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EAN : 9782849500804
156 pages
Syllepse (23/11/2005)
3/5   2 notes
Résumé :
Août 2005. L’ouragan Katrina s’abat sur la Louisiane et le monde découvre un coin d’Amérique en perdition.
Annoncé de longue date, le cataclysme naturel révèle cruellement les faiblesses de la première puissance mondiale.
Victimes de l’incurie de l’administration Bush et de la démission des responsables locaux, les habitants de La Nouvelle-Orléans, majoritairement noirs, ont été abandonnés de tous. La détresse est immense. Mais le pire reste à venir.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Si des catastrophes peuvent être naturelles, ce n'est pas le cas de leurs conséquences sociales.
Par ailleurs, les impacts d'un ouragan, d'un tremblement de terre, d'un tsunami sont le plus souvent liés aux politiques d'aménagement ou de désagrégation du territoire, de l'environnement.
Dans le cas de la Nouvelle-Orléans, toutes les populations n'ont pas également été touchées par Katrina (surnom donné à un ouragan, pour l'humaniser probablement !). Les riches quartiers et leurs habitant-e-s blanc-he-s ont peu soufferts.
Mais la majorité de la population, les Afro-Américain-e-s, habitant-e-s des quartiers les plus exposés, ont vécu un cauchemar, un désastre humain, aggravé par l'incurie du gouvernement républicain de G. Bush.
La reconstruction est oujourd'hui bien avancée, elle s'est traduite par une exclusion renforcée, un "nettoyage ethnique" spacial, des populations Afro-Américaines.
Bienvenue dans la face cachée du rêve nord-américain.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les eaux ne se sont pas encore retirées de La Nouvelle-Orléans que, le 10 septembre, apparaissent dans les rues de la ville d’étranges patrouilles d’hommes en armes que ne contrôlent ni la police, ni l’armée. Ce sont les mercenaires de la société Blackwater (littéralement «eau noire», cela ne s’invente pas), de retour d’Irak où ils officiaient pour le compte de compagnies privées américaines. Pour les journalistes qui les croisent et qui s’entretiennent avec eux, leur présence est étonnante. Que protègent-ils ? Quelle est leur mission ? Qui sont leurs employeurs ? Surprise… ils portent un badge de l’État de Louisiane qui les a engagés. D’autres structures étatiques sous-traitent d’ailleurs elles aussi, de la même façon, l’« ordre public ». Le Department of Homeland Security agit de même et le justifie en expliquant qu’il répond ainsi « à une demande de sécurité en utilisant des forces mixtes». Des hôtels et des propriétaires de luxueuses maisons ont également engagé des milices privées. L’assureur Axa veille sur les trésors du musée de La Nouvelle-Orléans grâce à une troupe composée d’anciens marines et d’anciens policiers de New York. Blackwater ne fait pas mystère de sa présence à La Nouvelle-Orléans et revendique ouvertement sur son site une participation « aux opérations de secours » (www.blackwaterusa.com). À l’évidence, les manoeuvres de l’après-Katrina quant au devenir économique (donc immobilier), social (donc racial) et politique (donc « démocrate ») de la ville ont commencé. Dans l’immédiat, les sociétés rapaces sont à l’affût des crédits fédéraux – on parle de 200 milliards de dollars d’aides fédérales pour les années à venir. Parmi elles, la reine de la captation de fonds public, Halliburton, qui s’est joyeusement taillé la part du lion avec les premiers subsides. Fin septembre, Business Week proposait déjà aux investisseurs boursiers une première liste d’entreprises qui allaient profiter de la reconstruction.
Citons, parmi d’autres, Manitowoc (infrastructures), Quixote (constructeur d’autoroutes), Caterpillar (équipementier, « car une demande d’équipements électriques doit être anticipée » ajoute l’hebdomadaire financier), Astec (équipementier). Les secteurs d’activité de ces entreprises indiquent à leur manière l’ampleur des dégâts qu’a connus la ville. « Bien que personne ne souhaite, selon Business Week, apparaître comme profitant de la tragédie, ces sociétés joueront un rôle dans la reconstruction»…, il est donc conseillé d’acheter des actions de ces sociétés. C’est, dans un premier temps, de la reconstruction des infrastructures que naîtront les profits boursiers. Mais à plus long terme que faire de cette ville ? Le débat est lancé.
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À sa manière, de façon certes limitée mais réelle, l’événement a dynamisé un nouveau débat politique que chaque segment de la société appréhende de son point de vue. Quelle est la situation réelle de notre société ? Que voulons nous en faire ? Qui décide et comment ? Ce sont aussi ces questions que concentre le droit au retour que posent les dizaines de milliers de parias de l’ouragan Katrina.
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La situation des évacués, éparpillés souvent à des centaines de kilomètres de chez eux, est une question cruciale. On estime à plus de 200000 personnes le nombre de ceux qui ont dû fuir leurs quartiers dévastés. La ville qui compte 455000 habitants a été inondée à plus de 80 %. Dans les plans des élites dirigeantes de la ville, nous l’avons vu, il faut faire obstacle à la réinstallation de la majorité d’entre eux. Le droit au retour est donc une revendication sensible et centrale
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