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EAN : 9782264041661
278 pages
10-18 (07/04/2005)
3.87/5   47 notes
Résumé :
Saki demeure le grand humoriste britannique. Humour glacé, mordant, personnages bizarres, pittoresques, conventionnels ou farfelus, cyniques ou naïfs, défilent devant nous dans une rapide comédie humaine, où passe ce quelque chose d'indéfinissable, à la fois un peu « noir » et bon enfant, et qui fait le succès de films anglais tels que "Noblesse oblige"
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai acheté ce bouquin complètement au hasard. Je ne connaissais pas l'auteur, même pas de nom. Je suis tombée sur ce livre chez un bouquiniste. Il coûtait une bouchée de pain, la couverture me plaisait. Je me suis laissée tenter et c'est une bonne chose, c'était une lecture délicieuse.

Saki est un auteur britannique finalement assez peu connu, ce que je trouve plutôt étrange tant son style pourrait séduire un très large public.
« L'omelette byzantine » est un recueil de très courtes nouvelles, souvent des histoires à chute. Toutes ont pour cadre la bonne société. C'est l'occasion pour Saki de pointer du doigt les travers de ces gens bien nés. le ton est grinçant, mordant, acide. C'est souvent très drôle. La rigidité de la société anglaise du début du 20ème siècle est bousculée de façon très plaisante. La galerie de personnages, qu'ils soient excentriques ou conventionnels, charmants ou odieux, est réjouissante.
Ces petits textes se lisent très vite, ils se dévorent même , il y a un côté addictif dans cette lecture. On se dit qu'on va lire une nouvelle et puis comme la suivante est très courte on la lit aussi ainsi que celle d'après et sans s'en rendre compte on les enquille les unes après les autres.

« L'omelette byzantine » est une lecture jubilatoire, vraiment savoureuse. Evidemment je compte bien lire d'autres oeuvres de Saki qui m'a régalée de sa plume tout au long de ces nouvelles pleines de fantaisie et d'humour caustique.
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Recueil de nouvelles de ce journaliste et écrivain anglais ayant vécu fin XIXème/ début XXéme.

On frôle ici souvent l'absurde, parfois même le ridicule, les récits sont mignons sans toutefois être exaltants.

A lire une fois afin de connaître cet auteur même si cela reste selon moi beaucoup trop niais, à l'image du K de Dino Buzzati.



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Le monde dans lequel les personnages de Saki évoluent est la noblesse ou presque. Les nouvelles de Saki montrent que ce monde est plus qu'un autre comparable un panier de crabe. le talent de Saki est de désacraliser avec un humour. Cet humour est désuet.
J'imagine les scènes avec les personages et les lieux de Downtown abbey.
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Saki est, pourrait-on dire, le roi du pince-sans-rire. Contrairement à son confrère P. G. Wodehouse, il ne sombre jamais dans le loufoque et si sa science du dialogue est moins bien réglée, il est en revanche souvent bien plus cruel.
Parmi les nouvelles réunies chez 10/18 dans le recueil "L'Omelette Byzantine", lequel constitue un bon départ pour quiconque n'a pas encore lu Saki, "Offres de Paix" est - à mon avis - celle qui, par son début, illustre de façon la plus exacte ce que l'on peut appeler "le style Saki." Dans le louable désir d'apaiser les dissensions politiques qui assombrissent le climat du village où elle a loué (pour sept ans) un authentique manoir anglais, une baronne tout aussi anglaise mais épouvantablement inculte décide d'offrir à l'élite mondaine du coin de nouvelles sources de distraction. Pour ce faire, elle demande son avis à Clovis, personnage récurrent de nombre des nouvelles de Saki :
-" (...)J'ai donc pensé qu'une pièce constituerait une excellente occasion de réunir de nouveau les gens et de leur donner de nouveaux sujets de méditation que d'ennuyeuses querelles politiques."
La baronne avait manifestement l'ambition de reproduire sous son propre toit les efforts pacificateurs que la tradition attribue au branle écossais.
- "Nous pourrions faire quelque chose inspiré de la tragédie grecque", dit Clovis après mûre réflexion ; le Retour d'Agamemnon, par exemple."
La baronne fronça le sourcil.
-"Il me semble que cela rappelle un peu trop des résultats électoraux, vous ne trouvez pas ?
- Ce n'était pas le même genre de retour," expliqua Clovis ; "il s'agissait d'un retour au foyer.
- Je croyais que vous disiez qu'il s'agissait d'une tragédie.
- Ma foi, oui. Il a été tué dans la salle-de-bains, figurez-vous.
- Oh ! je connais l'histoire, bien sûr. Vous voulez que je joue le rôle de Charlotte Corday ?
- Il s'agit d'une autre histoire et d'un autre siècle," répondit Clovis. "La règle des trois unités interdit qu'une scène se déroule dans plus d'un siècle à la fois. le meurtre en l'occurrence doit être commis par Clytemnestre.
- Un joli nom. Je jouerai ce rôle. Je pense que vous voulez jouer Aga ... Comment s'appelle-t-il déjà ? ... (...)"
Des querelles étant survenues entre la baronne et Clovis (qui joue le conducteur de char dans cette pièce pour le moins insolite), tout se terminera par un scandale mémorable. ;o) le lecteur, évidemment, le devine et n'attend qu'une chose : de pouvoir s'en régaler.
Une seule nouvelle fantastique dans ce recueil - Saki en écrivit pas mal : "La Musique sur la Colline" qui tourne autour du culte rendu au dieu Pan et à ce qui guette les monothéistes qui ont renié les dieux de leurs ancêtres.
Mais la plus connue des nouvelles de ce genre, la plus souvent reprise également dans les anthologies spécialisées, c'est évidemment "Sredni Vashtar", qui nous conte comment Conradin, un garçonnet de 10 ans, plus ou moins martyrisé par sa tante, Mme de Ropp, finira par prendre sa revanche sur celle-ci en invoquant "Sredni Vashtar le Magnifique." Pourtant, même dans ce contexte, le sourire n'est jamais absent et le lecteur, tel Conradin beurrant ses tartines à la fin du récit, referme son livre la conscience en paix parce que, finalement, Mme de Ropp le méritait bien ... ;o)
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Avec cette série de nouvelles, Saki nous plonge dans l'humour anglais. Humour noir, parfois très grinçant, au fil de ces nouvelles du début de siècle.
On y suit les aventures de l'excentrique Réginald et de son oncle, ainsi que des aristocrates empêtrés dans des situations souvent très cocasses. C'est l'esprit anglais que l'on retrouve ici dans toute sa splendeur.
Pourtant, ce recueil que j'avais lu, il y a une vingtaine d'années, ne m'a pas tout-à-fait convaincu à cette relecture. Je trouve certaines nouvelles un peu datées. Il est vrai que c'est une image de l'Angleterre début de siècle qui nous est présentée , et que l'on a du mal à se représenter actuellement.
Les situations décrites, hors contexte socio-historique, nous semblent parfois très éloignées, ce qui gêne à leur compréhension.
Il n'en reste pas moins que certains textes gardent encore toute leur saveur, à condition d'y mettre la distance nécessaire.
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critiques presse (1)
LesInrocks
31 mai 2021
Saki maniait l’humour absurde pour dynamiter l’hypocrisie de la bourgeoisie. Délicieux.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Laploshka était un des hommes les plus méchants que j'ai rencontrés, et aussi l'un des plus divertissants. Il racontait des horreur sur les gens de façon si charmante qu'on lui pardonnait les propos non moins horribles qu'il tenait sur votre propre compte derriere votre dos. Quand on a horreur de tout cancanage désobligeant, on est toujours reconnaissant à ceux qui s'enchargent pour nous et qui s'en chargent bien. Et Laploshka faisait vraiment des merveille.
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"_ Pour ma part, reprit Laura, je crois qu'une vie de loutre doit être assez agréable ; du saumon toute l'année, la satisfaction de pouvoir aller chercher les truites dans leurs trous sans avoir à attendre des heures qu'elles condescendent à sauter sur la mouche qu'on agite devant elles ; une silhouette svelte et élégante…
_ Pensez aux chiens, intervint Amanda. Ce doit être affreux d'être chassée, traquée et finalement tuée par la meute !
_ Ça doit être assez drôle, car cela se passe sous le regard de la moitié des voisins et ce n'est certainement pas pire que cette lente agonie du samedi au mardi ; et puis il faut que je change un peu. Si j'ai été une loutre convenable, je reviendrai peut-être sous une forme humaine ; sans doute quelque chose d'assez primitif : un petit nègre tout nu, j'imagine.
_ J'aimerais vous voir plus sérieuse, soupira Amanda. Vous devriez vraiment, si vous ne devez vivre que jusqu'à mardi.
En fait, Laura mourut le lundi.
_ Cela nous complique vraiment les choses, déplora Amanda auprès de son oncle par alliance, Sir Lulworth Quayne. J'ai invité un tas de gens à venir jouer au golf et à pêcher, et les rhododendrons sont en pleine floraison.
_ Laura a toujours été très sans-gêne, répondit Sir Lulworth ; elle est née la semaine du Grand Prix, et alors qu'il y avait dans la maison un ambassadeur qui avait horreur des bébés."
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- Vous n'êtes pas vraiment mourante, n'est-ce pas ? interrogea Amanda.
- Le docteur m'a donné la permission de vivre jusqu'à mardi, répondit Laura.
En fait, Laura mourut le lundi.
- Cela nous complique vraiment les choses, déplora Amanda auprès de son oncle par alliance, Sir Lulworth Quayne. J'ai invité un tas de gens à venir jouer au golf et à pêcher, et les rhododendrons sont en pleine floraison.
- Laura a toujours été sans-gêne, répondit Sir Lulworth ; elle est née la semaine du Grand-Prix, et alors qu'il y avait dans la maison un ambassadeur qui avait horreur des bébés.
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"Quand on vit parmi des lévriers, on doit éviter de présenter de trop bonnes imitations d'un lapin, si l'on ne veut pas se faire arracher la tête d'un coup de dent."

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Lucas était un garçon trop bien nourri, qui avait neuf ans de plus que Basset, et un teint qu’on aurait reconnu comme la marque de soins attentifs chez une asperge, mais qui dans son cas provenait sans doute seulement du fait qu’il s’abstenait de tout exercice.
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