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Napoléon (Gallo) tome 1 sur 4
EAN : 9782266080552
495 pages
Pocket (10/09/1998)
4/5   467 notes
Résumé :
Ce roman commence au printemps 1779, lorsqu'un enfant de dix ans à l'accent étranger, maigre et mal peigné, entre à l'école militaire de Brienne. Quinze ans plus tard, cet enfant entre dans la légende. Bonaparte est nommé général en chef des armées d'Italie par le Directoire. La suite, c'est Vendémiaire, Lodi, Arcole, la campagne d'Égypte. Cet homme de génie, despotique et visionnaire, s'apprête à conquérir la France, l'Europe et le monde. Son destin impérial est tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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sur 467 notes
J'aime les Corses ( la Corse est magnifique, elle ressemble à La Réunion ), mais je n'aime pas Napoléon-grognon. le pauvre, ce n'est pas de sa faute ; quand le général corse Paoli a réussi à libérer son île du joug génois, il a fallu, quelques années après, que les Français l'envahissent. Donc, voilà notre Bonaparte, 100% Corse, né français, mais qui déteste les Génois et les Français. Son père se soumet à Louis XV et envoie Napoléon au collège militaire de Brienne, en France. Il est brimé de ses 10 ans à 15 par les petits Français qui se moquent de son accent et de son tient olivâtre. Intolérants ! Ca le met encore plus en rogne. Isolé volontairement, frustré, mais brillant et intelligent, il va réussir....
Le 14 juillet 1789, il est en Corse, il accueille Paoli, son idole, qui revient d'exil, d'Angleterre... Artilleur et lieutenant français, son idée est de soulever la Corse contre les représentants de la royauté française qui la gouverne.
Voilà, vous savez tout, ou presque tout, comme dirait Lucie Martinez, de la jeunesse de napoleone :)
.
Napoléon est, selon moi, un surdoué, peut être Asperger ( bien sûr non détecté à l'époque ). J'admire son intelligence, ses réparties cinglantes mais pertinentes,, son don de résilience, mais je n'aime pas l'homme, et surtout je déteste la deuxième partie de sa vie, quand il envahit l'Europe.
Quant à Max Gallo, son écriture est un délice :)

J'ai abandonné ce livre qui a pour sujet la jeunesse de Napoléon ; je reprendrai plus tard, mais là, avec les loups, j'ai mieux à faire !
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Avec mon plaisir toujours renouvelé, je fais un bond d'un peu plus de deux cent ans en arrière. Grâce à Max Gallo je me surprends à aimer les hommes illustres, dont Napoléon Bonaparte. J'aime leur histoire, avec leurs actions ils ont fait de la France une partie de ce qu'elle est encore aujourd'hui.
Je suis, je découvre, je comprends l'aventure Napoléonienne, avec comme accompagnement Dvorak, Chilly Gonzales, Claude Debussy ou le silence.

Ce tome débute un peu avant la révolution française il se finit avec le coup d'Etat que Napoléon Bonaparte provoque avec d'autres hommes politiques et avocats comme Emmanuel Joseph Sieyès. le consulat est alors né sous la république. Les consuls prêtent serment de fidélité « à la souveraineté du peuple, à la République française une et indivisible, à l'Egalité, à la Liberté, et au système représentatif ».

Max Gallo raconte l'ascension Napoléonienne mais aussi les moments ou le futur Empereur doute, les périodes pendant lesquels il est malade de jalousie parce que Joséphine va voir ailleurs, elle couche avec d'autres membres du Directoire. Lui va conquérir en Italie puis en Egypte, il va combattre les Mamelouks entre autres. A son retour en France il déjoue un complot qui vise le retour de la Monarchie. Il pense à son intérêt, formé très jeune par des militaires il est un grand Général aux nombreuses victoires maintenant, il se fixe, cela le rend un peu mélancolique.
Il est reconnu par le pouvoir en place mais ce pouvoir l'éloigne. le pouvoir le met à l'écart. Déjà, à trente ans, Napoléon ne mange pas beaucoup, il craint d'être empoisonné.
C'est aussi un homme qui aime être seul qui se cultive, il aime ce qui est beau, il a du panache. Son ambition grandit petit à petit. Joséphine de Beauharnais ne lui est pas fidèle, tant pis il divorcera.

Les politiques du Directoire, il n'est pas comme eux. Lui est un homme d'action, de terrain, de conquêtes, il est un soldat de l'infanterie avant tout. Il n'hésite pas à dormir avec ses troupes de trente milles hommes et à les encourager. Il leur promet des arpents de Terre en échange de leur engagement, en échange de leur mort probable.

Les hommes politiques du Directoire sont la corruption, le confort moelleux de Paris avec ses femmes, ils forment la luxure.
Le coup d'état s'impose pour rétablir l'ordre, c'est ce qu'il aime avant tout, il dirige sa famille et la met à l'abri du besoin. Après il s'occupe de la France, cette catin qui pendant ces années change sans cesse de sorte de gouvernement. Il faut d'abord s'entourer d'alliés politiques surs, Talleyrand, Sieyès, par exemple. Ils l'aident à comprendre les enjeux, ils changent de nature.
La conquête du pouvoir et une sorte de paix, à cette époque la France vie à la fois des guerres internes et externes, les Chouans veulent le retour de la monarchie, les frontières sont mouvantes, certains posent leurs pions pour le retour des rois en France. Les Jacobins résistent ils défendent la République, elle persiste. L'empire patiente.

Je connais mieux ce personnage violent, maladif, attachant, courageux, téméraire, plein d'abnégation pendant son combat en d'Egypte, Corse, à qui la France doit ce qu'elle est.
Tout ce symbole renait en lisant ces lignes.

Je vous donne mon avis sur les trois autres tomes dans les années à venir, je pense, parce que je ne les lirais pas à la suite. Je vais donner ce tome à une dame de nationalité Roumaine qui travaille avec moi, elle vient du pays de Dracula, des Carpates, ce partage me réjouis. le partage de la culture et de l'histoire sans frontière j'aime ça. Quelqu'un, sans doute un membre de ma famille ou un amis m'ont offert ces quatre tomes, il y a vingt ans, il était temps que je commence à les lire.

J'ai ajouté une citation (page trois cents quarante-huit du tome), pour illustrer une conception du pouvoir qui s'exerçait lors d'un temps ancien, lors d'un temps ou nos politiques mouillaient la chemise, lors d'un temps où les politiques en avait dans le pantalon, mais ils doutaient et s'excusaient aussi, lors d'un temps où ils faisaient partie du peuple, le peuple exprimait en retour toute sa considération.
Le mépris était d'un autre ordre. Ce temps a fondé notre République.
Ce temps est dissolu, le peuple s'abstient pour élire, pour choisir, il ne considère plus ses êtres de pouvoir qui se pensent supérieurs.

A bientôt pour la suite des aventures d'un guerrier héroïque, mégalo, sensible.
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Max Gallo, dans une écriture fluide et précise d'un historien, nous raconte la jeunesse du grand génie de la guerre, qui, déjà, très jeune croit porter très haut l'honneur de la Corse et de sa famille. Quand il faut choisir le camp des gagnants ou celui des perdants, lui, il choisit celui des gagnants. Tout jeune, Napoléon souffre déjà la fièvre de la victoire, toujours et toujours, si bien qu'à seulement une vingtaine d'années, le voilà général. L'auteur nous livre tout cru Napoléon, autrement dit, on retrouve dans ce livre toutes les étapes de la vie de ce génie telles mentionnées dans les œuvres d'histoire sans qu'il y ait vraiment d'évasion imaginative d'auteur qui vient brouiller un peu les pistes. N'empêche que le livre soit un régal!
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Moi qui voulais me remettre en tête ce bout d'histoire de France dont on ne sait pas s'il faut le voir glorieux et fécond ou noir et sinistre , j'en ai pris plein les yeux . Max Gallo a le talent de donner du rythme aux enchainements de faits, en gardant une proximité au personnage dont il est question. On a l'impression de vivre avec Bonaparte...à se demander comment autant de matières ont pu bien être trouvées! je fais un break avant de reprendre avec le tome 2!
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Max Gallo est très précis, mais simple à lire. Ces connaissances en histoire et son style nous permettent de plonger avec bonheur dans la biographie des plus grand. Et que dire de la grandeur d'un "Napoléon".
Cependant ce tome 1 est un peu longuet voire parfois ennuyeux car la vie de notre Bonaparte national est peu passionnante à ses début. La politique corse étant un peu nébuleuse, s'apparente plus à des intrigues, des copinages, des jeux d'influence qu'à de la grande diplomatie, ou à de la politique d'envergure. Résultat, ça démarre lentement. On aurait pu penser que ce tome allait alors servir à planter les relations familiales profondes, mais pas vraiment.
Heureusement les tomes suivants sont tout simplement haletant, à l'exception du dernier, qui, on s'en doute baisse de rythme, comme son "héros" qui s'éteint petit à petit.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Il faut, pour gouverner, unir les forces, les hommes, les idées, et tenir tout cela serré dans une poigne de fer.
Cette pensée a dû être celle de tous les conquérants, de tous les empereurs, de tous ceux qui ont voulu imposer leur marque dans l’histoire des peuples.
Il est de ceux-là. Il en est sûr maintenant, en voyant ces soldats qui défilent sur la piste du cirque, puis ces cavaliers qui s’élancent pour une course, comme celle qui jadis ont dû se dérouler ici, au temps des civilisations aujourd’hui mortes.
Il s’avance vers un autel sur lequel ont été déposés la table des droits de l’Homme et le Coran. Il va s’adresser aux soldats, célébrer leurs exploits et exalter la République.
Il parle. Il sent que ses paroles ne rencontrent aucun écho. Personne ne crie : « Vive la République ! ».
Ces hommes sont las, inquiets de la guerre qu’ils sentent venir avec la Turquie, angoissés à l’idée d’être prisonniers de leur conquête.
Il lève le bras. L’artillerie lance une salve, puis le feu d’artifice illumine le ciel.
L’enthousiasme des hommes est comme une montgolfière qui se dégonfle. Il faut à chaque instant le ranimer. Sinon rien n’est possible.

Page trois cent quarante-huit.
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[ A Auxonne, dans la caserne du régiment de La Fère ]...Des Mazis feuillette les livres qui sont dans la malle de Napoléon. Les Confessions de Rousseau, l'Histoire philosophique du commerce des deux Indes de Raynal, les oeuvres de Corneille et Racine, une histoire des Arabes de Marigny, Les Considérations sur l'Histoire de France de Mably, La République de Platon, Les Mémoires du baron de Tott sur les Turcs et les Tartares, une Histoire d'Angleterre, un ouvrage sur Frédéric II, une étude sur le gouvernement de Venise.
De Mazis secoue la tête. Bonaparte, décidément, est un être à part.
[ Il a 19 ans. ]

NDL : La Fère, tiens-tiens... Une relation lointaine avec un certain Athos, comte de La Fère ?
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D'abord, debout à l'avant du navire, Bonaparte reconnaît les parfums de son île.
Il est, ce 15 septembre 1786, au terme du voyage commencé il y a plus de quinze jours à Valence. Mais il rêve de ce retour depuis sept ans et neuf mois, calcule-t-il, au moment où, dans l'aube se dessinent les cimes violettes des montagnes de l'île et qu'apparaissent les murailles de la forteresse d'Ajaccio.
Il a dix-sept ans et un mois.
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Au collège d'Autun, l'enfant de neuf ans est interrogé par l'abbé Chardon :
-- Pourquoi avez-vous été battus ? Vous aviez Paoli, et Paoli passait pour un bon général.
L'enfant ne peut se contenir.
-- Oui, monsieur, et je voudrais lui ressembler.
Il est Corse. Il hait ce pays, ce climat, ces Français. Il marmonne : "Je ferai à ces Français tout le mal que je pourrai."
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Parfois, la nuit, enjambant les corps, il se souvient des heures passées dans les chambres d'Auxonne ou de Valence, lorsqu'il annotait les oeuvres de Rousseau ou de Monstesquieu. Le combat politique obéit décidément à d'autres règles. Il faut constamment être sur ses gardes. Cela excite comme une femme. C'est un alcool dont Napoléon découvre qu'il grise. Il aime cette tension. C'est un duel où le coup d'oeil, la rapidité de jugement, le corps autant que l'esprit sont mobilisés. Et la décision est une libération, comme une jouissance.
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