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EAN : 9782732462035
368 pages
La Martinière Jeunesse (04/09/2014)
3.94/5   62 notes
Résumé :
Pour permettre à son père, atteint de la maladie d'Alzheimer, de réaliser son dernier rêve, Jude est-elle prête à briser le pacte qui l'unit à ses sœurs ? Une romance généreuse doublée d'une poignante histoire de famille.
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Aujourd'hui, parlons bien, parlons peu, parlons romance Young Adult. Et je dois dire que je deviens bien difficile dans cette catégorie de roman car il y a vraiment un peu de tout (c'est comme pour le New Adult d'ailleurs). Après avoir lu la quatrième de couverture de celui-ci, j'étais vraiment impatiente de le découvrir, il me rappelait un peu le genre de Simone Elkeles. Sauf que vous vous en doutez bien, avoir envie de lire un livre en pensant à du Elkeles, c'est loin d'être une bonne idée, on est presque sûrs d'être déçus au final. Sauf que là pas du tout, ce n'est pas du Elkeles, c'est du Ockler, et c'est génial !

Jude est la petite dernière d'une famille de quatre soeurs. Et qu'on a trois grandes soeurs qui sont bien plus vieilles, on a assisté à toutes leurs peines de coeurs dues aux méchants garçons. Et quand on est une toute jeune adolescente, pour faire plaisir à ces fameuses grandes soeurs aux coeurs brisés, on peut faire tout et n'importe quoi. Tout et n'importe quoi comme un pacte avec bougies, sang et brûlage de cheveux (carrément !). Pacte vous interdisant de fréquenter la fratrie des coeurs de pierre, j'ai nommé les frères Vargas. INTERDICTION FORMELLE !!! Sauf qu'à l'époque, Jude n'avait que 12 ans et jamais elle n'aurait pensé rencontrer un jour un frère Vargas et encore moins deviné qu'il serait essentiel à son monde, à son père. Son père, Papito, atteint malgré son jeune âge de la maladie d'Alzheimer.

C'est à cause de ça qu'elle a décidé, après sa remise de diplôme de passer l'été avec son père pour pouvoir s'occuper de lui pendant que sa mère travaille avant son départ pour l'université. Elle a pour ordre de lui faire faire du sport, des mots croisés et des partis de Scrabble. Sauf qu'elle a retrouvé par hasard dans leur garage sa vielle Harley Duo Glide de 61 et qu'elle a vu le regard de son père s'illuminer lorsqu'il lui a raconté toutes les aventures qu'il a vécues avec. Elle en est certaine, réparer cette moto lui sera forcément bénéfique, mais pour cela, ils ont besoin d'un pro, ou du moins de quelqu'un qui s'y connait, et manque de chance, ce quelqu'un se révèle être Emilio Vargas. Mais bon l'embaucher pour réparer la moto ce n'est pas briser le pacte n'est-ce pas ? Ce n'est pas comme si elle sortait avec !
Sauf qu'elle n'avait pas prévu 3 éléments qui tournent en boucle chaque fois qu'elle le voit apparaître :

« Barbe de trois jours, fossettes, cicatrices. »

Vous l'aurez compris, Emilio Vargas Coeur de Pierre est absolument craquant physiquement mais en plus il a un caractère en or. C'est le parfait book boyfriend comme ils me font craquer. Je confirme qu'il était complètement impossible pour Jude de lui résister même le sang familial n'y pouvait rien. C'est un amour de garçon qui va tout faire pour ensoleiller l'été de notre Jude qui en a bien besoin. Un amour de garçon que la vie n'a pourtant pas épargné et dont l'histoire m'a fait très mal au coeur (attention, ce n'est pas non plus un garçon brisé, sans famille, … au contraire, il a une mère géniale, mais un évènement arrivé deux ans plus tôt a bien failli détruire toute joie de vivre en lui).

Quant à Jude, j'ai adoré son personnage, d'ailleurs un lapsus révélateur un peu plus haut lorsque j'ai parlé de « notre Jude ». Car oui, je me suis beaucoup attachée à elle. J'ai adoré sa force pour s'occuper de son père comme elle le fait alors qu'elle aurait pu vouloir profiter de son dernier été avant l'université. J'ai aimé aussi voir ses faiblesses, face à ses soeurs par exemple, lorsqu'elle n'ose pas imposer ses décisions qu'elle pense juste. Des faiblesses qui font d'elle sa force. Des faiblesses qu'elle va vraiment découvrir au contact d'Emilio [soupirs].

Mais je n'ai pas aimé ce livre seulement pour ses deux héros. Je l'ai aimé pour l'ensemble des personnages, pour l'histoire que nous raconte merveilleusement bien Sarah Ockler. Une histoire touchante d'une fille qui voit tout doucement son père perdre complètement la tête. Car Alzheimer, ce n'est pas seulement perdre la mémoire, mettre les chaussettes au micro-ondes, vouloir sortir par la chatière, acheter des caddies entiers de tampons au supermarché,… Alzheimer, c'est aussi ne plus se souvenir de l'époque à laquelle envie, ne plus se souvenir du prénom de ses enfants, de sa femme, de ne plus les reconnaître à certains moments puis définitivement, … Mais ce n'est pas seulement oublier non plus, c'est aussi avoir de terribles crises, perdre tout sens de la mesure, ne pas avoir conscience de ce que l'on fait, et perdre la tête, oui, je ne vois aucune autre manière de le dire. Alzheimer, cela n'arrive pas seulement aux personnages âgées, cela peut également arriver à des jeunes, à des pères, à des mères, qui à 40-50 ans (voir même plus tôt) ne peuvent plus vivre seul et ne reconnaissent plus leur famille, leurs proches. C'est ce que nous raconte ici Sarah Ockler de manière fort délicate, toute en finesse. Elle nous raconte aussi, certes de manière romancée, le quotidien de ces familles détruites par la maladie, par El Demonio comme l'appellent Jude et Papito.

Elle le fait de manière touchante, en nous faisant glousser un bon nombre de fois (c'est surtout Jude et Emilio qui m'auront fait glousser, ils sont géniaux !), en nous amenant les larmes aux yeux aussi, en nous surprenant également, je n'ai pas vu venir un certain élément de l'histoire même si en y réfléchissant un peu, c'était obligé, mais j'étais tellement happée que je n'ai rien vu venir. En tout cas, c'est un livre qui fait réagir et qui est loin de nous laisser indifférent. Et puis, en bonus, il y a tout un tas de références qui vous feront très certainement sourire. ;)

Bref, vous le comprendrez facilement, j'ai vraiment adoré ma lecture que ce soit pour les personnages, la romance touchante, l'histoire en elle-même ou l'écriture de Sarah Ockler. Je ne peux donc que vous conseiller de craquer pour ce Pacte des Coeurs Brisés !
J'ai lu sur internet que l'auteure avait publié de nombreux romans YA et que c'était le premier traduit en français, j'espère de tout mon coeur que ce ne sera pas le dernier !
Lien : http://lune-et-plume.fr/le-p..
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Jude a trois grandes soeurs, dont deux d'entre elles ont eu le coeur brisé par un Vargas. C'est pourquoi, à l'âge de 12 ans, Jude accepte le serment imposé par ses soeurs : ne jamais fréquenter un Vargas, peu importe la raison. Jude ne pensait pas rencontrer un Vargas un jour, cela ne lui posait donc aucun problème, jusqu'au jour où, son père et elle, doivent engager un mécanicien pour retaper la moto de Papito - le père de Jude, atteint d'une forme précoce d'Alzheimer. Par un heureux hasard, c'est Emilio Vargas qui est engagé, le plus jeune frère des deux briseurs de coeurs. Jude a conscience qu'elle brise le serment en l'engageant mais la santé de Papito, qui a l'air en meilleure forme grâce à ce projet, lui parait bien plus important. Et si Emilio était différent de ses frères ?


La maladie d'Alzheimer, dont il est beaucoup question ici, est bien plus mise en avant que la romance. Sans tomber dans le drame à chaque page, on assiste régulièrement à l'évolution de la maladie et aux sentiments des personnages face à ça. La romance s'immisce petit à petit, permettant des petites pauses, des lueurs d'espoir et un peu de recule, au milieu de cette bombe à retardement.
Jude a du mal à accepter que la santé de son père se dégrade. Ses soeurs sont parties vivre leur vie, sa mère travaille beaucoup, ses amis la délaissent ; elle se sent seule à supporter les crises de Papito et ne trouve du réconfort qu'en compagnie d'Emilio, qu'elle ne devrait pourtant pas fréquenter, d'une quelconque façon. Les sentiments qui traversent Jude sont très réalistes : le déni, la colère, l'espoir grâce à une personne extérieure à tout ça.
Cette histoire est touchante par bien des aspects. Jude qui s'occupe de son père au lieu de profiter de ses dernières vacances de lycéenne, qui assument ses crises et garde courage en toute situation. Emilio qui est le seul à ne pas fuir alors qu'il ne sait même pas ce qu'à Papito lorsqu'il fait leur connaissance ; l'espoir et l'attention qu'il donne à Jude sans même s'en apercevoir. Et, enfin, cette famille au complet, soudée lorsqu'ils sont tous réunis. Tout cela apporte des situations drôles, émouvantes, sincères et enrichissantes. C'est un tout qui rend cette romance agréable et intéressante à lire.


Comme je le disais, Jude est un personnage crédible. Ses réactions, ses émotions, sont parfaitement adaptées à une jeune fille de son âge vivant avec une personne malade, et aux situations qu'elle endure à cause de cette maladie. J'ai beaucoup aimé la suivre, la voir évoluer et réagir au fil des pages.
Emilio est un personnage un peu effacé lorsqu'il est seul mais totalement envoûtant lorsqu'il est avec Jude. Ce duo fonctionne à la perfection, parce qu'ils sont complémentaires, qu'ils ont besoin l'un de l'autre et parce qu'ils s'apportent beaucoup mutuellement.
Les autres personnages ne sont pas en reste. Papito, par exemple, le premier concerné par la maladie, celui qui est au centre de tout ça. Son état fait peur, fait réfléchir mais il apporte d'autres choses également car il est d'un grand soutien pour Jude comme elle l'est pour lui. Il m'a beaucoup touchée...
On ne sait pas grand chose des soeurs de Jude même si l'une d'entre elle en particulier est un peu plus présente que les autres et bien différente de par son caractère. En tout cas, elles ont toutes une importance quelque part, puisqu'elles sont quand même à l'origine de cette romance...


Un sujet grave et difficile à aborder qui est beaucoup mis en avant mais grâce à la nature de chaque personnage, on prend plaisir à tout découvrir dans les moindre détails. L'histoire est adoucie par la romance légère malgré la maladie omniprésente. de plus, la plume est très agréable, très fluide et l'auteure sait mettre du positif aux bons moments.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Je vais être honnête : quand LivrAddict m'a choisi ce livre pour le mois, je n'étais pas du tout tentée, et c'est pour ça que j'ai commencé le mois avec. Je ne sais pas pourquoi, mais il ne m'intriguait pas des masses. Eh bien je dois dire que finalement, je ne regrette pas de l'avoir lu, parce que j'ai passé un très bon moment de lecture, bien qu'il soit assez dur psychologiquement à des moments.

Dans la famille Hernandez, les quatre soeurs ont fait un pacte inviolable : aucune d'elles ne doit fréquenter un des frère Vargas. Ces derniers ont fait trop souvent souffrir certaines des soeurs, et il est inconcevable que l'une d'entre elles souffre à nouveau. Pourtant, quand Emilio, l'un des frères, semble être le seul à pouvoir aider le père de Jude, la dernière des soeurs, quant à son Alzheimer en réparant sa moto, elle rompt sa promesse. Mais Emilio est-il un briseur de coeurs comme ses frères ? En tout cas, il est trop tard : Jude est sous son charme.

Voici à peu près le speech de ce roman. Mais j'ai trouvé qu'il y avait bien plus qu'une histoire d'amour naissante. En mêlant la romance à une maladie qui se détériore de jour en jour, l'auteure a très bien su manier les deux et les mélanger. Bien que la relation entre Emilio et Jude ne soit pas non plus l'actrice principale de ce roman, on apprécie ce voyage et on en ressort très touchés. On voit au fil des pages, que son père est de plus en plus malade, qu'il perd vite la mémoire, mais qu'au contact de sa moto, il se souvient des plus lointains souvenirs qu'il a eu en parcourant le pays.

À travers sa mémoire fracturée, il nous fait voyager, nous montre que les moments les plus importants peuvent aussi être les plus beaux. Il revient entre autre sur sa rencontre avec sa femme, sur son amour pour les deux roues, ou encore chaque naissance de ses filles. A contrario, les choses les plus banales et récentes de la vie sont rapidement oubliées et l'auteure nous offres des passages autant cocasses que tristes. Elle a vraiment appuyé sur la douleur que peut ressentir une famille quand l'un de ses membres est atteint de cette terrible maladie. Elle ne fait pas en parler, elle nous met dans les conditions de la vie courante : comment ça se passe quand on fait les courses, quand on se retrouve dans un restaurant, un glacier. Il perd peu à peu la mémoire, et même s'il le sait très bien, quand il est dans sa phase perdu, il a des réactions exagérées, mais qui pourtant sont réelles. Quand il ne comprend pas où il se trouve, qu'il ne se rappelle pas ce qu'il fait ou a fait, il s'énerve et n'arrive pas à se calmer.

Et j'en viens justement au fait que Jude est son catalyseur. Elle trouve toujours les mots ou les gestes pour le calmer. Elle trouve des subterfuges, essaye de faire marcher la mémoire de son père pour qu'il se calme. Et la plupart du temps, cela fonctionne. Évidemment, à plusieurs reprises, elle se retrouve démunie devant ce père qu'elle adule et qu'elle voit partir peu à peu avec sa maladie. Elle a mal, elle souffre mais garde tout en elle. C'est aussi pour cela qu'Emilio est important pour elle. À son contact, elle s'ouvre peu à peu, lui confie des choses qu'elle n'a dites à personne et c'est en ça que leur relation est belle. Elle se fait petit à petit, même si au début, Jude fait tout pour ne pas l'approcher et le croiser.

J'ai aimé Emilio dès le départ. On se doute qu'il n'est pas comme ses frères, mais comme on est pas de son point de vue, il est difficile de savoir vraiment ce qu'il pense, bien que son visage soit très expressif. Je me suis attachée à lui, car il ne juge pas, fait le boulot pour lequel il a été engagé et ne pose pas de questions. Il laisse Jude faire le premier pas, et ça prouve sa grande patience.

Évidemment, il y a d'autres personnages dans ce roman, mais les relations qui m'ont le plus touchée sont celles de Jude et son père et Jude/Emilio. Elles sont amenées avec justesse et touchent profondément. Bien sûr, j'ai axé sur la tristesse et la difficulté qu'engendre cette maladie, mais il y a aussi des passages pleins de fraîcheur et d'humour, surtout quand Jude essaye d'exprimer les pensées de son chien. J'avoue que ces moments m'ont beaucoup fait rire et détendent bien l'atmosphère.

Quant à la fin, je dois avouer que j'ai eu les larmes aux yeux. À la fois belle, triste et émouvante, elle clôt très bien ce roman et je ressens une pointe de tristesse de quitter ces personnages auxquels je me suis beaucoup attachée !

En résumé, une histoire qui m'a bien plus touchée que je ne le pensais. L'auteure a bien su axer sur la maladie du père, tout en incluant une romance belle et qui fait du bien. On ne ressort pas tellement indemnes de cette lecture, car l'Alzheimer est bel et bien réelle de nos jours. La force de Jude pour aider son père m'a vraiment touchée et elle ne perd pas espoir. Surtout, elle n'abandonne pas. Et c'est ça le plus beau dans ce roman : la persévérance.

Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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A première vue, en découvrant la première de couverture et en lisant le texte de la quatrième, on pense s'attaquer à un énième livre hyper romantique, sur les premiers amours d'une adolescente. A la manière des livres de Simone Elkeles "irrésistible alchimie, attraction, fusion et compagnie". Je n'ai rien contre ces derniers, dont j'avais bien apprécié le premier tome à vrai dire, mais là j'avais l'impression de me replonger dans cet univers "latino", avec les mots en espagnol et tout le toutim, sans parler des histoires de coeurs passionnées entre la famille Vargas et la famille Hernandes...
bref, bref... je me suis lourdement trompée !

Ce roman n'a rien d'une gentille histoire d'amour pour adolescentes. La romance est même secondaire. le récit tourne surtout autour d'une famille déchirée par la maladie d'Alzheimer qui atteint papito, ce pilier de famille, ce père aimant, cet ancien aventurier.
Jude est la dernière fille au foyer, celle qui vit de plus près les crises de son père. Elle a 17 ans, vient de finir le lycée et avant de s'envoler vers l'université doit passer le plus bel été de sa vie, comme une jeune fille de son âge. Sauf que son été elle le passe au bras de papito, à tout essayer pour lui donner le sourire, lui faire retrouver ses souvenirs, sa passion d'avant. Jude, passe ainsi à côté de son insouciance, ses amies s'écartent d'elle, elle n'a plus le temps pour ses anciens loisirs, pour faire du théâtre, ou pour lire. Tout son monde ne tourne plus qu'autour de son père et de sa famille.

J'ai été bouleversé par ce récit qui sonne si juste. Jude est une héroïne qui peut être n'importe qui, une jeune fille qui fait des choix, qui n'est pas sûre d'elle, qui est complètement chamboulée, qui n'arrive pas encore à s'affirmer face à ses soeurs ou ses amies. Bref une jeune fille qui sort de l'adolescence, maladroitement, car marquée par une lourde épreuve.
Dans tout cela, tant d'amour, tant d'attention, c'est une véritable histoire familiale très touchante. Tous les personnages sont très attachants. Tantôt drôles ou émouvants.

Dans ce cadre, il y a tout de même un peu de légèreté, avec le chien pancake et ses pensées, ou les 3 soeurs de Jude appelées la "sainte trinité" et leurs vielles histoires de coeurs brisés, les pique-nique, les en-cas, les petits moments simples, ceux dans la grange autour de Valentina, la moto qui est un personnage à part entière. Tout prend du sens, tout nous emporte finement dans la vie de Jude.

Alors, bien sûr je n'oublie pas le bel Emilio, ses fossettes, son charme et ses réparties. Une jolie romance, sans extravagance, sans passion invraisemblable se dessine lentement entre Emilio et Jude. Une simple histoire de coeur, autour de deux êtres que la vie n'a pas épargnés, et qui se comprennent si bien.

Je suis ravie d'avoir découvert ce livre, ravie, de m'être trompée, et de ne pas avoir retrouvé une énième histoire d'amour passionnée et romancée à outrance, mais une simple tranche de vie, légère et triste, amusante et bouleversante et tout aussi romantique...

Une belle découverte, qui sort un peu du lot...

Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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Une chronique qui a pas mal traîné mais ce n'est vraiment pas facile de parler d'un livre qu'on a tant aimé, ça donne l'impression qu'il est définitivement fini et c'est vraiment difficile parce que je pense que je n'ai jamais autant aimé un livre ! C'est un énorme coup de coeur et je ne m'attendais absolument pas à ça !

On a affaire à un personnage principale, Jude, hyper naturelle et incroyablement maladroite, ce qui la rend amicale et tellement attachante ! Elle est aussi vraiment touchante parce que son père est atteint d'Alzheimer et qu'elle est dans le déni le plus total, elle est persuadée de pouvoir soigner son père en réparant sa vieille moto et elle décide donc de trouver un mécanicien pour l'aider...

Et le beau Emilio fait son entrée, avec ses répliques drôle et son air dragueur, impossible de ne pas craquer et je suis moi-même tombée sous son charme ! Mais Emilio est un Vargas et Jude a fait la promesse de ne jamais le fréquenter après que ses frères aient tous brisés le coeur de ses soeurs à elle... Pourtant, Emilio est loin d'être le bad boy qu'il veut faire croire, il est patient, compréhensif, à l'écoute, il a sans doute toutes les qualités du monde, d'ailleurs !

Le père de Jude, Papito, m'a plusieurs fois émue aux larmes, il est tellement attachant. Parfois, on voit que c'est le père et puis à d'autres moments, il est comme un petit garçon. le fait qu'il s'en veuille tant d'être malade m'a pris aux tripes, j'en ai les larmes aux yeux rien que de faire cette chronique. Je ne connaissais vraiment pas bien cette maladie et là, je me rends compte du mal qu'elle fait et de cette façon qu'elle a de détruire une vie de famille...

Malgré tout, ce n'est pas un livre triste comme on pourrait le penser ! C'est un roman rempli d'humour et qui vous donne envie de profiter de la vie, d'arrêter de vous concentrer sur les petites choses qui n'en valent pas du tout la peine, c'est un véritable hymne à la vie ! Certes, il m'a fait pleurée mais il m'a surtout fait rire et sourire !

Le petit plus de ce livre, ce sont tous ces petits mots en espagnol ! J'ai commencé cette année en option langue et je suis tombée amoureuse de cette langue alors apprendre tous ces petits mots usuels, c'est juste génial !

Bien sûr, on s'attend à une histoire d'amour, ça se voit directement dans le résumé mais Jude est une fille pleine de caractère et elle réserve de jolies surprises ! Et puis, l'auteure ne se concentre pas juste sur l'histoire d'amour, on plonge complètement dans le quotidien d'une famille qui tente de rester unie malgré que leur pilier est malade. La maladie est tellement personnalisée, nommée El diablo, qu'on se met à la détester comme si c'était réellement un personnage du livre, c'est juste tellement surprenant !

En résumé, c'est un livre à lire, à savourer ! On vit des montagnes russes: des rires, des pleures mais avant tout, on se prend une claque parce que c'est un livre bluffant, un hymne à l'amour !

Pour toutes ces raisons, je lui accorde la note de 6/5 !
Lien : http://virgi-lit.weebly.com/..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
-Pourquoi es-tu si gentil avec moi? Chuchotai-je.
Nouveau silence. Au moment où j'ouvris la portière, je sentis sa main sur mon bras et mon prénom franchis délicatement ses lèvres. je songeai à la brise, au peupliers argentés dans les bois et je pivotai vers les fossettes taquines auxquelles je m'étais habituée.
A leur place, un feu brûlait, irradiant tout son visage. Ses yeux flamboyaient avec une telle intensité que mon cœur fit un triple saut sur lui même.
-Tu me demandes pourquoi je suis si gentil avec toi? Mais tu ne poses pas les questions importantes : qui je suis? Ce que je vois quand je te regarde? ce que je veux?
Ses doigts caressèrent ma mâchoire et s'arrêtèrent sur mon menton; il pencha son visage vers lui. Son souffle était chaud, ses paroles pressantes.
-Je te promets une chose, Jude Hernandez. tu crois me connaître? Lo siento, mi princesa. Mais tu ne sais absolument rien de moi.
Tout en moi le suppliait de m'embrasser. Je le voulais, peu importait qu'on m'observe depuis la maison et combien de serments je brisais...

lepetitmondedeceline.blogspot.fr
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-Je vais chercher le directeur, insista le magasinier.
-Pas la peine, intervint Emilio. Jude, chante-lui quelque chose. N'importe quoi, pour le distraire, le calmer.
Je m'éclaircis la voix et entonnai Many a new Day de la comédie musicale Oklahoma. J'espérai que Papito apprécierait, vu sa passion pour les westerns. Ma voix tremblota au début mais Papito cessa de martyriser le chariot et sourit. A la fin de mon premier concert à la pharmacie Grant, il avait lâché son chariot et recouvré son calme.
-Tu es un ange, Juju. Pourquoi tu t'arrêtes de chanter?
Je haussai les épaules, l'estomac serré par la honte. Je l'avais manipulé, piégé tel un gamin piquant une colère à qui on offre un jouet pour qu'il s'arrête.
-J'aime ta voix, ajouta-t-il en passant un bras sur mon épaule. Tu as faim, queridita? SI nous allions déjeuner?
Sa colère et sa frustration s'étaient envolés comme par miracle; les clients de la pharmacie retournèrent à leurs ordonnances, leurs savonnettes parfumées, leurs crèmes solaires apaisantes... comme si de rien n'était. Le calme suivit le chaos-soulagement temporaire, faux et épineux. C'est ainsi que régnait El Démonio.


lepetitmondedeceline.blogspot.fr
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C'est le problème avec les photos. Peu importe leur beauté, elles ne capturent jamais le ressenti de l'instant. La vie passe mal à travers un objectif. Le temps d'appuyer sur le déclencheur, le moment de grâce est déjà passé.
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Mes mains gauches et géantes m'insufflèrent une étrange pensée : je pouvais frapper de toutes mes forces ces rochers sans les faire trembler, alors que de minuscules forces invisibles continueraient a les user, jour après jour, seconde après seconde, des millions d'années après que mes congénères auraient oublie mon nom.
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Peut-être était-ce cela qu'on appelait "le long adieu". Le plus plus long au monde...Le pire aussi...Parce qu'il serait ponctué de centaines de bonjours, de journées toutes neuves où nous nous rencontrerions comme si c'était la première fois.
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