Recueil de nouvelles
Une lettre des Cleary, 1988 Prix Nebula de la meilleure nouvelle courte 1982 Là les bras m'en tombent un Prix Nebula pour ça! Sans rire ? Pour cette nouvelle Willis explique : l'inspiration lui est venue à une époque ou elle attendait avec beaucoup d'impatience les réponses à ces envois de manuscrits qui n'intéressaient, mais alors vraiment pas (hum ! Hum !), les éditeurs. En lisant cette nouvelle primée Nebula je me pose la question: Pourquoi un tel revirement de la part des éditeurs?
Au Rialto, 1995 Prix Nebula de la meilleure nouvelle longue 1989
Style très très bavard comme celui de
Mary Ann Shaffer et
Annie Barrows:
Nouvelle pourtant très « Willis » c'est à dire avec un humour primesautier et de première fraîcheur (j'en ris encore) à laquelle on ajoute de vraies théories scientifiques tout ce qu'il y a de plus vraies du
Schrödinger, Heisenberg, Mandelbrot, Lorenz... du lourd la caution scientifique quoi ! auxquelles se mêlent un chassé- croisé amoureux très cucul, des extravagances hollywoodiennes mais vraies et quelques situations absurdes presque drôles tout ça pour faire le parallèle avec les ondes particules/ l'entropie ou la théorie du chaos: le bordel! Une nouvelle qui auraient pu être écrite par Igor et Grichka
Voilà voilà voilà
Ayant lus ces deux premières nouvelles ( primées) qui m'ont laissé sur le C… j'ai préféré m'en tenir qu'aux nouvelles primées juste pour voir si les autres étaient de la même eau!
Elles le sont!
Morts sur le Nil, 1995 Prix Hugo de la meilleure nouvelle courte 1994 -
Toujours la même sauce Willis: un point de référence ou deux où s'immerger dans un contexte SF (?) ici
Agatha Christie et «mort sur le Nil» et un tombeau égyptien lieu hautement anxiogène le reste blablabla le mari volage, l'épouse qui zieute etc. Qualifié pompeusement par Willis d'«horreur» mais qui serait plutôt tout au plus un mauvais rêve et en tous cas un mauvais écrit!
Les Veilleurs du feu, 1984 Prix Hugo de la meilleure nouvelle longue 1983 et prix Nebula de la meilleure nouvelle longue 1982 – J'ai eu l'impression (et pas que) de relire «Black out» et «All clear» et donc de retomber sur l' obsession de Willis pour la cathédrale saint Paul et le blitz Hormis le saut dans le temps qui n'est même formulé ou est la SF?
Infiltration, 2015 Prix Hugo du meilleur roman court 2006 idem Cette fois du spiritisme mâtiné d'horreur , ici toujours la référence à l'Égypte anxiogène avec une spirite appelée Isus (pas Isis non Isus) et un quiproquo à peine vaudevillesque entre des dames, une enquête et une idylle entre deux des dames. Très bavard! La SF?
Même Sa Majesté, 1995 Prix Hugo de la meilleure nouvelle courte 1993, prix Nebula de la meilleure nouvelle courte 1992 et prix Locus de la meilleure nouvelle courte 1993 -
Une petite nouvelle hautement éducative sur les menstrues féministes des femmes menée au pas de charge par six personnages féminins auxquelles Willis a ajouter un pauvre faire-valoir masculin, énamouré bien entendu le mâle. Une conversation féminine plein d'esprit et reconnaissons-le assez drôle mais de SF point Ah si une jeune péronnelle s'est fait greffer des «cils clignotants»! Voilà où on en est avec le second degré en SF
Les Vents de Marble Arch, 2001 Prix Hugo du meilleur roman court 2000 -
Nouvelle très mondaine où plutôt bobo à London: Beaucoup de papotages
sur les spectacles londoniens du théâtre bien entendu haut de gamme et un voyage underground in ze tube
Tous assis par terre, 2015 Prix Hugo du meilleur roman court 2008
6 aliens maussades et une comédie bien agencée tout autour acabi acaba et voilà
Là je n'en peux plus de l'humour primesautier de Willis à chaque page jeux de mots , situations comiques, petites phrases pleines d'humour, bons mots, traits d'esprit et j'en passe on se noie dans une diarrhée fofolle de comique troupier. SF?
le Dernier des Winnebagos, 1992 Prix Hugo du meilleur roman court 1989 et prix Nebula du meilleur roman court 1988 Étrangement cette nouvelle est la plus intéressante. le ton n'est pas à la rigolade et on ne s'en plaint pas car il y a un suspens assez consistant le contexte: un monde apocalyptique sans canidés décimés par un virus, un monde sous surveillance permanent, des restrictions de circulation (merci les verts), une société supra étatique omniprésente et omnisciente (merci Zuckerberg, Page,Sergey, Musk et consorts) rien de nouveau et donc même pas de l'anticipation mais une bonne intrigue policière. Ce qui vaudra à Willis sa seconde étoile dans ma critique ouf!
Résumons
Une nouvelle post-apocalyptique d'une épaisseur SF fantomatique, une nouvelle avec caution scientifique un peu prétentieuse, une nouvelle d'horreur pour amateur de conte de fées sans SF une nouvelle de fantastique, une nouvelle féministe mondaine, une nouvelle sur les chants de noël avec 6 aliens mal embouchés, etc.
Mais Où t'es, SF, où t'es ? Où? Ah là! là!Les jurys sont-ils tombés sur la tête? Ou alors le business!
Certes c'est bien écrit, un petit second degré permanent et inébranlable qui a la longue irrite surtout quand on attend de la SF et qu'elle n'arrive pas mais même cette prose vaut-elle un quelconque prix?
Une imposture :Willis cache l'indigence de ses textes sous un rythme de mitraillette procédé très intelligent qui fait mouche ( la preuve les prix) le problème c'est que le lecteur est pris pour un couillon car lorsqu'il est pris sous le feu de ces tirades humoristiques à rallonges il reste scotché devant son livre par politesse pour voir...
Très déçu je vais regarder Willis d'un autre oeil!