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Série Dave Fenner tome 1 sur 2

Noël Chassériau (Traducteur)
EAN : 9782070342587
304 pages
Gallimard (20/04/2007)
3.89/5   267 notes
Résumé :
Le bonheur, ni plus ni moins, est ce qui attendait la très riche et très jolie Miss Blandish. Le bonheur sans tache, complet, à l'ombre d'un père milliardaire, pour une vie faite de beauté. C'était compter sans les innombrables petites frappes en manque d'argent. C'était faire abstraction de la bande de M'man Grisson et de son psychopathe de fils, mélange de débile léger et de sadique malsain. Kidnappée la veille de ses noces, son fiancé abattu sous ses yeux, Miss B... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 267 notes
Marcel Duhamel le publia, en français, sous le numéro 3 de la célèbre Série Noire en 1946: Pas d'orchidées pour Miss Blandish.
Ce roman noir de violence et de folie reste, encore aujourd'hui, le symbole de cette littérature brutale et populaire des États-Unis... Même si James Hadley-Chase était tout ce qu'il y a de plus britannique et n'était, lors de l'écriture du roman, jamais allé aux USA.
Le livre, sous sa couverture cartonnée jaune et noire protégée par une jaquette luisante noire cadrée de blanc, m'a marqué voici quelques 45 ans...
Moins, cependant que La chair de l'orchidée qui lui fit suite.
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« L'affaire débuta un après-midi du mois de juillet, par une chaleur torride, sous un ciel implacablement bleu et de brûlantes rafales de vent et de poussière. » Incipit.

Pas d'orchidées pour Mis Blandish c'est une ambiance. Dès les premiers mots le ton est donné. Implacable. Rafales. Poussière. Avec ces trois mots, tout est dit. James Hadley Chase savait exactement où il allait m'emmener. Et j'ai suivi. Efficace. le polar noir brillant.

Deux personnages féminins en noir et blanc, par un jeu de miroir inversé vont être réunis sous un même toit. La blanche colombe que l'odieuse marâtre laisse aux mains de son dégénéré de fils au regard fauve. J'ai adoré ce roman, l'écriture est nette, efficace, les personnages sont campés dans un rôle bien défini, l'auteur choisi de ne pas décrire toutes les vilénies mais laisse suffisamment de petits cailloux pour que le lecteur se fasse son film. Et c'est bien ça le pouvoir de ce roman, c'est fluide, efficace, un scénario qui progresse de manière bien orchestrée jusqu'à la chute de « la chambre vide. » Seuls les pneus gémissent encore à ce moment-là… Splendide.
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Eteignez les lumières, c'est Cinéclub ce soir :

Gangsters en chapeau noir méchants comme des teignes et bêtes à manger du foin, jolies pépés, buick déglinguée, cabarets et hôtels glauques à Kansas City, fermes lugubres au milieu de nulle part ; enlèvement, gang doublé par un autre, fusillades, règlements de compte, belle héritière au main d'un malfrat psychopathe, matrone chef de gang, police dépassée, détective futé, apothéose finale.

Et au vu de ce qui lui arrive, on ne peut qu'adhérer à la réflexion partagée par nombre de protagonistes au cours de l'histoire : il eut en effet mieux valu que Miss Blandish soit morte…

Pas de temps mort dans ce roman noir dans lequel on retrouve tous les ingrédients du film de gansgter américain années 50 : pas moins, mais pas plus non plus.
Plaisant mais pas inoubliable, une lecture qui m'aura permis d'apprendre qu'il est inspiré de « Sanctuaire ». Qui sait, cela va peut-être me décider à enfin réessayer Faulkner ?
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Depuis le temps que Miss Blandish m'attendait ....
Voilà je ne suis ni spécialiste de Faulkner -à ma grande honte- ni spécialiste des polars série noire , mais oserais-je dire que je me suis régalée ? Oui ! bien sûr la narration est à replacer dans son contexte temporel -le Kansas dans les années 1935- bien sûr les personnages sont de petits voyous violents, psychopathes, alcooliques, bref la lie des petits malfrats , bien sûr M'man Grisson vieille, forte, qui dirige ses hommes de la voix et du regard, est un personnage hors du commun, bien sûr le langage est "typique" , mais est ce que cela suffirait à assurer la survie dans les mémoires d'un polar si celui-ci n'avait pas quelque chose en plus ?
Deux personnages émergent du lot: Eddie Schultz parmi la bande des Grisson et Fenner l'ex-journaliste reconverti en privé .
Pas étonnant que ce roman fasse partie des 200 oeuvres élues par le journal le Monde en1999 comme incontournables et représentatives du XX ème siècle.
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Pas d'orchidée pour Miss Blandish - James Hadley Chase, Ed Gallimard, Série Noire 1961, traduit par Marcel Duhamel
Une descente aux enfers sans une seconde de répit, lente, longue, douloureuse et sûre, et la très jolie et richissime Miss Blandish n'aura pas d'orchidée pour son mariage, mais elle ne le sait pas encore.
Le harpon de Chase accroche le lecteur sans difficulté et le tient, jusqu'à la dernière page.
Une bande de malfrats kidnappe Miss Blandish mais comme ils ne sont pas très doués, et légèrement hésitants, ils se font piquer la belle par une autre bande, des professionnels de la terreur, dont le cerveau est M'man Grisson. La noirceur de l'atmosphère se fait vite sentir, Chase trempe dans toute la profondeur du noir.
Le réalisme, sec et dur, mélange la brutalité et le pessimisme avec force et désespoir.
L'auteur se tient à l'écart, ne juge pas, n'intervient pas, n'essaie de rien démontrer, les personnages, décrits sommairement, sont la plupart du temps paumés, nourrissant leur rage et leur haine de leur misérable et basse condition.
Il y a une faille dans la bande, et elle se creuse entre la rivière de diamants de Miss Blandish et le béguin qu'éprouve pour elle le psychopathe de fils de M'man Grisson.
L'écriture, très cinématographique, mouvements, déplacements, arrêts sur image, gros plans et hors champ, installe immédiatement une atmosphère poisseuse, la psychose grandit, l'air devient irrespirable :
"M'man faillit exploser, mais elle se contint.
- Donne-moi ce collier ! ordonna-t-elle
Slim glissa à bas du lit et défia sa mère, les yeux étincelants.
- Je le garde.
Pour M'man, c'était une expérience absolument nouvelle. Pendant un instant, sa stupeur fut telle qu'elle en fut désorientée, puis sa fureur l'emporta et elle s'avança sur Slim en brandissant ses poings monstrueux.
Nom de Dieu ! Donne-moi ça ou je te fous une trempe ! rugit-elle, le visage convulsé et marbré de plaques rouges.
-Arrête ! (Le couteau de Slim jaillit brusquement dans sa main. Il entra la tête dans les épaules et regarda sa mère d'un air féroce). Arrête !"
Tous des monstres, déshumanisés et fous, tristes rebuts d'une société.
Dans la traduction de Marcel Duhamel le roman noir de Chase n'a rien perdu de son atmosphère pesante, repoussante et gluante où les névroses les plus extrêmes et la violence sont de mise.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Les premières phrases : L'affaire débuta un après-midi du mois de juillet, par une chaleur torride, sous un ciel implacablement bleu et de brûlantes rafales de vent et de poussière. Au carrefour de la route qui va de Fort Scott au Nevada et de la nationale 54, qui relie Pittsburg à Kansas City, se trouvent une gargote et un poste d'essence. La baraque en bois a pauvre apparence et ne possède qu'une seule pompe, exploitée par un veuf d'un certain âge et sa fille, une blonde bien en chair.
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- Pas à lui. A sa fille. Tu l'as déjà vue ? Quel morceau ! Je donnerais dix ans de ma vie pour l'enviander.
Bailey n'eut pas l'air intéressé.
- Je les connais, ces filles pleines de fric. Elles savent même pas à quoi elle peuvent servir.
- Je parie que celle-là le sait, fit Heinie avec un soupir. Son vieux donne une réception, pour son anniversaire. Elle a vingt-quatre ans… l'âge idéal, quoi !
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Elle but un peu de whisky en s'efforçant de réfléchir, opération qui lui était pénible. Rocco crut entendre grincer les rouages de son cerveau.
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Un adolescent sortit du bureau; il bâilla et se frotta les yeux. Il se mit à remplir le réservoir. Riley s'était penché pour dissimuler Miss Blandish, mais il n'avait pas besoin de se tracasser: le gamin était abruti de sommeil et ne regarda pas une seule fois à l'intérieur de la voiture.
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M’man Grisson était énorme, obèse, adipeuses. Des bajoues pendaient de chaque côté de son menton. Elle avait les cheveux teintés d’un noir agressif, frisottés et ternes, et ses petits yeux brillaient : on aurait dit des éclats de verre inexpressifs. Toute une bijouterie de pacotille scintillait sur son opulente poitrine avachie. Elle était vêtue d’une robe sale en dentelle crème. Ses bras de débardeur, striés de veines et comprimés par les mailles de la dentelle, ressemblaient à des boudins de pâte passés au laminoir. Sa force physique valait celle d’un homme. C’était une vieille femme hideuse, et tous les membres du gang, Slim compris, tremblaient devant elle.
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Videos de James Hadley Chase (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Hadley Chase
Bande annonce du film Eva (2018), nouvelle adaptation du roman Eva de James Hadley Chase.
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