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Les Neshov tome 3 sur 6
EAN : 9782264055439
336 pages
10-18 (19/01/2012)
  Existe en édition audio
3.75/5   884 notes
Résumé :
Dans ce troisième tome de la trilogie des Neshov, nous suivons les personnages de la Terre des mensonges et de La ferme des Neshov jusque dans ce qui sera peut-être une toute nouvelle vie. Après la révélation du terrible secret qui a ébranlé la famille entière, les relations entre les frères se dégradent pour se diluer dans de pesants non dits. Jusqu’au jour où ils doivent, ensemble, faire face. Il fait une chaleur torride lorsque tout le monde se trouve réuni. Et T... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (118) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 884 notes
La Ferme !!!!
Mensonge !!!!!
Héritage impossible !!!!
BRRRRrrrrrrr dans la froidure,
GGRRRRrrr encore un coup dur !
Pour taper dans les mains,Clap cLaP clAp CLAP J'enlève mes moufles,
Je desserre les poings, je les portes à la bouche,
Dans un dernier espoir, je crie je m'essouffle,
Rendez moi MON INSIGNE "Grand Nord" ... c'est ma dernière cartouche !!

oK , je vous l'accorde, j'ai profitez de cette superbe Trilogie familio/norvégienne pour revendiquer une position somme toute très personnelle :-)
A CLASSER dans Pétition, Revendication. merci de votre soutien.

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Retour à la ferme des Neshov dans ce dernier opus de la trilogie d'Anne B. Ragde pour l'héritage impossible.
Nous y retrouvons plus abattue que jamais Torunn qui doit affronter la réalité :
« Elle n'avait rien d'une vraie paysanne, même si elle y avait cru pendant quelques temps. Elle n'avait pas grandi à la ferme  »

Poursuivie par la mort tragique de son père, Tor, et culpabilisant, elle se noie dans le chagrin avec une « colère pure et désespérée » à coups de verres de cognac de plus en plus fréquents.
Le lecteur s'essouffle devant l'asphyxie de la jeune héritière prise dans les charges et les contraintes quotidiennes de la porcherie et son sentiment de solitude grandissant.

Torunn, isolée dans la ferme des Neshov se refuse tout plaisir, même la présence du remplaçant agricole, Kai Roger, qui la soutient et lui fait les yeux doux n'y change rien.
Ramassée sur sa vie, elle s'ouvre peu à peu au vieux, noeud de douleur, dont elle recueille les confidences et le secret et avec qui elle noue une émouvante relation.

La ferme des Neshov personnage central de cet opus cristallise les rêves et les projets de tous les autres membres de la famille qui eux nagent dans l'euphorie alors que Torunn n'en peut plus.
« Elle se coucha en position foetale, recroquevillée, sentit toute la ferme l'enserrer, six générations, lui coller à la peau. »

A la ferme des Neshov, le lecteur assiste alors à des scènes surréalistes, à la hauteur de la débauche d'argent que les membres sont prêts à y investir… pour satisfaire leurs besoins, envies et égo.
Mais une ferme doit être exploitée et l'héritière disparaît.
Face à l'héritage impossible, chaque membre se reconnecte à ses propres réalités alors que Torunn
va peut-être choisir une toute autre vie, une autre histoire.
« Et elle comprit soudain qu'il n'y avait qu'un seul endroit où elle pouvait se rendre maintenant, qu'une seule personne qu'elle pouvait rejoindre, où tout concorderait, où celle qu'elle était devenue désormais se fondrait complètement dans le décor. »

Torunn va -elle décider de donner une nouvelle direction à sa vie.
Trouveras ou retrouveras-t-elle son identité ?
Le lecteur ne peut que lui souhaiter.

Alors je dis au revoir à Torunn, Torunn Breiseth ou Torunn de la ferme des Neshov, cela c'est son histoire.
Adieu à la ferme des Neshov
Et je tire ma révérence à Anne B,Ragde pour m'avoir emporté dans cette saga norvégienne si proche de la vie.
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Ce tome est plombant.
On retrouve les personnages des tomes précédents. le "grand-père" négligé, le frère croque-mort insipide, le jeune frère homosexuel euphorique, et Torunn complètement amorphe.
Ce qui ressort pour moi de cette histoire ? L'alcool (bière, snap, champagne, cognac), les tartines suédoises et une canicule insupportable à 26°C !!
Bof...
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Quand le poids de la culpabilité et la lourdeur du travail manuel pèsent sur les épaules d'une femme, celle-ci finit par craquer. Et c'est ce qui arrive dans ce 3e tome contant les « aventures » de cette famille norvégienne pas comme les autres.

A la suite du suicide de l'ainé, Tor, bouffé par ses cochons, et dont le cadavre est découvert par Torunn, sa fille de 37 ans, les autres frères sont complètement groggys. Margido (celui qui est croque-mort) est débordé par son travail, vu la canicule, et donc se refuse à réfléchir à l'avenir (et rien ne nous est épargné de ce fameux travail...) ; Erlend, l'homosexuel débridé et extraverti, fou amoureux de son compagnon multimillionnaire Krumme, ne pense plus qu'aux enfants que leurs 2 amies lesbiennes sont en train de leur fabriquer ; et puis le frère caché (voir le 1er tome), beaucoup plus âgé, énigmatique et dépressif, traine comme un boulet dans les pieds de Torunn. La dégénérescence de la vieillesse est ici peinte avec un réalisme hors du commun.
Pauvre Torunn ! Sa sensibilité extrême la perdra, si ça continue ainsi ! Pensez qu'elle compatit même en imaginant que les cochons, du fond de leur porcherie, n'ont jamais vu le ciel bleu...Faut dire que c'est après avoir dit à son père qu'elle ne voulait pas reprendre la ferme tout de suite que celui-ci s'est donné la mort.

L'ambiance du roman n'est donc pas, vous l'aurez compris, à la joie. C'est lourd, très lourd...Le couvercle de cette casserole à pression est bien verrouillé, sauf quand Erlend s'en mêle. Et ces passages, je les accueillais à bras ouverts, d'autant plus qu'ils me faisaient éclater de rire. Ah, cet Erlend si ingénu, si naïf, si frais ! Quoiqu'il me déçoit, quand même, et pas un peu, au fur et à mesure que l'histoire avance vers sa fin, car son égoïsme prend le pas sur tout le reste.

Anne Ragde n'a pas son pareil pour dépeindre les petits défauts, les grands travers, les honteuses dérobades et surtout l'écroulement des illusions, l'effondrement total de la personne. J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire de cette famille aux individus hauts en couleurs et je les quitte avec regret.

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Où l'on retrouve les membres de la famille Neshov, chacun en prise avec sa conscience et ses difficultés personnelles.

Si chacun des membres de la famille a espéré une réconciliation définitive et un rapprochement, aucun n'est prêt à s'investir vraiment dans ce but. le printemps arrive et Noël est déjà loin mais a laissé des traces, des souffrances. le drame qui a eu lieu au tome 2 bouleverse encore le fragile équilibre quotidien à la ferme.

Dans ce troisième épisode, j'ai beaucoup apprécié les personnages de Torunn et Tormod qui se côtoient et peu à peu créent un lien affectif, apprennent à se comprendre sans trop de paroles. Ils deviennent les laissés-pour-compte et se débattent tant bien que mal pour survivre. Tormod est toujours aussi attendrissant !
En revanche le personnage d'Erlend m'a exaspéré au possible par son égoïsme incommensurable, ses caprices inconcevables et son manque absolu des réalités.
Margido reste en marge, ne prend parti que lorsqu'il y est obligé sans autre choix. Toutefois il fait preuve d'humanité et de respect pour les gens qui l'entourent. Son défaut est simplement de ne pas avoir voulu ouvrir les yeux plus tôt.
Dans cette famille on se voile beaucoup la face, on refuse de se confronter aux problèmes immédiats, on repousse sans cesse, on oublie le dialogue… et lorsque la coupe est pleine : tout explose.

Ce tome est très sombre, presque désespérant. Heureusement que l'écriture lumineuse de l'auteur parvient à distiller de petites notes d'espoir de-ci de-là. Les paysages sont sublimés par ses phrases et créent un contraste profond avec les descriptions sordides de la misère à la ferme.
Encore un tome réussi qui appelle la lecture du suivant !
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critiques presse (1)
Lexpress
13 août 2012
[…] Une oeuvre d'une telle intensité qu'Anne B. Ragde parvient à s'imposer comme une digne héritière de son compatriote Knut Hamsun.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Elle était au milieu de la cour lorsqu'il arriva. Les bras ballants, elle le regarda garer sa voiture comme d'habitude, entre la grange et la remise. A peine avait-il ouvert la portière qu'il lança :
- Désolé, je suis un peu en retard. On a passé une bonne soirée, hier soir, hein !

Elle entendit ses paroles, vit les contours de son corps, ses gestes, dans la lueur gris sale du matin. Mais elle vit surtout qu'il venait vers elle, et c'était indispensable, avant qu'elle ne s'écroule, une question de secondes.
- Kai...
- J'arrive ! Cria-t-il.
- Kai Roger.
Il avait soudain entendu quelque chose dans sa voix, peut-être un sanglot, une façon de geindre, elle l'ignorait, mais son corps se figea un court instant, avant qu'il ne s'élance jusqu'à elle.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Mon père. Il... Je l'ai tiré dans l'allée centrale et j'ai refermé la porte de la loge, hors de portée de Siri.
-Mais qu'est-ce que...
- Il s'est suicidé. J'ai trouvé le flacon de comprimés. Ceux qu'on lui avait prescrits pour sa jambe. Et des bouteilles de bière, je crois. Je n'ai pas vraiment réussi à... Il est mort en tout cas. Et Siri, sa truie, a... je ne sais pas... le nez et plusieurs doigts...
Il passa les bras autour d'elle.
- Mon Dieu, Torunn.
Elle sentit le poids de ses bras, ferma les yeux et pensa à celui des chevilles de son père entre ses mains, à la botte qui avait glissé quand elle s'était mise à le traîner, au regard excité de Siri, au sang qui commençait à sécher autour de sa gueule, aux cris des autres porcs.
- C'est de ma faute, dit-elle.
- Torunn.
- Il a abandonné et c'est de ma faute.
Kai Roger relâcha son étreinte, tout en la prenant par les épaules et en l'écartant de lui.
- Regardez-moi !
- Non.
- Écoutez-moi, alors ! Je vais à la porcherie et je le ramène dans la buanderie.
Pleurait-elle ? Elle ne le pensait pas. Elle essayait seulement de sentir ses propres larmes, mais elle n'avait aucune sensation.

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"Elle posa la paume de sa main sur l'herbe sèche et chaude, couchée sur le côté en petits paillassons touffus, après avoir été tassée sous la neige. Elle avait l'impression de toucher de la peau, de la peau de porc. C'était dans ses paumes qu'elle gardait les porcs constamment avec elle, le matin elle se réveillait avec eux dans les mains. Les oreilles minces et brûlantes, le ventre de velours des porcelets, les soies raides des truies, les groins humides et vivants,plats comme des assiettes en porcelaine, les pieds minuscules des nouveau_nés piétinés par les cochettes, sanglants et tremblants, petits bouts de bois recouverts d'une mince peau chamoisée, la fermeté et la tonicité de l'arrière-train des truies, quand elle les repoussait pour nettoyer leur loge.
Sa responsabilité vis-à-vis ds porcs l'envahissait entièrement, de la tête aux pieds, elle n'était sûrement pas une vraie paysanne si elle s'apitoyait sur le sort d'un porcelet qui ne s'ébattrait jamais dans une cour de ferme. Et qui était condamné à mourir. A vivre avec elle et pour elle, et puis mourir
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Elle resta longtemps à la porte, la main sur la poignée, avant de l'abaisser. Elle était froide. Elle avait l'impression que c'était depuis toujours . En tout cas, depuis bien avant elle. C'était la main de son père qui abaissait quotidiennement cette poignée. Au fond, elle n'était ici qu'une invitée.
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Elle était au milieu de la cour lorsqu'il arriva. Les bras ballants, elle le regarda garer sa voiture comme d'habitude, entre la grange et la remise. A peine avait-il ouvert la portière qu'il lança :
- Désolé, je suis un peu en retard. On a passé une bonne soirée, hier soir, hein !
Elle entendit ses paroles, vit les contours de son corps, ses gestes, dans la lueur gris sale du matin. Mais elle vit surtout qu'il venait vers elle, et c'était indispensable, avant qu'elle ne s'écroule, une question de secondes.
- Kai...
- J'arrive ! Cria-t-il.
- Kai Roger.
Il avait soudain entendu quelque chose dans sa voix, peut-être un sanglot, une façon de geindre, elle l'ignorait, mais son corps se figea un court instant, avant qu'il ne s'élance jusqu'à elle.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Mon père. Il... Je l'ai tiré dans l'allée centrale et j'ai refermé la porte de la loge, hors de portée de Siri.
-Mais qu'est-ce que...
- Il s'est suicidé. J'ai trouvé le flacon de comprimés. Ceux qu'on lui avait prescrits pour sa jambe. Et des bouteilles de bière, je crois. Je n'ai pas vraiment réussi à... Il est mort en tout cas. Et Siri, sa truie, a... je ne sais pas... le nez et plusieurs doigts...
Il passa les bras autour d'elle.
- Mon Dieu, Torunn.
Elle sentit le poids de ses bras, ferma les yeux et pensa à celui des chevilles de son père entre ses mains, à la botte qui avait glissé quand elle s'était mise à le traîner, au regard excité de Siri, au sang qui commençait à sécher autour de sa gueule, aux cris des autres porcs.
- C'est de ma faute, dit-elle.
- Torunn.
- Il a abandonné et c'est de ma faute.
Kai Roger relâcha son étreinte, tout en la prenant par les épaules et en l'écartant de lui.
- Regardez-moi !
- Non.
- Écoutez-moi, alors ! Je vais à la porcherie et je le ramène dans la buanderie.
Pleurait-elle ? Elle ne le pensait pas. Elle essayait seulement de sentir ses propres larmes, mais elle n'avait aucune sensation.
Commenter  J’apprécie          30
- En général les chiots n'ont pas peur des étrangers, à moins qu'une mauvaise expérience ne les ait rendus craintifs.
- C'est sans doute pareil chez les humains.
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Videos de Anne B. Ragde (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne B. Ragde
Retrouvez vos "Live Books" du neuvième numéro de Gérard Part En Live ici :
Une brève histoire du temps : du Big Bang aux trous noirs de Stephen Hawking aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/31019-sciences-une-breve-histoire-du-temps.html
La Chorale des dames de Chilbury de Jennifer Ryan et Françoise du Sorbier aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/108515-article_recherche-la-chorale-des-dames-de-chilbury.html
Camarades de Pekin de Bei Tong aux éditions Calmann-Lévy https://www.lagriffenoire.com/108029-divers-litterature-camarades-de-pekin.html
Ragdoll de Daniel Cole et Natalie Beunat aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/104626-article_recherche-ragdoll.html
Les Chasseurs de gargouilles de John Freeman Gill et Anne-Sylvie Homassel aux éditions Belfond https://www.lagriffenoire.com/108123-divers-litterature-les-chasseurs-de-gargouilles.html
Filles de la mer de Mary Lynn Bracht et Sarah Tardy aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/105443-divers-litterature-filles-de-la-mer.html
Sophie de Habsbourg de Jean-Paul Bled aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/104945-encyclopedie-sophie-de-habsbourg---l-impera.html
Le Bruit du silence de Léa Wiazemsky aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/108541-article_recherche-le-bruit-du-silence.html
Dans l'équipe de Staline de Sheila Fitzpatrick aux éditions Perrin https://www.lagriffenoire.com/106913-encyclopedie-dans-l-equipe-de-staline.html
L'Espoir des Neshov (4) de Anne B. Ragde et Hélène Hervieu aux éditions 10-18 https://www.lagriffenoire.com/108548-article_recherche-l-epoir-des-neshov.html
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Gérard Collard - Jean-Edgar Casel
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