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EAN : 9782080812216
130 pages
Flammarion (04/01/1999)
4.09/5   106 notes
Résumé :
L'Identité de la France. Espace et Histoire n'est pas une histoire de France parmi beaucoup d'autres... C'est l'oeuvre finale de l'un des plus importants historiens français du XXe siècle. Braudel, qui avait surtout promené sa plume autour de la Méditerranée, ressentit le besoin ultime d'appliquer à sa terre natale les méthodes qui avaient fait le succès de la "nouvelle histoire".

Tout y est, même si le projet demeure inachevé : la recherche des perm... >Voir plus
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On ne présente plus Fernand Braudel, Académicien, né en 1902 dans la Meuse et chef de file d'un courant de pensée, l'Ecole des Annales, qui a cherché à unifier les sciences sociales. Par son approche pluridisciplinaire, recourant à la géographie, l'économie, l'ethnologie, la sociologie ou l'anthropologie, il a renouvelé le travail de l'historien. L'Histoire prend de la consistance, s'étoffe et s'appuie sur le temps long. Les individus et les événements passent au second plan, la primauté revenant aux forces sous-jacentes qui structurent et déstructurent les ensembles humains : le milieu, les climats, les langues, les systèmes familiaux, les modes de production, les progrès techniques, etc. L'Histoire n'est plus individuelle et événementielle mais naturelle et sociale, pour reprendre les qualificatifs que Zola attribuait à son histoire des Rougon-Macquart.

Cette approche globalisante ne fait pas l'unanimité chez les historiens mais a eu de prestigieux adeptes, comme Emmanuel Leroy-Ladurie ou Marc Ferro, pour n'en citer que deux. En fait, Fernand Braudel procède un peu comme un peintre : il part du constat d'une France qui se nomme diversité (qu'il avoue aimer par-dessus tout) et brosse, peu à peu, par petites touches impressionnistes, un tableau d'ensemble de l'identité de la France. On aboutit à un résultat qui se veut similaire aux reproductions de van Gogh qui illustrent les couvertures des trois tomes de l'édition Arthaud – Flammarion.

L'auteur part des grands historiens ou démographes (Michelet, Emmanuel Todd et Hervé le Bras, Alfred Sauvy, Jean Bouvier, etc.) mais aussi de ses propres observations sur le terrain.

L'Histoire étant fille de la Géographie (et la Politique sa petite-fille…), le 1er tome traite de l'aire géographique du pays (« Espace et Histoire »). Il illustre l'importance de la géographie dans la formation de la nation française : diversité des paysages, des climats, importance de l'organisation du peuplement en systèmes villages – bourgs – villes. Il aborde la question des frontières naturelles de la France (idée qu'il ne fait pas sienne) et l'infortune de Lyon supplantée par Paris (qui aurait très bien pu être ailleurs qu'à Paris…). Les grandes divisions du pays (oil vs oc, pays de champs ouverts vs bocages), le rôle des fleuves, du couloir rhodanien, les atouts du Bassin parisien ou le relatif désintérêt pour la maîtrise des mers constituent quelques angles majeurs d'approche pour comprendre la formation de la France.

Les deux volumes suivants abordent « Les hommes et les choses », d'abord sous l'angle de la démographie, suivi par une approche économique. L'étude démographique, structurée en deux parties (avant et après 950), fait ressortir des cycles longs de progression lente ou rapide suivis de rechute de la population. Dans la seconde période figure la profonde cassure de 1350 à 1450 marquée par la Peste Noire et la Guerre de 100 ans, qui vit la population française fondre de moitié ! (passant vraisemblablement de 20 à 10 millions environ). Une « saignée » comme la France n'en aurait jamais connue dans son histoire. A partir de la fin du Moyen Age, la progression sera ininterrompue avec des périodes de nette accélération. Mais la France verra aussi son poids démographique se restreindre en Europe après 1800. le dernier volume traite de l'économie, paysanne jusqu'au début du XXe siècle (les types et méthodes de culture, l'importance de l'élevage, de la vigne, du blé) avant de s'ouvrir tardivement par rapport à nos voisins à l'industrie. le monde rural constitue ce que Braudel appelle les infrastructures, tandis que les superstructures englobent les villes, les voies de communication et les activités industrielles, financières et commerciales.

Son étude s'arrête au début des années 1980 et représentait au départ la première partie d'une oeuvre plus vaste. Une seconde partie devait être consacrée à l'Etat, la culture, la société, la France mêlée au monde…, etc. Mais elle n'a pas vu le jour, l'auteur étant décédé entre temps.

Fernand Braudel aime la France, n'hésite pas à le faire savoir et il convoque volontiers ses propres expériences et souvenirs pour étayer ses propos. Mais il n'est pas toujours aisé de le suivre dans ses démonstrations, de comprendre l'idée d'ensemble et la conclusion à laquelle il aboutit. L'ouvrage est foisonnant de références et de citations et cela nuit à mon sens à la cohérence d'ensemble. Je me suis souvent senti « noyé » dans l'enchaînement des innombrables exemples fournis par l'auteur, me demandant où était la « substantifique moelle » ! Il faut saluer, néanmoins, l'immense travail de Braudel, la somme d'archives, de correspondances et de livres qu'il a analysés pour nous offrir une autre Histoire, une Histoire sur la longue durée et par l'approche des sciences humaines. C'est pourquoi je ne saurais me résoudre à lui attribuer moins de trois étoiles Babelio, mais j'ai dû m'acharner pour terminer cet ensemble et la lecture, en diagonale vers la fin, ne fut pas des plus plaisantes. Je vais donc laisser le temps s'écouler et faire son oeuvre d'ensevelissement avant d'essayer de retourner vers les autres études magistrales de Braudel, sur l'époque XVe-XVIIIe, d'une part et sur la Méditerranée et le monde méditerranéen, d'autre part.

En définitive, cette technique impressionniste, séduisante chez Van Gogh, ne m'a guère souri dans le domaine de l'Histoire. Heureusement que l'approche de Braudel ne m'a pas évoqué certaines techniques picturales plus radicales encore, le « dripping » à la Jackson Pollock, par exemple : mon acharnement à terminer l'oeuvre n'aurait sûrement pas suffi…
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Avec cet ouvrage Fernand Braudel s'est attaqué à une tâche monumentale qu'il n'a hélas pas eu le temps d'achever (il devait y avoir une deuxième partie consacrée à l'Etat, à la culture,à la société, à la France dans le monde). Cette première partie est elle-même divisée en trois : d'abord l'espace géographique et son rôle dans la formation de la France en tant que nation, puis il aborde la population et la démographie et enfin l'économie. Son propos s'arrête à 1980 (l'ouvrage est paru en 1985). J'apprécie énormément le type d'approche de Braudel, très pluridisciplinaire, mêlant les apports de la géographie, de l'économie, de la sociologie, voire de l'ethnologie et de l'anthropologie, très loin de l'histoire telle qu'on la concevait autrefois, centrée sur les grands événements et les grands hommes. Ce qui pour moi ne veut pas dire qu'il faut cesser de s'intéresser aux événements et personnages historiques, mais qu'ils ne peuvent être isolés, ils sont produits par ce qui les entoure et ils interagissent avec.
Braudel part de la diversité de la France pour nous brosser un tableau d'ensemble qui apparaît peu à peu : diversité des paysages, des climats, des parlers, … Il montre l'importance de l'organisation du peuplement, du village au bourg puis à la ville, discute du choix de la capitale (pourquoi Paris et pas Lyon ou une autre ville ?)… La deuxième partie est un vaste panorama démographique permettant de réaliser la chute démographique gigantesque de la Peste Noire et de la guerre de cent ans, puis la presque constante progression depuis, mais accompagnée d'une baisse de l'importance démographique de la France en Europe à partir de 1800. La dernière partie de l'ouvrage porte sur l'économie, de type rural essentiellement, avec une industrialisation tardive par rapport aux pays voisins. L'ensemble de cet ouvrage représente un travail titanesque de consultation d'archives et de documentations variées. Il y a beaucoup de références et de citations, nécessaires pour donner du crédit à l'ouvrage qui reste malgré tout d'une lecture aisée, tout à fait abordable par un amateur d'histoire grâce à un style bien accessible.
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C'est un grand livre, en même temps qu'un gros livre qui rassemble trois livres ; je viens d'achever le premier à savoir : Espace et Histoire. Les deux autres attendront un peu.

Il y a d'abord le style : F. Braudel, vous invite à l'accompagner dans sa promenade à travers l'histoire de la France, sa géographie, ses pays ; le mot promenade est tout à fait indiqué tant le style est léger, détendu, les mots simples, rien de magistral, rien de pesant ; le ton est celui d'une conversation, érudite évidemment, qui se déroule au rythme d'une promenade guidée.

Que nous apprend le grand historien en substance ?
Il commence par nous enseigner un paradoxe. Ce pays unitaire est en fait construit à partir d'une très grande diversité. Chaque "pays" de France possède son parler, son patois, (la langue française est restée longtemps minoritaire) son économie locale, ses habitudes de vie, même ses frontières qui le distinguent de la paroisse voisine.
Il nous enseigne comment le système hameau, village-bourg se développe pour donner la ville, pôle d'attraction irrésistible, cause de grandes migrations intérieures, car un village a besoin d'ouverture, les villes prennent de l'importance, développent leur marché, leur foire, etc.
Il s'interroge, pourquoi Paris a-t-il pris le pas sur Lyon à l'avenir si prometteur, ou Marseille, ou Rouen ? le fait est que Paris devient le coeur de la France. C'est là que se trouvent le pouvoir, l'argent, les spéculations qui entraînent une urbanisation galopante par les grands bourgeois, les riches aristocrates.
Il y a aussi de grands centres urbains dans l'histoire qui avec le temps ont décliné et sont redevenus des villes moyennes aujourd'hui.
Enfin, il apparaît que nos cours d'eau, plus ou moins domestiqués - le Rhône, la Seine, la Loire, etc. sont pour beaucoup dans l'orientation prise par le développement du pays et la volonté des monarques de maîtriser les régions qui les environnent ; le cas du Rhône est intéressant à cet égard.
le système de liaison entre les différents espaces de France proposé par ces fleuves, constitue un élément de son unité. Et puis, cela semble aller de soi quand on regarde une carte de la France, ses frontières la dessinent avec une telle netteté qu'à l'évidence l'unité de la France pourrait devoir beaucoup à sa géographie.
Mais ce serait faire bon marché de l'histoire et des difficultés qu'ont éprouvées les monarques, pour faire admettre, par exemple, à un Provençal ou à un Breton qu'il appartenait au royaume de France.
Cela veut dire que c'est surtout l'armée avec ses brassages, ses déplacements incessants, ses guerres de frontières, ses cantonnements... qui a permis au Roy de marquer son territoire si l'on peut dire.
Au passage, avec Metz, l'historien montre combien grandes sont les vicissitudes d'une ville de garnison supposée veiller au "pré carré" du Roy. Quant à Toulon, si le siège à l'été 1707 (période de la guerre de Succession d'Espagne) a fait long feu du côté des assiégeants Anglo-Hollandais-Savoyards, il ne s'agit pas d'une victoire à la gloire de la Marine française qui s'est sabordée à ce moment-là (comme elle le fera en d'autre temps). En définitive, au cours de son histoire, la marine n'apparaît pas comme un point fort de la France.

Où l'on apprend, de façon anecdotique, et à propos des navires mouillant dans la rade de Toulon, que s'y trouvaient entre autres : le Triomphant, le Terrible, le Tonnant, l'Admirable, le Soleil Royal aussi ; de Redoutable, point ! L'actuel ne semble donc pas pouvoir jouir d'une filiation historique marine aussi prestigieuse que certains de ses bâtiments frères.

Pat.



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L'Identité de la France ressemble à une oeuvre poétique ou bien aux souvenirs d'une personne âgée : des anecdotes, des récits, des descriptions si besoin, un esprit, une manière de raconter, une manière d'être, un peu de nostalgie, un départ que l'on voudrait retarder...

De fait il faut écouter Braudel comme un conteur qui aurait préparé son témoignage par de nombreuses années de vie davantage qu'un rigoureux travail de composition. C'est, à travers lui, la France qui fait son autobiographie ; et comme ses souvenirs sont innombrables et datent un peu, ils s'agencent par petites touches, par morceaux, s'enchaînent sous l'effet de la passion, de l'émotion et du plaisir davantage que celui d'une méthode déductive nécessaire et exhaustive.

L'écriture est jolie, mais il faut avoir du temps pour se laisser aller à appréhender cette "idée" de la France, cette émotion que Braudel nous exprime à travers ses propres témoignages, qui, quand ils ne sont pas directs, sont ceux de ses travaux. Une autre chose est que cette histoire qui n'est pas si ancienne paraît extrêmement datée, peut-être révolue : est-ce l'émotion de Braudel qui s'est elle-même ancrée dans une période antérieure et qu'il a voulu maintenir "comme dans ses souvenirs" (de lecture de Michelet ?) ? Est-ce que déjà l'esprit avait changé mais qu'il était trop tard pour l'historien pour le saisir - ou malheureux de le rapporter ? Est-ce que la personnalité dont il est présenté l'identité aurait tellement changée en une quarantaine d'années ? Quoi qu'il en soit, on ne s'y retrouve pas dans ce panorama idyllique qui ressemble à celui que se remémore un ancien de son enfance perdue - et l'on en reste à cette idée d'une évocation esthétique inspirée par l'émotion et l'attachement - ce que révèle la première phrase : "Je le dis une fois entre toutes : j'aime la France et avec la même passion, exigeante et compliquée, que Jules Michelet"... Ah souvenirs, souvenirs...
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N'ayant pas grand chose à rajouter par rapport aux autres critiques, je me permet d'être assez concis.
Fernand Braudel, à travers cet ouvrage, nous décrit la France d'un point de vu géographique.
A première vu c'est franchement prometteur, l'auteur écrit d'ailleur avec un style plutôt agréable, se permettant même quelques touches d'humour.

Mais après un certain nombre de pages, j'ai commencé à sérieusement trouver ce livre de plus en plus indigeste. Nous somme summergé d'informations. Fernand Braudel est visiblement passionné par son sujet, en témoigne les nombreuses disgressions, virant parfois, en ce qui me concerne, au monologue.

Avec un travail très particulier, au sens "spécifique" du terme. L'auteur se voulant précis, il démontre ses propos et sa pensée à travers l'étude de cas -très- particulier.
J'ai appris des choses, je ne peux le nier, mais il fût cependant souvent difficile de comprendre l'essence du texte, où Braudel voulait en venir.
Le choix d'une étude si spécifique, rends à mon sens la compréhension global du sujet (l'idendité/ histoire de France) vraiment floue. J'avoue, ne pas avoir grand chose de neuf à dire quant à la question de l'identité Française après la lecture de cet ouvrage.

Pour conclure, il est assez évident que ce livre n'est pas pour tout le monde. Il nécéssite une petite connaissance de l'histoire de France, mais une assez solide connaissance de la carte Française. Au delà de ça, je pense que pour un amateur comme moi, il faut vraiment être passionné.
Une petite déception, car l'approche est intéressante et assez peu d'usage sur d'aussi long format.
Je ne peux me résoudre à mettre moins de 3 étoiles, car je pense surtout ne pas faire partie de la "clientèle cible" de cet ouvrage.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ce sont ces marées, ces flux profonds du passé de la France que j’essaie de détecter, de suivre, pour juger de la façon dont ils se jettent dans le temps présent, comme les fleuves dans la mer. […] Une nation ne peut être qu’au prix de se chercher elle-même sans fin, de se transformer dans le sens de son évolution logique, de s’opposer à autrui sans défaillance, de s’identifier au meilleur, à l’essentiel de soi, conséquemment de se reconnaître au vu d’images de marque, de mots de passe connus des initiés (que ceux-ci soient une élite, ou la masse entière du pays, ce qui n’est pas toujours le cas). Se reconnaître à mille tests, croyances, discours, alibis, vaste inconscient sans rivages, obscures confluences, idéologie, mythes, fantasmes… En outre, toute identité nationale implique, forcément, une certaine identité nationale, elle en est comme le reflet, la transposition, la condition.
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J’ai montré à satiété qu’une France paysanne ancienne, celle des bourgs, des villages, des hameaux, des habitats dispersés, a duré, assez semblable à elle-même, jusqu’en 1914 sûrement, jusqu’en 1945 probablement. Au-delà de 1945, elle a été victime des « Trente Glorieuses », de cet essor sans pareil qui devait durer jusqu’aux années soixante-dix et qui, sans nul doute, quand il reprendra, sera plus constructeur et destructeur encore qu’il n’a été.
Il s’en faut qu’avant 1945, et même avant 1914, les campagnes françaises n’aient pas connu de sérieux progrès. Il y a eu progrès de l’espace cultivé, progrès de la production, progrès des méthodes de culture avec l’utilisation des engrais dont j’ai indiqué les interventions successives ; il y a eu, à partir de 1822 au moins, progrès dans la construction des charrues et, plus tard, une série de mécanisations efficaces : les batteuses à pétrole, les faucheuses, les moissonneuses-lieuses.
Il y a eu, détail plus significatif encore, résorption d’une population démunie, vagabonde à l’occasion, dangereuse aussi – cela avec les premières années du XXe siècle. C’est alors l’appel des villes qui a, peu à peu, débarrassé les campagnes de la plaie jusque-là inguérissable des populations flottantes.
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N’est-ce pas tout à la fois le charme et le malheur de la France de ne pas avoir été gagnée, ce qui s’appelle gagnée, par le capitalisme ? Son charme : elle aura vécu autrement que beaucoup d’autres peuples. Son malheur : elle n’aura pas été consciente de ses possibilités et de ses richesses, elle n’a pas su jouer à plein dans la lutte entre les puissances du monde.

Pas assez capitaliste la France ? Oui, sans doute. Mais exploitée par le capitalisme, oui, sans hésitation.
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En fait le pouvoir, toutes les formes de pouvoir appartiennent à des minorités à ce point victorieuses que, partout, elles naviguent à leur aise – et pour leur avantage – sur la mer immense des non-privilégiés. N'est-ce pas l’occasion de reprendre le titre du livre de Pierre Goubert « Louis XIV et vingt millions de Français » ? Ces vingt millions, mal liés, mal soudés entre eux et qui laissent la France, c’est-à-dire leurs propres personnes et leurs biens et leur travail, à la disposition d’une aristocratie étroite.
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Jadis, tu travaillais pour le seigneur. Avant-hier, tu travaillais pour le propriétaire. Hier et aujourd’hui, tu travailles pour l’Etat et pour les banques. (…)
Tout n’est peut-être pas nouveau dans la France nouvelle d’aujourd’hui.
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Marc Augé est l?un des plus grands anthropologues français. Ancien élève de l?École normale supérieure, il a présidé l?École des hautes études en sciences sociales, où il a succédé à Fernand Braudel, Jacques le Goff et François Furet. Fondateur du Centre d?anthropologie des mondes contemporains de l?EHESS, il est l?auteur d?une quarantaine de livres qui font autorité, dont Génie du paganisme, Non-lieux ou encore Une ethnologie de soi. Il a, plus récemment, publié La sacrée semaine qui changea la face du monde, qui a connu un grand succès.
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