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EAN : 9782264036919
256 pages
10-18 (17/04/2003)
3.3/5   101 notes
Résumé :
"Avec Les Garçons sauvages, nous sommes en 1988 [...], et les adolescents guérilleros, rompus à toutes les armes du sexe et de la drogue, vont dévaster la terre.
Des meutes de garçons-insectes, garçons-planeurs, garçons-patins à roulettes, garçons-frondes, garçons-lézards vont saccager le monde. Ne sont-ils pas la seule riposte à ces États policiers qui maintiennent "une façade démocratique derrière laquelle à haute voix les gouvernants disent que les drogués... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'aurai tenu jusqu'à la moitié (en voulant arrêter dès le quart !), En me demandant comment ai-je pu être si patient : je n'aime pas abandonné une lecture, mais là... trop c'est trop. Je le savais, cet auteur on l'aime ou pas. Bon bah j'aime pas ! D'abord une réaction colérique presque. Dans la saleté et le porno, c'est réussi. Quant à la cohérence ? L'expression "du grand n'importe quoi" peut être un bon résumé. J'ai tenté ! Je dois manquer d'imagination ou être pour le coup trop cartésien. Il paraît que c'est une histoire (dystopie) de jeunes qui veulent se rebeller contre l'establishment ! Pour se rebeller, faudrait qu'ils arrêtent de baiser. Tout du long, j'ai eu l'impression que l'auteur cherchait son sujet - comme un montage de film - en même temps que de nous énerver avec tous ces mots juxtaposés, sans même un début d'accroche logique, pour voir si ça fait joli. Et ben non, c'est moche. C'est pas grace à moi que cet auteur serait devenu un grand auteur américain ! Tant mieux pour lui. Et puis, après réflexion, peut-être suis-je tombé sur un livre-expérience ?! J'en tenterai un autre, pour voir, pour être sûr. C'est dommage j'aimais bien le titre ; et pour cette réédition, la couverture aussi.
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Les garçons sauvages, écrit par William Burroughs en 1971, est un livre aussi étrange que son auteur. L'inventeur du "cut-up" - technique d'écriture inventée par Burroughs, consistant à prendre des écrits déjà existants, à en choisir des phrases, des morceaux, des paragraphes, ou des mots, et à les reconstruire, dans un ensemble plus ou moins cohérent - ne se soucie guère de la cohérence immédiate. Il cherche à exprimer un ressentit, à faire ressentir cela, ou autre chose, au lecteur, qui doit, de fait, réinterpréter à sa guise, avec son vécu, son imaginaire, le livre proposé par Burroughs.
On peut aussi, si on le souhaite, relire Burroughs à la façon d'un cut-up perso...
D'où l'incompréhension, chez la plupart des gens qui lisent du Burroughs autre que le festin nu, le plus "cohérent" de tous ses romans, car il faut abandonner toute logique quand on veut espérer toucher du doigt la pensée chaotique du grand Bill.
Il vivait dans un monde parallèle, une interzone connue de lui seul, de quelques initiés... et des cafards !
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Il faudrait commencer par lire les trois premières parties non pas comme des chapitres mais comme des nouvelles différentes avec peu de choses en commun, sinon dans les titres : « Tio mate sourit », « le chef sourit », « le vieux Margis sourit ». Ou alors comme un work in progress, la recherche d'un scénario. Et puis, c'est comme si Burroughs avait trouvé l'inspiration ou des personnages intéressants ou quelque chose d'autre dans « le vieux Margis sourit ». Tout en continuant à tâtonner, il façonne une sorte de roman, très décousu tout de même ; il s'attarde sur les personnages, en particulier Audrey, « un jeune garçon pâle et maigre au visage constellé de blessures spirituelles purulentes ».
Pourtant les « chapitres » continuent à raconter des histoires partiellement différentes sur un fond commun d'images hétéroclites, extravagantes, fantastiques, qui sont comme des souvenirs imprécis. S'il y a une logique dans tout cela, elle est éclatée. S'il y a un sens c'est peut-être la volonté d'en retrouver un, de reconstituer quelque chose à partir de ces images mélangées. Car on se dirige, dans les cent ou cinquante dernières pages du livre, vers quelque chose qui ressemble à un roman d'anticipation, déjà entrevue. Mais avant ça, on n'est nulle part, un peu au Maroc, un peu au Mexique, un peu aux Etats-Unis, un peu dans la jungle amazonienne. On est en 1920 ou en 1988, ou à l'époque des mayas.
Les images de sexe entre jeunes adolescents sont omniprésentes. Des chapitres entiers sont des narrations érotiques assez traditionnelles. Les scènes sont parfois triviales comme un film porno et parfois elles deviennent métaphoriques, la sexualité est alors sublimée. Beaucoup de violence et de drogues aussi. L'histoire oppose, à la fin des années 80 (le livre a été écrit en 69), les riches qui vivent reclus et organisent des orgies de nourritures, protégés par la police, aux garçons sauvages qui, eux, vivent dans une perpétuelle orgie sexuelle (puisqu'il existe des films gays, on peut dire que « Les garçons sauvages » est un livre gay). Des tribus nomades redevenues presque animales.
C'est comme un film de science-fiction pornographique expérimental et assez poétique, à vrai dire. Burroughs a forgé des images surréalistes appliquées à l'époque hippie. Mais ce n'est pas du tout l'image d'Epinal des hippies peace and love, gentils et inconséquents. Il n'a pas effacé la violence et la part d'ombre de l'humanité, bien au contraire, la folie et la bestialité rôdent dans chaque page.
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Ceci est l'un des très rares livres que je n'aurai pas terminé. Je l'ai trouvé intriguant les premières pages, avant de le trouver très chiant jusqu'à environ la moitié. C'est là que j'ai décidé de le refermer et de ne pas le terminer : chose très rare pour moi.


Il s'agit vraiment d'une déconvenue littéraire. le format particulier du livre n'excuse rien : il existe une quantité d'auteur-es qui construisent leur roman de façon très particulière (je pense notamment à Sophie Podolski), quitte à détruire toutes règles académiques. Cela ne me gêne pas et la plupart du temps on se retrouve avec des oeuvres fortes et originales. Ici, William S. Burroughs semble se concentrer sur le ressenti et les sentiments, voire la rêverie, plutôt que la narration ou la construction de l'histoire. Louable initiative, si je ne m'étais pas senti comme envahi par toute la platitude de ce livre.


Néanmoins, si vous adorez les phallus et les rectums, je ne peux que vous conseiller "Les garçons sauvages". Vous en aurez votre content. Si vous appréciez l'univers "beat" ou que vous êtes curieux, faites-vous plaisir. Moi j'ai essayé, mais j'ai détesté !
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Difficile de suivre ce roman à la narration éclatée, aux scènes qui viennent se téléscoper entre elles sans que l'on puisse parfois deviner quel(s) lien(s) les rapproche(nt). le lecteur dispose parfois de bribes d'histoire qui se mettent à fonctionner "normalement" mais pour retomber rapidement dans une succession de faits embrouillés.
Burroughs nous entraîne dans un futur proche alternatif, où les "troupes" des garçons sauvages ont décidé de s'insurger contre l'ordre et les réactionnaires de tous bords.
Un récit halluciné et hallucinant, dans lequel drogue, sexe et violence tiennent une place prépondérante.
Les scènes homosexuelles sont nombreuses et semblent nécessaires à tous ces garçons pour pouvoir aller de l'avant, se resourcer.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Là juste devant nous des portiques électrifiés de 30 mètres incrustés dans une muraille de granit noir. Trébuchant sur des jambes nous atteignons un des ces portiques déclic et nous entrons et la foule tente de forcer cette porte, mains crispées sur les barreaux, les gens fourrent leurs doigts dans leurs bouches bavant comme des vaches atteintes de fièvre aphteuse.

A.J. resplendissant vêtu d'une longue robe blanche nous accueille debout sur un podium érigé dans la cour extérieure. Il sourit et agite la main à l'intention de la foule baveuse.
"Ils savent de quoi il s'agit. Plus je mange mieux ils mangent. Le grand luxe produit des restes savoureux."
La cour extérieure est une petite arène entourée de balcons. Nous sommes au balcon et A.J. avance au centre de l'arène.
"Lâchez le taureau !"
Une explosion de musique et le taureau se précipite voit le vieillard et fonce sur lui. Il est debout un poing sur la hanche et on peut ressentir un léger tremblement de terre et il se cabre pour la mise à mort. Puis son poing se détend et je vois la tête éclatée éclaboussure de cervelle. Le taureau titubant fait encore quelques mètres et s'écroule sur le flanc une patte agitée de spasmes. En quelques secondes la carcasse est dépecée et la viande crue et palpitante est jetée à la foule.
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"A présent je pense à un réservoir communal dans la piscine mais au lieu de cela je construirai peut-être un vivier. Il devra être rempli d'huîtres crues et..." Caniveau creusé dans le corail rose une chambre en forme de dôme doublée de coquillages le garçon écarte les jambes et se tortille au milieu des huîtres la coquille serrée de ses couilles éjaculant des globules nacrés et le vent de la mer dans le hublot.
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Un homme est un homme, mais qu’arrive-t-il lorsque l’émotion et l’âme ne laissent aucune trace sur un visage ?... eh bien il ne reste que le corps, avec ses besoins et ses désirs.
J’avais déjà vu de tels visages dans les salles d’hôpitaux psychiatriques subventionnés par l’Etat, des gueules qui ne vivent que pour bouffer chier et se masturber…
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La caméra est l'oeil d'un vautour au-dessus d'une région située dans les faubourgs d'une ville mexicaine, une région de détritus, de moellons et de bâtiments inachevés.
incipit p. 7
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Une faible et religieuse veilleuse tremblotte toute la nuit dans ce dortoir. Les patient dorment sous de minces couvertures, étendus sir le dos. Les érections sont sanctionnés par de cinglants coups de règles, administrés par la religieuse de service.
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Vidéo de William S. Burroughs
Le 18.01.18, Jérôme Colin (Entrez sans frapper - RTBF) recevait Gérard Berréby pour évoquer "Révolution électronique" de William S. Burroughs.
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