Je pensais naivement connaitre au moins de nom tous les écrivains vivants ayant été lauréat du Prix Goncourt. Or, lorsque les éditions le passeur m'ont proposé, bien avant que ne soit lancée la rentrée littéraire, de découvrir le roman d'un ancien lauréat du plus prestigieux de ces prix,le Goncourt, en la personne de
Frédérick Tristan, je vous avoue que ce nom m'était totalement inconnu. Or, en faisant mes recherches j'ai appris que ce membre éminent du courant littéraire de la Nouvelle Fiction avait obtenu en 1983 ce prix Goncourt avec «
les Égarés» et a écrit quantités d'autres romans, tels que «
le Dernier des hommes» (1993), «
l'Énigme du Vatican» (1995),
Ma première expérience avec l'univers de
Frédérick Tristan fut donc pleinement convaincante car ce roman , que le romancier a avoué avoir commencé à l'âge de 15 ans et avoir attendu plus de 60 ans pour le mettre à l'écrit, est très riche et traite de pas mal de thèmes divers et variés.
En suivant les errances de Paul, un adolescent mal aimé en quête de sa véritable identité, ce roman foisonnant et d'une ampleur indéniable nous plonge dans l'univers des grandes fortunes où tout n'est qu'arrangement sordides avec un seul impératif: augmenter encore le patrimoine sans que soit pris en compte les dégats engendrés sur l'être humain .
Mais les incertitudes du réel ( beau titre!) embrase également d'autres thématiques tout aussi passionnantes tels que :le monde du théâtre et de la littérature ou bien encore le pouvoir vénéneux des femmes ( toutes celles du roman sont fragiles psychologiquement) qui peuvent faire tourner la tête au plus solide des hommes.
Le livre, certainement un poil trop long, souffre de quelques disgressions inutiles et des passages plus inégaux, mais l'ensemble est quand même d'une vraie et belle tenue et on suit ces personnages jusqu'au bout du roman ( et accessoirement jusqu'au bout du roman) avec le plus vif intéret.