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EAN : 9782234081031
160 pages
Stock (09/03/2016)
3.8/5   10 notes
Résumé :
« Nous vivions, mes parents, ma soeur et moi, dans une maison blanche au sud d’Abidjan. Le quartier était connu pour être l’un des plus animés de la ville. La villa n’avait pas de volets mais des grilles d’hacienda protégeaient ses fenêtres. L’intérieur était continuellement rafraîchi par d’imposants climatiseurs. Dehors c’était un jardin tropical. Ici et là, avaient été plantés quelques bananiers, un caoutchouc luisant duquel tombait le cri d’oiseaux exaltés, des m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Les flamboyants d'Abidjan invitent le lecteur à voyager dans les souvenirs de l'auteur qui a passé pendant son enfance quelque temps en Côte d'Ivoire.
Il se rappelle de sensations inédites, d'un exotisme pas toujours réjouissant , d'une faune et d'une flore inconnues, de paysages enchanteurs et d'un peuple chaleureux.
Ces souvenirs, malgré leur saveur de paradis perdu, sont racontés ici sans aucun angélisme. L'adulte qu'il est devenu nuance son regard sur cette période bénie où il se sentait heureux comme un "négrillon blanc". Son texte se garde de présenter une image d'Epinal mais tient compte discrètement des réalités historiques et socio-économiques du pays.
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Très joli roman que celui-ci, qui alterne avec une tendre nostalgie, scènes réalistes et doux souvenirs d'une enfance africaine.
La narration, à la fois musicale et colorée, travaillée au millimètre, porte un regard poétique sur un pays en mutation, la Côte d'Ivoire, et évoque avec bienveillance un peuple bigarré et chaleureux qui contient un rien de violence, de rebellion.
On croise des oiseaux jacasseurs au milieu d'une végétation luxuriante d'hibiscus, des margouillats et des singes, pendant que la vie tourne tout autour sur les marchés où se vend presque tout (et surtout les cargaisons volées aux cargos), où le souvenir de la colonisation et l'animisme ne sont jamais loin.
Un voyage délicieux presque hypnotique, un rêve d'Afrique, une belle parenthèse ! A souhaiter que les souvenirs de l'auteur soient les nôtres !
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Les années 70-80 en Cote-dIvoire vues à travers l'innocence d'un enfant d'expatriés... Plein d'objectivité et d'amour. le regard est juste, parfois drôle , souvent grave, sucitant la remontée d'emotions puissantes chez tout lecteur qui a partagé ce temps et cet espace.

Bravo à l'auteur qui exprime avec tant de simplicité et de force un vrai amour de l'Afrique, une vraie compassion pour les cuistres qui la pillent sans en voir la beauté et la douleur d'un enfant arraché à sa nourrice...

Stéphane Kouamé
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Je me suis complètement immergée dans ce livre assez court, que j'ai dégusté chapitre après chapitre, comme un retour vers mon enfance. Ce n'est pas vraiment un roman, je l'ai ressenti plutôt comme un documentaire autobiographique ou un témoignage nostalgique.
Je suis née à Abidjan, j'y ai vécu mes 18 premières années et je partage quelques uns des souvenirs de l'auteur.
Il y a, imprégnées de beaucoup de poésie, toutes les sensations africaines : odeurs, couleurs, musiques, mouvements, ambiances. Il y a aussi de de bienveillance pour l'enfant que nous étions et pour l'Afrique que nous aimions, et enfin, malgré l'effort de mémoire et de langage, il y a ce deuil impossible.
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Vincent Hein est l'un de ces français de l'étranger, vivant hors de l'hexagone depuis presque toujours, comme un diplomate malgré lui. Après ses deux premiers récits sur l'Asie, À l'est des nuages puis L'arbre à singes, publiés en 2009 et 2012 sous forme de carnets aux éditions Denoël, l'auteur revient aujourd'hui sur un autre continent qui lui est cher, celui de la Côte d'Ivoire où il passa une partie de son enfance.

C'est un récit intime, celui d'un petit garçon qui voit Abidjan au travers ses yeux d'enfant. Un pays alors en pleine prospérité, avec plus de dix ans d'indépendance, dirigé par son président Félix Houphouët-Boigny. Ses parents vivent confortablement dans cette ancienne colonie, et c'est accompagné de quelques employés ivoiriens que le narrateur découvre la vie africaine.

Ce livre est malgré lui nostalgique, et s'ouvre comme une fenêtre sur une Afrique du passé, où les expatriés ont remplacés les colons. le propos est tout entier dédié aux souvenirs, aux évocations tendres et chaleureuses que les adultes peuvent parfois faire de leur enfance, et on se surprend à respirer l'air de ce pays plein de couleurs au fil des pages.

Pour autant, j'ai eu du mal à me passionner pour ce récit très personnel, qui correspondrait presque à un journal intime écrit à posteriori. La langue est sublime, et si l'auteur m'a souvent fait interrompre ma lecture pour rechercher la signification exacte d'un mot, il est difficile de reprocher à un écrivain d'utiliser sa langue natale dans ses plus vastes possibilités. Un récit qui saura ravir les nostalgiques d'une enfance un peu bohème, mais que j'ai lu sans emballement.
Lien : https://www.hql.fr/flamboyan..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les enfants jouaient ensemble près des tambours, des djembés et des balafons et lorsque les danseurs dans arrivèrent sur leurs échasses, je me souviens, cette fois encore d'avoir eu peur. Je trouvais leurs masques monstrueux, leurs acrobaties terrifiantes et leurs cris inhumains. Oui, c'était proprement terrifiant, et pourtant nous restions là car ces visages de bois, ces gestes et la violence de ces mouvements nous renvoyaient à une gamme de sentiments grimaçants que nous partagions depuis longtemps. Tout cela était au contraire très humain. Nous comprenions ces danses car elles étaient déjà en nous. Tout était là. Elles avaient été inscrites. Elles représentaient à elles seules le spectacle complexe, universel et ravageur de notre espèce. Nous les avions perçues comme un héritage et elles nous rappelaient à travers les forces sensuelles et mémorielles de l'art nos vies, nos amours, nos guerres, nos peurs et nos peurs originelles.
P.118-119
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Ici, l'horizon de ma vie s'en était trouvé élargi. Mieux, ce pays m'en ouvrait d'autres. Des neufs, des adjuvants et des salubres. Il me donnait le goût de l'ailleurs - ce concept taillé, certes, comme un costume trop grand mais dans les poches duquel s'emportent deux malles cabine - et ce sentiment très complexe, fascinant, doux-amer, d'être toujours un étranger chez soi.
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L'Afrique, c'était aussi le lieu du bouleversement de l'esprit et celui de l'apprentissage de nouvelles sensations. Le dégoût, la peur et la violence, par exemple, prenaient ici d'autres formes. Ils étaient moins insidieux, policés et finalement beaucoup plus enthousiasmant qu'en Europe. Ils venaient des éléments et de la nature, du ciel, de corps et de la terre.
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