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Laetitia Devaux (Traducteur)
EAN : 9782070624218
400 pages
Gallimard (09/09/2010)
4.19/5   29 notes
Résumé :
Quand Nicholas perd sa mère d'une overdose, il se retrouve seul. Très vite, il est envoyé dans un foyer pour garçons. A quatorze ans, il y découvre d'abord la violence, l'humiliation, les punitions. Alors qu'il croit trouver auprès de Mr Creal, le directeur adjoint, un peu de réconfort et de douceur, Nick finit par comprendre qu'il devra payer de sa personne... Sous l'emprise de. la perversité, il n'a plus qu'une solution : fuir.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai trouvé ce roman dans la section jeunesse de ma bibliothèque mais il faut avoir le coeur bien accroché pour le lire. Nicholas, jeune garçon qui n'a plus de père, voit sa vie basculer quand il perd à son tour sa mère. Comme l'assistante sociale ne trouve pas tout de suite de trace d'un parent quelconque qui pourrait l'accueillir, le voilà envoyé dans une institution. Si on peut parler d'institution ce lieu épouvantable où il est soumis à une violence quotidienne délivrée par ses condisciples et des adultes chargés de surveiller tout ce petit monde. Dans cet enfer, Nicholas croit trouver de la gentillesse et du réconfort en la personne du directeur adjoint. Hélas, ce M. Creal s'avère être un type de la pire espèce, un pédophile persuadé d'apporter de l'amour aux garçons qu'il a repérés. Nicholas parvient à s'enfuir mais c'est pour tomber sous la coupe d'individus dangereux, prêts à l'entraîner dans une spirale de violences.
Heureusement la fin apporte une note d'optimisme mais entre temps que de noirceurs, de désillusions sur la nature humaine. Nicholas n'est pas le seul à subir la violence des adultes, il y aussi Oliver, personnage qui disparaît brusquement, lui aussi victime de Creal et on pressent le pire sans avoir de confirmation à un moment ou un autre. Mais le pire c'est le sort réservé à une jeune fille avec qui Nicholas a sympathisé. Quelle horreur ! C'est donc un roman bien noir que j'ai lu et qui laisse un sentiment de malaise après l'avoir fermé.
Challenge Multi-défis 2019
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Ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'ouvre un livre de Melvin Burgess, qui je le rappelle écrit pour les adolescents. Cette histoire commence presque en douceur , un ado qui ne veut pas se lever....une mère pas banale mais aimante. C'est la vie de Nick, mauvaise graine mais pas méchant.
Ce qu'il ne sait pas c'est que sa mère se drogue, ce qu'il va apprendre brutalement en rentrant c'est qu'elle est morte d'une overdose.
Et là bienvenue en enfer. Malgré les efforts de l'amie de sa mère pour le prendre chez elle, il va se retrouver dans une institution; la pire de toute. Il va y découvrir l'humiliation, la violence, les coups et les punitions totalement inappropriées.
Nous somme en 1970 à Manchester. Les enfants placés là n'intéressent personne, et ils n'ont plus de famille ou presque.
Et surtout il y a Mr Creal, le directeur adjoint. Celui qui semble apporter un peu de réconfort à certains pensionnaires. Burgess écrit sur un sujet difficile et assez tabou. La pédophilie, car ce M Creal est un prédateur sexuel qui refuse de se reconnaître tel.
L'histoire est bien évidemment totalement sordide, l'auteur raconte l'innommable et ne nous ménage pas.
Il pointe aussi les incohérences des services sociaux, incompétents et bornés....
On sort de ce livre secoué tant c'est dérangeant. Et puis cette violence omniprésente..
Des enfants cassés, sans avenir dont on dit que ce seront les délinquants de demain de toute façon...
Sans espoir et sans concession ce livre nous entraîne à la suite de Nick, dans des vies totalement fracassées, où des enfants deviennent bourreaux pour moins subir.
Un roman nauséeux, dont je me suis demandée quelle était la part de vérité. Et puis comme Nick je me demande ce qu'est devenu le petit Oliver, personnage martyr de ce roman.....
Au dos du livre il est noté " ne convient pas aux jeunes lecteurs "..C'est certain.

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La particularité des derniers romans de Melvin Burgess sont d'aborder des sujets sensibles qui touchent à l'adolescence (comme la chirurgie esthétique avec le Visage de Sara), des sujets rarement évoqués dans la littérature pour adolescents (comme la sexualité avec Une Idée fixe) voire des tabous (comme Junk, sur l'univers de la drogue et de la rue).
C'est dans un mélange de ces trois tendances qu'il faut situer Nicholas Dane. Roman sur l'adolescence, avec un Nick en pleine construction de lui-même, confronté à la mort de sa mère. Roman sur un sujet peu évoqué : la vie en institution, en orphelinat. Enfin, roman tabou car il sera question de violence et de pédophilie dans ces institutions ainsi que de la vie dans la rue pour des ados en perdition.
Nicholas Dane se passe dans les années 80 mais jamais Burgess ne donne dans son roman de date précise ce qui laisse comprendre que si les institutions pour enfants abandonnés ou orphelins, se sont un peu améliorées, ce n'est pas forcément le cas partout. Un sujet qui ne pouvait pas manquer d'intéresser Melvin Burgess, auteur dont la réputation n'est plus à prouver lorsqu'il s'ahit de provoquer et de décrire sans artifices les situations qui se passent dans ces lieux, à la limite du dicible.
Nicholas Dane est un livre choc et fort, sur la violence et la pédophilie au sein des institutions. Melvin Burgess se place aux côtés de Nick, suivant sa vie à Meadow Hill, son errance dans la rue et livrant à chaque fois ses pensées. Il nous les retransmet avec la distance du "il" tout en gardant la puissance des sentiments ressentis par l'adolescent.
Mais Burgess est aussi un narrateur qui parfois connaît la suite de l'histoire ou tout simplement la situation d'autres personnages, et c'est sur un ton tout aussi dur qu'il partage ses informations avec le lecteur médusé.
Nicholas Dane est un roman que j'ai lu d'une traite et qui m'a bien secoué par la vérité crue qu'il révèle : les sévices, les coups reçus sont décrits sans occulter quoi que se soit, alors que les scènes de pédophilie sont plus suggérées ce qui permet à Melvin Burgess de plus accentuer son texte sur le mal être de Nicholas Dane.
Au cours du roman, Nick change et comme le fait remarquer Jenny à un moment, il se renferme sur lui même. Plus que la violence physique, c'est la violence psychique qui atteint Nicholas. le viol dont il est la victime le traumatise plus durablement que toutes autres violences.
Nicholas Dane peut se diviser en quatre parties inégales, avec une insistance évidente sur la deuxième et la troisième parties. En effet d'abord nous rencontrons Nick le jour où sa mère meurt, ce qui nous permet de cerner très rapidement son caractère. Puis c'est le moment où il est à Meadow Hill. Ensuite Melvin Burgess raconte sa fuite de l'institution avec Davey et la vie qu'il mène dans la rue. Enfin, le dernier chapitre revient sur la suite de sa vie, après cette période mouvementée, permettant à Burgess de montrer que les conséquences de ce passage à l'institution ont marqué Nicholas Dane au fer rouge.
Impossible avec ce roman de ne pas être révolté, horrifié, médusé et de rester sous le choc de cette lecture au ton fracassant et sans concession. Melvin Burgess arrive à tenir en haleine son lecteur qui désire savoir comment Nicholas Dane va évoluer.
Le roman est dur, à déconseiller aux âmes sensibles et aux jeunes adolescents, mais pour les autres, Nicholas Dane, sera un livre exceptionnel, sur un sujet qui méritait qu'on s'y intéresse de front et sans masque.
Lien : http://www.lirado.fr/nichola..
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Melvin Burgess à la particularité d'écrire des livres qui touchent des sujets sensibles chez les adolescents et Nicholas Dane ne déroge pas à la règle. C'est ce qui m'a attiré car je trouve qu'il y a beaucoup de justesse et de réalité dans les oeuvres de cet auteur. La couverture, un simple mur, évoquant une prison, l'enfermement. Derrière, un résumé qui n'est pas anodin, mais qui ne laisse pas paraître toutes les atrocités contenues dans ce livre.

Voilà donc Nicholas, ou Nick. Il se retrouve seul suite au décès de sa mère. Il n'a quasiment aucune famille et ne la connait pas. Au vu de ses résultats scolaires, et de son comportement il est envoyé dans un foyer pour jeunes garçons. Je ne me suis pas attachée de suite à cet enfant. Il sèche les cours, il est assez bizarre avec sa mère, bref... dans ce foyer, Nick va découvrir les punitions, et les bagarres. Car ce garçon, s'il est frappé, rend coup pour coup. Et leur surveillant, ancien militaire les éduque avec une discipline de fer. "Ils nous frappent comme des hommes" dira Olivier, son premier ami, à Nick le jour de son arrivée. On comprend qu'avec le caractère de Nicholas, la descente aux enfers commence. Néanmoins une lueur d'espoir apparaît. Un homme, le directeur adjoint, va l'inviter dans son appartement et le réconforter, soigner ses blessures, l'encourager. Nick le voit comme un ange gardien... Que se passera t'il lorsqu'il découvrira la terrible vérité derrière ces gentillesses ?

J'ai eu mal, très mal durant ma lecture. La brutalité c'est déjà rude. Et elle est présente du début à la fin. Lorsque ensuite on a droit à un sujet comme le viol... ça fiche un autre coup. Et là je me suis dis que j'étais naïve, tout comme Nick d'ailleurs. Il existait réellement des endroits comme cela. Et lorsque le héros parvient à en sortir, c'est la rue qui l'attend... la drogue, la violence, le vol,... tant de cruauté auxquelles il ne peut se soustraire. Il n'a que ça... Comment s'en sortir ? A qui faire confiance ? Peut on vivre après cela ?

J'ai eu les réponses à toutes ces questions, et je tournais les pages avidement, cherchant un avenir pour Nick. L'ambiance crée est pesante et lourde. Mais elle nous tient et il m'a fallu attendre la dernière page pour relâcher la pression. Raconté comme une autobiographie, ce livre est remarquable. Néanmoins il peut choquer, aussi mieux vaut être prêt, ou bien attendre une quinzaine d'années avant de le lire.

Si j'ai été captivée par cette histoire, réaliste, j'ai trouvée une part du roman longue et sans attrait véritable. Cela ne m'a pas réellement dérangée, mais j'avais envie que ça bouge. Car l'action est omniprésente jusqu'à ce passage de...vide. Heureusement on redémarre assez rapidement, car j'ai eu l'envie de sauter des pages durant ce passage. Je pense que c'est fait exprès, pour digérer, et comprendre certaines relations entre les personnages,... Et que les plus jeunes voient le monde dans lequel Nick est embarqué.

En résumé je suis restée accrochée et suspendue, cherchant désespérément un avenir à cet ado perdu, et même si un peu d'agacement m'a traversée durant ce passage ralenti, j'ai été émue, et touchée par toute l'histoire de Nick. Certes fictive mais qui pourrait être arrivée à d'autres. Je vais continuer de suivre cet auteur aux histoires si justes et emplies de leçons de vie.
Lien : http://refuge-litteraire.ekl..
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Une violence omniprésente dans un roman dur et social. Une critique de notre société et des institutions de la protection de l'enfance, qui ne protègent pas vraiment. le sujet de la pédophilie abordé par les victimes, l'aspect groupal et les mécanismes de survies.
Car il s'agit bien de survie dont il est question, la survie au milieu des années 80 dans un Manchester populaire, pour un jeune orphelin.

Ce livre est un petit bijoux, il fait mal, il fait peur, il pique, mais nous fait sentir vivant. La progression sur les dernières pages sur plusieurs décennies nous permets de sortir doucement de la vie de Nicholas à qui le lecteur ne peut que s'attacher.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Et comment ça se fait que t'es pas en cours, à cette heure-là ? demande Nick.
Oliver lui jeta un nouveau regard de travers.
- J'ai été dispensé, dit-il.
- Pourquoi ?
- Parce que je rends des services à Mr Creal.
- C'est bien, ça, non ?
Oliver ne répondit pas.
- C'est comment ici ? demanda Nick?
- Atroce.
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