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EAN : 9782351785782
Gallmeister (02/03/2017)
3.48/5   47 notes
Résumé :
Leigh-Cheri, vingt ans, rousse, végétarienne, idéaliste et princesse de son état, vit en exil près de Seattle avec ses parents. Elle vient de quitter la fac, le cœur brisé par un membre de l’équipe de football et ne croit plus en l’amour. Mais alors qu’elle assiste à un festival écolo à Hawaï, au milieu des scientifiques et politiciens assemblés, elle rencontre Bernard Mickey Wrangle, hors-la-loi en cavale surnommé le Pivert. Il est roux comme elle, il veut dynamite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Nature morte avec Pivert c'est l'histoire de la princesse Leigh-Cheri héritière de la dynastie des Furstenberg-Barcalona et de Bernard Mickey Wrangle, dit le Pivert. Mais c'est aussi un manifeste pour la supériorité des roux, un concentré de révélations sur les habitants d'Argon, une méditation sur les hors-la-loi et leur rôle dans l'histoire américaine. On y croise un crapaud (qui ne devient pas prince quand on l'embrasse), un roi qui fait clic-clic à cause de son coeur en Téflon, une machine à écrire Remington rebelle, un prince arabe bâtisseur de pyramides et quelques utopistes des années 60.
Je vous ai perdus ? Normal, c'est l'impression que donne ce roman de Tom Robbins à ses lecteurs : au bout de quelques pages à peine, je me suis demandé comment l'auteur arrivait à caser tant d'inventivité et de dinguerie dans chacune de ses phrases et surtout où il nous emmenait ainsi. En continuant ma lecture, j'ai oscillé entre fascination totale devant une imagination si fertile et lassitude au bout d'un moment quand mon cerveau n'a plus réussi à suivre les multiples rebondissements de cette histoire. Et puis j'ai posé le livre pour en commencer un autre plus classique en me disant que je n'en pouvais plus et en à peine quelques heures le Pivert et ses comparses m'ont manqué et je me suis replongée dans ce récit.
Ce roman est totalement inclassable mais après avoir lu l'autobiographie de Tim Robbins (Tarte aux pêches tibétaines), je m'y attendais un peu. Alors certes les chapitres sont parfois inégaux, il y a quelques longueurs et des passages moins amusants ou prenants que d'autres mais je n'ai jamais vu autant de folie et d'imagination en un seul livre ! Comme en plus l'auteur manie le style à la perfection et invente quelques formules ou aphorismes particulièrement succulents, c'est parfois (souvent) jubilatoire. Et l'ironie sous-jacente et le démontage en règle de toutes les institutions ou croyances occidentales (de la CIA au mariage en passant par l'église ou la royauté) rendent le tout encore plus savoureux.
Un livre totalement inclassable mais que je recommande vraiment, prévoyez juste d'être suffisamment disponibles pour plonger sans ceinture de sécurité dans cet univers déjanté ! Pour ma part je compte bien faire connaissance avec les autres romans de Tim Robbins.
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« Si cette machine à écrire n'y arrive pas, eh bien je déclare que c'est foutrement infaisable. » Ça commence comme ça et si ça peut surprendre, c'est tout de même tout à fait alléchant de supposer la création romanesque comme un attelage dans lequel l'outil compte peut-être plus que le romancier… Après ce prologue nous présentant donc la machine à écrire qui composera ce roman, on se retrouve dans un grenier aux fenêtres noircies en compagnie d'une princesse déchue qui meurt d'amour pour un terroriste à la dynamite. Diable !
Les circonstances de leur rencontre et la manière dont leur amour résonne dans la fin du XXe siècle feront le coeur du roman et, à force de conférence sur le climat, de multimillionnaires dans le pays de l'or noir, de pyramide et de paquet de clopes (Camel, s'il vous plait), on remonte petit à petit le fil causal qui explique ce premier chapitre aux circonstances très rocambolesques.
Sidérée par l'inventivité romanesque, par le caractère apparemment absurde des situations, ou en tout cas déconnecté des circonstances habituelles de vie du péquin lambda, je me suis embarquée avec plaisir dans cet univers acidulo-azimuté. Tom Robbins tient son histoire et déroule avec une logique interne parfaitement cohérente l'ensemble des ingrédients : le pivert, la nature morte, l'hégémonie américaine sur les autres nations, la place des roux dans l'histoire universelle, la peopolisation des monarques et les mérites de la cocaïne sur les amateurs de crapaud, tout se tient !
Mais, au fil de l'intrigue, tandis que s'accumulaient les longues analyses sociocritiques dont je ne suis pas parvenue à déterminer la part d'ironie corrosive de celle d'authentique discours sur notre monde détraqué, j'ai commencé à m'ennuyer un peu. Et, sans rien gâcher de l'intrigue, je vous dirai aussi que, si on enlève toutes les fioritures explosives, les péripéties extravagantes XXL, la trame de fond reste d'un classicisme qu'on pourrait croire éternel et qui remonte au moins aux débuts de notre modernité. Une histoire d'amants maudits mais éternels revue à la sauce technicolor un rien grinçante.
Alors un fond de snobisme a refait surface en moi : agacée par les proportions abracadabrantes que prenait cette histoire (une pyramide comme Taj Mahal du vivant de la princesse tout de même), lassée de ne trouver aucune poésie dans ces fantaisies débridées et comme seulement agressivement posées, aucune profondeur dans les motivations des personnages, j'ai finalement conclu qu'il s'agissait là d'un tableau tout à fait convaincant d'une Amérique superficielle et shootée aux histoires trop sucrées. La rencontre textuelle entre Walt Disney, Andy Warhol et un dealer d'amphétamines.
Que c'ait été là l'intention de son auteur ne rachète pas complètement l'oeuvre à mes yeux mais justifie sans doute que d'autres l'aient adorée.
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Ce livre est le quatrième roman que je lis de Tom Robbins – il n'est resté que quatre mois dans ma PAL, ce qui est tout de même un progrès par rapport à ma vitesse habituelle à sortir un livre de ma PAL. Cependant, cette lecture est une petite déception.
La première partie (qui correspond aux phases I et II) est vraiment emballante, foutraque, mouvementée en un mot. Nous découvrons le Pivert, alias Bernard Mickey Wrangle, qui est un hors-la-loi bien décidé à ne tenir absolument aucun compte des lois, justement. Ni du verbiage dont les membres du festival semble avoir fait leur spécialité. Ces participants écolos, à une époque où on ne l'était pas temps que cela, parlent beaucoup, disent énormément d'ineptie et ne réfléchissent pas vraiment. Quant à écouter ceux qui ont un raisonnement qui se tient, on oublie !
Il faut dire qu'à ce festival, le Pivert a rencontré une authentique princesse, Leigh-Cheri, fille d'un roi déchu qui ne pense plus qu'au poker, et d'une reine qui a attrapé quelques tics américains. Il faut dire que, depuis la révolution qui a secoué leur petit pays, ils ont trouvé refuge aux USA, pays qui les espionne au cas où – et les bévues des personnes chargées de les espionner et d'interpréter leurs propos sont confondantes de drôlerie. Toute ressemblance avec des souverains déchus ne serait que coïncidence, bien entendu, cependant j'ai trouvé amusant que ce livre parle du duc d'Orléans, et de son frère Thibault, qui était encore vivant au moment où ce livre a été écrit. J'ai aimé aussi, dans un tout autre registre, qu'il soit fait allusion aux Enfants du paradis de Marcel Carné.
Cependant, après la phase III disparaît le Pivert, et nous retrouvons, par amour, Leigh-Cheri recluse volontaire dans le grenier familial. Elle ne fait rien, si ce n'est regarder la lune, et échafauder une théorie métaphysique au sujet du paquet de Camel dont Bernard, alias le Pivert, lui avait dit qu'il était son meilleur ami en cas d'enfermement. Son interprétation ésotérique m'a vraiment ennuyée et je n'ai vraiment retrouvé tout mon intérêt qu'au moment où le Pivert revient en scène, à quelques pages du dénouement.
Bien sûr, les fans de l'auteur retrouveront l'univers bien particulier de Tom Robbins, ses thèmes de prédilection, même ses manières de créer des péripéties dans l'intrigue (le lecteur n'est ni à une explosion ni à un départ pour le moyen-orient près). Je regrette simplement que ce tome n'ait pas eu, tout du long, la saveur des cent premières pages.
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Petite déception avec cette "nature morte".
J'avais adoré Féroces infirmes retour des pays chauds, ma première découverte de l'univers haut en couleurs et excentrique de Tom Robbins ( je recommande d'ailleurs chaudement la lecture de ce roman, aussi bien écrit qu'il est drôlissime).
Nature morte avec pivert commence aussi sur les chapeaux de roue et on rit beaucoup aux mésaventures de Leigh-chérie la belle rousse et de sa famille royale complètement loufoque. le style est foisonnant, les idées et trouvailles fusent, et puis puis....je me suis trouvée embourbée dans une deuxième partie bien longue et beaucoup moins enlevée. Les délires de l'auteur sur le paquet de Camel ou le pouvoir des pyramides ne m'ont guère passionné. Dommage, vraiment dommage car lorsque Tom Robbins est inspiré, c'est vraiment extraordinaire !
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Aux personnes qui pourraient se sentir offensées, si vous le souhaitez (mais juré t'es pas obligéE qu'on soit bien d'accord), vous pouvez vous procurer ce livre il est cool (et ça reste mon avis vous avez entièrement le droit de pas être d'accord, bisous).

Pour les autres :

4 ans que j'avais pas lu du Tom Robbins, et c'est dingue à quel point ça m'avait manqué sans que je m'en aperçoive. de rire de l'intelligence de ce mec. Tu vois la comptine des trois petits chats qui font des chapeaux de paille en paillasson etc ? Bah en fait Tom Robbins c'est ça, un type qui prend des éléments qu'ont visiblement rien à foutre ensemble et qui en fait une histoire. Un peu comme quand t'es deux au pieu et que l'un dit à l'autre "tu me racontes une histoire ?", que t'es prêt à t'endormir mais que par sympathie ou juste parce que t'es cool tu réponds "bon d'accord, tu veux quoi dedans ?".

Je veux un pivert, un paquet de Camel, la déesse de la Lune, un conte de fée, des écologistes, des extra-terrestres, des roux, de la dynamite et des Twinkie.

Tom Robbins est cap.

Alors j'sais pas vous hein je m'en fous vous êtes libre de lire les livres comme vous voulez, mais moi quand je lis un bouquin je fais une "voix" de narrateur qui quitte pas le bouquin pendant toute la durée. Cette fois-ci, c'est Phillipe Dumat qui m'a accompagné et ça s'y prête vachement bien si tu veux tout savoir.

Si tu sais pas qui c'est Philippe Dumat tu peux cliquer là dedans, c'est gratos, de rien, bisous : https://www.youtube.com/watch?v=lgfpndOCUyE

(en plus t'as vu à UNE lettre près, c'est le même nom que la traductrice, COÏNCIDENCE ?????!! Oui oui bah oui...).

Après niveau déroulement des scènes, même si le mec devait être entrain de cirer les bancs de la maternelle au moment où le bouquin a été écrit, imagine Wes Anderson à la réalisation. Plan large, personnages de face, punchlines cyniques, drôles à t'en faire péter la machoir, etc.

C'est quand même l'histoire d'un terroriste (roux) et d'une princesse héritière (rousse aussi) qui se retrouvent sur Hawaï. L'un pour dynamiter le festival écolo qui s'y déroule et l'autre parce que c'est une idéaliste végétarienne et qu'elle en assume pleinement les conséquences.

Autrement dit ça démarre fort. D'ailleurs j'ai noté ça histoire de t'allécher un peu :
"Elle [la machine à écrire] semble constamment regarder par-dessus mon épaule, même quand je suis entrain de regarder par-dessus la sienne. D'accord, les spores des champignons que j'ai sniffés par inadvertance en nettoyant mon frigidaire exacerbent peut-être mes sensations, mais ce n'est pas la première fois qu'un cas d'intimidation par machine à écrire me fait penser à reprendre mon stylo."

Et ça c'est juste les ellipses narratives qui structurent chaque partie du roman. du génie !
Ça a été écrit au début des 80's, et ça sonne tellement en écho au Gang de la clef à mollette d'Edward Abbey et au Petit Déjeuner des champions de Kurt Vonnegut que c'en est encore meilleur meilleur mon minou !

300 pages déléctables, 298 dactylographiées, 2 manuscrites parce que ras le cul des trucs éléctroniques, d'ailleurs j'y vais j'ai un livre à lire.

Besos !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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critiques presse (1)
Lexpress
06 mars 2017
Un roman initiatique foutraque, acidulé et drolatique du grand Tom Robbins.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Qui sait ce qu'il faut faire pour que l'amour demeure ?
1. Dis à l'amour que tu vas chez Junior's Deli sur Flatbush Avenue à Brooklyn pour y acheter un cheesecake, et que s'il reste, il pourra en avoir la moitié. L'amour restera.
2. Dis à l'amour que tu veux un souvenir de lui et débrouille-toi pour qu'il te donne une mèche de ses cheveux. Mets le feu à la mèche dans un brûleur d'encens à deux sous portant, gravés sur trois de ses faces, les symboles du yin et du yang. Tourne-toi vers le sud-ouest. Prononce rapidement des mots au-dessus de la fumée dans une langue qui ait vraiment l'air exotique. Enlève les cendres des cheveux calcinés et sers-t'en pour te peindre une fausse moustache. Va voir l'amour. Dis-lui que tu es quelqu'un d'autre. L'amour restera.
3. Réveille l'amour au milieu de la nuit. Dis-lui que le monde a pris feu. Lève-toi précipitamment et va pisser par la fenêtre. Recouche-toi comme si de rien n'était et rassure l'amour en lui disant que tout va bien. Rendors-toi. L'amour sera là le lendemain matin.
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- Chaque nuit, nous faisons des rêves à profusion, mais au réveil, nous en avons oublié quatre-ving-dix pour cent. C'est pour ça que les poètes sont des membres aussi importants de la société. Ils nous rappellent les rêves que nous avons oubliés.
- Est-ce que vous êtes un poète ?
- Je suis un hors-la-loi.
- Est-ce que les hors-la-loi sont des membres importants de la société ?
- Les hors-la-loi ne sont pas membres de la société. Cependant, ils peuvent être importants pour la société. Les poètes nous rappellent nos rêves, les hors-la-loi les réalisent.
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Qui sait ce qu'il faut faire pour que l'amour demeure ?

1. Dis à l'amour que tu vas chez Junior's Deli sur Flatbush Avenue à Brooklyn pour y acheter un cheesecake, et que s'il reste, il pourra en avoir la moitié. L'amour restera.

2. Dis à l'amour que tu veux un souvenir de lui et débrouille-toi pour qu'il te donne une mèche de ses cheveux. Mets le feu à la mèche dans un brûleur d'encens à deux sous portant, gravés sur trois de ses faces, les symboles du yin et du yang. Tourne-toi vers le sud-ouest. Prononce rapidement des mots au-dessus de la fumée dans une langue qui ait vraiment l'air exotique. Enlève les cendres des cheveux calcinés et sers-t'en pour te peindre une fausse moustache. Va voir l'amour. Dis-lui que tu es quelqu'un d'autre. L'amour restera.

3. Réveille l'amour au milieu de la nuit. Dis-lui que le monde a pris feu. Lève-toi précipitamment et va pisser par la fenêtre. Recouche-toi comme si de rien n'était et rassure l'amour en lui disant que tout va bien. Rendors-toi. L'amour sera là le lendemain matin.
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Dans le dernier quart du XXe siècle, à une période où le déclin de la civilisation occidentale était à la fois trop rapide pour passer inaperçu et trop lent pour être vraiment digne d'intérêt, la plupart des humains, emplis de terreur, d'espoir ou d'ennui, selon, étaient assis, fébriles, au bord d'un strapontin dont le prix augmentait sans cesse, attendant de voir se produire sur la scène du monde un évènement extraordinaire.
Car un évènement extraordinaire se devait d'arriver. L'inconscient collectif tout entier ne pouvait se tromper sur ce point. Mais quel serait-il ? Une apocalypse ou une renaissance ? Un remède contre le cancer ou une explosion atomique ? Un changement météorologique ou un bouleversement océanique ? Des séismes en Californie, des guêpes tueuses à Londres, des Arabes sur la place boursière, un être vivant dans une éprouvette, ou bien encore un ovni sur la pelouse de la Maison-Blanche ? La Joconde allait-elle se faire pousser la moustache ? Le dollar allait-il s'effondrer ?
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Trois des quatre éléments sont partagés entre toutes les créatures, mais le feu ne fut donné qu'aux êtres humains. On ne peut, sans d'affreuses souffrances, être plus proche du feu qu'en fumant une cigarette. Chaque fumeur est une incarnation de Prométhée, qui vole le feu aux dieux et le ramène chez les siens. Nous fumons pour prendre au soleil son pouvoir, pour pacifier l'enfer, pour nous identifier à l'étincelle primordiale, pour nous nourrir de la moelle du volcan. Ce n'est pas le tabac qui nous importe, c'est le feu. La cigarette est la version moderne de la danse du feu, rituel aussi ancien que la foudre.
Cela veut-il dire que les fumeurs invétérés sont des fanatiques religieux ? On est obligé de reconnaître qu'il y a une similitude.
Le poumon du fumeur est une vierge nue jetée en sacrifice au bucher divin.
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