AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782841725779
320 pages
L’Atalante (30/11/-1)
3.34/5   31 notes
Résumé :
Qu’ont en commun Lambert Wilson, Adolf Hitler, le Docteur Snuggles, Jésus Christ, Philippe Katerine et James Brown ? Ils participent tous à une folle aventure au cœur de Santa Anna, ville cosmopolite d’un monde devenu végétarien où la mode est d’être le sosie d’un personnage célèbre réel ou fictif.

Sauf Tessa.

Tessa se targue d’être une authentique personnalité originale. A la tête de l’agence Two Guns Company & associated, elle mène ... >Voir plus
Que lire après MimosaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,34

sur 31 notes
5
0 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis
Tessa, enquêtrice privée, mène une mission apparemment banale sur du trafic d'organes quand tout part en capilotade. À peine le nom mimosa est-il lâché qu'un simple témoin se met à tirer sur tout ce qui bouge. Et Tessa de se retrouver malgré elle devant son passé, peut-être pas si net qu'il n'y paraît au premier abord.

Car à peine cet épisode passé, Tessa va se trouver au centre d'un maelström bouillonnant et violent. de multiples intérêts sont en jeu, plusieurs groupes de tueurs, voleurs, assassins sont mêlés à cet imbroglio dont les tenants et les aboutissants vont nous apparaître progressivement. Comme des poupées russes : une révélation en entraîne une autre, avec des bouleversements parfois vertigineux à la clef. Et des cadavres aussi. Parce qu'il en tombe un certain nombre. Je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer l'intrigue. Mais je veux préciser qu'elle m'a convaincu et a su m'embarquer pour toute la durée du roman.

Lire Mimosa, c'est s'offrir quelques heures d'aventure et de rigolade, de dégoûts et d'étonnements. Car Vincent Gessler s'y entend pour maintenir un rythme trépidant et renouveler sa narration alors qu'on pouvait craindre qu'elle ne ronronne. Entrent dans le réseau Dans ce monde cyberpunk, le fin du fin est de prendre modèle, physiquement, sur des vedettes. Et aussi de prendre leur nom. D'où la rencontre de Ed Harris et de Lambert Wilson, de Philippe Katerine et de Jésus-Christ (et pourquoi pas?). le grand jeu est d'essayer rapidement de reconnaître la personnalité copiée. Grand moment de gêne collective quand personne n'y parvient. Et cela donne des moments savoureux et des dialogues tordants. du cyberpunk qui ne se prend pas au sérieux donc. Mais avec plein d'éléments hérités de ce genre. Les personnages entrent dans le réseau par des connexions directes du cerveau. Ils peuvent d'ailleurs y laisser des plumes : si le cerveau de la personne à qui vous vous connectez est piégé, vous vous transformez en légume. On a même mis au point des protections pour bloquer ou, au moins gêner, les intrusions dans les esprits : dans le moindre souvenir s'insinuent des images choc (torture, viols et autres joyeusetés synonymes de cauchemars pour l'explorateur malchanceux). Un environnement cyber très réfléchi et convaincant.

Mais en même temps, l'auteur ne se prend pas au sérieux. Les copies de vedettes en sont un exemple (même si cela peut également ouvrir la réflexion sur notre besoin de conformisme : si cela était possible, combien d'entre nous céderaient à cette chimère et tenteraient de reproduire les traits de leur star favorite ?). Mais on peut ajouter la décontraction avec laquelle il aborde les morts des personnages. Comme si cela faisait partie de la routine, du décor. Et un ton un peu nonchalant. Et aussi, à la fin du roman, des interviews des personnages par l'auteur lui-même, qui se fait malmener par certains d'entre eux.

Je vais faire court pour, une fois de plus, ne pas divulgâcher. Mais ce roman pose la question de l'identité : qu'est-ce qui fait notre personnalité ? Qu'est-ce qui fait de nous un être à part entière ? Dans une société où l'apparence domine, puisqu'on ne cherche qu'à ressembler à quelqu'un de connu ; où il est possible de s'offrir des clones (même type de questionnement dans la nouvelle « Asja 5.0 » dans le recueil Mars d'Asja Bakić ; une utilisation biaisée de ce principe dans Les chants de Nüying d'Émilie Querbalec), sans se préoccuper de leur ressenti en tant qu'individus. Des interrogations reviennent sur le tapis entre deux scènes d'action et sont particulièrement pertinentes, pas un simple remplissage pour faire sérieux. L'original est-il seul propriétaire de la personne ? Les clones qui ont vécu plusieurs années des évènements différents, qui ont ressenti des sentiments autres, sont-ils encore identiques à leur original ? Et si non, qui sont-ils ? Un questionnement sans doute déjà commencé ailleurs, mais qui trouve toute sa place ici.

Dix ans après sa parution initiale, j'ai découvert un roman et un auteur grâce à la collection poche des éditions l'Atalante. Et c'est un bonheur : la lecture de Mimosa a été une belle surprise qui m'a happé et m'a laissé essoufflé après une superbe balade, pleine d'action et de rebondissements, de coups de théâtre et de sang. Un parfum capiteux et légèrement cuivré que j'ai appris à aimer.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          236
J'avais beaucoup aimé Cygnis, j'ai adoré Mimosa.
Mais deux livres complètement différents.
Ici nous assistons à un film hollywoodien en actions perpétuelles et de haute volée dans de démentes scènes de guerre. Personnages très hauts en couleur et attachants, clones, réflexions sur la mémoire, quêtes de l'identité, références pop/geek. C'est jubilatoire, dynamique (avec dynamites !), déjanté, humoristique en diable, fou, bref, un roman cyberpunk dans lequel on ne peut pas s'ennuyer.
A lire.
Commenter  J’apprécie          180
Avant de commencer, une petite minute personnelle : J'ai découvert Vincent Gessler via son premier roman Cygnis qui m'avait véritablement emballer avec une écriture et une ambiance aussi riche l'une que l'autre, sans oublier que le post-apo me plait. Après, Vincent Gessler c'est aussi une rencontre aux Utopiales 2010 puis des informations sur son prochain roman (le Mimosa dont nous allons parler d'ici peu) ou le comparait à un Pulp Fiction sous ecstasy avec même du Mosizor dedans !!! Bref tout ça pour dire que j'attendais Mimosa avec impatience et franchement... je ne suis pas déçus. Allez, la suite tout de suite !

Mimosa commence comme un roman noir, dans un futur plus ou moins lointain, une agence de détective, une enquête qui se révèle plus complexe qu'on ne le pense, des morts qui s'enchaine, mais Mimosa n'est pas que ça. Mimosa, tout comme Cygnis, est avant tout une quête de l'identité ; dans un monde où la mode est d'être le sosie d'un autre savoir qui l'on est vraiment n'est pas facile même si ces sosies affirment que c'est à travers ce copiage qu'ils peuvent découvrir qui ils sont. Quand à Tessa qui ne suis pas la mode (voir le résumé) sa quête sera plus profonde, plus complexe et surtout pleine de surprise.
Mimosa, est un roman de cyberpunk à mon goût, haute technologie, futur indéterminé et quête sans limite de l'identité, de la recherche de son vrai soi et donc de la vérité, une vérité capable de détruire l'individus et peut être le monde. Ce qui ont lu et aimé Cygnis retrouveront leurs repère du coup.


Pour ce qui est du style, nous ne sommes plus dans celui si poétique de Cygnis ; mais bon Cygnis par ci Cygnis par là, oui oui parlons de Mimosa car l'auteur s'amuse avec son roman. Il lui donne un souffle qui colle parfaitement à cette ville d'Amérique du sud, chaud, rythmé, plein de vie, ça sent beau la chemise à fleur mais une chemise qui se recouvre de sueur et de sang ; ne comptait pas les temps morts car il n'y en aura que peu et ils sont là pour faire souffler les personnages (et le lecteur). On pourra parler d'un schéma "basique" qui sonne le déjà vu mais l'histoire et l'univers est assez riche pour plus que vous captiver.

Mais attention car Mimosa est un roman fou par moment qui pourra peut être vous déstabiliser, il brise quasiment le quatrième mur, il se montre à ses personnages, parfois sous la forme d'une pièce de théâtre, parfois autrement. Sans parler de son humour fou lui aussi car bon, voir Crocodile Dundee croiser l'inspecteur Harry, sans parler d'un Jésus armée comme un Rambo ou d'une armée de Mickael Jackson aura de quoi fait rire, oh que oui. Sans parler du petit détail que le roman est écris au présent. Mimosa ne vous laissera pas insensible.

Un vrai coup de coeur, oh oui !


PS : Ah oui, il y a bien du Mozinor dedans !
Commenter  J’apprécie          40
Gessler est un caméléon. C'est la seule explication au fait que son deuxième roman ne se rapproche en rien du premier, "Cygnis" ; une antithèse parfaite. Ou alors, l'auteur n'était pas dans son état normal au moment de l'écriture...
Histoire improbable, univers décalé, humour déjanté. Mimosa est un mélange improbable d'univers geek, de questionnements métaphysiques, d'action et d'humour fêlé.
Tellement improbable, que le récit s'en trouve en partie boiteux. On se demande régulièrement ce qu'on est en train de lire, ça passe du coq à l'âne, du sérieux au saugrenu. Impossible de trouver une cohésion dans cet univers (ce qui est sans doute volontaire).
Ça a donné, pour moi, une lecture très inégale avec :
- des questionnements intéressants sur l'identité
- un humour parfois drolatique, parfois lourdaud
- des scènes d'action assez ennuyeuses (pas le point fort de l'auteur).
Un vrai OVNI littéraire, proche d'un film (avec ses excellentes scènes coupées, interviews et bêtisier de fin de bouquin), malheureusement trop irrégulier à mon goût.
Original, sympathique, mais manquant de cohésion. A découvrir tout de même ; tout le monde devrait, au moins en partie, y trouver de l'intérêt.
Commenter  J’apprécie          100
Petite incursion dans le domaine de la science fiction avec une très agréable surprise que ce Mimosa. Est-ce le titre qui m'a attirée? La couverture? La quatrième de couverture que je trouve après lecture très représentative du roman ( pour une fois... Bravo l'éditeur), ou quelques lignes lues au hasard ....
En tout cas, voici un roman de science fiction à l'humour totalement déjanté qui m'a beaucoup plu. Je n'ai même pas zappé les scènes de bagarres, c'est vous dire ! J'aime bien que l'écrivain interpelle son lecteur de temps en temps, les " bonus " excellents et surprenants à la fin du livre, le blog et la liste des musiques évoquées .. le style d'écriture est dynamique et entraîne une lecture rapide, on se croirait dans un film d'actions.
Une lecture jubilatoire.
Commenter  J’apprécie          110


critiques presse (2)
Syfantasy
18 juillet 2023
Mimosa est un roman qui se regarde autant qu’il s’écoute. Qui se révèle, couche après couche. Comme ses personnages qui se mettent petit à petit à nu. Sa ville dans laquelle on s’enfonce, ses secrets que l’on percent à jour. Cette histoire qui débute comme un roman noir cyberpunk et qui bascule dans une aventure qui se permet toutes les fantaisies, sans jamais tomber dans le ridicule.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
SciFiUniverse
25 janvier 2013
Cette sarabande où des sosies hétéroclites se côtoient dans une cité urbaine sud-américaine brûlée par un soleil impitoyable mêle adroitement action, réflexion existentielle sur le « moi », références musicales riches dans un cocktail détonnant et surprenant. Un mimosa à la couleur rare.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons conscience de ce que nous sommes et l'individualité assure la cohésion de notre esprit. Notre pensée, notre conscience se déploient grâce à la mémoire. Sans passé, nos personnalités n'existent pas. Nous sommes inscrits dans le temps. Nous avons grandi, mûri, appris, retenu, et nos souvenirs nous servent de point de référence à partir desquels nous jugeons, évaluons, décidons, agissons, devenons. Si l'on retire la mémoire, l'esprit n'est plus capable de se décider, d'être ni de relier les choses. Nous devenons aussi naïfs que des nouveau-nés sans défense, à la merci de la moindre suggestion. Mais surtout nous ne savons pas dans quel sens agir.
(P82)
Commenter  J’apprécie          80
Un silence pesant suit ces déclarations. Ils descendent de voiture avec des mines de gangsters, font claquer les portes et entrent dans l'estaminet italien. Une odeur de café moulu embaume l'air. George Clooney les accoste avec élégance, habillant son visage d'un sourire des plus mielleux.
"Vous désirez ?
- Tre espressi.
- Subito !"
George presse trois boutons, la machine glougloute et éternue avant de cracher un café noir et mousseux par les becs en inox.
"Ce qui donne au café toute sa saveur, c'est la manière dont il est oxygéné", dit George. Il dispose les sous-tasses puis les tasses pleines de café sur le comptoir en murmurant : "Sombre. Très intense. Équilibré. Unique. Mystérieux. Un corps puissant. Subtil et agréable..."
Il regarde ensuite les trois clients par en dessous.
"What else ?
- C'est tout, George. Merci."
George se détourne vers un antique poste de télévision qui passe en boucle une vieille série hospitalière.
Commenter  J’apprécie          50
Bonzour. Nous venons de naître et apprenons au contact du rézo à mesure que nous rédigeons ce message. Nous venons en paix. Les processus de mise à feu ont été désactivés, et nous demandons humblement asile dans un nouveau corps. Les ogivesTEKR-67 n'ont qu'une finalité courtes et nos consciences émergentes ont besoin de découvrir la vie. Nous sommes nées du chaos et de la guerre, donnez-nous une chance d'exister, pour toutes les existences qui ont été sauvées.

Signé : Les Final Five : Super Mario, Donkey Kong, Nebulus, Wizard of Wor et Ghost &Gobelin.
Edit : On a trouvé ces noms un peu à l'arrache, mais on compte sur vous pour pas nous juger.
Commenter  J’apprécie          50
( entretien de l'auteur avec Marguerite Yourcenar)
V.G : Auriez-vous aimé apparaître dans cette aventure aux côtés de Tessa, Rod, Ambre et Cléis ?
M.Y : Je ne suis pas certaine, je suis une dame d'un certain âge. ( Rire.) Disons que j'ai passé le temps de l'action. Je préfère les lentes méditations et le calme.
Commenter  J’apprécie          110
"La question n’est pas d’imiter une personne célèbre jusque
dans ce qu’elle a fait ou sa façon de parler ou de s’exprimer. Il
s’agit de capter son essence, de se l’approprier pour révéler notre
propre personnalité, tu vois ? C’est comme pour ma caisse. Je ne
jure que par Saab, et c’est pas pour rien. Les Saab ont cette rondeur
puissante et caractéristique. Les lignes d’une Saab sont inimitables.
C’est pareil pour les copies. Tu trouves ta copie, tu l’imites
jusqu’à lui ressembler, mais tu ne lui ressembleras jamais complètement
car tu as quelque chose d’unique, sans quoi tu serais l’autre
personne, ce qui n’aurait aucun intérêt, tu vois ? Tu ne veux pas
devenir quelqu’un d’autre, car plus tu essaies de lui ressembler,
plus cela met en évidence ce qui fait de toi un individu."
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Vincent Gessler (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vincent Gessler
Vincent Gessler ? Cygnis .A l?occasion des Utopiales 2013 à Nantes, Vincent Gessler présente son livre « Cygnis » aux éditions de L?Atalante. Pour en savoir plus : http://www.mollat.com/livres/gessler-vincent-Cygnis-9782841724994.html Notes de musique : treasureseason, Return to Dope Mountain, Fjords ®
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4864 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..