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EAN : 9782743623333
224 pages
Payot et Rivages (07/03/2012)
2.58/5   12 notes
Résumé :
Un roman puissant qui allie l’aspect visionnaire de La Route de Cormac McCarthy et la poésie de Brokeback Mountain.Dans un quartier chic de Glasgow, Tara travaille pour une maison close. Elle se prépare à revoir Alice, une jeune Française dont elle tombée amoureuse trois ans auparavant.En dehors de sa « profession », Tara s’occupe d’un élevage de chiens dans une ferme isolée des Highlands. Elle y emmène Alice.
Alors qu’une mystérieuse prédiction annonce le pi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'Annonce a ébranlé le monde. le 21 mars, tout va changer. « La plus grande menace des dernières décennies proférée contre l'Occident, celle avec laquelle tout le monde était censé vivre, le premier enjeu métaphysique qui ne serait pas un choix mais un enfer déposé sur terre que chacun devait aménager à sa façon. » (p. 53) Il reste trois mois à l'humanité pour y faire face. Alors chacun réagit à sa façon. Alice quitte la France pour retrouver Tara, son premier amour, en Écosse. Tara et Patty, dans leur ferme, tentent de créer une race parfaite de chiens. À Londres, Simon redécouvre l'amour avec Ecuador, son amante, et se remet à peindre avec frénésie. Ecuador, beauté noire comme celle que Shakespeare célébrait dans ses sonnets, profite de sa fortune pour se permettre tous les plaisirs. Sophie tente de protéger son enfant, Ludivine, de l'angoisse causée par l'Annonce. Que faire quand il ne reste qu'un hiver, que le printemps ne viendra pas ? « Les gens avaient des comportements d'animaux pressentant une éclipse, ils s'affolaient sans savoir pourquoi. » (p. 45) Autant lâcher la bride et tout oser !

Totalement emballée par le roman jusqu'aux toutes dernières pages, je suis désolée de ne pas comprendre la conclusion. Peu m'importe que l'Annonce ne soit pas clairement définie, il y a suffisamment d'éléments pour comprendre la menace. Ai-je manqué un indice au cours de ma lecture ? Qu'advient-il des personnages ? L'Annonce se réalise-t-elle ? Quel sens donner au sinistre fantôme de Margaret Thatcher qui plane sur l'intrigue ? Je reste avec mes questions, un peu déboussolée. Je suis toutefois ravie de retrouver un thème que l'auteure a récemment exploité avec talent dans son dernier roman, L'animal et son biographe, celui de la bête ancestrale que l'homme tente de faire renaître. Ici, ce n'est pas un auroch, mais un chien terrible dont il est question. « Jadis c'est avec cette race pure qu'on gardait les enfers. » (p. 88)

Dans ce roman, j'ai retrouvé la plume à la fois brute et érudite de Stéphanie Hochet, ce style qui me séduit de plus en plus à mesure que je découvre l'oeuvre de cette auteure. Lisez Un roman anglais ou Éloge du chat. Et aussi Sang d'encre : même si ce texte ne m'a pas tout à fait convaincue, sa réflexion sur le passage du temps fait écho à la problématique des Éphémérides.
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Résumé

Tara et Patty vivent à Glasgow et élèvent des chiens. Simon est un peintre londonien qui vient d'apprendre qu'il a un cancer et qu'il ne lui reste que trois mois à vivre. Et Alice, parisienne, va retrouver son premier amour en Écosse. Ce qui lie toutes ces personnes, c'est l'Annonce...L'annonce de la fin du monde...

Ce que j'en pense

Je n'avais jamais entendu parler de cette auteure ou de ces romans mais j'ai eu le plaisir de travailler en librairie et j'ai pu fureter dans le bac à soldes à loisir et naïvement la couverture sobre de ce roman m'a fait de l'oeil. En plus, il y a deux de ses romans dans cette édition...chouette encore plus de lecture !

C'est un roman à la première personne et il y a quelques années j'avais des a priori sur ce genre d'écriture mais après avoir lu L'Assassin Royal de Robin Hobb j'ai été conquise. Ce qui est plutôt chouette, c'est que le narrateur change d'un chapitre à l'autre et qu'en plus on change de situation géographique. On voyage à la fois à travers les pensées des personnages et les lieux qu'ils visitent (je pense notamment au personnage de Simon qui se balade pas mal au Royaume-Uni).

On retrouve des phrases courtes qui créent un rythme qui colle parfaitement à l'ambiance étrange de l'histoire. J'ai terminé ce roman assez rapidement mais l'histoire est assez intense et c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas commencé directement le roman suivant «  Un roman anglais » (je savoure l'effet Stéphanie Hochet hehe).

Ce qui est intéressant mais qui paradoxalement peut également être dérangeant c'est toute cette incertitude qui plane au-dessus des personnages et au-dessus des origines et de la finalité de l'Annonce. Pour ceux qui seraient tentés par ce livre, vous vous apercevrez bien vite que le lecteur est dans le flou tout le long de l'histoire malgré un accès total aux pensées des personnages. On remarque d'ailleurs que les personnages eux-mêmes n'ont pas l'air de savoir exactement comment la fin du monde va se manifester. Une seule certitude, la fin du monde est prévue pour le 21 mars.

Ce qui m'a le plus plu concernant cette problématique c'est justement que l'auteure ne focalise pas son histoire sur l'événement en lui-même, mais sur la manière dont un échantillon de la population a été affecté par l'annonce du cataclysme.

L'Annonce reste un grand mystère et la question centrale est la suivante : que ferions-nous si on nous annonçait la date précise de notre mort ? Stéphanie Hochet explore trois pistes :

Créer une descendance pour laisser une emprunte sur Terre après sa mort.

Vivre ses derniers instants pleinement.

Retourner auprès des personnes qui comptent vraiment... En l'occurrence, se tourner vers l'amour véritable.

C'est à travers quatre personnages que l'on va célébrer non pas la mort mais la vie :

« Pour moi, l'Annonce a éveillé le désir de vivre... » (p. 107)

De plus,  cette « recherche » de la vie est décrite sur un fond de sentiment de fatalité  mis en oeuvre par un régime politique qui creuse l'écart entre les riches et les pauvres.

Je crois que je ne saurai décrire le genre exact de ce roman, une étrange forme de dystopie, un roman d'amour ou encore un roman sur la vie tout simplement ?

La fin du texte ne nous révèle rien, c'est au lecteur de se faire sa propre opinion sur ce triptyque apocalyptique. Ont-ils fini par tous mourir ? Et vous que feriez-vous si vous connaissiez la date de votre mort et que vous décidiez d'y croire ?
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Un des romans les plus bizarres que j'ai jamais lus. J'avais été assez impressionnée par le travail de Hochet dans Je ne connais pas ma force et m'attaquais avec confiance à ce livre-ci mais je n'ai vite eu qu'une hâte : avoir le fin mot de l'histoire pour passer à autre chose. La trame sur fond d'apocalypse, romance lesbienne, cancéreux perturbé, élevage d'überdogs, entre autres, je n'ai pas du tout accroché à cet univers.
Même si je ne prends en compte que la vie intérieure des personnages, très franchement, ils me laissent tous froide. Je ne les apprécie pas, je ne les comprends pas et pour tout dire ils ne m'intéressent pas. le style ne m'a pas emballée non plus, j'ai eu l'impression de lire dans le vide. Tant pis pour ce texte-là, je ne désespère pas d'une autre belle surprise de l'auteur car il me reste quelques titres à découvrir.

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je ne connais rien de plus beau qu’une horde, on dirait des gamins livrés à eux-mêmes, ils se distribuent des rôles très naturellement. Pas de rancune, pas de haine personnelle, mais des dominants et des dominés, mâles et femelles, la simplicité en somme. L’espèce se renforce d’elle-même si on laisse faire l’instinct : le mâle dominant se reproduira avec la femelle dominante comme chez les loups. C’est ce qui se passerait chez les humains si on n’avait pas commis la bêtise de voter n’importe quelles lois en faveur des marginaux et des immigrés, on aurait une race écossaise plus saine.
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La ferme était un rêve de gosse, le sommet de quelque chose, la belle entreprise de ma vie devenue concrète avec des murs, un espace clos à moi, à nous, et les petits animaux réunis comme dans l’arche de Noé. Parfois, au début, on s’arrêtait sur la route pour l’admirer : du haut de sa colline verte comme le manoir d’une seigneurie d’un temps lointain, et le ciel gris, rayé de blanc qui pesait autour, la demeure dominait la région, unique trace d’intervention humaine sur plusieurs miles avec la route qui serpentait sur les collines, on nous y laisserait en paix, c’était notre refuge.
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En politique comme ailleurs. Le blanc me porte bonheur, je l’ai toujours constaté, d’ailleurs je vote pour le parti qui défend une Écosse blanche, pure, écossaise, simplement écossaise comme l’était l’Écosse de nos arrière-grands-parents, celle de leurs parents, et ainsi de suite. C’est un parti qui porte bonheur. Sinon, je ne m’intéresse pas à la politique, je donne juste mon avis de temps en temps, c’est un avis qui vaut bien celui d’un autre.
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« La plus grande menace des dernières décennies proférée contre l’Occident, celle avec laquelle tout le monde était censé vivre, le premier enjeu métaphysique qui ne serait pas un choix mais un enfer déposé sur terre que chacun devait aménager à sa façon. » (p. 53)
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Quand les parents ne répondent pas aux fantasmes des gosses, qu’on ne s’étonne pas si plus tard, à l’âge adulte, ils arrivent au club avec des « nervoses » comme ils disent, et des envies tellement particulières qu’il faut une sacrée organisation comme la nôtre pour répondre à la demande, sans compter la bonne volonté, la compréhension de notre part. C’est à ça qu’on sert, nous. Autant nous appeler les toubibs du monde politique. Normal qu’on obtienne des droits que les autres n’ont pas, surtout en cette période de pré-apocalypse.
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Videos de Stéphanie Hochet (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphanie Hochet
L'écrivaine Stéphanie Hochet s'est plongée dans les "années perdues" de William Shakespeare, cette période au cours de laquelle le dramaturge disparaît en laissant femme et enfants. Son roman "William" revient sur ces huit années mystérieuses et fait des liens avec le passé de l'écrivaine. Elle est l'invitée de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Vignette : duncan1890 / Getty
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