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Les Enquêtes de Victor Legris tome 10 sur 12
EAN : 9782264049186
360 pages
10-18 (01/09/2011)
3.37/5   102 notes
Résumé :
Paris divisé gronde et se passionne pour le procès du siècle : l'affaire Dreyfus. Tandis que Zola rédige son célèbre J'accuse, Victor Legris et Joseph Pignot se trouvent mêlés malgré eux à une série de meurtres qui frappent bouquinistes et habitués du quai Voltaire.
Dans cette ambiance délétère, les deux hommes tentent d'assembler les pièces éparses d'un bien étrange puzzle.

"Pour nous faire voyager dans le temps, Claude Izner utilise la machi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Claude Izner est le pseudonyme commun utilisé par Liliane Korb (née en 1940) et sa soeur Laurence Korb (née en 1951, également connue sous le nom de Laurence Lefèvre), pour signer, depuis 2003 des romans policiers historiques situés à Paris la fin du XIXème siècle. « L'idée du pseudonyme nous est venue il y a trente-cinq ans, quand nous avons commencé à écrire ensemble. Nous l'avions rejetée parce que pendant longtemps nous avons, parallèlement à notre travail commun, écrit séparément, notamment pour la jeunesse. Mais, peu à peu, notre travail en tandem a fait de nous un auteur, aussi, quand nous avons commencé la "saga Legris", en 2000, avons-nous eu envie d'adopter ce nom de plume. Claude, qui est le second prénom de Liliane, contient la première syllabe du prénom Laurence. Izner est le nom de jeune fille de notre mère. Cette Claude Izner fut pour nous une seconde naissance et nous a porté bonheur ! »
Les Souliers bruns du quai Voltaire, paru en 2011, est l'un des volets de la série dont Victor Legris est le héros. Libraire d'une trentaine d'années, propriétaire de la librairie L'Elzévir, sise au 18 rue des Saints-Pères, dans le Paris des années 1890-1900. Passionné de photographie et d'ouvrages anciens, il se trouve mêlé à des affaires criminelles qui défraient souvent la chronique. Parmi les autres personnages qu'il côtoie, citons Kenji Mori, père adoptif de Legris et son associé, Iris, fille de Mori, Tasha, peintre et épouse de Legris, Joseph, commis de librairie et friand de comptes rendus d'affaires criminelles dans les journaux, et époux d'Iris.
J'ai entamé ce roman avec deux a priori favorables, le premier parce que l'auteur – que je n'avais jamais lu – est réputé dans son créneau d'activité et le second, parce qu'il était question d'une enquête dans le milieu des bouquinistes des bords de Seine et des amoureux des livres. Las, à l'arrivée je suis un peu déçu.
Pourtant il y a tant de bonnes choses dans ce roman ! Or, justement, ignorant le proverbe « le trop est l'ennemi du bien », Claude Izner finit par lasser. J'étais prêt à me passionner pour cette reconstitution méticuleuse du Paris de 1898, le centre historique, des quais au Marais et aux Halles entre autre. Je commençais à me régaler des images à la Tardi me venant à l'esprit, de ce je sais quoi à la Léo Mallet et de cette écriture pastichant les anciens, riches en tournures de phrases démodées ou jolis mots (« son prince marchand »). Mais n'est pas Emile Zola (l'action se déroule durant l'affaire Dreyfus) qui veut, toutes ces descriptions, cette accumulation de documentation d'époque régurgitée et surtout, la pléthore de personnages secondaires ont fini par m'assommer. Et comme l'intrigue policière proprement dite n'est pas folichonne (« un tissu d'invraisemblances sorties droit de mon imagination » avoue un personnage) même si elle présente des aspects intéressants (cadavre dans un chaudron de confiture, recherche d'un vieux livre et arrivée inopinée du fameux comte de Saint-Germain) je suis resté sur ma faim.
Un roman qui n'est pas mauvais, mais bien loin de ce que j'en espérais…
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Dixième opus des aventures et enquêtes de Victor Legris, libraire dans le Paris de la fin du XIXème siècle.
Dans ce tome, Claude Izner (les soeurs Korb/Lefèvre) nous fait découvrir l'univers des bouquinistes des quais de Seine et plus particulièrement du quai Voltaire.
Les meurtres perpétrés par de mystérieux souliers bruns s'accumulent et semblent être en lien avec un livre ancien.
Par un curieux et inattendu hasard, Victor et Joseph, son associé et beau frère, vont se retrouver au centre des dangers et de la vie de personnages hauts en couleur.
La grande Histoire nous laisse découvrir également les soubresauts de cette année 1898, entre affaire Dreyfus et préparation de l'Exposition Universelle de 1900.
Après un trou d'air, je considère ce tome des aventures de Victor Legris comme un des plus réussis. Il y a moins de longueur et l'enchainement des évènements se réalise sans incohérence. Les personnages donnent le meilleur d'eux même et l'histoire principale n'est jamais perdue de vue.
La maintenant fameuse postface historique de l'année (ici 1898) est toujours de qualité et s'enrichit de reproduction de publicités de l'époque.
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Par besoin de faire une petite pause au milieu d'un gros pavé, je me suis aventuré sur le quai Voltaire et ses bouquinistes de janvier 1898. J'ai aimé le cadre parisien de cette époque, j'ai été amusé par le travail sur le vocabulaire, même s'il flirte souvent avec le maniérisme, mais il y a quelques passages très plaisants.

Mais j'avoue avoir calé et je laisse tomber le livre après seulement un tiers : d'abord il y a trop de personnages pour arriver à s'y retrouver, identifiés aussi bien par leurs noms que leur activité, ce qui n'aide pas à leur singularisation.

L'énorme défaut du livre est d'ordre stylistique, accentuant ce sentiment du lecteur d'être souvent perdu : trop souvent les pronoms personnels ou même adjectifs possessifs sont ambigus quant à leurs sujets. Les auteures privilégient trop les dialogues, la plupart du temps non clairement identifiés. L'action elle-même s'appuie trop sur ces dialogues qui semblent souvent sortis d'un script audiovisuel, au détriment d'un traitement plus simplement littéraire et descriptif qui soulageraient les interrogations constantes de ce même lecteur.

Bref, cette première plongée dans les enquêtes de Victor Legris est une franche déception.
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Dans cette nouvelle enquête qui couvre les premières semaines de l'année 1898, nous retrouvons l'équipe familiale de la librairie Elzevir, l'élégant Victor Legris (Tasha son épouse, Joseph son beau-frère et associé, Kenji Mori son tuteur, Iris sa demi-soeur et même Djina sa belle-mère ….etc) aux prises avec un criminel en série qui s'attaque aux membres d'un club d'amateurs de confitures.

L'essentiel des personnages – foisonnants comme à l'accoutumée – gravite autour du métier de bouquiniste. Un milieu que les soeurs Liliane Korb et Laurence Lefèvre (qui se camouflent sous le pseudonyme de Claude Izner ) connaissent bien pour l'avoir pratiqué et qu'elles nous décrivent avec gourmandise. Surtout qu'à première vue, les usages de ce métier n'ont pas beaucoup changé. Il y a les spécialistes, ceux qui dépiautent les bouquins pour réutiliser les vieux parchemins, les acheteurs fouineurs en quête de la « pierre philosophale » …

Une série de meurtres secoue donc ce petit monde : d'abord une ancienne boulangère retrouvée estourbie et dont le corps a été inondé du contenu de ses pots de confitures, un bouquiniste décapité dont on a tassé le corps dans la boîte d'un de ses confrères, une jeune modiste, une cardeuse soupçonnée … le seul fil conducteur, en dehors d'une sorte de ficelle rouge, est l'omniprésence de confitures. En fait, le mystérieux assassin recherche un petit opuscule relié de papier marbré bleu et rouge, réputé contenir une formule secrète, très secrète … et bien entendu, malgré sa récente paternité, Victor Legris s'embarque dans l'aventure, d'autant plus curieux que l'intrigue tourne autour de livres de livres anciens.

Le rythme du thriller est vif et les descriptions du Paris de la fin de siècle, avec en toile de fond la vive controverse autour des épisodes de l'affaire Dreyfus, particulièrement bien tournés. La fin, toutefois, totalement imprévue et fort peu vraisemblable, laisse perplexe … l'intrusion du fantastique – avec un retournement de situation digne du "Betty" d'Indridason, ne m'a pas tout à fait convaincue.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Claude Izner – Les souliers bruns du quai Voltaire - *** Fini le 11 février 2023

Avec son prénom épicène, Claude Izner cache un duo d'écrivaines. La question étant toujours (comme dans Boileau-Narcejac), qui écrit quoi et comment. Mais finalement peu importe, nous sommes en 1897, dans le milieu des bouquinistes parisiens. Nous suivons un criminel dont on ne nous décrit que les souliers (d'où le titre). de l'autre côté, des héros bien connus des lecteurs, en particulier Victor Legris. Enfin, bien connu, pour qui a déjà lu du Izner ce qui n'est pas mon cas. Et c'est un peu tout le problème du livre qui nous présente une galerie de personnages (la famille de Legris, les bouquinistes, les personnages de circonstance), certains ayant même des noms épicènes et d'origine étrangère, avec des descriptions très succinctes de tout ce beau monde. Contrairement à d'autres livres (Led de Ferey ou le Prix de Vazquez Montalban) je n'ai pas fait de fiche avec la liste des différents protagonistes. Résultat, j'ai passé mon temps à me demander qui était qui. Je n'ai qu'à m'en prendre qu'à moi-même, évidemment…

Par ailleurs, ce qui m'a fait tiquer dans le livre, c'est la fin, car nous quittons le monde du polar pour aller vers la science-fiction. Alors là, (même résultat que pour Hors la loi de René Belleto), moi je dis non…totalement inutile dans l'histoire et en plus, tromperie sur la marchandise, car évidemment, le ressort science fictionnel permet toutes les facilités de résolution de l'affaire…

Bon, au final, je ne suis pas trop méchant et j'ai quand même mis trois étoiles car je suis en partie responsable de mon manque de suivi de l'intrigue…donc, bénéfice du doute ! J'en lirai bientôt un autre (dans le cadre de ma participation à un jury littéraire) donc ce sera le juge de paix, sans a priori ni parti pris.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les modes sont des leurres. Le progrès et la cohorte de complications techniques qu'il produit n'ont pas bouleversé d'un iota les mentalités, les idées reçues et la versatilité de la majorité de l'espèce humaine. Chaque nouvelle génération s'imagine détenir le savoir du monde, avant elle,rien n'a existé. Voyez-vous, monsieur, si nous voulons échapper à l'anxiété et à l'ennui du quotidien, nous devons éviter de nous vautrer dansle passé et de nous projeter sans cesse dns le futur. Jouissez des minutes qui s'écoulent, alors seulement vous plongerez au coeur du mystère.
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Les modes sont des leurres. Le progrès et la cohorte de complications techniques qu'il produit n'ont pas bouleversé d'un iota les mentalités, les idées reçues et la versatilité de la majorité de l'espèce humaine. Chaque nouvelle génération s'imagine détenir le savoir du monde, avant elle, rien n'a existé. Voyez-vous, Monsieur, si nous voulons échapper à l'anxiété et à l'ennui du quotidien, nous devons éviter de nous vautrer dans le passé et de nous projeter sans cesse dans le futur. Jouissez des minutes qui s'écoulent, alors seulement vous plongerez au cœur du mystere.
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A cet instant, un cri les figea. Fulbert Bottier, pétrifié, contemplait sa quatrième boite. Il avait été stupéfait de constater l'absence de cadenas, c'était la première fois qu'on forçait son étalage. Il avait actionné le couvercle, redoutant le pire. Le spectacle qui s'offrit à lui dépassa ses craintes. Non seulement tous les livres avaient disparu, mais ils étaient remplacés par le cadavre recroquevillé sur lui-même d'un homme décapité
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Hier matin, un libraire en chambre, M. Sosthène Larcher, qui commerçait à l’entresol d’un immeuble de la rue de la Grange-Batelière, a été trouvé lardé de coups de couteau. M. Larcher, surnommé l’équarisseur, dépeçait toutes sortes de livres pour en écouler les gravures et les enluminures à la pièce. Il a subi un sort identique à celui qu’il réservait à ces trésors de bibliophilie.
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Victor se figea, frappé de plein fouet par cette irruption de haine. Il avait épousé Tasha par amour, sans se soucier de ses origines, aucun d'eux ne pratiquait de religion, aucun n'empiétait sur les convictions de l'autre.
.../...
Émile Zola leur transmettait une belle leçon de courage. Madame de Salignac avait ouvert la voie, les masques allaient tomber.
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