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EAN : 9783822846551
Le Monde (30/11/-1)
4/5   17 notes
Résumé :
Génie de la Renaissance au surnom éloquent d’«Il Divino», Michel-Ange a su unir corps, esprit et inspiration divine dans ses chefs-d’œuvre visionnaires en architecture, peinture et sculpture. De la Pietà à l’extraordinaire voûte de la chapelle Sixtine, cet ouvrage constitue une introduction essentielle pour aborder les idées révolutionnaires de l’artiste et ses sublimes créations.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Taschen est une maison d'édition spécialisée dans les ouvrages d'art et d'histoire de l'art. Avec cette collection intitulée «Petite Collection » l'objectif est de présenter un artiste ou un courant de manière rapide et condensée mais non moins exigeante. Et ce en quoi cette collection est vraiment remarquable c'est qu'ils réussissent parfaitement à allier une véritable iconographie de grande qualité et visuellement importante tout en trouvant la place de placer un texte vraiment fourni, le tout dans un livre qui n'excède guère les 90 pages, et se présente dans un format de taille moyenne à la belle couverture souple et sur un papier de qualité. Des petites pépites pour tout amateur d'histoire de l'art !
Ici il s'agit de Michel-Ange, l'un des plus grands artistes de l'histoire de l'art et l'un des maîtres incontestés de la renaissance ; peintre, sculpteur, architecte et poète florentin à la carrière artistique excessivement longue et fructueuse (il a travaillé jusqu'à l'âge de 89 ans !).
Cela dit l'une des choses que l'on apprend assez rapidement c'est qu'il se considérait surtout et avant tout comme un sculpteur, et — chose peu commune — un sculpteur qui détestait la peinture, et la considérait comme une sorte de sous art ! Pour lui l'art suprême était la sculpture, celle qui montre la vraie beauté et qui révèle les âmes. C'est pourquoi la conception et la réalisation de la fresque de la Chapelle Sixtine fut un véritable supplice pour l'artiste que le pape a dû longuement convaincre avant qu'il n'accepte, et dont il souffrira longtemps.
À l'inverse le tombeau de Jules II fut en quelque sorte l'oeuvre de sa vie, ce groupe sculpté monumental dont le projet l'occupera durant plusieurs décennies et qui sera maintes fois reportée au gré des papes successifs. D'ailleurs l'auteur ne nous parlera essentiellement de ses deux oeuvres là, délaissant un peu les autres oeuvres de l'artiste notamment le David, ce que j'ai trouve un peu dommage mais compréhensible au vu du concept de l'ouvrage.
L'auteur nous en apprend également sur la personnalité de Michel-Ange, qui fut un homme très complexe, rongé par son art jusqu'à se consumer physiquement et psychiquement pour sa vision artistique qui était à la fois totale et passionnée au sens premier du terme. Passion qui se traduit aussi dans ses amours homosexuelles et ses relations, mais aussi dans un certain mysticisme religieux teinté de paganisme.
Bref, l'auteur nous donne à voir un intéressant tout d'horizon de l'homme et l'artiste que fut Michel-Angel, non exhaustif mais très instructif et surtout accessible, à la fois dans faits et dans l'analyse artistique.
Hâte de découvrir les autres exemplaire que j'ai en ma possession (Friedrich, Vermeer).
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Difficile d faire tenir en 90 pages tout le génie de Michel Ange.
C'est la pari risqué de Taschen dans cette belle collection. Gille Néret avec son talent reconnu dispose en 5 chapitres les éléments du puzzle Michel Ange:
- un tailleur de pierre
- le pape et l'artiste
- Les rêves d'u titan
- les feux de l'amour
- La gloire de Dieu.
De fait ce plan assez chronologique montre bien les oscillations entre la sculpture, art initial du Maître, et la peinture commanditée par le Pape en personne. le retour à la sculpture, et l'apothéose picturale finale dans la chapelle Sixtine.
Tout l'art de cet ouvrage est de montrer ce qui est rarement vu, et de l'expliciter simplement. le livre regorge d'illustrations croisées avec des peintres ou sculpteurs de l'époque, ainsi que de nombreux gros plans qui sont à mon sens la vraie vertu des livres d'art : ils permettent réellement de voir ce qui sinon serait demeuré inaperçu.
Evidemment on est frustré par la sobriété relative du livre, il manque de nombreux pans de la Sixtine, mais pour une belle entrée dans cet univers si particulier qu'est celui du Maître florentin, à mon avis ce livre est idéal. Comme d'habitude, rapport qualité prix inégalable.
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Le plafond de la Chapelle Sixtine, le Jugement dernier, David, la Piéta, le tombeau de Jules II... les plus grandes oeuvres de Michel-Ange, génie de la Renaissance, sont ici présentées accompagnées de nombreuses études préparatoires et même quelques sonnets de la main du maître. Pour un homme qui méprisait la peinture, obligé par le pape de s'atteler au chantier colossal de la Sixtine, force est de constater que ses oeuvres picturales sont remarquables et restent parmi les plus célèbres de la période.


Les nombreuses illustrations de cet ouvrage, les vues d'ensembles comme les détails, montrent tout le génie de cet artiste polyvalent. le texte bien que très intéressant, notamment les éléments biographiques de Michel-Ange et les explications sur les oeuvres de la Chapelle Sixtine, est parfois un peu trop pompeux à mon goût. Reste que comme souvent, voire toujours, les éditions Taschen proposent ici un ouvrage magnifique que l'on prend plaisir à feuilleter.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Il est bien dangereux de décrire l’œuvre : on se brise à cette tâche impossible.On a multiplié les analyses et les commentaires. Ils tuent l’œuvre, en l'émiettant. Il faut se mettre en face et se plonger dans l'abîme de cette âme hallucinée.C'est une œuvre terrible, qu'on ne peut regarder de sang-froid, à moins de n'y rien comprendre. Il faut la haïr ou l'adorer.Elle étouffe, elle brûle.Pas de paysage, pas de nature, pas d'air, pas de tendresse, presque rien d'humain.Un symbolisme de primitif, une science de décadent, des architectures de corps nus convulsés, une pensée aride, sauvage et dévorante, comme un vent du sud dans un désert de sable.Pas un coin d'ombre, pas une source où se désaltérer. Une trombe de feu.Le vertige grandiose de la pensée délirante, et sans but autre que Dieu où elle va se perdre.Tout appelle Dieu, tout le craint, tout le crie.Un ouragan souffle, d'un bout à l'autre de ce peuple de géants,-l'ouragan qui fait tourbillonner dans l'air le Dieu qui crée le soleil, comme un bolide lancé au travers les espaces. Le grondement de la tempête vous entoure et vous assourdit.Nul besoin de s'en abstraire. Si l'on ne veut point haïr cette force brutale qui vous violente, la seule ressource, c'est de s'y abandonner sans résistance, comme ces âmes de Dante qu'emporte un cyclone éternel.Quand on pense que cet enfer fut, pendant quatre années, l'âme même de Miche-Ange, on comprend – ce qu'on verra plus loin- qu'il en soit resté pour longtemps brûlé jusqu'aux sources de la vie, comme une terre surmenée qui ne peut plus produire. Sur cette voûte et ces murs maçonnés de corps héroïques, dont le grouillement tumultueux et l'unité puissante évoquent tout ensemble les rêves monstrueux de l'imagination hindoue et l'impérieuse logique, la volonté de fer de l'antique Rome, fleurit une beauté sauvage et pure.Nulle part on n'a rien vu de pareil. Elle a quelque chose à la fois de bestial et de divin.Un parfum d'élégance et de noblesse hellénique s'y mêle à une odeur d'humanité primitive. Ces géants , aux poitrines olympiennes, aux reins, aux flancs énormes, «  on l'on sent, comme disait le sculpteur Guillaume, le poids des lourdes entrailles », sont à peine dégagés encore de leur double origine : de la bête et des dieux. »
Romain Rolland – La vie de Miche-Ange ( extrait)- p32
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Il est bien dangereux de décrire l’œuvre : on se brise à cette tâche impossible. On a multiplié les analyses et les commentaires. Ils tuent l’œuvre, en l'émiettant. Il faut se mettre en face et se plonger dans l'abîme de cette âme hallucinée. (Romain Rolland)
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« ...sans avoir vu la Chapelle Sixtine on ne peut se faire une idée sensible de ce dont un être humain est capable. » Johann Wolfang Von Goethe
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