Nausicaä 6 – le précédent volet se terminait sur un incroyable cliffhanger. Il était donc difficile de ne pas se retenir pour se jeter sur ce sixième épisode… Et quel épisode.
Bien plus profond, on y retrouve enfin Nausicaä. Ça me fait plaisir de redécouvrir cette héroïne, si téméraire et pleine de vitalité. Hayao Miyazki y consacre une bonne partie de ce manga pour notre plus grand plaisir. Une trêve bienvenue qui permet de faire une pause dans ce monde dévasté et déchiré entre les horreurs de la guerre.
Pour le reste, c'est comme à l'accoutumer avec un discours de la place de l'homme parmi la nature. J'ai également apprécié cette touche d'humour autour du personnage Kurotawa.
Pour ce qui est de l'objet livre, l'édition Glénat nous propose un magnifique artwork où on aperçoit la jolie Nausicaä dans une masse rougeâtre – dont on comprendra de quoi il s'agit, vers la fin de ce tome. Sur le verso, nous avons le droit à un cours de botanique avec la croissance du Mushigoyashi et toujours cette carte des mouvements.
Ce sixième tome m'a ravi. Je ne m'attendais pas être happé par de telles émotions. L'éveil du Dieu-guerrier, que l'on aperçoit dans le film d'animation, donne un impact à l'histoire. le septième et dernier volet – un signe mystique(?) pour ce chiffre symbolique – risque de nous emmener vers une fin alléchante.
J'avoue avoir été en panne d'inspiration pour cette merveille, ne m'en voulez pas.
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Décidément, cette aventure prend une tournure christique de plus en plus prononcée... l'élue pleine d'amour universel qui vient sauver les humains de leurs pêchés, on est en plein dedans et je vous passe les détails qui révéleraient trop de rebondissements de l'intrigue, mais de toute façon le ton était donné depuis longtemps avec ce personnage de Nausicaä, qui revient de loin mais dont la puissance semble désormais à son comble. Je remarque cela sans aucun jugement de valeur, car la Bible est selon moi une des plus grandes épopées qui existent et le fait de s'en inspirer ne me pose aucun problème. L'histoire qui nous est racontée est tout à fait singulière, malgré cette référence qui ne peut pas, je pense, être accidentelle. C'est sans doute cela qui fait sa force. Dans ce tome 6 l'aventure prend une tournure vraiment mystique, et la plus haute lutte qui s'y joue est d'ordre spirituel. Bien sûr, tout n'est pas fini, il reste encore un tome, mais on sent bien que le dénouement est proche, et à la fin de cet épisode on s'imagine bien dans quel sens le vent va tourner, même s'il reste encore de nombreux noeuds à défaire. J'ai hâte de savoir la fin et pourtant je ne voudrais jamais que cela se termine, j'ai trop peur de deviner...
Dernière chose, pour ce volume, concernant la fable écologique qu'est cette formidable aventure : dans cet épisode, plus que jamais, l'auteur parvient à faire comprendre de manière très poétique la notion d'écosystème avec cette magistrale illustration qu'en est la découverte du secret de la mer de la décomposition : que cela n'a aucun sens de considérer les espèces comme étant indépendantes les unes des autres, que la forêt est un tout, une entité à l'équilibre fragile, qui a besoin de toutes ses parties pour vivre harmonieusement, et que ce que l'on considère comme toxique peut en fait avoir une fonction de détoxification. Et la bêtise des humains au milieu de tout ça, évidemment, mais aussi ce qu'il peut en surgir de meilleur, au moment où l'on s'y attend le moins.
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Ce serait si merveilleux de vivre tous ensemble, dans ce monde libéré de poisons et de miasmes… Mais si les hommes de maintenant connaissaient son existence… Ils commenceraient encore à croire qu’ils en sont les maîtres… Ils dévoreraient cette terre naissante et fragile et répéteraient sans cesse les mêmes folies. Dans un millénaire ou peut-être plus, tu grandiras et deviendras plus forte. Et si l’Humanité survit jusque-là et qu’elle apprend la sagesse… Alors nous partirons te retrouver.
Quand l’homme rompt l’équilibre du monde, la forêt fait d’énormes sacrifices pour rétablir cet équilibre.
Si les hommes savaient combien la vie après la mort est merveilleuse, leur vie pourrait être beaucoup plus harmonieuse.
Ce monde a vieilli. Les présages de sa destruction répandent leurs ombres dans chacun de ses recoins. Dans la sécheresse, dans la pluie, la terre répand son sel vénéneux...
- Vous retournez donc au jardin du chaos ?
- Je le dois. En se sacrifiant, les ômus ont offert à l'humanité une dernière chance de se racheter. Je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher de nouvelles folies d'être commises.
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
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