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Véronique Béghain (Traducteur)
EAN : 9782073013682
112 pages
Gallimard (01/06/2023)
3.35/5   1105 notes
Résumé :
Dans l’Amérique sudiste de 1860, un étrange bébé naît… avec l'apparence d'un homme de 70 ans ! Rejeté de tous, il semble cependant se jouer du temps : Benjamin Button entame ainsi un rajeunissement qui lui fera traverser à rebours toutes les étapes de la vie.
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Critiques, Analyses et Avis (185) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 1105 notes
Cette nouvelle est dans cette édition suivie d'une seconde nouvelle : « La lie du bonheur »

On retrouve toujours la même écriture magnifique de ce maître parti trop tôt qu'est F.S. Fitzgerald, légère, précise et virevoltante.

Les 2 nouvelles sont agréables à lire même si on est à des années lumières du sublime « Tendre est la nuit ».
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Olala qu'on est loin de Gatsby! Ça m'a paru poussif, sans épaisseur, pas bien inspiré. Fitzgerald a bien eu une idée, une idée assez originale je ne dis pas, avec cette vie à l'envers de Benjamin Button, qui a cette particularité incontestablement très particulière de naître vieux et d'avancer dans l'existence en rajeunissant. Amusant, mais faut pas pousser, pas formidable au point de remplir à elle toute seule un roman, même si c'est un tout petit roman. Après la surprise du début, l'écrivain semble considérer qu'il a largement rempli son quota de surprenant et s'appliquer à ne plus rien créer d'inattendu, les personnages sont plats, convenus, pas attachants. Heureusement, c'est court.
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Vendredi, sur Arte, ils ont repassé L'étrange histoire de Benjamin Button. J'avais été le voir au cinéma quand il était sorti en 2008.

Le film est basé sur une nouvelle du même nom de Francis Scott Fitzgerald publiée en 1922. J'ai eu envie de la lire.

Comme c'est souvent le cas, le film ne fait que reprendre l'idée.

Dans la nouvelle de Fitzgerald, Benjamin naît en 1860. Il n'est pas un « vieux bébé » mais un véritable vieillard d'1,70 m qui parle. Il n'est pas abandonné, mais il fait la honte de son père. On va suivre sa vie atypique. Il va se marier, va avoir un fils, aller à la guerre, à l'université, … Quand il deviendra un enfant, il fera alors la honte de son fils.

Sans surprise, sa vie s'achève dans son berceau…

Le style m'a bien plu, je pense que je lirai bien un de ses romans.



Challenge défis de l'imaginaire (116)
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Le jour de sa naissance, Benjamin Button a déjà 70 ans. Ses parents, désespérés et honteux du qu'en-dira-t-on tentent pourtant d'intégrer ce fils des plus originaux. Au fur et à mesure des années, Benjamin rajeunit ce qui continue tout de même à provoquer un décalage entre lui et la société (par exemple quand il veut rentrer à Harvard à 18 ans et qu'il en paraît 50). Par le plus grand des bonheurs il rencontre un soir dans un bal une jeune fille, du nom de Hildegarde Mocrief, avec qui il se mariera et sera heureux jusqu'à ce que le temps les rattrape. Quand lui continue à rajeunir, elle vieillit et le fossé se creuse inexorablement...

Bon je n'ai pas du tout aimé et à peine cette nouvelle finie, j'ai refermé le livre!
Pourtant je ne suis pas la dernière pour rentrer dans des délires fantasques mais là je n'ai vraiment pas accroché. J'ai trouvé les personnages creux et méchants, comme si ils étaient dépourvus d'âme. Ce qui m'a gênée, c'est cette impression que la vie passe sans que l'auteur nous le fasse vraiment ressentir, j'ai trouvé à l'écriture un côté assez fadasse et dépourvu d'émotions. Je n'ai peut-être pas su voir la véritable beauté de ce texte, en tout cas mon enthousiasme d'enfant ne s'est pas réveillé et cette étrange histoire de Benjamin Button m'a laissée de marbre.
D'ailleurs si quelqu'un veut le lire, je lui offre mon exemplaire de bon coeur.
A découvrir si vous ne l'avez pas encore lu, pour vous faire une opinion.
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Livre lu dans le cadre de la Pioche dans la PAL de Juillet 2015.

Je suis un peu en retard pour cette lecture car j'ai eu du mal à me décider à le lire. Acheté il y a longtemps suite au succès du film (non vu) et enterré dans ma PAL depuis, il ne fait pas parti de mes lectures habituelles et je crois que le fait qu'il fasse parti des « classiques » n'arrange pas les choses...

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a été vite lu. Que 50 pages pour ce « roman », je dirais plutôt une nouvelle. Mais je n'en ai pas retiré grand chose à part que je n'apprécie guère le style de Fitzgerald. Son personnage est peu travaillé et passe son temps à se plaindre. Des rares extraits que j'ai vu du film, ce n'est pas l'impression que j'en avais. On ne voit jamais apparaître sa mère, seulement son père qui pense plus à son honneur qu'à son enfant fort différent des autres. du fait de l'éducation qu'il lui a donné, si on peut appeler ça ainsi, il n'en a pas fait quelqu'un de très équilibré. Son enfance à rebours n'aide pas non plus, je pense, ainsi que son entourage ne comprenant pas sa « maladie ». Tout le monde croit que c'est une lubie de sa part mais je ne vois pas comment on peut faire pour redevenir un ado de 16 ans autant par la taille que par l'apparence quand on est un adulte de 60 ans. Fitzgerald nous montre ainsi les travers de l'être humain devant l'inexplicable. Les 50 pages ont été particulièrement rudes pour ma part car j'avais envie de baffer tout le monde en commençant par le corps médical et le père de Benjamin. Ils ont tous pensé à leur réputation plutôt que d'essayer de le soigner car il est né comme ça, il n'avait rien demandé pour être tel qu'il était. Ni ses parents n'avaient fait exprès de le faire naître ainsi, bien que j'ai eu une pensée pour la mère qui a accouché d'un enfant d'environ 1m50 et de 70 ans...

Comme vous l'aurez compris, cette nouvelle n'a pas été une réussite pour ma part et je n'ai donc même pas pris la peine de lire la seconde nouvelle de ce livre. Je remercie néanmoins Myriam, cela fera toujours -1 dans ma PAL. Si vous aimez les discours des classiques, je vous conseille de découvrir cet auteur. Pour ma part, je regarderais peut-être un jour le film pour en trouver les différences.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Au temps lointain de l'année 1860, il était de bon ton de naître chez soi. Je me suis laissé dire que les divinités toutes-puissantes de la médecine avaient désormais décrété que les premiers cris des enfants devaient résonner dans l'air aseptisé d'un hôpital, en vue si possible. Les jeunes Mr. et Mrs. Roger Button avaient donc cinquante ans d'avance sur la mode lorsqu'ils décidèrent, un jour de l'été de 1860, que leur premier enfant naîtrait dans un hôpital. On ne saura jamais si cet anachronisme a eu une quelconque incidence sur l'histoire ahurissante que je m'apprête à relater.
Je vais vous rapporter les faits et vous laisser juger par vous-même.
Les Roger Button jouissaient d'une situation enviable, tant du point de vue social que financier, dans le Baltimore d'avant la guerre de Sécession.
Ils étaient parents de Telle famille et de Telle autre, ce qui les qualifiait, comme le savait tout Sudiste, pour appartenir à cette vaste noblesse dont la Confédération était largement peuplée.
C'était la première fois qu'ils se prêtaient à cette vieille coutume charmante consistant à avoir un bébé. Mr. Button était naturellement nerveux.
Il espérait que ce serait un garçon, pour pouvoir l'envoyer à l'université de Yale dans le Connecticut, établissement où Mr. Button lui-même avait été connu quatre années durant sous le surnom assez facile de « Manchette ».
Le matin de septembre où devait avoir lieu le grand événement, il se leva, nerveux, à 6 heures, s'habilla, régla impeccablement son nœud de cravate et traversa à la hâte les rues de Baltimore pour rejoindre l'hôpital, afin de savoir si la nuit profonde avait fait éclore une nouvelle vie sur son sein.
Arrivé à une centaine de mètres du Maryland Private Hospital for Ladies and Gentlemen, il vit le docteur Keene, le médecin de famille, en descendre le perron en se frottant les mains comme pour se les laver - geste recommandé aux docteurs par l'éthique tacite de leur profession.
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Les rares personnes à qui la courtoisie ne faisait jamais défaut durent se creuser la cervelle pour trouver des formules de félicitation adéquates à adresser aux parents – ils eurent finalement l'ingénieuse idée de déclarer que le bébé ressemblait à son grand-père, ce qui, étant donné l'état habituel de décrépitude dans lequel se trouvent les hommes à l'âge de soixante-dix ans, ne pouvait être contesté. Cela ne fit pas plaisir à M. et Mme Roger Button et outragea terriblement le grand-père de Benjamin.
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Le bruit avait couru qu'un fou avait réussi l'examen d'entrée à Yale et essayait de se faire passer pour un jeune de dix-huit ans. L'université était en effervescence. Des étudiants sortaient de leur salle de cours en courant, les joueurs de football cessaient de s'entraîner pour se joindre à la foule, les femmes des professeurs, la coiffure en désordre et la tournure de travers, poursuivaient, en braillant, la meute des agités, d'où fusait une bordée de lazzis destinés à blesser la sensibilité de Benjamin Button.
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Il n'est jamais trop tard ou, dans mon cas, trop tôt pour être ce que l'on veut être. Il n'y a pas de limite, on s'arrête quand on veut. Tu peux changer, ou rester la même.
il n'y a pas de règle pour ces choses. Nous pouvons en faire le meilleur ou le pire. J'espère que tu en feras le meilleur. J'espère que tu verras les choses qui t'effraient. J'espère que tu sentiras des choses que tu n'as jamais senti. J'espère que tu rencontreras des personnes avec un point de vue différent. J'espère que tu vivras une vie dont tu seras fière. Si tu ne trouves pas, j'espère que tu auras la force d'en démarrer une nouvelle.
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Personne ne le trouvait désagréable, ce petit garçon, sur le visage naïf et jovial duquel on pouvait lire un soupçon de tristesse, sauf, précisément, Roscoe, pour lequel sa présence était une source constante d’inquiétude. Comme l’on disait à l’époque, Roscoe trouvait cette affaire « navrante ». Il lui semblait que son père, en refusant de paraître ses soixante ans, ne s’était pas comporté comme un homme, « un vrai de vrai » - c’était l’expression préférée de Roscoe -, mais de manière bizarre et un peu perverse. En effet, il lui suffisait d’y penser pendant une demi-heure pour qu’il en perde presque la raison. Roscoe croyait que les « bains de jouvence » permettaient de rester jeunes, mais en abuser comme ça était… était navrant.
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Videos de Francis Scott Fitzgerald (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Francis Scott Fitzgerald
« L'histoire de ma vie est celle du combat entre une envie irrésistible d'écrire et un concours de circonstances vouées à m'en empêcher. […] Puis, mon roman a été publié. Puis, je me suis marié. Maintenant, je passe mon temps à me demander comment tout cela est arrivé. Selon les mots de l'immortel Jules César : « Tout est dit ; il ne reste plus rien. » (Francis Scott Fitzgerald, « Qui est qui, et quoi? », paru dans le Saturday Evening Post du 18 septembre 1920.)
« […] En mai 1934, Fitzgerald [1896-1940] s'ouvre de son projet subtil à son éditeur, Maxwell Perkins [1884-1947] : « Comme vous le savez, je n'ai jamais rien publié de personnel sous forme de livre parce que j'ai toujours eu besoin de tout le matériel possible pour mes oeuvres de fiction. Toutefois, un certain nombre d'articles et de textes divers ont attiré l'attention d'un vaste public et pourraient le faire de nouveau si nous pouvions trouver, entre le titre et les textes, le lien qui puisse nouer l'humour à un soupçon de sagesse. » […] Perkins ne répond pas. Mais l'idée refait surface deux ans plus tard, en mars 1936, quand Fitzgerald lui propose « un livre de réminiscences, non pas une autobiographie, mais des réminiscences ». […] Fitzgerald, plus précis encore : « Il est plus triste de retrouver le passé et de s'apercevoir qu'il n'est pas à la hauteur du présent que de le voir s'échapper pour demeurer à tout jamais une construction harmonieuse de la mémoire. » Il s'agit donc, dans ce livre des réminiscences, au cours de cette délicate chasse aux papillons, de retrouver, en dépit de la tristesse et contre elle, un passé à la hauteur du présent, un passé qui tienne ses promesses à l'avenir. […] « Il se trouve que la plus grande partie de ces articles sont intensément personnels : alors qu'un journaliste doit trouver un sujet sur lequel écrire son article quotidien ou hebdomadaire, j'ai écrit ces articles uniquement lorsque l'impulsion venait de l'intérieur. En fait, j'ai les mains plus propres pour la non-fiction que pour la fiction. » […] le projet « Mains propre » était resté lettre morte. Que vive Un livre à soi. » (Pierre Guglielmina, Qu'est-ce qu'un « livre à soi »?)
« […]  […] Jamais la foi dans le destin de l'homme n'avait atteint les sommets auxquels elle est parvenue dans les années 1890 - rarement cette même foi a plongé aussi bas qu'aujourd'hui. Lorsque nous observons autour de nous un rapide déclin des idéaux de conduite, il existe nécessairement une cause fondamentale pour l'expliquer. Il est impossible d'être vicieux dans le vide. Quelque chose de sérieux (que seuls les évangélistes professionnels, les romanciers de gare et les politiciens corrompus prétendent comprendre) affecte le monde. Il faudra un coeur solide pour nager à contre-courant dans ces eaux troubles et ne pas être, comme ma génération, un peu cynique, un peu las et un peu triste. […] - doit-on s'étonner que nous redoutions presque d'ouvrir les journaux le matin de peur d'y découvrir une nouvelle dérive de la civilisation, une nouvelle infamie dans cette chambre obscure que nous appelons le coeur humain ! C'est sur ce monde que nos enfants ouvrent aujourd'hui les yeux. […] […] si mon enfant est un meilleur homme que moi, il viendra me voir enfin pour dire, non pas : « Père, tu avais raison concernant la vie », mais plutôt : « Père, tu avais complètement tort. » Et quand ce moment viendra, et il viendra, puis-je être assez juste et sage pour dire : « Bonne chance et adieu, car j'ai possédé autrefois ce monde qui t'appartient, mais je ne le possède plus. Suis ta voie à présent, avec vaillance dans le combat, et laisse-moi en paix, au milieu de tous ces torts passionnés que j'ai aimés, car je suis vieux et ma tâche est accomplie. » (Francis Scott Fitzgerald, « Attendez d'avoir des enfants à vous ! », paru dans Woman's Home Companion, juillet 1924)
« Crack-up (titre original de ce texte [Craquer]) signifie certes « craquer nerveusement », mais aussi, « rire » ou « faire rire ». Fitzgerald a certainement ce double sens en tête […] » (Note de Pierre Guglielmina)
0:04 - Craquer 13:51 - Générique
Référence bibliographique : Francis Scott Fitzgerald, Un livre à soi, traduit par Pierre Guglielmina, Éditions Les Belles Lettres, 2017
Image d'illustration : https://www.npr.org/2015/01/10/376118599/west-of-sunset-imagines-f-scott-fitzgeralds-last-years-in-hollywood
Bande sonore originale : Gotama - Inner Silence
Site : https://gotama-music.bandcamp.com/track/inner-silence
#FrancisScottFitzgerald #Craquer
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