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EAN : 9782843373428
224 pages
Anne Carrière (04/01/2006)
3.47/5   218 notes
Résumé :
Souffler ses soixante bougies n'est pas une partie de plaisir, mais, l'humour à haute dose et la dérision peuvent sauver du caractère inconfortable et inéluctable du temps qui passe. Chapitres courts entrecoupés d'hilarantes réflexions font de ce livre rafraîchissant, tonique et gentiment féroce, une délicieuse lecture qui met en joie. On se sent léger comme un papillon.
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 218 notes
Ayant beaucoup apprécié Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier, prix Femina 2008 et me trouvant sans bouquin dans le sac, quand j'ai vu dans une boîte à livres Mon dernier cheveu noir de ce même auteur, je n'ai pas hésité ! Et, bien m'en a pris.
Dans son roman primé, l'auteur révélait sa capacité de résilience par l'humour. Sous la forme d'une lettre à ses deux fils lourdement handicapés, il y racontait son histoire de père désemparé et d'époux abandonné.
Dans celui-ci, Jean-Louis Fournier s'est attaché à retranscrire le temps qui passe et celui qu'il reste…
Toujours avec ce ton humoristique si caractéristique qu'on lui connaît, il explique comment on se rend compte qu'on devient vieux, quels en sont les signes et en profite pour donner quelques conseils aux « anciens jeunes » et notamment ce dernier qui vaut son pesant d'or :
« Quand vous entendrez le docteur à votre chevet dire : « C'est la fin », essayez, malgré votre état, de faire rire une dernière fois.
Ajoutez : « des haricots. »
C'est un petit livre qui se lit très vite, de nombreuses pages avec trois lignes seulement, mais qui fait un bien fou.
Ce n'est pas si souvent qu'on a l'occasion, que l'on soit quinqua, sexa ou septuagénaire ou plus encore, à condition de ne pas avoir perdu son sens de l'humour, de pouvoir rire sur les tracas engendrés par la vieillesse, que ce soit sur son physique, sur ses problèmes de santé, sur le départ de ses amis, mais aussi sur les avantages qui sont réservés à l'âge.
Jean-Louis Fournier excelle également en décrivant le regard des anciens jeunes sur leur environnement et leurs congénères plus jeunes. Des journaux imprimés de plus en plus petit , de la terre de plus en plus basse aux policiers qui sont de plus en plus jeunes ou aux comédiens qui parlent de moins en moins fort au théâtre, sans oublier Parkinson ou la mort, tout cela pour nous rappeler que la vie avance inexorablement et que mieux vaut la prendre avec le sourire.
En tournant en dérision ces maux inhérents à l'âge, Jean-Louis Fournier nous offre une sorte de leçon de philosophie avec cet ensemble de réflexions douces-amères sur la vieillesse.
J'ai beaucoup ri tout au long de ma lecture et ne peux que vous conseiller cet excellent antidépresseur !
Un pur moment de détente qui peut se lire à tout âge.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Un petit bijou truffé d'aphorismes et de réflexions amères, cyniques et drôles sur la vieillesse (à partir de 60 ans selon l'auteur) et sur la mort.

Un court livre qui se lit en 1 heure, qui nous fait sourire (parfois jaune) mais rire avant tout.

Une petite lecture agréable entre deux bouquins plus graves !
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Après la déception à la lecture de « Poète et paysan », je me lance quand même dans celle de « Mon denier cheveu noir ». Bien m'en a pris : un petit opus – ça se lit en deux heures – où l'on retrouve la verve de Jean-Louis Fournier, son cynisme, son détachement …

En fait, un petit bouquin sur un sujet qui nous préoccupe tous, plus ou moins et plus ou moins consciemment : la vieillesse et la mort. Alphonse Allais nous l'avait déjà fait remarquer : « La mort est un manque de savoir-vivre »… Jean-Louis Fournier nous propose une série d'aphorismes du même genre dont une demi-douzaine nous indique – « Vous savez comment on s'aperçoit qu'on vieillit ?... » – les symptômes de l'apparition sournoise de la vieillesse ; aphorismes qui ponctuent une série de chroniques sur l'art de plus ou moins bien vieillir.

Je sais, la recette Fournier est toujours la même… Mais j'avoue qu'ici, elle m'a touché… C'est mieux ficelé que « Poète et paysan »… A moins la raison ne soit que le thème abordé cette fois me concerne plus que d'autres. Méfiance… Je vais m'empresser de mettre en pratique le conseil de Fournier : « N'allez plus aux enterrements de vos amis, vous allez vous faire repérer » …

« La camarde qui ne m'a jamais pardonné,
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,
Me poursuit d'un zèle imbécile… »
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Cette fois-ci, c'est bien à lui-même que Jean-Louis Fournier s'en prend. En se regardant dans le miroir et en ayant réalisé à quel point il était devenu vieux, puisqu'il a 60 ans, il porte sur lui-même un regard acerbe, tendre, amusé et non dénué d'humour. La vieillesse et la mort sont des sujets d'autant plus difficiles à aborder, surtout lorsque l'on se sent directement concerné. Et pourtant, Fournier réussit à nous en parler avec dérision, malice et sans amertume. Ce sont des sujets de la vie quotidienne, comme par exemple la visite médicale, ou des événements plus particuliers comme les anniversaires qui nous font bien rappeler tous les ans que l'on vieillit, que Fournier aborde. Toujours avec un certain tact et sans regret sur la vie qui passe, Fournier nous donne ici une belle leçon et quelques avis aux "anciens jeunes" comme il les appelle et des conseils aux plus jeunes, histoire de leur montrer ce à quoi ils doivent s'attendre...
Fournier nous offre ici un livre frais et plaisant qui se laisse lire très agréablement et donne du baume au coeur lorsque l'on voit ce que l'on est capable de faire...même à 60 ans !

Mon dernier cheveu noir... une belle épi-taphe !
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L'auteur aborde d'une manière tiut-à-fait humoristique le fait de vieillir.
" le youpala sert à l'homme à faire ses premiers pas, le déambulateur à faire ses derniers pas ; entre les deux, il court à sa perte. " Même si nous avons tendance à l'oublier, nous sommes tous biodégradables. Comme les pommes, que Jean-Louis Fournier, inquiet, croque devant sa glace en regardant sa poire. " J'ai peur d'avoir des pépins... ", soupire-t-il. Et des pépins, il va en avoir, entre son garagiste qui veut le démonter, son antiquaire qui n'aime pas ce qui est vieux, son cerveau qui n'en fait qu'à sa tête, son médecin qui refuse de lui indiquer sa date de péremption, son marchand de légumes qui l'appelle " jeune homme "... Au fur et à mesure des " épreuves " qu'il subit, il nous jette quelques conseils avisés : " Rien ne sert de vieillir, il faut partir à point " " Ne vous penchez pas trop sur votre passé, vous n'allez pas réussir à vous relever " " Patience, avec le temps tout va empirer "... C'est que, même s'il court comme un lapin depuis qu'on lui a mis une hanche toute neuve en acier inoxydable, il sait bien qu' " avoir une santé de fer n'empêche pas de rouiller ". Mais si lui n'en a plus pour très longtemps, il nous rassure : nous non plus. de toute façon, nous allons échapper au pire : " Demain, il n'y aura plus d'oeufs frais ; à cause de la canicule, les poules ne pondront que des oeufs durs. Demain, toutes les filles seront vieilles. Demain, on n'aura plus le droit de fumer, de boire, de rire, on n'aura même plus le droit de mourir. " Il a bien quelques regrets, il ne sera jamais le mari de Julia Roberts, ne sera jamais roi de Suède ni dompteur de tigres, ne dansera pas le Lac des cygnes au Bolcho . Mais, finalement, il s'en fout un peu.
Super livre, j'ai vraiment passé un très bon moment, et j'ai relevé des situations qui JE VOUS ASSURE sont réelles, mais elles sont tellement magnifiquement contées qu'on ne les voit plus du même oeuil , on prend du recule.
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Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
Devenir chat.
J'ai demandé à mon ami vétérinaire de me faire une piqûre. Pas la dernière piqûre, celle qu'on fait aux animaux quand ils souffrent ou quand ils sont trop vieux. Une piqûre pour devenir chat. J'en ai marre d'être un homme, c'est trop difficile.
Je suis jaloux quand je vois la vie de mon chat. D'abord il est beau, toujours beau, même quand il se réveille le matin. Le matin, il n'est pas obligé de se laver les dents, de choisir un vêtement. Il ne regarde pas le thermomètre avant de sortir, il s'habille pareil hiver comme été. Il n'a pas de chaussures à cirer, il n'a pas peur de faire des taches sur son costume. Il n'est jamais obligé d'être à l'heure, personne ne l'attend, on ne lui demande pas de faire quelque chose, il n'a pas à faire ses preuves. Il fait la sieste toute la journée, il essaie d'attraper les mouches, il joue avec des jolies chattes auxquelles il fait des chatteries et des chatons. Il n'est pas obligé de nourrir ses chatons, de leur payer des études.
Et surtout, il est insouciant. Il paraît qu'il ne pense jamais à la mort. Il ne sait même pas qu'il va mourir, le veinard.
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« Mon arrière-grand-père est mort, mon grand-père est mort, mon père est mort… Je crains que ce soit héréditaire. »

« Moins on a de souffle, plus on a de bougies à souffler. Soupire le centenaire »

« Vous savez comment on s’aperçoit qu’on est vieux ? Quand, même bronzé, on reste moche. »

« J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour éteindre les soixante bougies. Tout le monde rit dans mon dos. Je pense qu’ils se foutent de ma gueule. »

« En vieux français hip-hop se dit Parkinson. »

« Vous savez comment on appelle le curriculum vitae d’un vieux ? Des archives. »

« Avant, je brûlais ma vie à feu vif. Maintenant, je laisse mijoter, à feux doux. C’est plus long, mais c’est meilleur. »
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Présentation du livre par son auteur, Jean-Louis FOURNIER :

"Avant quand j'étais petit, j'aimais faire rire mes camarades de classe. Pour eux, j'ai écrit des livres impertinents : "La Grammaire", "L'arithmétique", "Je vais t'apprendre la politesse petit con"...
Mes camarades ont maintenant des cheveux gris et j'ai toujours envie de les faire rire. Pour les dérider, j'ai écrit «Mon dernier cheveu noir».
C'est le journal de bord d'une croisière sur le bateau qui fait la liaison entre la jeunesse et la vieillesse.
Pour mettre de l'ambiance et que la croisière s'amuse, j'ai inventé des conseils rigolos :
Vous savez comment on s'aperçoit qu'on vieillit ? Quand même bronzé on reste moche.
Sur votre nouvel agenda, n'écrivez plus le nom des amis de votre âge à l'encre, mais au crayon.
Vous savez comment on appelle le curriculum vitae d'un vieux ? Des archives.
Vous avez 65 ans, pensez dès maintenant à vous faire vacciner contre la mort.
N'oubliez pas que, passé un certain âge, quand on se penche sur son passé, on a du mal à se relever."
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Quand on est petit, on adore les toboggans.
Comme les marches sont trop hautes, on n'est pas capable d'attendre le haut du toboggan tout seul, on pleure pour qu'on nous y monte.
Quand on est là haut, on est au ciel, près du bonheur. On regarde la grande rampe en bois ciré ou en métal brillant. On a un peu peur mais il y a papa et maman qui nous attendent en bas. On imagine la descente et, surtout, l'arrivée, dans le sable ou dans l'eau.
Après, on pleure, pour qu'on nous y remonte tout de suite.
Quand on grandit, on monte tout seul en haut du toboggan, on descend des centaines de fois, sans lassitude.
Cinquante ans plus tard, je suis arrivé en haut du toboggan, beaucoup plus haut celui-là. Cette fois, j'ai plus trop envie de me laisser glisser. J'aime mieux ne pas imaginer la descente. J'ai la trouille de partir les pieds devant.
Je ne devrais pas. Peut être que mes parents, descendus avant moi, m'attendent en bas
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Quand vous entendrez le docteur à votre chevet dire: «C'est la fin», essayez, malgré votre état, de faire rire une dernière fois. Ajoutez: «Des haricots».
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Vidéo de Jean-Louis Fournier
Parole d'écrivain avec Jean-Louis Fournier
Pour ce quatrième episode de la nouvelle saison de « Parole d'ecrivain », Sarah Masson avait rendez-vous avec Jean-Louis Fournier, qui vient de publier son nouveau roman « Je n'ai plus le temps d'attendre ». Pour Jean-Louis Fournier, l'écriture est un jeu, un plaisir de raconter et une grande liberté. C'est aussi un homme pressé qui nous parle de notre rapport au temps. Bonne ecoute !
Un podcast de Sarah Masson, egalement auteure d'un premier roman chez JC Lattes : « le Silence apres nous ».
#paroledecrivain #podcast #sarahmasson #jeanlouisfournier #jenaiplusletempsdattendre #ecriture
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