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EAN : 9782070467945
272 pages
Gallimard (10/03/2016)
3.84/5   93 notes
Résumé :
Cédric Gras est un écrivain géographe. Ou plutôt un écrivain de la géographie, et aussi un arpenteur, un baroudeur érudit, l’un de ceux qui n’hésitent pas quand il faut tracer un trait entre Yakoutsk et Vladivostok, et parcourir l’Extrême-Orient russe, l’hiver aux trousses, en accompagnant l’automne. Des contrées polaires à la mer du Japon, la "chasse aux feuilles rouges" d’un long été indien a guidé ses pas.

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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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C'est « dans la torpeur d'une volumineuse salle de lecture de la bibliothèque Lénine » à Moscou que ce voyage avec «L'hiver aux trousses»  a commencé à prendre corps dans la tête de Cédric Gras qui nous offre un livre flamboyant sous les couleurs de l'automne qu'il va suivre au fur et à mesure de son avancée dans l'extrême-orient russe. Son but, traverser et réunir trois automnes en un seul entre Yakoutsk et Vladivostok dans une course contre l'hiver qui parfois arrivera plus tôt que prévu.
Bien sûr la poésie et la beauté automnale ne seront pas toujours au rendez-vous mais la multiplicité des rencontres comme celle de vieux croyants qui rentrent après un exil de 80 ans,
« Car le miracle avait eu lieu. Un beau jour de 2010, ils étaient revenus, les vieux-croyants. Pendant quatre-vingts années, ils avaient défriché la terre de Mandchourie et puis celle de Bolivie, du Paraguay ou du Brésil avant que quelques familles ne remettent le cap sur la mère-patrie et ne sifflent la fin de leur exil. Les gardiens obstinés des rites russes les plus anciens s'acharnaient désormais à féconder la terre de leurs ancêtres. Ils avaient troqué leurs jungles sud-américaines contre les -40 °C hivernaux de la rivière Imane. L'Église orthodoxe officielle et Moscou ont signé la paix avec cette communauté disséminée de par le monde et les coins les plus reculés de la Fédération de Russie depuis les répressions et le patriarche Nikon.
Moscou avait envoyé ses émissaires au Nouveau Monde et en Australie. Des réunions furent organisées en Bolivie ou à Montevideo. Il s'agissait de vanter le programme d'aide au retour des Russes de l'étranger. En 2008, quelques éclaireurs vinrent en reconnaissance. Dès le printemps, six familles débarquèrent avec armes et bagages après un cocasse transit à Paris où la sécurité confisqua leurs lance-pierres. La Fédération régla tout et offrit un petit pactole de bienvenue. le village de Dersou (Layoliu), abandonné depuis la chute de l'URSS, reprit vie. »,

les remarques sur la porosité des frontières orientales avec La chine et la Corée qui viennent piller les richesses de la taïga et bien d'autres, sur le passé et le devenir de toutes les régions qu'il parcourt, viennent compléter et enrichir un périple que j'ai aimé autant que le précédent qui m'avait fait perdre le Nord ou plutôt l'Est puisque « Le Nord c'est l'Est ». S'ils se recoupent parfois cela n'est pas gênant car l'auteur revient dans ces régions avec un oeil neuf et un angle de vue différent.

Cédric Gras aime les confins et plus particulièrement l'Orient. Ce récit est plus construit et d'une écriture plus « travaillée » que le précédent. Tout en gagnant en poésie il reste d'une beauté simple.

Dans le jardin botanique de Ioujno-Sakhalinsk il réalise :
«… toute cette grande course automnale que j'avais échafaudée vers Vladivostok a un nom au pays du Soleil Levant : momijigari, la « chasse aux feuilles rouges ». La tradition veut que les Japonais aillent admirer à l'automne le koyo, le rougeoiement des feuilles. Les étoiles de cette saison sont les érables japonais, momiji, que je contemplais dans ce jardin botanique. La saison du koyo commence sur l'île d'Hokkaido et court vers le sud… Les Tokyoïtes poursuivent le bal plus tard dans la saison avant que celle-ci ne s'achève sur l'île de Kyushu. Ce vaste voyage, de la Yakoutie aux frontières des Corées, n'était rien de plus qu'un vaste momijigari.
et (…) Ce qui est sûr, c'est que soudain je compris que les couronnes chamarrées au pied des arbres flamboyants n'avaient d'égales que les tapis de pétales au pied des arbres en fleurs. Les Japonais célèbrent par le hanami et le momiji deux splendeurs du temps. L'automne rivalisait de féérie avec le printemps lui-même. »
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« L'hiver aux trousses » est un livre de 271 pages écrit par Cédric Gras et édité chez Stock en février 2015. Cédric Gras est un adepte de la géographie narrative. Bouleversé par la chute de l'URSS et par ses conséquences démographiques (hémorragie fleuve et irréversible du grand Nord-Est), habité par une profonde empathie pour les contrées de l'Extrême-Orient Russe, Cédric Gras a souhaité confier aux lecteurs ses observations dans un style mêlant érudition et relation au quotidien de ses déplacements. le ton est à la fois sincère et initié.

Cédric Gras se choisit un itinéraire très proche de celui qu'avait retenu avant lui un certain Semion Chourtakov : la logique de cet itinéraire le séduit. Puis il décide de faire ce voyage en automne car cette saison est un éloge à la tristesse, à la paix sereine, et elle a le charme d'hier : un décor poli par le temps. Cédric Gras dévalera donc vers le Sud, accompagnant l'automne depuis sa naissance polaire jusqu'à son apparition tardive aux frontières des deux Corées, fuyant avec l'hiver à ses trousses, d'où le titre du livre. Pour la préparation de son voyage, il s'en remet à ce vieil adage russe : « Espère le meilleur mais prépare-toi au pire ». En avion, il quitte Donetsk (où il réside) et file vers Yakoutsk : là, planté dans la boue d'une piste saturée par la pluie, il se met en branle, amer puis plein d'espoir sitôt qu'une camionnette UAZ le cueille au passage. Vagabond, tenu pour fou intrépide par ceux qu'il rencontre, Cédric Gras sait que nul public n'est là pour l'acclamer : la solitude est son unique spectateur. Coursé par les intempéries, l'auteur s'en va vers l'Est, rencontre des chasseurs qui tirent le canard sauvage, se loge dans une chambre de l'hôpital de Khandyga (priant le ciel qu'on ne l'opère pas pendant la nuit), prend le dernier hydroglisseur de la saison pour se rendre à Oust-Maïa, est convié à expliquer à la télévision locale les raisons de son engouement pour la région, traverse des patelins paumés où survivent des communautés esseulées, contemple des bouleaux aux feuilles dorées, des mélèzes roux et des grues en pleine migration vers la Chine, toute proche, et j'en passe et des meilleures. Confiant en d'heureux lendemains, Cédric Gras flirte avec les derniers lieux habités de la Terre, avalant -au fil de ses rencontres- thé fort, abats de poisson et vodka, se chauffant au coin d'un poële à bois, constatant -au gré des kilomètres parcourus à travers les taïgas vierges et quasi-inhabitées des confins de l'Extrême-Orient Russe- le degré de dénuement dans lequel vivent les autochtones.

Mais Cédric Gras ne se limite pas à contempler la nature. Il relève les « spécificités » les plus criantes de la politique et de l'administration locales : lenteur avec laquelle les fonctionnaires exécutent les tâches qui leur sont confiées, marques de pouvoir absolu des oligarques de province, corruption qui sévit partout, usines dézinguées et patrimoine industriel laissé à l'abandon, maisons de la culture faisant office de discothèques locales, forets égorgées dans l'espoir fou de découvrir du pétrole ou d'autres richesses du sous-sol, etc. En arrière-plan de ses constats, des ethnies qui ne s'apprécient pas réellement (cf. l'exploitation des immigrés tadjiks par des notables yakoutes), des emplois rares et obtenus sur piston (ou sur prostitution), des salaires misérables qui permettent au mieux la survie (« des marchandises dont les prix côtoient les étoiles »), de fréquentes coupures d'électricité par manque de carburant dans les générateurs, des pistes aussi mauvaises que vitales (« la voirie russe ne connait que cela »), des promesses politiques auxquelles personne ne croit plus, des existences abimées. Quel gâchis ! Cédric Gras ressent le spleen du futur, la nostalgie d'un avenir radieux que le pouvoir soviétique avait pourtant promis à tous et pour tous, la certitude d'un épanouissement prolétaire et l'infaillibilité du progrès au bénéfice de tous. Que faire quand on est un spécialiste de la géographie narrative amoureux de cette partie du monde ? Chasser rêves et désillusions et avancer toujours afin de témoigner de ce qui peut être vu dans ces contrées « si sublimes et si épouvantables ». Tristesse et beauté ! On mourrait d'y résider, on jouit d'y transiter (page 64).

Je mets quatre étoiles malgré un intérêt qui va en décroissant en raison d'une place de plus en plus importante laissée -dans le dernier tiers de l'ouvrage- à l'Histoire de ce pays, même si l'on peut admettre que « de grands braves [avaient] foulé ces lieux immémorés ».
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Cédric Gras fut le compagnon de voyage de Sylvain Tesson lorsqu'il refit en side-car Oural la retraite de Russie, périple qui donna naissance à Bérézina.
Passionné par l'immense Russie, ce jeune auteur au talent indéniable nous accompagne dans des contrées peu connues des occidentaux : l'extrême-Orient russe.
Parcourant les traces laissées par les pionniers du Grand Nord et du Grand Est extrême, il nous fait découvrir des paysages à couper le souffle qui côtoient les reliques désolées de l'ère soviétique qui s'est retirée de ces contrées au début des années 90.
Cette décennie, considérée comme une malédiction par beaucoup de Russes, a laissé de profonds stygmates dans les confins orientaux de l'empire.
Mais derrière la misère se trouve une nature sauvage qui se régénère doucement, mais dont les ressources naturelles délaissées attirent la convoitise de ses voisins asiatiques.
Emaillé de récits entrecoupés de pages d'Histoire de la garnde Russie et de l'Union Soviétique, cet ouvrage nous permet de nous familiariser avec un pan entier de notre monde que nous méconnaissons tout comme nous méconnaissons son Histoire.
Même si Cédric Gras n'a pas la même plume que son comparse Tesson, on prend plaisir à parcourir avec lui la taïga et la vallée du fleuve Amour.
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À l'instar de son ami Sylvain Tesson, Cédric Gras est animé d'une passion pour la Russie, sa géographie et l'histoire de son peuplement. Son récit se concentre sur l'Extrême-Orient russe « (...) ces terres où se confondaient tous les points cardinaux tandis que les natures boréales et subtropicales s'épousaient. » Un périple ambitieux qui l'a mené de Yakoutsk à Vladivostock, traversant les latitudes à la recherche d'un automne éternel dans les mois de septembre et d'octobre : « Je serais partout le dernier homme avant le grand linceul blanc. » Parcouru de considérations géopolitiques, de descriptions poétiques et de notes historiques, L'hiver aux trousses m'a éminemment plu d'autant que la plume de Cédric Gras est à la hauteur de son propos. La fugacité de la saison jumelée à un avenir incertain pour cette région du monde suffisent à donner un souffle constant à cet ouvrage atypique.
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Cet ouvrage qui représente deux mois d'évasion dans l'Extrême-Orient russe à la recherche de l'été indien, n'est ni un simple récit de voyage, ni une thèse universitaire ! Heureusement pour la plupart d'entre nous, Cédric Gras qui sacrifie ainsi son doctorat a renoncé à la forme académique et universitaire, au profit de la « géographie narrative », mélangeant ainsi « ses trouvailles savantes à la relation de ses tribulations », créant ainsi une « harmonie entre le su et le vécu ».

L'auteur qui mêle à son périple passion et professionnalisme m'a quand même perdu à de nombreuses reprises à Nekrassovka, Ioujno-Sakhalinsk ou Dzhebariki-Khaya, au milieu des Nivkhes, Koriaks et Tchouktches (ethnies eurasiatiques). Si l'on s'accroche, on peut profiter alors de pensées plaisantes de l'auteur sur le voyage ou les saisons.

Il est un thème qui revient souvent et qui est à mon avis le grand intérêt de l'ouvrage. Cédric Gras expose combien est difficile le maintien d'une civilisation dans de si austères conditions. L'enjeu géopolitique qui est énorme pour Moscou l'était déjà pour la maison Romanov car l'Extrême-Orient dispose en effet de richesses incroyables (platine, diamants, or jaune, or noir, argent, gaz, forêts, etc.)

Cédric Gras, très consciencieux dans son écrit, se pose surtout en observateur et n'est pas très présent. Ce que j'ai regretté ! On aime souvent bien connaître l'aventurier pour mieux vivre avec lui son aventure.
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critiques presse (1)
Lexpress
20 mai 2015
Nourri de moult anecdotes et de rencontres improbables, cet Hiver aux trousses automnal se révèle aussi un passionnant traité d'histoire contemporaine.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (112) Voir plus Ajouter une citation
... j’aime l’automne éperdument. Il est un éloge de la tristesse, et non du désespoir. Il m’est une paix sereine une fois l’an. Septembre, octobre et parfois novembre n’ont pas d’autre ambition que d’en finir posément. Cela aussi convenait beaucoup au flegme des hommes là-bas (extrême-orient russe). Je ne supporte pas le neuf, les images glacées du développement, les régions qui ont tout réussi, les attributs postmodernes et les paysages aménagés. L’automne est avant tout un charme d’hier, un décor poli par le temps.
Il m’a toujours semblé que l’été est un dessin d’enfant colorié à l’aide d’une boîte de crayons de six couleurs. Ses teintes sont primaires, le ciel est trop bleu, les nuages immaculés, l’herbe grassement verte et le soleil, une pépite aveuglante. Le spectre des pigments est utilisé sans art. C’est un monde sans nuances où les feuilles sont gorgées de chlorophylle, la mer est azur et les couchants pareils à ceux des cartes postales. Cela empeste les vacances et la canicule. Le voyage doit avoir un autre éclat.
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Car l’automne est comme une braise qui meurt, gagnée par un tapis de cendres. On ne pouvait plus qu’appeler de ses vœux les myriades de flocons, la neige lourde et drue, et hâter vers le tombeau blanc cette pénible sénescence. Ce n’était pas ces chemins d’un domaine flamboyant et, une écharpe au cou, des promenades achevées au pied d’une cheminée de pierres. C’était un monde sauvage où les forêts avaient vendu leur âme au diable des saisons. Les brises nocturnes figeaient les eaux. Il restait çà et là des taches de livrée automnale, des cuivres et des éclats. Cependant s’annonçait inéluctablement la mue des immensités, la métamorphose de l’incommensurable, l’imminence de l’hiver et le glas de toute vie.
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La Terre pour piédestal
[...] "La saison, objet de mon voyage, fil rouge de mes pérégrinations, courait à sa fin et l'altitude précipitait sa perte. Ma brève épopée touchait presque à son but. Avec la marche je me remémorais l'arrière-saison estivale claire et haute en couleur, à Aïm, à Polina Ossipienko ou à Sakhaline. La fuite vers le Sud n'avait pas pu entièrement conserver la primeur de l'été indien. Le temps était allé plus vite que mon allure. J'avais pu le ressusciter à plusieurs reprises mais j'avais aussi contemplé, au hasard des influences maritimes, continentales, altitudinales ou enfin latitudinales, les Trois Automnes de la poétesse Anna Akhmatova. D'abord cette saison pure, "bigarrée et lumineuse" ; des érables de sang, des bouleaux d'or et des ciels d'azur. Puis tout avait semblé plus pâle et les ramures dépouillées flottaient dans un brouillard qui venait fermer le firmament. Akhmatova dit de ce deuxième automne qu'il est "impassible et sans passion, comme la conscience", "tout semble plus vieux et plus blême". J'en étais presque au troisième : la taïga nue et prête pour le pudique voile neigeux. L'année comporte infiniment plus de saisons que les quatre du calendrier. [...]
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Les montagnes auront eu dans ma vie la même fonction que les pèlerinages dans le cheminement d’un chrétien, fait de recueillement, de silence et de recul. Je n’ai prié personne, j’ai la retraite bouddhiste, composée de néant, de langueur et de contemplation. Je regarde le ciel longuement, et quand je ferme les yeux tout est bleu et sans fond. Je vois passer en songe les nuages et les vents. Ma géographie intime est un archipel de hauts lieux et mon calendrier secret un fractionné de bonheurs. Nos existences n’ont aucune continuité. Il n’y aura jamais que des échappées. Sur l’olympe de Sikhote-Aline, dans la splendeur diffuse d’un ultime été indien, je poussai ce Soupir mallarméen : « Un automne jonché de taches de rousseur […] Vers l’Azur attendri d’octobre pâle et pur / Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie… »
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La nostalgie du futur:

Là j'ai déniché dans les rayons une édition soviétique d'un recueil d'Evtouchenko. Un instant je me suis assis au bord de la fenêtre donnant sur l'Amour scintillant. Au milieu du livre, quelques vers évoquaient la "nostalgie du futur". C'est pour des phrases comme celle là que j'avais abandonné mon ébauche de doctorat. Elles me font fermer les yeux et plisser le front comme à l'écoute des Sonates du Rosaire ou des fados d'Alfama. J'en ai des frissons et des insomnies. Qui a mieux exprimer le mieux le malaise de la Russie contemporaine qu'Evtouchenko avec ses quatre mots ? Que vaut un triste rapport face aux pouvoirs de la poésie ?
Des armées de chercheurs férus et qualifiés ont planché sur les maux du naufrage postsoviétique.. Ils en ont fait des tonnes sur l'effondrement du système.C'est en général pertinent. Mais les sciences humaines ne peuvent rien contre la littérature. Elle dit tout en un quatrain, qu'il s'agisse d'amour ou de communisme. Toska po buduchemu, "la nostalgie du futur", le spleen de cet avenir lumineux qu'on leur avait promis en ces terres. Car se contenter de peu est un délice lorsque l'on a confiance en des lendemains heureux. Un long harassement est une volupté à la seule promesse d'un repos. Mais les rêves, le pays et la propagande elle-même s'étaient effondraient en chœur. L’absence de lumière au milieu de l'hiver sur chaque existence. Et l'on ne regrettait pas l'URSS en elle-même, mais le serment qu'elle professait , l’infaillibilité du progrès, la victoire finale, l'épanouissement prolétaire, toutes sortes de certitudes. p.106/107
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