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EAN : 9782070125456
240 pages
Gallimard (11/10/2012)
3.55/5   30 notes
Résumé :
Tout fout le camp. Ed McBain, le seul écrivain (et sans doute le seul être humain) à trouver grâce aux yeux du sergent Brant, vient de mourir. Alors que Brant accuse le coup en vidant quelques verres dans un pub, un apprenti tueur à gages débarque et lui tire dans le dos. La nouvelle provoque une vague d’allégresse dans tout le South-East, mais l’ambiance est vite refroidie : il faut plus qu’une balle de Browning pour démonter notre héros.
Porter Nash, le pol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pour le 7e et dernier épisode de la saga Brant & Roberts, Ken Bruen a rendu la vie impossible à nos antihéros :
Le sergent Brant, plus râleur que jamais se fait tirer dessus. Mais qui peut lui en vouloir? A peu près tout le monde. Néanmoins, Il a sa petite idée sur l'ordure qui lui a fait un grand trou dans le buffet. Son intuition le mène sur les traces d'un trader de la City.
Son coéquipier, Porter Nash, chargé de résoudre l'enquête continue de voir la vie en rose jusqu'à l'apparition d'un Yankee spécialiste de l'antiterrorisme adepte du grand nettoyage.
le sergent Falls, alter ego féminin de Brant devient la grande spécialiste pour alpaguer, à sa façon, les happy slapper (individus qui filment l'air ahuri de leurs victimes joyeusement baffées). Pour cette dernière, tout va pour le mieux jusqu'à la réapparition d'une ex petite amie, Angie la psychopathe.
Quant à Mc Donald, lèche botte du supérieur, il devient le cerveau d'une milice composée de septuagénaires.
Vous l'aurez compris, il faut s'attendre à un joyeux feu d'artifice avec ces sacrés flics plutôt ripoux qui ne sont pas à court de munitions.
L'intrigue est un peu légère mais en revanche les personnages sont tordants et tordus, donc forcement ça compense.
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Septième volume de la série de romans consacrés aux flics londoniens Roberts et Brant, Munitions met Brant, le membre du duo répondant le mieux à la définition du psychopathe, aux prises avec un esprit criminel qui a décidé de l'éliminer. Et ce n'est pas une balle dans le buffet qui va rendre Brant de meilleure humeur.

Ken Bruen continue donc de s'en donner à coeur joie avec ses antihéros aussi patibulaires qu'hilarants et, surtout, ne cesse d'étoffer la galerie de portraits qui évoluent autour d'eux ; certains de ses personnages annexes prenant même peu à peu le relai d'un duo qui, sans cela, tournerait franchement en rond. Ce sont ici Nash, le flic homo et intègre lié par une incompréhensible amitié à Brant, et Falls, disciple féminin du même Brant qui se trouvent aux avants postes. le premier, assisté d'un flic américain modèle Dirty Harry venu traquer les terroristes en Grande-Bretagne, court après le commanditaire du meurtre raté de Brant dont peu de monde semble se soucier.

« -Porter Nash, monsieur le superintendant.
Bref silence, puis :
-Je suis en plein parcours de golf. Vaudrait mieux que ce soit important.
Porter prit une profonde inspiration.
-Quelqu'un a tiré sur le sergent Brant.
Pas la moindre hésitation.
-Il est mort ?
-Non, monsieur le superintendant, il va s'en tirer, Dieu merci.
Porter entendit Brown parler à quelqu'un, supposa qu'il donnait des instructions, mobilisait tout le personnel.
-Vous remerciez peut-être Dieu, jeune homme, dit Brown, mais tout le monde n'est pas de votre avis ».

La seconde, quant à elle, cherche désespérément à alpaguer n'importe quel suspect auquel elle pourrait coller une inculpation pour crime de happy slapping – cette mode formidable qui voit des jeunes gens se filmer en train de gifler des inconnus de 7 à 77 ans.

Bref, comme le lecteur y a été habitué depuis le début des aventures de R&B, c'est échevelé, bourré de mauvais esprit et souvent proche du cartoon. Un cartoon dans lequel on aurait injecté une grande dose de cynisme et d'où persiste à émerger la noirceur des écrits de Bruen.
Comme les autres volumes de la série, Munitions ne va pas révolutionner le genre et d'aucuns trouveront sans doute que le tout a un côté répétitif. Il n'en demeure pas moins que l'on se laisse facilement prendre au rythme de cette série B délirante qui dresse un portrait peu flatteur (et assaisonné d'une pincée de mauvaise foi) de l'Angleterre d'aujourd'hui.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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R & B Munitions est le septième volume de la série R&B, où Bruen crée deux antihéros hors norme. On les a découvert en 2004 en même temps que l'on découvrait ce nouvel auteur irlandais.
Pour ceux qui ne les connaitraient pas, R & B c'est Roberts et Brant, deux flics dans les quartiers populaires de Londres. Violents, machos, indisciplinés et légèrement ripoux, ils ont toujours eu du mal avec la hiérarchie, leur hiérarchie. Flics furieux et bruyants, R&B sont en effet bien plus proches des brutes qu'ils poursuivent que du citoyen lambda.
On va suivre leurs aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres où la moralité, le respect des libertés individuelles, les droits de l'homme, ce sont bien les cadets de leurs soucis.
Mais alors que nous raconte R & B Munitions
Le seul être humain qui trouvait grâce aux yeux du sergent Brant, l'écrivain Ed McBain, vient de mourir. Brant accuse le coup en allant boire quelques verres dans un pub, lorsque débarque un apprenti tueur à gages, qui lui vide son chargeur dans le dos. Mais il en faudrait plus pour l'abattre.

Dans cet ultime épisode Bruan une nouvelle fois nous dit tout son amour pour le roman policier noir. Et à l'instar d'Ed McBain justement il nous conte la vie d'un commissariat de quartier dans les quartiers malfamés de la capitale britannique. On s'attache à ses flics qui se démènent pour tenter de ramener un peu d'ordre dans le capharnaüm qu'est la rue. Et pour se faire tous les moyens sont bons !
Finalement on fini par s'attacher à cette bande de flics ripoux, car peu à peu le reste du commissariat a lui aussi glissé sur les pente de la corruption et du mensonge. Bruen a cependant pris grand soin d'humanisé au fils des romans ses anti-héros et on suit leurs enquêtes avec beaucoup d'intérêt car on sait que Bruen va nous entrainer dans une succession d'actions toujours plus loufoques. Et on sait aussi qu'ici l'immoralité fait loi mais que pour autant notre équipe de policier sera toujours là pour lutter contre la grande criminalité dans la Londres des années 90.
On aime cette série singulière, on apprécie sa cruauté toute particulière, son humour décaler. Des armes que notre auteur use à outrance pour mieux dénoncer les déviances de la société anglaise contemporaine et la brutalité de celle-ci vis-à-vis du citoyen moyen et des minorités de tous bords. C'est un pur plaisir de suivre cette brigade qui a elle seule cristallise toutes les frustrations d'une société en marche forcée vers un libéralisme forcené.
Et si ce dernier opus n'est pas le meilleur de la série, il tient tout de même toutes ses promesses car même un Bruen moyen reste du très très bon polar. Et franchement c'est à regret que je sais devoir les partir ces sombres héros qui m'auront enchantée durant 8 années.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Alors, ça y est ! Gallimard nous rejoue le coup de : « c'est le dernier roman de la série ». Ils nous avaient déjà fait ça avec Jack Taylor, j'y avais cru, mais là, j'ai du mal à y croire, tant on a l'impression que Ken Bruen s'imprègne de ses personnages et semble s'améliorer à chaque roman de R&B. Alors, je suis allé voir sur le site de Monsieur Ken Bruen, et je n'y ai rien trouvé qui puisse laisser croire que Munitions est le dernier R&B. Ouf !

Bref, voici donc, en cette fin 2012, ma deuxième lecture de Ken Bruen après le démon paru chez Fayard, et voici une deuxième très bonne lecture. Munitions est aussi la septième enquête du duo londonien Roberts et Brant (d'où R&B), et surtout l'occasion de creuser la psychologie des flics qui constituent ce commissariat. Car ce cycle, c'est avant tout une dizaine de flics que Ken Bruen va suivre, au travers des enquêtes qui n'en ont que le nom, puisque ce cycle est avant tout une occasion de s'amuser et de lire des dialogues drôles et truculents.

L'événement principal de ce septième volume et qui va constituer la colonne vertébrale de ce roman est l'agression de Brant. Alors qu'il déprimait dans un bar après l'annonce de la mort de son idole Ed McBain, Brant s'est en effet pris plusieurs balles de la part d'un homme qui est entré et ressorti du bar sans aucune raison apparente. Brant étant adoré par tout le monde (Hum, Hum), tout le monde le lui rend bien et regrette que Brant ne soit pas mort. Seuls Porter Nash, le flic homosexuel et Roberts vont mener l'enquête.

La Grande Bretagne est aussi empêtrée dans la protection contre des actes terroristes, et c'est la raison pour laquelle un spécialiste américain Wallace les assiste, mais celui-ci se révèle un peu encombrant. Alors que Falls vient d'obtenir son grade de sergent et tente de résoudre une affaire de Happy slapping (une personne en gifle une autre sans raison, prend une photo du visage ahuri et la publie sur le net), McDonald, le nul du commissariat, shooté jusqu'aux amygdales, va monter une milice privée de retraités.

Bref, comme vous le voyez, les histoires sont nombreuses, les rebondissements constants et les situations de fort mauvais gout et cyniquement drôles. Et j'ai l'impression que plus les enquêtes défilent, plus Ken Bruen laisse la place à ses personnages, s'amuse à déstructurer son intrigue pour les laisser s'épancher ; plus l'amusement qui était la motivation première de cette série laisse la place à une photographie de la société actuelle bien inquiétante où les traders deviennent les assassins de demain. Et que tous les flics de ce commissariats s'avèrent être des munitions hors de tout contrôle. Attention, ça dérape !!!

J'ai une impression : C'est que petit à petit Ken Bruen s'amuse avec ses personnages, qu'il se fait même dépasser par ce qu'il a créé. Une chose est sure, c'est qu'il prend un énorme plaisir à jouer avec sa création, comme un enfant joue avec ses figurines, que sa narration n'a jamais ou rarement été aussi fluide claire et limpide, et que le plaisir pour le lecteur est total, jouissif, explosif.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Munitions, septième de la série des aventures de R&B, vrai roman noir, débute par la tentative d'assassinat du sergent Brant, ce qui arrangerait bien tout le monde, flics ou voyous.
L'auteur s'est surpassé en matière d'humour noir marqué par des dialogues courts dans lesquels les répliques entre les personnages sont caustiques et bien souvent très drôles. Il nous décrit une galerie de portraits de policiers peu recommandables : despotes, brutaux, corrompus et grands buveurs d'alcool, quand ce n'est pas de la drogue.
Dans ce roman réapparait Angie, l'un des personnages rencontré dans R&B Vixen, venant s'ajouter à tout le reste, déjà bien compliqué.
Sans raconter toute l'histoire, ce polar noir, encore plus noir et plus violent que les précédents nous entraine dans un univers glauque où ces policiers liés les uns aux autres par certains événements tuent et mentent pour sauver leur mise ou leur carrière.
Un bon moment de lecture pour qui aime le genre bien noir.
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critiques presse (1)
Lexpress
31 octobre 2012
Munitions est d'excellente facture, un roman noir, sec et balancé, à l'écriture qui s'amuse de son propre style et à l'ironie mordante.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
-Porter Nash, monsieur le superintendant.
Bref silence, puis :
-Je suis en plein parcours de golf. Vaudrait mieux que ce soit important.
Porter prit une profonde inspiration.
-Quelqu’un a tiré sur le sergent Brant.
Pas la moindre hésitation.
-Il est mort ?
-Non, monsieur le superintendant, il va s’en tirer, Dieu merci.
Porter entendit Brown parler à quelqu’un, supposa qu’il donnait des instructions, mobilisait tout le personnel.
-Vous remerciez peut-être Dieu, jeune homme, dit Brown, mais tout le monde n’est pas de votre avis.
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Roberts serrait si fort le combiné que sa paume lui faisait mal. Il tenta de se détendre, dans tous les sens du terme.
— Vous avez des informations, exact ?
Nouveau rire étouffé, un vrai rigolo.
— Eh bien, vieille branche, je n'appelle pas pour bavarder, même si cela serait sans aucun doute très agréable, mais effectivement pour fournir des informations. Y aurait-il une incitation financière susceptible de me persuader de me « mettre à table », comme on dit ?
Roberts fit signe au sergent de rechercher l'origine de l'appel. Foley n'en tint pas compte, décida de ne pas comprendre ce que signifiaient les gestes frénétiques de Roberts. Voyons ce qui se passe quand on l'emmerde.
— Tout citoyen qui aide la police, dit Roberts dans l'appareil, a droit à l'entière reconnaissance de la Met.
Roberts savait que ce n'était qu'une vieille ficelle.
— Allons, allons, monsieur l'inspecteur, la langue de bois, hein ? Lors de mon prochain appel, j'espère une approche plus éclairée.
Roberts paniqua presque.
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— Quelle est l'information ? Comment puis-je être sûr que vous n'êtes pas un cinglé ?
Silence, et Roberts crut que le type avait raccroché, puis :
— Vous constaterez que l'arme était un Browning automatique, que la totalité du chargeur a été… utilisée… et je vous présente toutes mes excuses pour l'aspect… comment dire ?… exagérément spectaculaire de l'événement, mais il est difficile de trouver de bons employés, je ne doute pas que votre personnel vous pose des problèmes similaires. Si une nouvelle tentative s'avère nécessaire, je veillerai à ce qu'elle soit exécutée avec plus de méthode.
Roberts s'aperçut qu'il transpirait.
— Une nouvelle tentative ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
Il y eut quelques parasites sur la ligne, puis le type répondit :
— Si d'aventure notre cher sergent Brant n'a pas avalé son bulletin de naissance, nous serons dans l'obligation d'essayer à nouveau, l'opiniâtreté étant la qualité à laquelle nous devons tous aspirer. Maintenant, bien le bonjour
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Clic.
Le salaud avait raccroché.
Roberts se tourna vers le sergent.
— Vous l'avez repéré ?
— Ah, fit le sergent, vous vouliez qu'on le repère ?
Roberts faillit sauter par-dessus le comptoir, mais se domina.
— C'est pour ça que je vous faisais signe de la main, crétin.
Le sergent ne se démonta pas.
— Ah, j'ai cru que vous vouliez du thé. Je vous en commande un, à propos, vous avez l'air légèrement nerveux.
Roberts pivota sur les talons.
— Qu'est-ce que tu fiches encore ici ? demanda-t‐il sèchement à Andrews. Va chercher la voiture.
Andrews trouva un peu fort qu'il s'en prenne à elle, mais ne releva pas.
Roberts se rassura en se disant que tous les appels étaient automatiquement enregistrés et qu'il en tirerait peut-être quelque chose. Il ordonna au type de la réception de faire porter les bandes dans son bureau… en quatrième vitesse.
— Sieg Heil, marmonna le sergent.
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Elle fut obligée de reconnaître qu'il avait raison sur les deux points.
— J'ai étudié, je m'y suis vraiment collée.
Brant éclata de rire.
— Connerie. Tu es noire, ils ont leur quota de minorités et tes antécédents sont très… hauts en couleur.
Il n'y avait pas à discuter — elle comptait plus de ratages que Liza Minnelli —, elle fut donc obligée de demander :
— Qu'est-ce que ça va me coûter ?
Quand on traitait avec Brant, il fallait toujours payer, cher, et s'il ne s'était agi que d'argent ! Mais non, il fallait se compromettre.
— Je trouverai quelque chose.
— Comment tu as obtenu les sujets ?
Il éclata de rire.
— Tu as vraiment envie de savoir ?
Elle n'en avait pas envie.
— C'est bien ce que je pensais.
Puis il ajouta :
— Sergent.
Et la confirmation officielle était arrivée. Toutes ces années de charbon et maintenant elle était le sergent Falls.
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Videos de Ken Bruen (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ken Bruen
Bande-annonce en VF de Blitz (2011), réalisé par Elliott Lester, d'après le roman R&B Blitz de Ken Bruen.
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