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Peggy Sue et les Fantômes tome 1 sur 11
EAN : 9782266120074
285 pages
Pocket Jeunesse (01/04/2004)
3.62/5   477 notes
Résumé :
Depuis qu'un soleil bleu est apparu au-dessus de la ville, les choses vont mal !

Les mauvais élèves sont devenus plus savants que les professeurs, les chiens jouent aux échecs, les chats lisent dans les pensées.

Quant aux chaussures, elles parcourent les rues avec la ferme intention de botter les fesses de leurs anciens propriétaires !

Peggy Sue, la collégienne aux lunettes magiques, sent la catastrophe imminente.
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 477 notes
Cela faisait longtemps que j'avais envie de découvrir Serge Brussolo, et en particulier sa célèbre série jeunesse Peggy Sue et les fantômes dont j'avais souvent entendu parler. C'est désormais chose faite, après quelques soirées de lecture à voix haute avec mon fils de 9 ans. Et quelle découverte !

Disons-le d'emblée, il ne faut pas se fier à l'impression donnée par la mise en place de l'intrigue qui rappelle beaucoup d'éléments assez classiques de la fantasy, avec son héroïne aux pouvoirs spéciaux. Peggy Sue a le don – et le malheur – d'être la seule à percevoir les Invisibles – sortes de créatures malfaisantes aux pouvoirs immenses qui, telles les divinités de la mythologie grecque, s'amusent à semer la pagaille parmi les humains. Malédiction car personne ne croit Peggy, et le combat qu'elle doit mener seule contre les complots machiavéliques des invisibles semble spectaculairement inégal. le jour où un étrange soleil bleu apparaît au-dessus de la ville, même Peggy est loin d'imaginer ce qui l'attend…

Je m'attendais donc à passer un très bon moment auprès d'une héroïne courageuse dont les pouvoirs surnaturels et le combat promettaient de belles aventures. Ça ne s'est pas du tout passé comme prévu : à partir de ce point de départ assez classique, Serge Brussolo compose en effet un roman assez ahurissant dont je ne suis pas surprise qu'il ait été autant lu et traduit.

Son originalité vient d'abord de son intrigue qui ne suit pas la trame narrative habituelle, mais semble plutôt rebondir, nous prenant à chaque fois de court pour nous entraîner un peu plus loin dans l'imaginaire délirant de l'auteur. Tout – je dis bien tout ! – peut arriver et il y a quelque chose d'à la fois inquiétant et réjouissant à voir ainsi les frontières de ce que nous pouvions concevoir sans cesse repoussées.

Mais ce roman nous a surtout surpris par le tour de fable sociale, voire même d'expérience imaginaire qu'il prend rapidement : que se passerait-il s'il devenait possible de démultiplier ses capacités intellectuelles sans aucun effort ? Et si les animaux parvenaient à renverser le rapport de force avec les humains ? Ces questions passionnantes sont autant de fils pour sonder la nature humaine - la solitude, le progrès, l'autorité, la folie, l'opportunisme, l'apparence, et les relations entre humains et animaux. Vertigineux ! le tableau est sombre, glaçant même par moments, mais fascinant. On ne sait plus si on est chez Lewis Carroll, chez Orwell ou dans l'un de ces contes de fée atroces où les enfants risquent de se faire manger.

Je crois que mon fils n'a jamais été aussi impressionné par une lecture. Mais il ne pense plus qu'à lire le prochain tome depuis que nous l'avons terminée.

Un roman marquant, donc, à découvrir si vous n'avez pas l'âme trop sensible !

PS : Je n'ai pas réussi à savoir s'il y a eu une nouvelle édition depuis celle que je possède, parue chez Plon en 2001. Je l'espère, car celle-ci ne met vraiment pas en valeur ce roman original, entre la couverture qui bat des records de laideur, la quatrième de couverture qui raconte la moitié de l'intrigue et de multiples coquilles oubliées dans le texte…
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Je découvre le versant jeunesse de l'oeuvre de Brussolo avec ce premier tome des aventures de "Peggy Sue et les Fantômes", une série qui compte une bonne douzaine d'ouvrages à ce jour.

Le titre est évocateur, mais hélas trompeur, car, si Peggy lutte bien contre des créatures invisibles pour les autres humains, il ne s'agit pas vraiment de fantômes, mais plutôt de créatures séculaires, qui disent avoir créé le monde et, bien évidemment, plus sadiques que la convention annuelle des tueurs en série (dans un registre farces macabres). Peggy est la seule à pouvoir les voir, grâce à des lunettes "magiques", données par la fée Azéna, qui n'en est pas une, puisqu'elle semble venir tout droit de l'autre bout de la galaxie.

Ainsi, c'est sur la base de ce quiproquo que j'entama cette lecture, moi qui m'attendait à une ambiance beaucoup plus "halloween", et, il faut bien le dire aussi, plus enfantine. Connaissant un peu l'oeuvre de Monsieur Brussolo je n'aurais pourtant pas dû être surpris de ce mélange des genres, entre SF, fantastique et fantasy. Serge fait ce qui lui plaît, et c'est très bien comme ça. Pour autant j'ai trouvé cette histoire de ville, où les animaux prennent le pouvoir, un peu vaine, construite comme un empilement d'idées, certes originales et avec cette folie qui caractérise l'auteur, mais révélant le peu d'intérêt accordé à l'intrigue et au développement des personnages.

C'est vrai que cela peut être une faiblesse du style Brussolo (que je pardonne la plupart du temps, tant son inventivité et sa capacité à créer des ambiances sont remarquables). Reste néanmoins, une fois le livre refermé, une héroïne sympathique, et les bases d'un univers qui autorisent de nombreuse fantaisies, donc pourquoi pas réitérer l'expérience de se plonger dans les aventures de Peggy Sue.
Reste également, si je devais me laisser aller à l'analyse littéraire, une métaphore de l'impossibilité d'une révolution juste, ou quelque chose du genre (enfin, chacun se fera son avis).




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Quand j'étais petite, je vouais un véritable culte à cette saga, alors, forcément, quand la petite soeur m'a emprunté le premier tome, j'ai eu envie de me replonger dans cet univers que je n'avais pas visité depuis pas loin de 10 ans... du coup, dès qu'elle a eu le dos tourné, je lui ai piqué ! ;)

Ce qui me plaisait tant dans cette saga, c'est que l'auteur ne prend pas les enfants pour des enfants, il leur parle d'Homme à Homme, comme si il n'y avait pas de différence d'âge entre le lecteur et lui. Bien sur le langage et les thèmes abordés sont choisis, mais quand j'étais plus jeune, ça me plaisait de ne pas lire une histoire totalement édulcorée.
Celle-ci à beau rester enfantine, elle a ce petit quelque chose qui fait qu'elle ne ressemblait à aucunes autres publiées à l'époque : j'aime beaucoup cette idée de super-pouvoir que seul Peggy Sue aurait avec la terrible mission de sauver le monde en combattant les fantômes... Ça me plait de voir que l'auteur va assez loin avec cette histoire de soleil bleu qui rend tout le monde intelligent et des animaux qui en viennent à prendre le pouvoir. Y'a un côté très Orwell dans tout ça ! Je trouve intéressante la façon dont le cannibalisme est abordé dans ce tome : il y a un côté assez drôle dans cette façon de parler de tout ça qui fait que ça passe tout seul... D'autant plus, que je pense que des enfants s'imaginent de temps en temps ce genre d'histoire pour se faire peur !

Je crois que c'est ça aussi qui fait la force de cette histoire : elle est amusante ! Il a beau se passer des choses terribles dans cette petite ville, les situations sont pleines d'humour ce qui fait que tout passe quasiment tout seul. Il y a une façon assez innocente de voir les choses les plus graves : c'est étrange mais c'est intéressant. Personnellement, j'apprécie beaucoup.
L'écriture de Serge Brussolo est également très agréable : elle est fluide, à la fois tranquille et dynamique, plutôt imagée et l'auteur sait parfaitement s'adapter à l'humour et à l'imagination des enfants.
Une saga que je vous conseille !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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C'est le premier livre que je lis de cet auteur et j'ai hésité entre ses oeuvres jeunesses et celles plus adultes. Pour une question de temps et aimant les livres jeunesses, j'ai tenté celui-ci. Seulement, je crains ce que cela n'ait pas été le meilleur choix, puisque je n'ai pas du tout adhéré à ce livre où je me suis ennuyée presque tout du long…

Pourtant l'idée d'une jeune fille qui serait la seule à voir des Invisibles dont le seul intérêt est de rire aux dépens des humains était vraiment intéressante. Ces Invisibles présents depuis la nuit des temps, modulent la terre et les évènements en fonction de leurs envies du moment et de leur ennui. La présence de Peggy a tendance à les énerver puisqu'elle arrive à les voir, à leur faire du mal et qu'elle est protégée contre leur magie. du coup, où qu'elle aille, ils font en sorte qu'elle soit prise pour une folle et ils n'arrêtent pas de lui gâcher la vie pour son plus grand malheur. Et le dernier coup d'envergure qu'ils lui ont préparé pourrait bien très mal se finir.

Comme dit plus haut, le postulat de départ est vraiment très intéressant et palpitant. Seulement après une cinquantaine de pages, il devient lassant et ennuyeux. Car pendant des pages et des pages, tout est répété, redit, remontré, et c'est énervant. Les Invisibles vont transformer la vie d'une ville en enfer avec des humains qui perdent leur place au profit des animaux. de nouveau, cela est très intéressant, mais les idées s'épuisent très vite une fois de plus, j'ai été déçue! Dommage…

Le plus déstabilisant c'est le mélange entre des passages très enfantins (l'héroïne est assez jeune finalement) et d'autres très matures avec des meurtres parfois très durs et des scènes violentes. du coup, on ne sait jamais trop où on se situe, comme si l'auteur voulait faire une sorte d'histoire d'horreur pour enfants. Mais vu comme les scènes sont amenées, je n'ai pas réussi à leur trouver un quelconque intérêt alors qu'elless auraient pu être les moments chocs du livre.

Quant à Peggy, elle ne m'a pas vraiment touchée. Je l'ai trouvée fade, sans grand caractère et pas vraiment attachante. La seule émotion qu'elle a éveillé en moi c'est de la pitié de part sont quotidien avec les Invisibles, mais rien de plus. Pareil pour les autres personnages qui n'ont pas relevé mon intérêt.

En bref, un récit dont je suis totalement passée à côté et où je me suis vraiment ennuyée. Ce sentiment n'a rien à voir avec le fait que cela soit un livre jeunesse puisque je suis une grande fan de ce type de littérature. C'est juste que je n'ai pas réussi à entrer dans le récit et encore moins à y voir un intérêt. Dommage car j'étais impatiente de le découvrir!

Cela ne m'empêchera pas de lire d'autres livres de l'auteur, mais je me lancerai plutôt dans ses romans plus adultes :)
Lien : http://evasionslitteraires.w..
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Je savais qu'en ouvrant ce livre, j'allais m'aventurer dans la tête d'un auteur hors-norme. La réputation de Serge Brussolo est celle d'un auteur à l'imagination débridée, et il m'intéressait de voir ce que cela pouvait donner dans le cadre de la littérature jeunesse. Il a selon moi livré, avec "Le jour du chien bleu", une copie presque parfaite. Pourquoi ?

D'abord parce que Brussolo laisse libre court à ce que je considère comme de la pure créativité. Il fait preuve d'un talent d' imagination beaucoup plus captivant qu'une certaine maman de sorcier... et s'amuse à pousser les idées si loin, que d'étranges sujets de réflexion émergent du récit (On pense à Orwell...).

Mais aussi parce que ce roman tire sa force de cette folie du récit. Il donne le sentiment d'avoir été écrit d'un jet, sans contrainte. Sorti du four, c'est une sorte de gâteau littéraire expérimental encore chaud. C'est selon moi la qualité première du livre : l'auteur reste libre de nous emmener là où ses idées le guident. TOUT peut arriver.

"Le jour du chien bleu" est une petite fable moderne débridée. Les jeunes adultes et les enfants aiment avoir peur, aiment être interrogés. Brussolo s'en donne à coeur joie, et ne prend pas ses jeunes lecteurs pour des neuneus. Il n'hésite pas à évoquer le cannibalisme ou la mort d'enfant sans jamais sombrer dans le morbide car son humour noir et sa plume enlevée donnent à son histoire un éclat chantant. Même si c'est un chant bizarre.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Flora Mitchell est raide dingue amoureuse du directeur!
Les filles pouffaient de rire, les garçons se tenaient les côtes. La prof, elle, était devenue livide. Bondissant sur l’éponge, elle se dépêcha d’effacer l’affirmation qui barrait le tableau en lettres énormes.
- Ca ne se passera pas comme ça, haleta-t-elle la gorge nouée par la colère. Tu passeras en conseil de discipline. J’exigerai ton renvoi!
La main de l’Invisible, toujours serrée sur les doigts de Peggy Sue, l’obligeait à gribouiller d’autres mots, plus infamants. L’adolescente sentit les larmes embuer ses lunettes, ses grosses lunettes dont toute les filles se moquaient.
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Les hommes ont la tête fragile, ricana le chien. C'est une race imparfaite, débile. Ils se font la guerre, ils aiment l'argent, le luxe. Ils ont inventé le travail...rien de tout cela n'existe chez nous, les animaux. Nous vivons en accord avec la nature, nous nous contentons de peu, nous rêvons au soleil. Notre vie est courte mais nous l'employons bien, la vie des hommes est affreusement longue mais ils ne savent comment l'occuper et l'ennui les pousse aux pires sottises.
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De l'autre côté de la pelouse s'étendait la ville de Chatauga, un ancien territoire indien où subsistaient quelques totems presque à demi dévorés par les termites. Dehors, les gens croyaient mener une existence normale dont ils étaient seuls à décider. Ils se trompaient...
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Certains de mes amis pensent que l'Homme est démodé, qu'il est temps de passer à autre chose. C'est pourquoi ils poussent le monde au chaos, pour précipiter sa fin. Ils ont hâte de modeler une nouvelle race. Beaucoup de projets sont à l'étude. Nous nous rassemblons le soir, dans les clairières, pour débattre de l'apparence qu'auront vos successeurs. C'est passionnant.
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L'amour c'est comme une fréquence radiophonique. Vous êtes deux téléphones portables qui fonctionnent sur une même fréquence que personne d'autre ne peut capter.
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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