville, intarissable quand il s'agit d'évoquer Théophobe le Diaoul, patient emblématique de l'établissement, poète fou issu d'une famille bretonne miséreuse et sujette à la démence. Lanester, flic et psychologue, se plonge dans cet univers clos où l'on est psychiatre ou pharmacien de père en fils depuis des générations.


Lire Les enfants de la dernière pluie, c'est d'abord faire connaissance avec une équipe d'enquêteurs hors-normes. Au bureau, Soraya, la geekette, craque les mots de passe et s'introduit dans n'importe quel site tandis que sur le terrain, Marc, Bertrand et Carla, mènent l'enquête, chapeauté par le commandant Eric Lanester. Ebranlé psychologiquement par une enfance difficile, il donne tout à son travail, entre une séance avec sa psy ou une crise de larmes. Sensible, il n'en est pas moins un fin limier qui va au bout de ses intuitions, aidé par une profonde empathie et un doctorat de psychologie. Son truc à lui, c'est le profilage, la plongée dans la tête du tueur pour saisir ses motivations et ses futurs passages à l'acte. L'univers des soins psychiatriques ne lui est pas totalement inconnu, puisque son frère souffre de graves troubles depuis de nombreuses années. Par contre, le lecteur découvre un autre monde où les patients, décalés, déconnectés, médicamentés, sont préservés des contingences de l'extérieur par des soignants impliqués, solides et courageux. Mais si l'hôpital vit hors du temps, il n'en est pas de même pour les enquêteurs qui n'ont qu'une semaine pour résoudre l'affaire. le rythme est donc soutenu mais pas effréné. Françoise GUERIN sait ménager des pauses pour amener lentement son lecteur vers toutes les formes de folie qu'elle explore.
Une intéressante incursion dans le microcosme d'un HP où les fous ne sont pas toujours ceux qu'on croit....Une lecture intéressante, originale et intelligente qui doit beaucoup aux enquêteurs, attachants et qu'on a plaisir à suivre dans leurs investigations et dans leur vie privée. Dommage que le coupable soit évident dès la moitié du livre...
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Eric Lanester n'aime pas mélanger le personnel et le professionnel. Le voilà servi ! Tandis qu'il rend visite à son frère Xavier à l'hôpital psychiatrique, il est témoin d'une double défenestration. Simple bagarre ? suicide(s) ? meurtre(s) ? Les deux victimes, un patient et un infirmier, présentaient des comportements inquiétants depuis quelques semaines et l'un maltraitait l'autre.

Troisième opus de la série Lanester, après 'A la vue, à la mort', et 'Cherche jeunes filles à croquer'.
J'ai retrouvé ici ce que j'avais tant aimé dans les précédents : l'humour et les reparties cinglantes entre enquêteurs, leurs coups de mou, les blessures à vif de Lanester (qui le rendent tellement attachant), son désarroi face à la douleur de son "petit" frère mal en point, ses séances chez sa psy... Et bien sûr, l'univers psychiatrique dans lequel Françoise Guérin (elle-même psychologue) place ses intrigues, nous apprenant beaucoup au passage sur la maladie mentale, les soins, la douleur des proches :
« - J'ai compris que je ne l'avais pas protégé.
- Mais il s'est fait ça tout seul, non ? objecte Bazin.
- Et alors ! s'écrie-t-elle dans un sursaut. Vous croyez qu'on laisse un gamin se bousiller [s'auto-mutiler] comme ça sans rien faire ?
- Parfois, dis-je lentement, on se trouve bien impuissant face à la logique qui pousse un être à se détruire. »

Je conseille vivement ces trois romans policiers intelligents, sensibles, tendres, très émouvants. J'ai déjà envie de les relire* pour avoir une meilleure vue d'ensemble, même si leurs intrigues policières en elles-mêmes et leurs dénouements ne m'ont pas spécialement emballée - leur richesse est ailleurs.

* Ma lecture de 'A la vue, à la mort' remonte à une dizaine d'années. Ce roman a été adapté en téléfilm avec Richard Berry dans le rôle d'Eric Lanester (je ne l'ai pas vu).
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Ce polar pourrait entrer dans le sous-genre psycho puisqu''il se situe entièrement dans un hôpital psychiatrique, lequel établissement a une histoire et ruisselle de souvenirs d'une époque pas si lointaine où la médecine des troubles du comportement était rien moins que diablement carcérale. Diablement est le mot juste car le centre porte le nom pas forcément jovial de Théophobe le Diaoul, jadis Théophile le Bellec, un ancien patient illuminé ou assombri, c'est selon, et que la Grande Guerre avait conduit dans ces murs tragiquement continuateurs de l'aliénation des tranchées. Cette idée sous-tend toute la suite de l'enquête menée par Eric Lanester, flic et psychologue, et son équipe dans cet univers où l'on a coutume de dire que la différence entre les soignants et les soignés ne saute pas toujours aux yeux.

En cette année centenaire la Grande Guerre est donc indirectement responsable une fois encore de morts violentes, celles d'un patient défenestré par son infirmier, puis le suicide de ce dernier. le meurtre en ces lieux peut s'avérer essentiellement d'ordre chimique, antidépresseurs, psychotropes, gélules et pilules multicolores pouvant faire fonction de fameux objets contondants. Françoise Guérin, elle-même psychologue, décrit bien les arcanes et plus encore les archives si cruciales dans cet hôpital où l'on comprend trop vite l'importance de l'hérédité, des rivalités et des dynasties. Peu de professionnels collaborent vraiment aux interrogations de Lanester et de ses collègues, soigneusement stéréotypés, une râleuse, une extravertie portée sur la chose, un bleu maladroit. Pas trop d'aide du médecin-chef, pointilleux sur ses prérogatives. Par contre, Elisabeth Bassonville, elle, responsable de tout le passé historique du Centre Théophobe le Diaoul, se prête si bien aux questions que ça en devient louche. On s'achemine ainsi vers une vérité subodorée depuis bien longtemps. Dommage que l'on soit depuis pas mal de pages resté assis à la cafeteria, à rêvasser à ce qu'aurait pu être une incursion réussie dans ce milieu hostile à toute curiosité. Les enfants de la dernière pluie, tout au plus un petit tour de l'autre côté du rideau, celui qui sépare tant bien que mal la norme de la différence, sachant que l'individu dit normal n'a pas bonne presse dans la critique littéraire jamais exempte de démagogie, mais tout ceci reste insuffisamment fouillé à mon avis, avis qui, ne l'oublions jamais, n'est justement que mon avis.
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Alors que le commandant Eric Lanester rend visite à son frère Xavier hospitalisé en psychiatrie, un patient est défenestré, et l'infirmier qui semble l‘avoir poussé se suicide. Cet infirmier, par ailleurs sans problème, semble avoir agi sous l'influence de puissants psychotropes. Lanester, pourtant en visite privée, agit aussitôt en flic et commence à mener l'enquête. Son équipe a de quoi suspecter tout le personnel de l'hôpital, et en particulier son directeur le Dr Raynaud qui travaille en liaison avec un laboratoire pharmaceutique pour tester de nouveaux médicaments.
L'intrigue nous fait découvrir des personnages captivants.
Eric Lanester est un flic atypique. Il a fait des études en psychologie. C'est son jardin secret et ses connaissances dans ce domaine sont une aide précieuse dans son métier. Issu d'une famille complexe, Il doute parfois de son propre équilibre et ses visites à sa psychanalyste nous le rendent encore plus attachant.
Élisabeth Dassonville, l'archiviste, est une belle femme mystérieuse. Elle va faire découvrir à Lanester le personnage fascinant de Théophobe le Diaoul, un poète de l'aliénation qui a également donné son nom à l'établissement psychiatrique dans lequel elle travaille. Elle a une véritable fascination pour ce poète, tout comme son père avant elle. On se demande parfois en quoi la vie mais également la poésie de cet illuminé peuvent éclairer l'enquête. Mais en tout cas ses vers vont donner un bien joli titre au roman : « les enfants de la dernière pluie ».
Le frère d'Éric, Xavier, malade et soigné en psychiatrie est toujours aussi mutique. Son amie Léo, une infirmière qui travaille dans ce même hôpital, veille sur Xavier, et peut être aussi sur Eric ? le Dr Raynaud, directeur de l'hôpital, ou encore l'équipe de Lanester, Soraya, Bertrand et Carla, et Max Bazin.
En toile de fond, l'auteur nous entraine dans ces hôpitaux qui connaissent parfois de grandes dynasties de médecins, de psychiatres, et parfois de pharmaciens de père en fils, comme on aurait souhaité l'être chez les Dassonville. Mais également dans le monde de la psychiatrie et des laboratoires pharmaceutiques. Evoquant même l'histoire de la psychiatrie à l'époque de la grande guerre, et de ces études qui semblent aujourd'hui dépassées sur l'inné, la transmission génétique et donc l'hérédité en matière de folie ou de maladie mentale.
J'ai eu quelques craintes car je trouve difficile d'être crédible et passionnant dans ces domaines. Et pourtant la surprise est au rendez-vous. C'est bien écrit, sur un rythme rapide, porté par des chapitres particulièrement courts. C'est prenant, intéressant, le suspense est là, les personnages sont attachants et le tout donne envie de tourner les pages jusqu'au bout. Et tant pis si le coupable était évident assez rapidement, puisque ses motivations l'étaient beaucoup moins ! C'est le troisième roman des aventures de Lanester, et s'il peut se lire indépendamment des autres, Il m‘a cependant donné envie de les découvrir ! Un très bon moment de lecture.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Oui, c'est la guerre entre les labos pharmaceutiques, vous savez. C'est à qui va réussir à caser son nouveau médicament dans le plus de pavillons [psychiatriques] possibles. Alors tout le monde y passe : les médecins, les internes et même les équipes infirmières parce qu'on sait qu'indirectement, elles sont force de prescription dans les services. Il faut les séduire à tout prix. On apporte les croissants ou on fait venir le traiteur pour leur présenter des diaporamas sur les produits, on leur distribue des gadgets, des stylos, des blocs-notes avec le logo du précieux machin. On finance des formations ou des colloques, des travaux de recherche... Croyez-moi, c'est un domaine où le fric circule. Remarquez, au prix où sont ces médicaments, ça constitue un investissement, surtout quand on sait que les patients vont devoir poursuivre leur traitement pendant des années.
(p. 93)
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- Pendant très longtemps, je n'ai pu dire à personne que Jean-Loïc n'allait pas bien. Mon fils, Jean-Loïc, je vous ai raconté qu'il avait fait des conneries ? Je ne savais plus quoi faire avec lui, j'avais tout essayé. Je n'osais en parler à personne... Peur d'être jugée. Qu'on se dise que c'était de ma faute. Vous savez, pour les gens, c'est toujours de la faute de la mère. Elle a tout faux, quoi qu'elle fasse. [...] C'est difficile d'avoir un malade mental parmi ses proches. Quoi qu'il arrive, on finit toujours par se sentir coupable. De quoi, on n'en sait rien, mais ça nous ronge. Ça nous ronge une vie entière.
(p. 180)
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Ce qu'on a de plus précieux est aussi ce qu'on a de plus secret. Et pourtant, ça ne prend consistance que dit, adressé à un autre qui peut s'en rendre témoin.
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- Qu’un autre entendre… Non ! Qu’un autre entende ! Voilà, c’est ça !
Je ris. Un petit lapsus de rien du tout… mais qui en dit long sur mon attente dans le transfert. Et je reformule :
- Encore faut-il qu’un autre entende… avec tendresse.
Elle hoche la tête.
- Oui, votre interprétation est intéressante.
Je m’offre un peu de silence, le temps d’écouter résonner ce qui vient de m’échapper.
Un autre pour m’attendre…
Un autre vers qui me tendre…
Un autre assez tendre pour me prêter l’oreille…
Mes pensées égarées. Contrées défendues, territoires occupés. L’enfance au bord des lèvres. Amère.
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Depuis toujours, je me fie à ce qui me traverse, lorsque je suis sur une affaire. Même quand j’ai du mal à voir où ça ma mène, je suis attentif aux associations incongrues qui me viennent ou à ce qui m’obsède, en marge de l’enquête. Cela finit toujours par me conduire quelque part, vers un savoir jusque là inconscient mais qui, au final, s’avère décisif. Sauf que, depuis quelques mois, mon esprit est encombré de trop de choses pour que je puisse me fier vraiment à ce que, parfois, mes hommes qualifient d’élucubrations.
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Vidéo de Françoise Guérin
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