AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Eliane Deschamps-Pria (Traducteur)Patrice Cotensin (Traducteur)
EAN : 9782876531086
218 pages
La Table ronde (13/02/1992)
3/5   2 notes
Résumé :
Le maitre d’école Antonio Mombelli enseigne dans une école de Vigevano. Sa vie se déroule entre la misère quotidienne et les demandes d’Ada, une épouse frustrée et mécontente du mode de vie modeste que lui offre son mari. Le seul ami d’Antonio est le maître Nanini, un perpétuel maitre suppléant. Le suicide de son ami et la rébellion de sa femme qui trouve du travail dans une fabrique de chaussures à son grand désarroi, bouleverse sa vie.
Pour suivre les ambi... >Voir plus
Que lire après L'instituteur de VigevanoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une découverte littéraire inspirée par le visionnage de l'adaptation réalisée au début des années '60 par Elio Petri avec Alberto Sordi dans le rôle de l'instituteur.
Amère tranche de vie d'un enseignant dans la Lombardie du boom économique : petits salaires, petites fonctions, modestes ambitions, mentalité étriquée et en contrepoint, la lucidité du personnage principal comme subjectivité narrative.
La description acerbe d'une petite ville de province où seuls comptent le qu'en-dira-t'on, la gloriole due à un statut social mesquin.
Le roman est une véritable tragédie en crescendo qui finit par broyer le narrateur que l'extrême lucidité et le taedium vitae parviennent à peine à sauver de la folie qui le guette.
Le film quant à lui, désamorce la tragédie en optant pour une approche plus grotesque et humoristique, grâce notamment au jeu de l'acteur Sordi.
Deux oeuvres aux antipodes et j'avoue que pour une fois, j'ai préféré l'adaptation qui en a été tirée.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'enseigne à l'école primaire et je suis chef de famille. J'ai une femme et un enfant, et mon revenu est suffisant pour arriver à la fin du mois. Ada, ma femme, me répète souvent: 'Laisse-moi aller travailler !' ou encore: 'À Vigevano, toutes les femmes travaillent !'.
Elle voit que je me surmène entre l'école et les cours particuliers et en profite: 'Pourquoi ne me laisses-tu pas aller travailler ?'. Je comprends que son travail pourrait aider au budget de la maison, ainsi qu'à épargner mes forces, mais rien qu'à l'idée de penser que ma femme - la femme d'un petit bourgeois - aille dans une usine et se mette au même niveau que les ouvriers, rien que cette pensée m'est insupportable: 'Tu dois t'occuper de la maison', je lui réponds alors.
Dans ma maison, il n'y a, en fait, pas grand-chose à faire. Il y a moi, Ada et notre fils Rino.
'Tu es vaniteux', me reproche Ada.
Commenter  J’apprécie          20
Je pense que c'est lundi. J'essaie de me souvenir où j'étais il y a dix ans le même jour. Et je pense que j'étais ici, que j'avais vu les mêmes personnes et assisté aux mêmes scènes que ce soir.
Et dans dix ans ? Je pense que dans dix ans je serai au 4e échelon de l'indice 229. [...]
Je pense que cette journée a passé elle aussi, que la nuit est en train de passer, que du lundi on passe au mardi. Et dans quelques jours ce sera à nouveau lundi puis mardi. Indice 202.
Je pense que l'avenir sera semblable au passé : tant de mois de classe, tant de mois de vacances. Et en période d'école je sens avec joie que le temps passe et que les vacances approchent. En période de vacances, je pense avec joie que les vacances elles aussi passent et qu'une nouvelle année scolaire commence. Indice 202.
Que m'arrivera-t-il demain ? Je prévois que je me lèverai vers huit heures ; qu'à huit heures vingt je serai à l'école ; que je rencontrerai les sempiternelles têtes. [...] Et je m'enfermerai dans ma classe et je répéterai les choses que je répète, archirépète depuis vingt ans. [...]

Chaque jour se produiront de petits événements, toujours nouveaux, qui permettront de distinguer un jour de l'autre ; je remplirai le temps de petits événements sans compter le paiement quotidien de mon tribut à la vie (p. 216-218)
Commenter  J’apprécie          00
Je marche tandis que le soir tombe, maintenant, et la lune s'élève ; devant moi le long boulevard de Milan plein de bicyclettes et de voitures et de gens qui s'agitent, courent, foncent ; tout cela c'est le sens de leur vie, leur raison d'être. Et je pense : mes déambulations ont-elles aussi une signification ? Mais je ne sais pas bien quelle signification leur attribuer. Peut-être parce que l'agitation de tous les autres tend vers quelque chose, vers quelque action, alors que moi je marche sans but... Je pense à l'argent. Aux billets de banque qui valent quelque chose parce que derrière il y a l'or ; s'il n'y avait pas d'or, ils ne vaudraient rien. Voilà, il y a quelque chose de semblable dans l'agitation des gens autour de moi : dessous, il y a de l'or ; alors que sous mes pas, il n'y a rien, rien, rien ! (p. 65)
Commenter  J’apprécie          00
Le matin je vais à l'école ; j'ai l'impression d'aller payer mes impôts sur la vie. Je sais que je vais trouver Cipollone qui parlera de ses gueuletons et de la chicorée qui rafraîchit. Bragaglia qui parlera de la juridiction scolaire. Filippi qui parlera de la trique. [...] Il y aura des réunions syndicales et pédagogiques et après neuf mois de classe il y aura trois mois de vacances, puis à nouveau neuf mois de classe et trois de vacances.
Je suis à l'indice 202. Je sais que j'y resterai cinq ans, puis je passerai à l'indice 229 où je resterai dix ans.
À quel indice est-ce que je serai quand je mourrai ? (p. 210)
Commenter  J’apprécie          00

>Littérature (Belles-lettres)>Littérature italienne, roumaine et rhéto-romane>Romans, contes, nouvelles (653)
autres livres classés : tragédieVoir plus

Autres livres de Lucio Mastronardi (1) Voir plus

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Énigme [42]

Pourquoi fait-on des blagues le 1er avril ? De nombreux historiens en font remonter l'origine au XVIe siècle. À l’époque, le calendrier n’était pas le même en fonction de la région, mais en 1564, le roi Charles IX décide que l’année débutera au 1er janvier. Dans le pays, la nouvelle se répand lentement. Certains habitants continuent alors à offrir des cadeaux (souvent des poissons) le 1er avril, pour fêter l'année. Pour se moquer de leur erreur, on prit l'habitude d'offrir de faux poissons ...

explication plausible, mais d'autres sont possibles !
Pfff ! arrêtez de raconter n'importe quoi !

1 questions
32 lecteurs ont répondu
Thèmes : coutumes , vie sociale , histoire et sociétéCréer un quiz sur ce livre

{* *}