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EAN : 9782290036563
128 pages
Editions 84 (07/03/2012)
3.67/5   100 notes
Résumé :
Abraham est un fils de la rue. Avec Goran, son ami d'enfance, il partage défonces, embrouilles et petites combines.
Dealer à l'occasion pour assouvir ses propres besoins, il erre dans les rues de la Goutte d'Or à Paris, conscient que sa vie s'enfuit dans une dirertion toujours plus sombre, sans issue.
A l'occasion d'une de leurs nombreuses virées dans un bar de la capitale, ils découvrent une salle de jeu clandestine qu'ils décident de braquer.
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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sur 100 notes
Paris. Les quartiers Nord. C'est là qu'Abraham vit avec son père. Un père avec qui il n'a tissé aucun lien, ce dernier passant ses journées devant la télé et ne s'occupant pas des allers et venues de son rejeton. Abraham, que tout le monde appelle Abe, ne travaille pas. Il vit de ses petits deals, herbe, coke, héro. Notamment du côté de la Sorbonne, là où les fils à papa ont de la thune à dépenser. C'est là qu'il a rencontré Julia, une jeune fille belle à croquer qui n'a pourtant rien à voir avec lui. Avec son meilleur ami, Goran, il traîne dans Paris, la nuit. du côté de Pigalle. Ou de Belleville, voir les copains, Trésor et Nathan. Un soir, dans un troquet quelconque de Belleville, sirotant une bière, Abe et Nathan remarquent un certain remue-ménage au fond de la salle: des hommes pénétrant dans une pièce privée, un colosse montant la garde. Une salle de jeu clandestine dans laquelle on joue gros. Aussitôt, les deux amis voient là un moyen rapide de se faire de la thune: braquer tous ces hommes et leur rafler la mise... 

Jérémie Guez dépeint, avec noirceur et force, Paris et ses quartiers dits sensibles. Premier volet de sa trilogie parisienne (suivront Balancé dans les cordes et du vide plein les yeux), ce "Paris la nuit" met en scène Abe et ses potes du quartier qui, à tout hasard, découvrent une salle de jeu clandestine qu'ils décident de braquer. C'était sans compter que, pour certains, Paris est petit, surtout quand on veut remettre la main sur un paquet de thunes. Dans ce court roman vif et percutant, Paris est un personnage à part entière, une ville étouffante et oppressante au coeur de laquelle Jérémie Guez déroule avec fracas la plongée d'Abraham, un jeune homme perdu, drogué, déscolarisé, sans repère, vivant de ses trafics foireux et qui se consume de l'intérieur. Un jeune homme auquel, paradoxalement, l'on s'attache et que l'on a envie de tirer vers le haut. Un roman incisif, saisissant et sans concession, une écriture vive et brute, une ambiance noire, des phrases courtes qui donnent du rythme. 
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« J'ai entrepris de me détruire, je sais que tout a basculé, que je ne ferai pas machine arrière. Je suis une personne, parmi des millions, qui se laisse dévorer par les flammes de son enfer…"

Le ton est donné

Jérémie Guez nous glisse dans la peau d'Abraham, un petit voyou qui traîne dans le quartier nord à proximité de la Goutte d'or. Il a pour meilleur ami de galère, Goran, connu sur les bancs de l'école- qu'ils ont désertés très tôt. Deux potes au franc parler, peu bavards mais directs comme les coups qu'ils donnent ensemble tard dans la nuit. Joints, deals, zone, petites arnaques, bagarres de bar, nuits dans les commissariats, sont pour eux l'enchaînement quotidien. Les yeux vides, ils regardent leur vie couler jusqu'au jour où Abe (diminutif d'Abraham) monte d'un cran et organise en comité restreint un braquage. Leur premier gros coup qui leur ouvre une porte...infernale

"Paris la nuit" est le premier opus de la trilogie parisienne de Jérémie Guez. Dès l'ouverture du livre, Abe nous prend à la gorge et nous glisse dans sa peau, sa galère et son Paris des quartiers populaires. Le "je" s'impose d'emblée, le ton est abrupt, sans concession, les dialogues sont crus, les insultes fusent de leurs bouches comme des coups. Les phrases courtes et cinglantes donnent du rythme et du souffle au texte et à l'atmosphère noire et étouffante de la nuit.

J’étais resté estomaqué par la lecture de son deuxième roman "Balancé dans les cordes", un mince mais puissant roman noir gravé dans ma mémoire, ce qui est pour ma part, le signe d'un bon auteur. L'histoire de Tony, un jeune boxeur qui s'accroche à ses gants pour sortir de sa condition. Un combat noir et perdu d'avance contre la violence et la haine qui finira par le détruire.

Pour Abraham, l'anti- héros de "Paris la nuit", la lutte est inexistante, la spirale est infernale : déscolarisation, galère, nihilisme, je m’en foutisme, baston, deal... sa vie, il la regarde partir en vrille "On ne fait rien de nos vies, on les regarde couler et cela ne nous gêne pas" .

Seul un gros coup peut le sortir de sa condition mais certainement mais pas de son propre enfer...

"Paris la nuit", un court roman noir imparable au style direct, percutant. Une descente en enfer dans la nuit de Paris.

Jérémie Guez, un écrivain qui sait faire couler de l'encre bien noire sans laisser de blancs !
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Paris, la ville Lumière a aussi son côté obscur. Plusieurs quartiers de la capitale ont reçu le doux qualificatif de « sensibles ». Abraham a grandi dans un de ces quartiers situé dans le nord de la ville. Il a été élevé par un père issu de l'immigration qui passe ses journées apathique devant l'écran de sa télévision. Abraham n'a ni diplôme, ni emploi et vit d'expédients et de petits trafics. Un jour il découvre l'existence d'une arrière-salle dans un bar. Il comprend qu'il s'agit d'une salle de jeux clandestine. Il décide de la braquer avec l'aide d'amis de son quartier. le casse est un succès mais leurs victimes sont des hommes dangereux décidés à se venger de cet affront. Voilà le jeune homme plongé dans une fuite en avant. Il devra lutter pour survivre et échapper à ses ennemis.

Le lecteur est tenu en haleine par un texte nerveux servi par une narration d'une grande fluidité. Ce roman a tout pour plaire aux amateurs de romans noirs. Son atmosphère est oppressante et la violence y est implacable. Il explore les bas-fonds de Paris et retrace une existence promise au pire. «J'ai entrepris de me détruire, je sais que tout a basculé, que je ne ferai pas machine arrière. Je suis une personne, parmi des millions, qui se laisse dévorer par les flammes de son propre enfer. » Un polar urbain court et efficace sur des sauvageons engrenés dans une spirale de violence sans retour.
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Guez nous la fait noire, cette ville lumière à deux faces: L'une brillante, pour touristes et fortunés, l'autre sombre pour les gueux, les damnés, les exclus...
Et la tranche, entre précipice et montagne où se rencontrent les deux mondes.
Guez nous la donne brève cette histoire fiévreuse, haletante, qui sent la mort, la souffrance et le sang, le "no future", l'impasse tragique.
Guez nous la formule simple, dans un récit proche des Goodis ou Mac Coy d'outre-atlantique: Braquage, petits malfrats contre vrais truands avec issue prévisible.
Guez nous les montre, ces clowns tristes d'un cirque de cauchemar menés par une sorte de fatalité hideuse, de morne routine qui mène de délit en crime... Abe, qui raconte et qui cauchemarde horriblement après le casse,
s'anesthésie à l'alcool et à l'héroïne entre deux fuites. Goran, le pote de toujours, d' Abe. Nathan et Trésor, barrés dans le sud sitôt le coup fait. Karim... Des demi-sels condamnés d'avance. Des mouches prises dans le papier collant.
Ah, pauvres marionnettes d'un théâtre de l'absurde et de l'échec.
Guez nous la fait belle, profonde et incisive cette prose anthracite. Comme je n'étais pas pressé d'arriver à la fin du fin volume!
Étonnant premier roman, si loin, si brut...
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Premier roman de Jérémie Guez, très prometteur, c'est certain. L'auteur nous plonge dans un Paris sombre et inhospitalier, loin de l'image que le touriste moyen - moi - fixe et emmène avec lui dans ses bagages. le vrai Paris?

Cette oeuvre que nous refermons quelques heures après l'avoir ouverte - 108 pages - est narrée à la première personne, ce qui a comme conséquence de nous immerger totalement dans les rues de Paris, ses quartiers où la drogue fait force de loi et d'échange. le narrateur que nous suivons avec une certaine consternation et très souvent avec pitié se prénomme Abraham.

Ce jeune arabe natif de la capitale aux narines blanchies par la cock passe ses journées et ses nuits à glander comme un mollusque en compagnie de ses potes pas plus motivés que lui à faire quelque chose de leur vie. Il y a Goran, son meilleur ami et surtout meilleur allié lorsqu'il s'agit de se dépatouiller et trouver une issue suite à leurs emmerdes à répétition. Nous faisons également connaissance avec Nathan, qui va peut-être suivre le parcours professionnel de son grand frère; il est en tôle... Mais aussi Trésor, le grand black balaise qui distribue des baffes comme personne. Manque encore peut-être Julia, la belle Julia, étudiante à la Sorbonne, qui fait palpiter le coeur de ce grand con d'Abraham.

Ce loubard, orphelin de mère depuis l'âge de ses cinq ans, cohabite avec son père dans un petit appartement de Paris-Nord. La télé paraît toujours enclenchée et son père semble continuellement scotché à l'écran. Aucun courant ne passe entre eux; peut-être juste le courant de l'indifférence qui parcourt leurs âmes éteints sans créer aucune étincelle. La rupture est totale, le lien père-fils semble s'être rompu il y a déjà bien longtemps.

Une entrée en matière assez explicite pour ces petite frappes; petite virée dans Pigalle, quelques verres dans un bar, provocations, bagarre, effusion de sang qui finit par une arrestation et un séjour en garde à vue. Des journées et des nuits qui semblent se ressembler visiblement; sorties, poudre dans le nez, petit business pour se permettre de s'en mettre encore un peu plus au fond des naseaux.

Jusqu'à ce jour où Nathan emmène Abraham dans un bar du quartier de Belleville, et découvrent ensemble un peu par hasard cet étrange manège qui se passe au fond du bistrot; des clients qui disparaissent derrière une porte "privée" bien gardée par un gorille. Apparemment des mecs qui jouent gros et claquent pas mal de fric dans cette salle de jeux illégale. Il suffit d'un regard entre les deux compères, une sorte de pacte tacite qui veut tout dire et qui va les conduire vers les vrais emmerdements. Un braquage... Un simple et facile braquage qui va rapporter de l'oseille.

Abraham prend les devants, réuni et convainc sa fine équipe inexpérimentée. Ils acceptent tous d'adhérer à ce projet; Karim en fera également partie en tant que chauffeur de véhicule préalablement emprunté le temps d'une nuit mouvementée.

Le jour J arrive à grands pas - où plutôt la nuit - et nous sentons que cette bande de blaireaux est tout sauf prêt à réussir un tel coup de poker? Hésitations, manque de confiance, reprise de confiance à coup d'amphet's et de whisky; une sensation de pitié nous envahis presque face à ce constat peu réjouissant! Presque envie de rire et compatir. Des petites frappes qui s'attaquent à un trop gros morceau pour leurs mâchoires de sales gamins... Mais voilà, plus de place à la réflexion, la phase du point de non-retour à commencé.

"Sur le trajet, tout le monde reste silencieux, seuls quelques toussotements se font entendre. Je suis assis à l'arrière de la voiture et regarde devant moi, je ne veux pas croiser leurs yeux. Nous débouchons sur le boulevard. Nous attendons le dernier moment pour enfiler les cagoules, nos bonnets de gosses, tricotés par nos mères, dans lesquels nous avons découpé des trous aux ciseaux. Je saisis une arme tendue par Goran et la presse contre ma cuisse. J'ai l'impression que nous roulons lentement, je veux que tout aille plus vite. La voiture tourne au ralenti à l'angle d'une rue que je ne reconnais pas. le bar apparaît subitement. Mes mains se raidissent sur la crosse du flingue."

Le braquage en soi se passe plus ou moins comme ils le voulaient; de la violence pour pas grand chose finalement, 8000 Euro à se partager équitablement. de quoi acheter encore de la dope et éventuellement revenir au point de départ?

A partir de là, la vie d'Abraham part en couille comme on dit, à commencer par la rupture avec sa Julia qui semble avoir été quelque peu volage.

"- Tu me prends pour un con ou quoi, ton corps entier sent le sexe. Depuis combien de temps tu te fais baiser par un autre, sale petite conne, hein? le ton est monté, j'ai perdu d'avance. Elle tourne la tête vers moi, les yeux pleins de larmes. Elle est là, allongée, à demi-nue. Je n'ai même pas envie de la frapper, ça lui ferait trop plaisir. Je pars, laissant derrière moi une porte ouverte sur une petite fille en pleurs."

Abraham va se perdre, autant dans sa tête que dans Paris, et fréquentera assidûment ce bar d'étudiant qu'il utilisera pour jauger la situation, soit pour estimer si le business est possible dans ce milieu de branleurs qui ne connaît rien à la dope et donc si facile à baiser. Il rencontrera un groupe d'étudiants à tendance hippie, fils à papa et plein de fric, dont Pierre, à qui il propose une première rencontre avec la dure. Son périple en solitaire sur des eaux rentables va continuer jusqu'à élargir le business au sein des quartiers estudiantins, en visant des jeunes en mal d'aventures et de sensations fortes. A l'image d'Alexandra, jeune fille bien mais malheureusement un peu naïve qu'il va plonger à son tour dans le monde des morts-vivants en lui offrant sa première expérience du grand frisson synthétique.

"Mais au fond de moi, je me sais intrigué par cette fille, parce que personne ne m'a jamais parlé de drogue avec une voix d'enfant."

Abraham va immanquablement se faire rattraper par ses conneries, nous devenons témoins d'une vraie descente aux Enfers. Une fois qu'on a goûté on s'en sort en principe plus et ce garçon va atteindre, paliers par paliers, le fond du gouffre. C'est vertigineux; la pente n'est pas si abrupte mais constante et surtout glissante sans aucune aspérité pour s'accrocher et remonter. Excès, contraintes, agressivité; l'escalade de la violence ne s'arrête plus. Entre Goran et lui, ça va être un peu compliqué... L'un ou l'autre va aller tout de même un peu trop loin.

L'auteur nous emmène dans des quartiers où les jeunes sont voués à l'échec dès le départ. Dommage, car le cas d'Abraham, au premier abord, ne semble pas perdu d'avance. Ce jeune délinquant semble avoir une certaine conscience - ses pensées tout au long du roman le prouve - mais une sorte de fatalité prends le dessus comme si ces paumés n'avaient aucun autre issu possible. L'engrenage est solide, lorsque la machine est lancée elle ne s'arrête apparemment plus.

Bien que le thème choisi par Jérémie Guez soit relativement classique; petite frappes à la dérive, délinquance, drogue, gros coup, partage de butin, règlement de compte, pression, il n'en reste pas moins qu'il arrive à poser le lecteur sur un terrain intéressant, principalement par cette façon de narrer son oeuvre. Nous pouvons dès lors suivre son histoire vue de l'intérieur, en direct live connectés avec les pensées, les jugements, les préoccupations mais aussi avec les tourments du personnage central. Une descente aux Enfers que nous vivons de la même manière; nous coulons avec lui.

Très prometteur, je vous encourage à découvrir ce premier roman de Jérémie Guez sans hésiter. Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
La majorité des gens ont peur de la vie et la seule chose qui les empêche de se flinguer, c'est de croire qu'il y a une justice, que, finalement, tout ira bien pour eux. À aucun moment ils n'envisagent la vie comme un processus chaotique, comme quelque chose de fortuit, qui ne doit pas son cours à une volonté supérieure mais seulement à un lancer de dé. Un dé dont on ne connaît ni la forme, ni le nombre de faces. 
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Les gens payent pour ma dope. Tous ces connards qui culpabilisent d'être fils à papa et qui se rêvent une vie aventureuse veulent être comme moi. Je les fascine parce que je suis capable de casser le nez de quelqu'un qui me regarde mal. Ils ne savent pas qu'au fond je les envie car non seulement ils sont friqués aux as, mais en plus ils sont cultivés. Je les déteste parce qu'un jour leur respect pour moi cessera et je me retrouverai seul. Une vie les attend, ils changeront. Pas moi. 
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Je zone dans le quartier latin. Je déteste cet endroit. Quand je m' y rends, je réalise à quel point mon Paname me manque. Je ne comprends pas ce que les gens foutent ici. A chaque fois que je croise des touristes j'ai envie de leur cracher à la gueule. Croire que Paris c'est ça, des monuments propres et des petites rue commerçantes, pour les étudiants et les rupins. J'aimerais leur dire de venir chez moi voir ce qu'est Paris, qu'ils puissent regarder le taureau dans les yeux, sentir un peu son souffle, ne serait qu'une seconde, jusqu'à être pris de vertiges. Mais au fond ils s'en foutent. ils veulent être rassurés. Tous ces connards cherchent du propret, du confort, des paysages pour cartes postales . Ils veulent tuer ma ville.
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Je suis né ici, toute ma vie se limite à cet endroit. Longtemps, j’ai cru que l’existence c’était ça, ce bordel incessant. Ce n’est qu’en vieillissant que je me suis rendu compte que le bruit n’est inhérent qu’à la pauvreté. Cette fureur qui s’autoalimente est créée par le manque d’éducation, la violence et l’absence totale d’intimité.
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Depuis dix minutes, nous ne parlons plus, chacun muré dans son mutisme, prisonnier d'une absence, celle où l'on prend le temps de se regarder exister. 
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