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EAN : 9782709647847
350 pages
J.-C. Lattès (20/08/2014)
  Existe en édition audio
3.65/5   1244 notes
Résumé :
"Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros.Une vie; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde.Entre... >Voir plus
Que lire après On ne voyait que le bonheurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (239) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 1244 notes
♫ Parlez-moi de lui
Comment va sa vie ?
Est-il heureux enfin ? ♫ (p296)

Parlez moi de lui-1973- Nicole Croisille

Le contraire du conte de fée,
Style à la sauce Emil Cioran
désillusions, aphorismes percutants
rend au philematophobe le baiser impossible
Grégoire Delacourt nous raconte ici, l'indicible
l'inimaginable, l'ineffable
la tête de son enfant sous l'oreiller
Les six balles...dans le bas...riait !!!!?
Rien que dix pensées, et le mâle est fait ...

Aux antipodes des exquis mots
Mais si cons pour un oxy-maure
désir, et fusion de l'autre, l'envie de mort


Vos critiques ! J'ai ouï lire Pathos !!!!
Normal pour un auteur publicitaire
dans la Distribution des Mousquetaires
au pays des hacienDa VoS... pâte Athos !
Faut être deux blessés pour se rencontrer
Errance incongrue
Jamais d'eux, fait lécher
L'eusses-tu cru ? ¹
Premier Noël sans ailes
Coucher de soleil sur tour Eiffel
Odyssée de ces chagrins,
qui s'écrasent un jour
au rocher d'une vie qu'on aime plus.
Exister pour ce que vous êtes
Pas pour ce que vous avez vécu....

Aujourd'hui est un cadeau c'est pour ça qu'on l'appelle présent
Un présent qui hier déjà,
nous annonçait encore un Nouvel An demain.

.....Bonne Année à vous tous. ☼
¹Jamais d'oeufs félés chez Lustucru
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La surenchère médiatique autour de "La liste de mes envies" m'avait dissuadée jusqu'ici de tenter l'expérience Delacourt. Et puis voilà-t-y pas qu'une amie m'offre "On ne voyait que le bonheur"
– J'ai hésité avec "Le Royaume" de Carrère
qu'elle me dit
– Et m****
que je me dis.

Bon ben allons-y sur Delacourt alors…

Du coup forcément j'imaginais du léger. Surprise, c'est du lourd. du lourdingue en réalité. Moi j'appelle ça du pathos gratos, du qui fait pleurer dans les chaumières pour pas cher.

Oui, j'ai un coeur de pierre toujours aussi peu sensible à ce type de déballage morbidolacrymal qui tient à faire croire qu'un roman est profond sous prétexte qu'il est cruel, sombre ou violent. Je ne suis pas non plus groupie de ces auteurs qui prétendent «parler à notre humanité» en exploitant opportunément mais sans réelle subtilité d'analyse le thème rebattu de la «valeur de la vie». Coelho l'a fait, Puértolas aussi, on sait où ça les a menés (qui a dit en tête de gondole ?)

Ainsi, Delacourt invoque en vrac la lâcheté, l'amour, le pardon, la résilience ou la rédemption, déplore la maladie, la maltraitance, la trahison ou les non-dits (c'est moche), fustige les impôts, les fonctionnaires ou l'appât du gain (c'est pas bien) dans un manichéisme populiste dissimulé sous de multiples pseudo-introspections artificiellement tortueuses. Par chance, l'épilogue cul-cul-convenu allège considérablement le dernier quart de l'histoire, illustrant au passage la philosophie générale du roman.

Dommage, un tel scenario, bien que peu crédible, méritait d'être exploité avec davantage d'authenticité et moins de pathos racoleur. La prose de Grégoire Delacourt est dans l'ensemble agréable et quelques remarques touchantes m'ont interpelée malgré tout, mais pour moi ce roman a d'ores et déjà rejoint la catégorie "oubliable et nettement superflu".

Et au moment de poster cette critique, je parcours pour la première fois les 62 avis des membres de Babelio. Ouille, je crois bien que je vais me faire lyncher.
Allez, je poste…


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Je n'aime pas les titres qui se tordent dans leur contraire, on ne voyait que le bonheur, moi je n'ai vu que le malheur.
Je n'aime pas quand la lumière se suicide dans les ombres, quand la poésie semble ivre de noirceur, quand les mots trébuchent, je vais bien, je vais mal, je t'aime mais finalement plutôt mal.
Grégoire Delacourt, je l'avais bien aimé dans La liste de mes envies que j'ai lu il y a bien longtemps, parce que rien n'était tronqué et truqué.
On ne voyait que le bonheur me donne envie de moucher ce bonheur rempli de sang et d'amertume.

Antoine est un homme déçu, amer. Assureur, il calcule le prix de toute chose, d'une vie, puis il fait les comptes de cette même vie. Un tour en arrière pour un plongeon dans le passé, dans l'enfance. Un père chimiste qui aime peu, qui aime mal, qui aime ailleurs. Une mère déserteuse qui rêve de passion. Deux soeurs jumelles dont l'une décède tragiquement, celle qui reste en perdra un mot sur deux. Un tour dans l'aujourdhui et vraiment, c'est pas terrible non plus. Faut bien porter les casseroles du passé. En veux-tu en-voila, pauvre Antoine qui plie dans sa douleur.
Je n'aime pas les histoires dégoulinantes entre sucre et sel, j'avais envie de bonheur moi et plouf j'ai eu tout l'attirail de la tragédie humaine. Passez-moi la corde qu'on en finisse. C'était trop pour moi. Trop lourd, trop triste, même si c'est bourré de jolies proses pour atténuer la chute, c'était pas lumineux, c'était pas ça le bonheur.
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Antoine connaît bien le prix d'une vie. Et pour cause, il est expert en assurances. Il indemnise la vie des autres. Qui coûte entre 30000 et 40000 Euros. C'est selon. Aujourd'hui, il fait un bien triste bilan de sa vie. D'aussi loin qu'il se souvienne, ses parents ne se sont visiblement jamais aimés. Et se demande même s'ils ne les ont jamais aimés, lui et ses soeurs. Son père était chimiste. Il aimait séduire les clientes qui venaient le voir mais pas sa propre femme. Lâche, sournois, il n'a porté que trop peu d'intérêt et d'amour à ses enfants. La maman d'Antoine, elle, a abandonné le domicile familial. Elle n'a pas supporté le décès brutal de l'une de ses jumelles, Anne. Anna a vécu. A moitié. Depuis le décès de sa soeur, elle ne sort qu'un mot sur deux. Antoine a rencontré le grand amour, Nathalie, avec qui il a eu deux enfants, Joséphine et Léon. Malheureusement, elle l'a trompé et l'a quitté. Aujourd'hui, tandis que son papa se bat contre un cancer du colon avec métastases au foie, tandis que Nathalie refait sa vie avec un autre, tandis qu'il s'est fait virer comme un chien, tandis qu'il se reproche depuis toujours de n'avoir jamais rien osé dans la vie, tandis qu'il regrette amèrement de reproduire avec ses enfants ce qu'il a vécu, il évalue sa propre vie et fait un constat bien amer...

Grégoire Delacourt nous livre un roman poignant, à la fois tragique et lumineux. Antoine, enfant cabossé qui a grandi tordu sans maman, ne supporte pas finalement l'homme qu'il est devenu. Il pensait pouvoir s'en sortir une fois le grand amour rencontré, mais, même là, il tombe des nues lorsqu'il apprend que sa chère le trompe. Les soucis s'accumulent, les petits riens du quotidien qui prennent une tournure dramatique, tout part à vau-l'eau pour Antoine. Qu'espère-t-il transmettre à ses enfants? le roman se noue autour des valeurs familiales, l'amour et le manque d'amour, les non-dits, les ruptures et ce besoin infaillible de se sentir aimé de la part de ses parents. Divisé en trois parties, ce roman, alternant différentes époques, se révèle très surprenant, à la fois doux-amer, cruel, mélancolique et tragique. Grégoire Delacourt s'affirme de part son écriture poétique.

On ne voyait que le bonheur... on ne voyait que cela...
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Encore une fois, un livre qui n'est pas tombé entre mes mains par hasard. Un livre que j'ai dévoré, et pour cause. Cette sensibilité qui caractérise parfaitement l'auteur, ses mots simples, justes, ses phrases courtes mais d'une force, d'une puissance à vous retourner les tripes, à vous attendrir encore plus le muscle qu'est le coeur, à vous poussez à l'introspection, à y voir (forcement) certaines similitudes. Similitudes avec la vie d'Antoine, cette vie bousculée qui finira par basculer.

Une vie bousculée par l'éducation parentale, par l'absence de la mère et de ce père amorphe et couard. Comment se construire sainement lorsqu'on manque d'attention, d'amour? Comme le disait si bien Freud " Quelque soit l'éducation qu'on donnera à nos enfants, elle sera forcement mauvaise " .

Et c'est là, que je remercie infiniment M. Delacourt, pour cette gifle monumentale, car je viens enfin de comprendre que pour continuer mon chemin paisiblement et afin de modifier l'image que j'ai de moi, il me faut pardonner, pardonner à mes parents cette éducation psychorigide, castratrice et avilissante reçue...... Car eux aussi ont un jour été enfants.

La vie n'a pas de prix.......
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critiques presse (2)
Chatelaine
15 octobre 2014
On le lit pour […] la plume, vivante, crue, de cet ancien publicitaire en lice pour le Goncourt.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Lexpress
01 septembre 2014
On ressort de ces 350 pages, miroir plus ou moins déformant de nos propres familles, un peu "secoué". De ces secousses qui, souvent, font les bestsellers...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (211) Voir plus Ajouter une citation
Elle était assise, elle ne tremblait plus. A l'instant même où mon grand-père était mort, ses mains étaient tombées sur ses genoux, comme deux fruits pourris. Ses lèvres avaient cessé de ruminer et s'étaient rejointes. Sa tête avait basculé doucement sur le côté, avaient cessé de gigoter. En une heure, ses cheveux avaient terminé de blanchir. Comme un petit voile de mariée. J'ai alors pensé que ce qui la faisait trembler, c'était la vie de mon grand-père qui soufflait en elle; et désormais, il n'y avait plus de souffle, juste de la résignation. Un chagrin immobile. Lourd comme des pierres.
p284
Commenter  J’apprécie          440
Tout le monde devait avoir son ordinateur. Plus personne ne devait être seul. Chacun aurait son téléphone portable, on appellerait les gens qui souffriraient, on les sauverait, on les ramènerait à la vie. J'avais grandi dans l'idée qu'il y aurait de l'eau en Afrique, de l'aspirine, des antibiotiques. L'électricité ne ferait plus qu'éclairer le monde, on ne la brancherait plus sur les testicules d'un homme, là-bas, sur la terre jaune du désert. On irait en vacances sur la Lune, sur Mars, Jupiter;
p80
Commenter  J’apprécie          470
Au cimetière, il s'était mis à pleuvoir et les coiffures des dames s'étaient effondrées. Les larmes étaient devenues noires, bleues, vertes, brunes, orangées, violettes; toute la palette de Rimmel. Les visages des femmes ressemblaient à des dessins d'enfants : arbres rachitiques, toiles d'araignées, rayons de soleil, pluie bleue, blés noirs.Il y avait eu des sourires, quelques rires, et ce qui devait être triste était devenu léger et gracieux, comme l'âme d'une petite fille.
p45
Commenter  J’apprécie          470
On se fane, tu sais, quand on n'est plus choisi, on se décivilise, on se méprise, on s'ignore. On mange mal, on devient sale, on se met à sentir. Alors on attend un ange, bienveillant, qui se penchera sur vous, qui vous sauvera. Mais les anges ne viennent pas. Les hommes ne se relèvent jamais, c'est ce qui les rend touchants. Ils tombent toujours, avec plus ou moins de distinction; leurs bras se tendent, leurs mains s'agrippent au vide de leurs illusions, leurs ongles se cassent. La vie n'est qu'une longue chute.
Commenter  J’apprécie          370
Une vie, et j’étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros.
Une vie ; le col enfin a 10 centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, l'allergie aux poils de chats, les caprices, les sucreries, les caries, les mensonges déjà, les regards en coin, les rires, les émerveillements, la scarlatine, le corps dégingandé qui pousse de travers, les oreilles longtemps trop grandes, la mue, les érections, les potes, les filles, le tire-comédon, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde, de tuer les cons, tous les cons, les gueules de bois, la mousse a raser, les chagrins d'amour, l'amour, l'envie de mourir, le bac, la fac, Radiguet, les Stones, le rock, le trichlo, la curiosité, le premier boulot, la première paye, la bringue pour fêter ça, les fiançailles, les épousailles, la première tromperie, l'amour a nouveau, le besoin d'amour, la douceur qu'on suscite, l'opium de la petite tendresse, les souvenirs déjà, le temps qui file plus vite soudain, la tache sur le poumon droit, la douleur en urinant le matin, les caresses nouvelles, la peau, le grain de la peau, le grain de beauté suspect, les tremblements, les économies, la chaleur qu'on cherche, les projets pour après, quand il seront grands, quand on sera a nouveau a deux, les voyages, les océans bleus, les blood and sand au bar d'un hôtel au nom imprononçable, au Mexique ou ailleurs, un sourire, des draps frais, des parfums de propre, des retrouvailles, un sexe bien dur, de la pierre ; une vie.
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Vidéo de Grégoire Delacourt
Extrait du livre audio « La Liste 2 mes envies » de Grégoire Delacourt lu par Odile Cohen. Parution numérique le 17 avril 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/la-liste-2-mes-envies-9791035416515/
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