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EAN : 9782352947349
624 pages
Bragelonne (16/04/2014)
4.06/5   168 notes
Résumé :
Farouche Sud aurait aimé enterrer son passé sanglant une fois pour toutes. Mais lorsque son frère et sa soeur sont kidnappés et sa maison brûlée par une bande de hors-la loi barbares, il est temps de renouer avec la vengeance. En compagnie du vieux Nordique qui l'a adoptée, Farouche entame un périlleux voyage dans les plaines désertiques jusqu'à un village frappé par la ruée vers l'or, enchaînant duels et massacres ; puis dans les montagnes inexplorées, hantées par ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Chassez le naturel et il revient au galop, ce pourrait être la morale de cette histoire captivante.
Ma dernière lecture d'Abercrombie remonte à plus de cinq ans, j'avais beaucoup aimé les premières lois et les héros, mais je crois qu'avec Pays rouge on approche la perfection, en tout cas selon mes critères.
Farouche et Placide, de retour à la maison après avoir vendu leur récolte retrouvent leur ferme incendiée, le frère et la soeur de Farouche ont été kidnappés et très vite ils décident de traquer les bandits pour récupérer les enfants, la tâche s'annonce ardue, ils ne sont que deux, et Placide "le trouillard", le vieux Nordique qui l'a adoptée ne semble pas taillé pour l'aventure, cela-dit les gens ne sont pas toujours ce qu'ils paraissent, la traque commence et elle s'annonce longue et semée d'embûches.
Joe Abercrombie se révèle un auteur décidément très doué, cette histoire coule pour ainsi dire naturellement, les péripéties s'enchaînent avec justesse et brio, le ton est juste, les dialogues et les réparties intéressants et les personnages sont fascinants malgré leurs noms à "coucher dehors".
Farouche, Placide, Temple, Cosca, Accord, une dizaine de personnages principaux dont les destins vont se croiser de façon cohérente et logique.
Mais surtout le soin apporté aux personnages est remarquable, ils sont ciselés avec précision, ils ont tous leur part de mystère qui sera levé au fil du récit, à la cadence idéale pour servir l'histoire et nous rendre accro sans espoir de retour.
Contrairement à certaines histoires qui demandent mémoire et concentration pour ne pas être largué, ici on aura au maximum trois histoires dans l'histoire, ce qui est parfaitement gérable.
Ici l'auteur va réemployer des personnages que les fans connaissent et que l'on retrouve avec plaisir, des noms que l'on connaît si l'on a lu les "premières lois" ou "les héros", mais rassurez-vous, si ce n'est pas le cas ça ne vous pénalisera en aucun cas.
Pour conclure je pourrais simplement dire "ah, quelle aventure !", ce qui est sûr c'est que j'ai bu du "petit lait" avec ce "one shot", c'était un vrai grand plaisir de lecture.
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Joe Abercrombie continue d'explorer l'univers réjouissant de la Fantasy spaghetti en suivant les tropes du western : l'Ouest sauvage avec ses grandes plaines et ses hautes montagnes, la nature impitoyable, les convois de pionniers, les prospecteurs, les trappeurs, la ruée vers l'or, les villes champignons et les villes fantômes, les saloons, les tripots, les bordels, les fermiers et les éleveurs qui espèrent une vie meilleure, les desperados sans foi ni loi, les indigènes sanguinaires souvent nomades et parfois sédentaires, les combats à mains nues ou au couteau, les attaques de diligences…Tout est là : j'aimerais vraiment qu'un fin connaisseur de l'univers des westerns lise cet ouvrage pour lister tous les films/livres mis à contribution, car on assiste ici à un véritable festival de reprises. (D'ailleurs le livre est dédié à Clint Eastwood, c'est vous dire !)
Et je ne préfère pas gloser sur la prose de l'auteur parfois trop visuelle pour la littérature, déformation professionnelle oblige (l'auteur était monteur pour la télévision avant de vivre de sa plume).

Difficile de ne pas penser à feu David Gemmell, l'autre spécialiste anglais du western médiéval, tant les personnages, les situations et les tirades semblent tirer de tel ou tel tome du "Cycle Drenaï". Mieux Placide semble clairement marcher dans les pas d'un Druss, mais un Druss plus sombre et plus profond. Les deux personnages plongent leurs racines dans l'héritage de R.E. Howard. Que demander de plus ?
Et à quelques détails près, tout est raccord avec les autres ouvrages se déroulant dans le Cercle du Monde créé par l'auteur : nous retrouvons ainsi des rescapé du siège de Dagoska (Temple, Dame Eider, Nicomo Cosca), des survivants de la bataille d'Osrung (Brint, Glama Doré, Dimbik, Hedges), quelques transfuges styriens (Cosca et Eider certes, mais aussi Cordial et Caul Shivers) ainsi que quelques autre figures de "La Première Loi" (et parfois pas des moindres !)


Comme les précédents ouvrages de l'auteur, on sent que tout est bien construit en amont :

Dans la 1ère partie, sobrement intitulée "Les Ennuis commencent", nous présente les protagonistes et les enjeux du romans


Dans la 2e partie, bien justement intitulée "La Communauté", on lorgne carrément sur "La Conquête de l'Ouest" !


La 3e partie, intitulée "Fronce", sent bon le revival de "Pour une poignée de dollars" (à moins qu'il ne s'agisse d'un détournement du éDruss la Légendeé de David Gemmell, mais comme ce dernier était déjà un véritable pot-pourri lorgnant sur les terres du western médiéval, difficile de trancher in fine).


La 4e partie, intitulée "Les Dragons", est une relecture fantasy du massacre de Wounded Knee


La 5e partie, sobrement intitulée "Les Ennuis reprennent", est une suite de rebondissements, twists et révélations de bon aloi qui nous mène vers un duel final et le lonesome cowboy qui s'éloigne en direction du soleil couchant.



Si j'étais à fond dedans durant 2/3 du roman, j'ai un peu décroché dans les 2 dernières parties. Je ne veux pas revenir sur les trucs qui ne marchent pas complètement pour faire un bilan d'ensemble. le roman n'est pas aussi abouti que les précédents, il m'a semblé manquer d'un peu de maturation.
Il aurait sans doute gagné à être un peu plus travaillé pour les rebondissements finaux prennent toute leur ampleur. Il aurait sans doute gagné à être un peu plus travaillé pour certains personnages et certains thèmes soient mieux filés. Tous mes bémols pourraient se résumer à un souci de narration : tout est raconté au travers des POVs de Farouche Sud et de Temple, mais ce sont d'autres personnages qui sont au coeur de l'action et qui possèdent les clés du roman : Placide, Nicomo Cosca, le Maire, Savian, Corline, Dab Accort, Roche Pleureuse, Waerdinur (qui semble être un autre transfuge du cycle de "La Première Loi", mais ma mémoire me fait défaut)…
Et après tout, et c'est de plus en plus sensible depuis "Servir Froid", l'auteur s'éloigne de la déconstruction de la Fantasy pour se rapprocher de quelque chose de moins amoral et de moins cynique, de moins froid et de moins noir. Bref, d'une heroic fantasy à la David Gemmell. Sauf qu'il n'arrive pas à aller ou bout de cette idée car il est piégé par l'univers et les personnages qu'il a mis en place dans son premier cycle, qui lui était grimm & gritty à souhait. C'est ainsi que j'explique la mort de quelque personnages, dont je tairai les noms, qui ne dépareilleraient pas dans une saga amorale à souhait comme "Le Trône de fer" de GRR Martin, mais qui ici ne marchent qu'à moitié. Car oui les trucs cyniques et amoraux cohabitent mal avec les trucs humanistes à la Akira Kurosawa ou à la Sergio Leone.
Le côté dark se marrie de moins en moins bien avec le côté héroïque qu'il me semble vouloir développer. Je comprends donc parfaitement que Joe Abercrombie ait envie de faire table rase du passé pour entamer un nouveau cycle avec "Half a King".

Dans tous les cas, enjoy !
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Après une sordide histoire d'intrigues de cours qui tourne mal en Styrie (« Servir froid ») et une grande bataille opposant les soldats de l'Union aux guerriers du nord (« Les héros »), Joe Abercrombie continue d'étendre les frontières de l'univers de sa trilogie « La Première loi ». Et pour son troisième one-shot, l'auteur nous entraîne du côté du Pays Lointain, vaste territoire en pleine expansion peuplé de tribus sauvages et de colons attirés par l'appât du gain et/ou la perspective d'un nouveau départ. Vous l'aurez compris, l'auteur opte cette fois pour une ambiance western et se réapproprie brillamment tous les codes du genre... pour les adapter à la fantasy. L'intrigue, d'abord, n'a rien à envier aux meilleurs western spaghetti et nous emmène sur les traces de Farouche Sud, jeune femme au passé nébuleux mais qu'on devine peu reluisant, et de son père adoptif, Placide (qui, au premier abord, porte plutôt bien son nom). Lancé à la poursuite des responsables de la destruction de leur ferme et de l'enlèvement des frères et soeurs de Farouche, le duo entame un voyage périlleux qui les conduira dans des territoires de plus en plus reculés... et de plus en plus mal famés. Une vengeance, des règlements de compte, des duels, des attaques de diligence... : Joe Abercrombie ne fait pas les choses à moitié ! Même chose du côté du décor où l'on retrouve tout ce qui fait le charme du Far-west : des paysages variés allant des montagnes arides aux vastes plaines désertiques, des Indiens défendant leur territoire, des colons se déplaçant en convoi avec des projets d'avenir plein à la tête, sans oublier la traditionnelle « ville en devenir » dans laquelle règne un joyeux bordel certes bon pour les affaires mais qui n'est pas forcément au goût des nouveaux arrivants (Fronce m'a à ce titre beaucoup fait pensé à Deadwood et à la série télévisée éponyme).

Pour ce qui est de l'immersion, le lecteur est donc plutôt garni, d'autant que le soin apporté à l'ambiance et au décor est loin d'être le seul atout du roman. le récit connaît certes des hauts et des bas (avec des passages un peu longuets par moment, surtout à la fin), mais ne souffre dans l'ensemble que de très peu de problèmes de rythme. La plume de l'auteur y est pour beaucoup, Abercrombie optant pour une écriture presque cinématographique, notamment lors des combats qui se révèlent particulièrement visuels (on pense alors à David Gemmell, et ce n'est d'ailleurs pas le seul moment). En dépit de l'aversion de l'auteur (et des personnages !) pour toute forme d'héroïsme guerrier, quelques scènes se révèlent même franchement épiques et ne manqueront pas de faire courir d'agréables frissons sur l'échine du lecteur amateur de ce genre de spectacle. Mais rassurez-vous, dans l'ensemble ça reste sanglant, cruel, crade et surtout sombre (quoi que, un peu moins que dans les précédents romans...). La patte « Abercrombie », c'est aussi des dialogues percutants, avec des personnages dotés d'un sacré sens de la réparti et qui se révèlent même philosophes à leurs heures perdues. Il faut dire qu'en terme de personnages, justement, l'auteur met en scène de sacrées figures ! Ni totalement bons, ni totalement mauvais, tous partagent la même volonté d'assurer leur propre survie, et tant pis si cela doit parfois se faire au dépend de celle des autres. Des humains, quoi, avec tout ce que cela comprend comme surprises, bonnes ou mauvaises. Certains personnages sont évidemment plus mémorables que d'autres, et c'est avec un grand plaisir que l'on retrouve d'ailleurs quelques unes des figures emblématiques des précédents tomes telles que Caul Shivers, Glama Doré ou encore Nicomo Cosca.

Changement d'ambiance pour Abercrombie qui signe avec « Pays rouge » un roman de western/fantasy très réussi dans lequel on retrouve tout ce qui faisait le charme des précédents tomes, que ce soit en terme de narration, de construction des personnages ou d'atmosphère. Si je garde pour ma part une petite préférence pour « Les Héros », les trois one-shot situés dans l'univers de « La première loi » valent en tout cas tous le détour et disposent à mon sens de suffisamment d'atouts pour satisfaire aussi bien les connaisseurs que les néophytes en matière de fantasy.
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Enfin fini...
Mon rythme de lecture n'est plus ce qu'il était, c'est un fait. Il va falloir que je me calme sur la PAL, sinon j'vais mourir avant d'avoir lu tous mes livres, ce serait dommage.

Mais du coup, j'ai bien savouré cette fantasy spaghetti, comme dit Alfaric. Je l'ai trouvé génial, dans la reprise de tous les personnages que j'adorais dans les précédents. Je l'ai largement préféré à "Servir froid", de fait.

Le style est impeccable, l'humour ravageur, cynique, les très nombreuses reprises de westerns (dont je ne suis pas pro, hélas, malgré le fait que j'en ai regardé plein avec mes parents petite, je ne m'en souviens plus trop, à part les Clint Eastwood que je re re re regarde fréquemment.) en font un univers trouble et violent, très dur, plus dur encore que ce dont je me souviens.


Il me semble qu'Abercrombie a un don pour faire de la dark fantasy héroïque, et je trouve que ça se marie très bien, sur ce point là je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, Alfa (D'autant que les "la moitié d..." sont très dark, l'air de rien).
Les personnages sont ultra-fouillés, même les sombres qui ne disent pas grand chose sont fabuleusement brossés. C'est la grande force d'Abercrombie, ces putains de personnages énormes et si humains auxquels on s'attache tant, trop, beaucoup trop ! le personnage clé étant un mystère mystérieux dont il ne faut rien révéler, mais que j'adorais dans la première loi.
A quand un spin-off sur Glotka, crébonsang de bonsoir !!!? Qu'est-ce qu'il me manque celui-là !

Farouche m'a beaucoup plus touchée que l'héroïne de "Servir Froid" dont je ne me souviens plus le nom, d'ailleurs, mauvais signe, lol.

Bref, c'est une autre pépite dans la production d'Abercrombie, à côté de mon panthéon des Gemmell, j'ai adoré, et comme il est à ma fillote, je vais aller voir s'il est sorti en poche, pour me le reprendre pour moi...

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En résumé : J'ai de nouveau passé un excellent moment avec ce dernier roman de l'auteur publié en France qui offre une histoire, certes au rythme peut-être plus calme que les deux derniers, mais qui nous plonge dans une histoire de fantasy et de western vraiment efficace, violente, sauvage et toujours aussi passionnante. L'intrigue se révèle habilement menée, même si un peu classique, et l'auteur continue à manier le cynisme et l'humour de façon vraiment efficace. L'univers se révèle toujours aussi solide et intéressant et l'auteur continue à développer le fil rouge qu'il travaille depuis La Première Loi. Les personnages sont toujours un des gros points forts de ses récits, se révélant à la fois sombre et héroïques selon les circonstances, mais souvent désabusés ce qui les rend vraiment attachants. Une histoire de rêve brisé et de protagonistes qui cherchent à s'améliorer vraiment fascinante. J'ai juste trouvé que la seconde partie était un peu longue et linéaire et la conclusion, explosive, offrait un peu trop de révélations en peu de temps, mais franchement rien de bien gênant tant l'ensemble est réussi et bien porté par une plume entrainant, vive et percutante. Je lirai d'autres romans de l'auteur sans soucis.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
21 mai 2014
Peut-être pas le plus rythmé, peut-être pas le plus sanglant, peut-être pas le plus noir, mais sans aucun doute l’un des plus équilibrés que l’auteur nous ait donné à découvrir. Pays rouge ne constitue donc pas une claque mais nous ne sommes plus très loin du point culminant…
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (99) Voir plus Ajouter une citation
- [...] J'essaie de transmettre la pitié de Dieu à nos prisonniers.
L'un d'eux arborait une longue plaie béante sur les côtes. Les yeux dans le vague, il articulait des ordres ou des prières insensées. Les blessures dégageant une telle odeur laissaient peu d'espoir. Cela dit, les perspectives des autres n'étaient pas plus réjouissantes.
- Si dieux existe, c'est un escroc mielleux et tout le contraire de fiable, murmura Temple. La pitié, ce serait de les tuer.
Bermi approuva.
- C'est ce que je dis depuis le début.
- Mais ça demanderait du courage, objecta Sufeen en lui tendant la poignée de son épée. As-tu du courage Temple?
Temple répondit d'un rire incrédule. Sufeen laissa tomber l'arme.
- Moi non plus. Donc je leur donne de l'eau, et je n'en ai pas assez.
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Un homme détestable, que la rude aiguille du temps n’avait en rien amélioré : terriblement vaniteux, aussi fiable qu’un scorpion et ne suivant aucune morale. Mais après quelques jours dans la Compagnie des Bienfaiteurs, l’Inquisiteur Lorsen avait conclu avec regret que Cosca, ou le Vieux comme l’appelait affectueusement, était peut-être le meilleur d’entre eux. Ses subordonnés directs n’offraient pas de contre-exemple. Le capitaine Brachio était un vil Styrien à l’œil toujours vitreux, séquelle d’une vieille blessure. Bon cavalier, il était néanmoins aussi large qu’une maison et son égoïste indolence était sa seule religion. Le capitaine Jubair, un Kantique noir comme du goudron à la carrure impressionnante, avait inversement fait de la religion une folie égoïste. La rumeur le prétendait ancien esclave, ayant combattu dans de fosses. Il avait beau ne plus fréquenter ces dernières, Lorsen soupçonnait qu’elles le hantaient encore. Le capitaine Dimbik était un homme de l’Union, soit, mais expulsé de l’armée pour incompétence. Faible et pétulant, il arborait une bandoulière usée jusqu’à la corde, souvenir de gloires passées. Pour contrer sa calvitie, il avait laissé pousser ses cheveux. Aussi, en plus d’être à moitié chauve, il avait l’air complètement fou.
D’après Lorsen, aucun d’entre eux ne croyait en quoi que ce soit, si ce n’est en son propre profit. Sans compter le chouchou de Cosca, Temple, le juriste, pire membre de l’équipée, célébrant l’égoïsme, l’avidité et la manipulation comme des vertus, un homme si mielleux qu’il en devenait écœurant. Lorsen contempla avec un frisson les visages qui entouraient l’énorme diligence fortifiée du Supérieur Pike : des ordures issues de toutes les races et mariages bâtards, balafrées, malades, dépravées, se délectant à l’avance du pillage et de la violence qui les attendaient.
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- [...] On m'a chassé de scène ! Moi ! Iosiv Lestek ! Moi qui ai régné sur les théâtres du Midderland comme s'il constituait mon fief privé ! (Il saisit sa propre chemise, tachée sur le devant.) On m'a lancé des déjections ! J'ai été remplacé par un trio de filles aux seins nus. Sous une salve d'applaudissements, qui plus ets. Est-ce là tout ce que demande la foule de nos jours ? Des paires de seins ?
- Ils ont toujours été très populaires...
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-La conscience est parfois douloureuse, certes, mais les coliques aussi. Un adulte doit savoir subir ses afflictions en privé et ne pas en faire subir ses amis et collègues.
-La conscience et les coliques sont loin d'être équivalentes.
-En effet. Les coliques ne sont que rarement mortelles.
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- Il a pas l'air si terrifiant, murmura Farouche.
- Oh, il est terrifiant, dit Roche Pleureuse. C'est Waerdinur. Mon frère.
Farouche dévisagea la Fantôme, pâle comme du lait frais, puis l'homme à la peau noire, qui plongeait dans l'étang en sifflotant toujours.
- La ressemblance est pas frappante.
- Nous venons d'utérus différents.
- C'est bon à savoir.
- Quoi donc ?
- Je me demandais si tu avais pas éclos d'un œuf, tant tu est insensible.
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Vidéo de Joe Abercrombie
Une longue discussion autour de "Premier sang", le premier tome de La Première Loi de Joe Abercrombie, par la Garde de Nuit.
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