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EAN : 9782330013028
380 pages
Actes Sud (10/10/2012)
3.57/5   35 notes
Résumé :
Spectacle fascinant que cette maison en proie aux flammes, perchée sur les hauteurs de la petite ville islandaise de Seyðisfjörður. Les habitants, peu nombreux, sont en effet plus habitués au blizzard et aux tempêtes de neige qui paralysent régulièrement le fjord et les obligent à vivre en autarcie, qu’aux brasiers incandescents qui ravagent leurs habitations.

Le feu s’est déclaré dans la maison de Þorsteinn Erlingsson, capitaine d’un chalutier, alors... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Quels beaux portraits de personnages non plus que ça , une étude de moeurs des plus intéressantes je dirais. L'auteur a su nous parler des habitants d'un village, où sévit un pyromane, avec générosité et beaucoup de saveur . Il a bien su faire le portrait de ces gens d'un petit village là où l'intimité peut être difficile à gérer, là où tout le monde se connait, là où il est difficile de cacher des choses, là où il se trouve toujours quelqu'un qui croit savoir, quelqu'un qui a cru voir. Donc, dans ce tout petit village , l'incendie d'une demeure alors que ses résidents sont partis en vacances, puis peu de temps après, l'incendie d'une usine de parquets sans parler de l'incendie de la demeure du pasteur 3 ans auparavant...Un pyromane sévit et plusieurs des habitants de ces villages pourrait être celui-ci. Alors, Reykjavik leur envoie un policier de la capitale afin d'enquêter et surtout arrêter le coupable. Comme je le dis, cette enquête se fera en nous présentant les personnages un à un , puis, petit à petit en nous faisant découvrir les liens qui les unissaient, puis, en dévoilant les secrets de famille que nous brûlons ( oui elle est facile) de connaître. Jalousie, cupidité, ennui, états d'âme d'adolescents en mal de sensations fortes, bref, Seydisfjödur est le village typique de petite vie, de repli sur soi même. C'est bien écrit, c'est limpide, on a pris le temps de tout poser et donc, on s'attache au récit mais bizarrement pas nécessairement à ce policier venu de la capitale et ni aux personnages d'ailleurs. D'où cette lecture des plus confondantes! Pour moi, une excellente découverte !
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Il n'y a pas à dire les polars venant du Nord sont quand même les meilleurs. L'incendiaire en est encore la preuve et je me suis régalée. J‘ai pu par la même occasion découvrir Jon Hallur Stefansson, un auteur que je lirai à nouveau car il a su me transporter en Islande le temps d'une enquête.

Valdemar est envoyé dans un petit village ou un pyromane fait des siennes. Il va devoir mener une enquête difficile au coeur de ce petit village ou tout le monde se connait.

L'investigation est passionnante et bien construite, l'auteur nous apporte les éléments par petites touches, nous entraine sur de fausses pistes et le suspense est présent du début à la fin. Fin que je n'avais pas vu venir du tout.

Tous les personnages sont intéressants et l'auteur nous dresse une belle galerie mais c'est Valdemar qui a retenu mon attention. C'est apparemment sa seconde enquête, puisqu'il apparait déjà dans « Brouillage » que je n'ai pas lu. Mais c'est quelqu'un d'attachant, de mystérieux, qui ne se livre pas beaucoup mais un flic extrêmement zélé. Bref, le policier parfait à mes yeux. du coup, je lirai très vite sa première enquête et j'espère en apprendre un peu plus sur lui.

Ce roman nous offre aussi un voyage fascinant au coeur d'un village islandais ou tout le monde se connait. Il nous montre la vie là-bas en plein hiver ou le village est recouvert de neige et balayé de vents froids. Tout tourne essentiellement autour de l'église, et certains trouvent du réconfort en l'alcool. C'est une vision un peu sombre de ce village ou l'ennui, le repli sur soi, le manque d'activité et les jeunes en manque de sensations fortes font partie du quotidien. J'ai adoré toutes ses descriptions et je m'y suis vue parfois. Je ne peux que vous recommander ce livre, vous ne serez pas déçus.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Ennui, repli sur soi, jalousies, tromperies, mensonges, haines, trafics, désoeuvrement, rumeurs… le tableau du petit village islandais de Seyðisfjörður (rien que le nom, tout un programme…), perdu dans un fjord de l'est du pays, n'est guère reluisant. Dans ce village, tout le monde se connaît et les liens familiaux ou de voisinage sont omniprésents. Pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire.
Le seul étranger est Valdimar Eggertsson, le flic envoyé de Reykjavík, la capitale, pour aider Smári, le local de l'épreuve, à résoudre une affaire d'incendie criminel. C'est que, un an après la destruction par le feu de la maison du pasteur Aðalsteinn, un nouvel incendie vient de ravager la demeure d'une famille en vacances en Espagne. À tous les maux déjà listés vient maintenant s'ajouter la peur.
Méthodiquement, Valdimar, affublé d'un ridicule bonnet rouge déniché par hasard pour lui permettre de lutter contre le froid (seule note fantaisiste dans cet univers reclus morne et glacial), va remonter le fil et dénouer peu à peu ce sac d'embrouilles.
Stefansson brosse magnifiquement le portrait des différents protagonistes qui, tous à des degrés divers, cachent des secrets inavouables ou des rancunes tenaces. Ados en rupture, femmes en perdition, hommes aux abois, couples sur le fil… Comme dans « Brouillages », le premier opus de Stefansson, les personnages traînent leur mal-être sans attirer de sympathie particulière. Valdimar lui-même ne fait preuve d'aucune empathie lorsqu'il interroge froidement les suspects, pourtant manifestement en souffrance, qui se succèdent au fil de l'enquête. Cela rappelle immanquablement Erlinborg, l'adjointe du commissaire Erlendur, d'Indridason. Autre clin d'oeil au même Indridason, la situation sentimentale de Valdimar, empêtré dans une histoire foireuse, fait quant à elle penser au commissaire Erlendur...
Grêle, neige, territoire reclus... l'hiver est rude à Seyðisfjörður et l'incendiaire rôde. Mais qu'est-ce que c'est bon !
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Un incendie suspect renvoie un inspecteur de la criminelle de Reykjavik, dans un petit village où il s'était rendu un an auparavant pour la même raison. Commence alors une laborieuse enquête où chaque pierre retournée révèle un délit ou à tout le moins un comportement condamnable. Car entre le couple de pasteurs mécontent de son sort, l'homme d'affaires aux abois, une famille complètement dysfonctionnelle et le policier local très ami avec tout le monde, les rancoeurs abondent, les secrets éclatent, les accusations fusent. Ajoutez de nouveaux méfaits ainsi qu'une bande d'adolescents aux allures louches et vous obtenez une méchante embrouille. Pourtant l'auteur nous mène à travers tout cela avec assurance, dénouant les fils un à un, nous faisant explorer fausses pistes, révélations choquantes et accès de fureur, avec un calme olympien. le tableau de ce villages aux milles haines, aux ragots galopants, aux déplorables histoires de famille est tout simplement hallucinant. Et les crises de foi des pasteurs ajoute une touche qui s'insère très bien dans le maelstrom des passions des paroissiens. On aurait facilement pu se perdre dans cette histoire, mais au contraire tout se suit très bien pour notre plus grand plaisir. Bref un coup de maître pour cet auteur que je ne connaissais pas.
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C'est un village islandais des fjords de l'est. Tout le monde se connait. Il y a le pasteur et sa femme qui ont perdu leur fils Baldur qui s'est suicidé. Leur autre fils Ragnar prend plaisir à provoquer ses parents par une attitude et des habits gothico satanistes. Il y a le capitaine de chalutier, sa femme, et ses filles Drifa et Silla qui sont partis en vacances aux Canaries pour fuir la rigueur de l'hiver islandais. Drifa a rompu avec Baldur, ce qui a provoqué son suicide. Il y a aussi le patron de l'usine de parquet, sa femme nymphomane, leur fille Sigrun et leur fils Oddur en révolte contre ses parents. Enfin, il y a le policier du village et son fils Boas, mal dans sa peau également.


Et puis il y a Valdemar, le policier de Reykjavik, envoyé sur place compte tenu de l'importance de l'enquête sur un, puis plusieurs, incendies criminels. Avec son oeil extérieur, sans idées préconçues, il va patiemment découvrir toutes les insatisfactions, tous les renoncements et tous les mensonges, qui ont créé des haines durables. Haine d'un fils envers ses parents, haine d'une femme envers son mari ou d'une femme envers une autre femme, trop séductrice. Dans cet endroit un peu à l'écart du monde, où quitter la vie qu'on déteste semble impossible, ces haines vont se transformer en colère et trouver leur aboutissement dans des incendies de maisons et de bâtiments. La rumeur dit que c'est Boas l'incendiaire. Mais c'est sans doute plus compliqué que cela.


Jon Hallur Stefansson prend son temps pour décrire les relations entre les habitants, leurs travers, l'enchaînement des faits et des incendies. Il maintient avec talent un suspense permanent. Peut-être manque-t-il de l'émotion et de l'amour. Parce que pratiquement aucun de ses protagonistes n'est sympathique. Mais il nous transmet bien le froid qui règne. Valdemar qui a oublié de prendre une chapka, a tellement froid au crâne qu'il est obligé pendant tout le roman de porter un ridicule bonnet de laine rouge!
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Une nuit, elle avait rêvé qu'elle entrait à tire-d'aile dans le fjord. Elle était un oiseau immense, l'envergure de ses ailes était telle qu'elles touchaient presque les deux parois rocheuses au moment où l'espace qui les séparait se rétrécissait. Puis, elle s'était approchée du village, elle ne pouvait plus déployer tout à fait ses ailes. Elle avait dû parcourir la distance restante en les rabattant le long de son corps d'oiseau, morte de peur à l'idée de s'abîmer dans la mer, d'y couler sans espoir d'en ressortir. Dans son rêve elle savait qu'elle allait se prendre les ailes dans l'épave de l'El Grillo, qui reposait dans sa tombe humide et froide au milieu du fjord, comme afin de rappeler de façon funeste que tous les bateaux n'arrivent pas à bon port.
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Les incendies étaient les pires des affaires sur lesquelles enquêter. Les lieux étaient toujours partiellement voire complètement détruits quand ils n’avaient pas tout bonnement disparu. Les indices étaient masqués par ceux laissés par l’intervention des pompiers et n’avaient, par conséquent, aucune utilité. En outre, il était rarement possible d’établir un rapport entre l’auteur et les victimes. Du reste, nombre d’incendies criminels n’étaient jamais élucidés.
Ce que les enquêteurs avaient en main se résumait à quelques connaissances de base à propos des pyromanes. La plupart d’entre eux
étaient des adolescents confrontés à des problèmes d’ordre psychologique
ou social. Nombre d’entre eux avaient, dans le passé, tué ou torturé des animaux, des bestioles plus ou moins grosses. Valdimar avait entendu un enquêteur étranger affirmer que si des chats se mettaient à disparaître quelque part ou qu’on les retrouvait brûlés, il fallait s’attendre à ce qu’un pyromane adulte se manifeste prochainement. À l’époque, il avait essayé de poser des questions sur ce thème aux gens de Seyðisfjörður, mais cela ne l’avait conduit nulle part.
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Il y a pourtant certains instants d’apaisement où l’amour semble encore être l’une des voies offertes par le monde. On goûte ces instants, comme n’importe qui, en espérant les voir durer un peu. Mais ils s’évanouissent d’un seul coup. On ne parvient même plus à maîtriser ses espoirs car la haine nous a plongés dans un gouffre si profond que le rai de lumière tout en haut, au-dessus de nos têtes, se transforme en une autre de ces ruses employées par les ténèbres afin d’apparaître plus sombres et plus abyssales qu’elles ne sont réellement.
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Il n'y avait plus qu'une odeur de brûlé, froide et âpre. Tôt le matin, Smari Josepsson, brigadier-chef à Seydisfjödur, inspira profondément à plusieurs reprises avant de franchir la porte du domicile du capitaine Porsteinn Einarsson et de son épouse Hugrun, qui avait été ravagé par les flammes la nuit précédente. Il tenait à la main une puissante lampe torche.
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L’amour lui-même, le roi des sentiments, représentait pour lui un phénomène étrangement lointain. Le peu de femmes dont il avait fait la connaissance au fil du temps lui avaient toutes reproché son manque de passion et affirmé qu’elles ne savaient pas exactement à quoi s’en tenir avec lui. Et même s’il essayait de verbaliser ses sentiments, le résultat atteint était trop rationnel et froid ; à chaque fois, il parvenait à mettre en péril une relation qu’il aurait voulu consolider et les femmes prenaient la fuite.
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