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EAN : 9782211064460
44 pages
L'Ecole des loisirs (31/01/2002)
4.11/5   284 notes
Résumé :
Quand il est né, Okilélé n'était pas beau. Ses parents, ses frères, sa sœur dirent "Oh, qu'il est laid!" Okilélé pensa que c'était son prénom…et ne comprenait pas pourquoi il gênait partout où il se trouvait. Croyez-vous qu'il se laissa faire? Non,et c'est le début d'une très longue histoire, d'un très beau voyage...
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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J'adore Claude Ponti, et le sujet de cet album, maltraitance et discrimination, avec par conséquence, la résilience, était prometteur. Ce ne sera pourtant pas un de mes albums préférés, même si je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que j'étais mal lunée, que ce n'était pas le bon moment. Je ne vois pas d'autres raisons, je le trouve juste peut-être un petit peu moins fluide que d'habitude. Sinon j'y ai retrouvé avec toujours autant de plaisir tout ce que j'aime chez Ponti : une imagination et une créativité débridées, une interaction constante entre dessin et texte, des jeux sur les mots qui interrogent imperceptiblement la langue, des personnages farfelus qui évoluent dans un univers de fantasy, … A reprendre dans quelques temps pour voir si mon ressenti sera le même ...
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Ralala, Ponti et moi, c'est une grande histoire d'amour !
Okilélé m'a bouleversée, tant sur la forme (car je trouve toujours des surprises alors même que la "recette" est identique de livre en livre) que sur le fond.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Ponti, sachez que la forme de ces albums est une mine de détails à découvrir au fil des pages, de la 1ère de couverture au code-barre.
Ses personnages colorés prennent vie sur toute la double page quand le texte s'anime dans un encadré toujours situé en bas de page.
Les couleurs sont variées et lumineuses, les personnages toujours farfelus, les paysages magnifiques, les détails croustillants !

Mais s'arrêter là ne serait pas rendre justice à Claude Ponti. Là où il excelle particulièrement, c'est dans le texte.
Il est le maître des sous-entendus, d'un langage imagé et inventif qui développe l'imagination et le goût des mots, des détails qui renvoient les enfants à leur propre quotidien dans une histoire pourtant tout à fait non réaliste.
Mais attention : le texte peut mentir, il peut aussi ne dire qu'une partie de ce qui se passe réellement. Je défie qui que ce soit de n'être pas obligé de revenir en arrière à la fin d'un album de Claude Ponti ("Hein, comment ça Okilélé avait un rhume noir depuis le début? Ah ben oui, je n'avais pas vu...") !

Enfin, ce qui bouleverse dans cet album, c'est son sujet : la maltraitance des enfants. Okilélé n'est pas battu par sa famille. Non. C'est presque pire. Il est totalement rejeté par elle. Au point d'être emmuré sous l'évier pour éviter à ses parents, frères et soeurs d'avoir à supporter sa présence quotidienne à leurs côtés. C'est dur. Mais Okilélé est plein de ressources.
Bien-sûr il y a de la tristesse dans cet album. De l'injustice. Mais il y a aussi du courage, de l'ingéniosité, une belle amitié, de la bienveillance, de l'espoir. On peut toujours trouver le bonheur et être aimé de quelqu'un. Mais la route est parfois semée d'embûches qui peuvent paraître insurmontables.

Okilélé est un album-choc et mes enfants ont bien compris qu'ils ne comprenaient pas tout, que quelque chose leur échappait. C'est pourquoi, à mon avis, ils n'ont pas été réellement conquis et sont restés dans l'expectative. Cet album les interrogeaient.
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Okilélé, publié en 1993 à l'école des loisirs, est le douzième album de Claude Ponti dédié à la jeunesse. Cet ouvrage raconte le voyage d'un petit personnage rêveur, rejeté par sa famille pour sa différence.
«Quand il est né, Okilélé n'était pas beau. Ses parents, ses frères, sa soeur dirent: "Oh! Qu'il est laid"». C'est ainsi que commence l'histoire du petit Okilélé, persuadé que cette expression est son nom, tant il l'entend souvent.
En grandissant, Okilélé pris rapidement conscience de sa différence et tenta de modifier son physique, mais rien n'y fit, il était différent, tant sur le plan physique que sur le plan moral. En effet, ses activités préférées étaient de "parlophoner" et de prendre des bains de café au lait. A cause de sa différence, l'enfant devint souffre-douleur de sa famille et n'eut d'autres choix que de se cacher sous l'évier, ou il se creusa une véritable petite maison. Dans sa tanière, il répara Martin Réveil, qui devint son meilleur ami, il apprit à lire, et il parlophonait avec les étoiles. Mais un jour, Okilélé sortit de sous l'évier, et énerva sa famille si fort que son père décida de l'emmurer dans sa cachette.

Avec Okilélé, Claude Ponti nous livre un conte sur la différence et sur la difficulté de s'adapter lorsque l'on n'est pas comme les autres. Okilélé est différent de sa famille et c'est pourquoi tous le trouvent horrible à voir. Pourtant, à nos yeux, le petit personnage n'est pas laid. Au contraire, avec sa petite trompe et son sourire, le personnage nous apparait plus charmant que ses frères et soeurs. Seule sa différence le fait apparaitre comme laid. Et à force d'entendre ce jugement, Okilélé finit par se définir lui-même comme un être repoussant. Pourtant, l'enfant tente tant bien que mal de communiquer avec sa famille. Littéralement, il tente de de se lier avec eux à l'aide de cordes. Mais rien n'y fait, sa différence ne lui fait rencontrer que le rejet, jusqu'au jour où ses parents décident de se débarrasser définitivement de lui en l'enfermant sous l'évier. Pour tenter de se construire lui-même l'enfant va alors devoir quitter son foyer et se confronter au monde extérieur. Là, il va rencontrer d'autres personnages qui lui permettront de faire preuve d'ingéniosité et d'affirmer son identité. Finalement, Okilélé accomplit sa quête et lorsqu'il rentre chez lui, sa différence est devenue une force qui lui permet de combler les lacunes de sa famille et d'arranger les choses.

Dire que Ponti nous "conte" l'histoire d'Okilélé n'est pas un hasard. Il s'agit effectivement d'un conte que nous livre ici Ponti, conte qui fait référence à tant d'autres. La première histoire qui nous vient ici à l'esprit est celle du vilain petit canard, qui au sortir de son oeuf est rejeté par sa différence, tout comme Okilélé. Mais ce n'est pas le seul conte auquel fait référence l'ouvrage. Ainsi, le rejet du héros par une famille cruelle est un topos du conte de fée (comme dans Cendrillon, par exemple). de la même façon, ce personnage laid qui vit sous la terre nous fait penser à Riquet à la houppe, etc. L'un des aspects qui rappelle également beaucoup le conte, est sont intemporalité qui lui confère une certaine universalité. En effet, le rapport au temps est tout à fait particulier dans Okilélé. Ainsi, si le monde d'Okilélé connait la modernité avec des appareils tels que la télévision et la radio, le monde extérieur semble ne semble porter aucune trace de cette modernité. de la même façon, le rapport à l'espace est particulier dans l'oeuvre. Les images se suivent dans une certaine continuité, c'est flagrant lorsque Okilélé suit le fil (référence à la mythologie et au fil d'Ariane?) après avoir rencontré le vieux sage. Mais parfois, l'histoire fait un arrêt sur image comme lorsque l'enfant décide de devenir un arbre.

L'ouvrage est donc un conte permettant à tous de réfléchir sur la différence et sur le respect de l'altérité comme force et non comme défaut. Cela dit, il s'agit également d'une oeuvre poétique et drôle, qui joue sans cesse avec les codes et les détails. Dans les textes, par exemple, Claude Ponti joue avec le langage et invente des mots. Ainsi, le nom du personnage, Okilélé, vient de l'exclamation de sa famille "Oh! Qu'il est laid!". L'enfant aime à "parlophoner, association des mots "parler" et "téléphoner". Lorsque le petit garçon se fait hurler dessus par ses parents, il ne peut que s'exclamer "Pitrouille!", assemblage des mots "pitié" et "trouille". La "Boît-Taréponz" est une orthographe originale pour les mots "boite à réponse". Les très belles images colorées, foisonnantes de détails, sont aussi un jeu: un jeu de piste, d'abord, comme nous l'avons vu plus haut, qui nous permet de suivre le fil de l'histoire dans sa disposition scénique. Mais on peut également jouer à remarquer les détails absurdes et amusants, comme la poupée qui se cache les yeux à la première page, les grands titres du journal du père d'Okilélé ("Aujourd'hui est arrivé ce matin"), les fleurs de la maison qui semblent toujours de mauvaise humeur, le petit personnage de Martin Réveil qui court avec nous le long des pages de cette histoire au niveau de la pagination, donc hors des cadres normaux de l'image, etc…
Okilélé est donc un album poétique et amusant qui, s'il s'adresse d'abord aux plus jeunes, aura également le pouvoir d'émerveiller les plus grands.
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J'ai du mal parfois avec Ponti, et cet album en est le parfait exemple.
J'aime son jeu sur les mots, ses illustrations qui fourmillent de détails. J'ai plus de mal avec ses histoires qui mêlent, à mes yeux, décalage à la limite de l'absurde et situation très grave.
Ici on parle tout de même de maltraitance, assez grave. okilélé est brimé moralement et physiquement, emmuré sous l'évier parce qu'il est différent de sa famille, rejeté par ses parents. Personnellement je reçois cela avec beaucoup de violence. Je sais que c'est mon regard d'adulte qui parle. Un enfant verra certainement d'abord l'extraordinaire voyage de okilélé, ses rencontres, la fin heureuse. Mais cet aspect "Petit Prince" n'efface pas pour moi la violence du départ.
Du coup cette lecture me déstabilise, et j'ai du mal à entrer dans l'imaginaire.
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J'aime énormément les livres de Claude Ponti, dont j'admire à l'infini la créativité sans cesse renouvelée. Mes enfants me suivent dans cette passion et se montrent de fidèles adeptes.

Pourtant ici je n'ai pu réfréner un mal-être diffus au début, puis de plus en plus présent, à la lecture du rejet et des maltraitances de la part de ses parents dont est victime le petit héros, okilélé. On louera sa force de caractère, la manière dont il réussit à surmonter les obstacles, et sa bonne humeur inébranlable, pourtant l'image qui me restera de cet album est celle de l'enfant pleurant à grosses larmes pendant que ses parents l'emmurent vivant sous l'évier.
Pour moi c'est d'une violence insoutenable, même si mes enfants n'ont pas eu l'air traumatisés.
C'est donc du haut de mes 40 ans que j'assume ma sensiblerie, en trouvant cet album certes sublime, mais trop dur.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand il est né, Okilélé n'était pas beau. Ses parents, ses frères, sa soeur dirent : "oh ! Qu'il est laid ! ".
Okilélé pensa que c'était son prénom. Et chaque fois qu'il l'entendait, il se précipitait. Alors, son père, sa mère, ses frères et sa soeur finirent par l'appeler Okilélé.
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Quand il est né, Okilélé n'était pas beau. Ses parents, ses frères, sa soeur dirent :
"Oh qu'il est laid !"
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Cette nuit là, Martin Réveil raconta l'histoire de sa vie à Okilélé, c'était une histoire gaie le soir et triste le matin.

" ... ET TOUS LES SOIRS, ILS ÉTAIENT ... TRÈS TRÈS GENTILS AVEC MOI.
ILS ME DISAIENT : S'IL TE PLAIT, RÉVEILLE-NOUS DEMAIN MATIN, SURTOUT, N'OUBLIE PAS !
ET MOI, LE MATIN SUIVANT, JE LES RÉVEILLAIS ...
MAIS, LA, ILS ME TAPAIENT DESSUS ...
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Un jour, il vit qu'il n'avait pas la même tête que les autres.
Il décida de se fabriquer un masque pour être comme tout le monde.
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Vidéo de Claude Ponti
À plus de soixante ans, Anna Boberg a exposé jusqu'en France et en Italie mais reste méconnue dans son pays. Depuis sa découverte des îles Lofoten, en 1901, elle y revient chaque hiver, seule, et y reste plusieurs semaines pour capter la beauté brute des paysages arctiques et leurs lumières éblouissantes. Sentant l'âge venir, elle entreprend cette année le voyage plus tôt que d'habitude, dans l'espoir de réaliser enfin le tableau exceptionnel qui lui vaudra la reconnaissance de ses pairs. Au fil de cette saison de peinture, le roman se glisse dans l'intériorité d'Anna, au plus près de ses émotions, il sonde ses attentes et ses ambitions, il ravive des souvenirs. Bien qu'aventurière, Anna est loin d'être une marginale : elle a bien connu l'architecte Charles Garnier, elle a rencontré la comédienne Sarah Bernhardt, elle est une proche du prince héritier de Suède et l'épouse aimante d'un architecte réputé avec lequel elle travaille. Mais sa vocation artistique est tenace, et l'appel des aurores boréales, impérieux. D'une écriture impressionniste, posée, délicate, attentive aux sensations, aux lumières, aux odeurs, aux températures, Sophie van der Linden évoque le geste créatif et la quête artistique d'une femme d'exception.
L'autrice Née en 1973, Sophie van der Linden vit à Conflans- Sainte-Honorine. Elle a signé ou dirigé chez divers éditeurs des ouvrages dans le domaine de la critique en littérature pour la jeunesse, notamment " Claude Ponti " (Être, 2000), " Lire l'album " (L'Atelier du poisson soluble, 2006), " Album[s] " (Actes Sud jeunesse, coll. « Encore une fois », 2013), Tout sur la littérature jeunesse (Gallimard Jeunesse, 2021). Elle a également publié quatre romans : " La Fabrique du monde " (Buchet-Chastel, 2013 ; Folio, 2014 ; prix Palissy, prix du Livre pourpre, prix Jeune Mousquetaire, prix littéraire de la Passerelle, prix de la librairie L'Esprit large), " L'Incertitude de l'aube " (Buchet-Chastel, 2014), " de terre et de mer " (Buchet-Chastel, 2016 ; Folio, 2019) et " Après Constantinople " (Gallimard, coll. « Sygne », 2019).
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