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EAN : 9782070663279
256 pages
Gallimard Jeunesse (01/10/2015)
3.93/5   15 notes
Résumé :
«Je m'appelle Pinocchio. Je suis la marionnette la plus célèbre au monde. Vous savez sûrement pourquoi mon nez s'allonge... Mais vous ne connaissez pas ma véritable histoire. Le moment est venu de vous la raconter.»
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Michael Morpurgo est un auteur jeunesse dont j'ai lu de nombreux livres et dont j'apprécie le talent.
J'étais vraiment curieuse de découvrir comment il s'était approprié l'histoire de Pinocchio, d'autant plus que je venais tout récemment de lire le texte original de Carlo Collodi.
Le début me séduit : l'idée de faire de Pinocchio le narrateur de sa propre histoire est une réussite. Du dynamisme, de l'impertinence, de la tendresse, de l'humour : voilà ce que l'on trouve dans le récit de notre gentil petit pantin.
Michael Morpurgo a choisi de garder de nombreuses péripéties du livre italien, et de ne pas trop couper, comme cela a été fait dans l'adaptation de Disney. Et le résultat est très plaisant à lire.
Pinocchio l'annonce lui-même en préambule : ses aventures sont "de vraies montagnes russes, une suite de dangers et de catastrophes, d'erreurs et de malheurs, d'espoir et de bonheur." le lecteur est prévenu : pas de train-train dans cette histoire, les rebondissements s'enchaînent et ne laissent pas le temps de s'ennuyer. Notre pantin rencontre une galerie de personnages savoureux, comme le Renard Boiteux, le Chat Aveugle, le Grillon Parlant ou le Thon Serviable, ce dernier m'ayant particulièrement plu.
Comme toujours chez l'auteur, le texte est très bien écrit, le vocabulaire est riche et précis, la syntaxe est soignée, ce qui n'est, hélas, pas le cas de tous les ouvrages estampillés "jeunesse". Un bon exemple à suivre !
Que je n'oublie pas de parler des illustrations, ce serait vraiment dommage : elles sont excellentes. J'aime le style graphique, et les dessins enrichissent vraiment le texte. En fin d'ouvrage, Emma Chichester Clark nous livre quelques secrets de sa création (entre autres le choix de l'aspect de Pinocchio et sa collaboration avec l'auteur). C'est très intéressant, et j'apprécie toujours de mieux me rendre compte du travail qui est souvent caché dans le "produit fini". Elle nous fait part de ses craintes initiales : "L'une des aventures les plus excitantes mais aussi terrifiantes pour un illustrateur est de se voir confier un classique maintes fois illustré." Qu'elle se rassure, le résultat est vraiment à la hauteur de l'enjeu.
Un grand merci à Babelio et Gallimard Jeunesse pour ce livre que j'ai eu un grand plaisir à lire et que je partagerai très volontiers autour de moi.
Une dernière remarque concernant la fin de l'histoire. Je l'ai trouvée surprenante (ce qui est certainement l'effet recherché par Michael Morpurgo), mais aussi décevante (ce qui n'est sans doute pas voulu !). Qu'il y ait des changements dans l'histoire et même dans sa conclusion est légitime, c'est le jeu d'une adaptation. Mais je n'approuve pas du tout la fin imaginée par l'auteur car je trouve qu'elle prive le lecteur du message essentiel délivré par Carlo Collodi. Cette opinion n'engage que moi et je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-mêmes ce qu'il en est.
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Michael Morpurgo s'empare du classique de Carlo Collodi pour une réécriture dans la pure veine de l'original. Véritable conte d'apprentissage, Pinocchio multiplie les bêtises et les mauvais choix, pour finalement accepter d'écouter la voix de la raison (que ce soit celle de Geppetto, du Grillon Parlant ou de la Fée Bleue).
Sa bêtise le met dans des situations rocambolesques, pour le plus grand plaisir (ou agacement, c'est selon) de ses lecteurs qui prennent plaisir à se sentir plus malins que lui.
Plus malins mais pas toujours moins "tête de bois" !
Plus que les péripéties, assez proches de celui de Collodi, l'originalité de ce roman résident dans le choix du narrateur. Car, comme l'indique le titre, Morpurgo donne la parole à Pinocchio. le lecteur est alors libre de le croire ou non, vu sa réputation. Il parsème aussi l'histoire de savoureux commentaires a posteriori, qui montrent un certain recul et une prise de conscience.
Ouf, Pinocchio aura finalement appris de ses erreurs !
Les illustrations d'Emma Chichester Clark, douces et rondes, jouent elles aussi avec la figure traditionnelle du pantin, sans tomber dans le vu et revu.
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Qui ne connait pas l'histoire de Pinocchio la petite marionnette créée par Gepetto;
Un pantin qui pleure, rit, parle comme un enfant et qui s'il ment son nez s'allonge;
Un pantin qui connait de nombreuses aventures mais qui fini par s'en sortir et de s'assagir.
....

Ici, l'auteur "Michael Morpurgo" nous livre la version de Pinocchio raconté par lui même ;

On retrouve donc la même trame de l'histoire (Pinocchio pantin crée et adopté par Gepetto, Pinocchio le pantin qui déteste l'école, à qui arrive de nombreuses aventures, avec les mêmes personnages: Mangefeu, le renard boiteux et le chat aveugle, la fée bleue.. et qui au lieu d'apprendre de ces fautes fini toujours par récidiver);
Les faits s'enchainent donc les une après les autres, rapidement Pinocchio sort d'un piège pour tomber dans l'autre....jusqu'à la fin où il rentre à la maison et retrouve sa famille ....Mais est-ce pour autant que le petit pantin a changé (physique et comportement)???? Rien n'est sûre!!!!

Très agréable lecture, rapide et fraiche à mettre entre toutes les (petites) mains.
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Voilà un roman que j'hésite à chroniquer depuis un moment, ne sachant trop qu'en dire.
J'ai été attirée bien entendu par le nom de l'auteur, on n'est jamais déçu par les texte de Michael Morpurgo, bien écrits, de l'humour, de la profondeur, et des histoires toujours passionnantes.
Je n'avais plus rien lu de lui depuis trois lectures très différentes, toutes aimées : un album, La Sagesse de Wombat, un court roman historique plein de chevaux Mauvais Garçon, et le superbe le Mystère de Lucy Lost.
Passer côté conte avec lui me tentait donc bien.
Effectivement, comme on peut s'y attendre, l'histoire est bien racontée, drôle tout en faisant réfléchir.
Illustrée non par Michael Foreman, comme souvent, mais par Emma Chichester Clark, ainsi que les autres contes de Michael Morpurgo.

Une lecture plutôt agréable donc, mais je n'ai pas très bien compris le but.
Pinocchio n'est pas un conte classique, de ceux que l'on retrouve sous diverses formes dans des traditions variées de par le monde.
C'est un roman, écrit en 1881 (donc "récemment" si on le classe dans les contes) par Carlo Collodi.
Même s'il y a eu des adaptations, chez Disney ou autre, il existe un texte initial connu.
Donc, pourquoi reprendre sous une autre forme cette histoire ?
Même si c'est ici raconté directement par le héros, il ne me semble pas qu'il y ait des différences majeures avec l'histoire originelle (à part la fin).

Bon, je dois avouer deux choses :
D'une part, je ne me souviens pas en détail de la "vraie" histoire. Que j'ai lu il y a longtemps. Mon premier long livre en italien je pense, lu et relu il y a longtemps. Depuis, je n'ai vu plus que des adaptations tronquées, comme dans le beau livre de chez Usborne.
D'autre part, Pinocchio m'agace terriblement ! Cette manie de choisir toujours la pire option, celle qui va ne lui attirer que des ennuis !! D'accord, c'est ça l'histoire, mais j'ai toujours envie de le secouer en lui disant qu'il sait bien que ça va mal finir son idée.
Ça n'aide pas à apprécier le livre ;-)

J'ai essayé de le faire lire à mes petits-enfants, pour avoir leur avis (et qu'ils profitent de la belle écriture de Morpurgo) mais aucun n'a voulu, prétextant qu'ils connaissent déjà les aventures de ce pantin, et que donc c'est inutile.
Il faudra donc pour le moment se contenter de mon avis ! (qui n'en est pas tout à fait un !)
Lien : https://livresjeunessejangel..
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J'adore cet auteur et je remercie encore Babelio pour cette découverte.
Je ne connais pas Morpurgo à travers ses "reprises" de textes anciens (Robin des bois ou le roi Arthur par exemple).
Ce parti pris de se mettre à la place de Pinocchio est amusant mais j'ai trouvé que cela n'apportait pas grand chose à l'oeuvre originale (je ne m'en rappelle plus vraiment non plus c'est vrai).
Malgré tout, l'écriture est fluide et les péripéties de ce jeune pantin toujours aussi drôles. Les personnage sont hauts en couleur (je ne me souvenais pas qu'il y avait autant d'animaux...).
Dans ce conte, Morpurgo insiste davantage sur la destinée de tout un chacun : nous sommes libres de choisir notre vie malgré la conscience que c'est mal. L'histoire est moins basée sur le souhait de devenir un petit garçon. C'est un récit initiatique avant tout.
Pour tout cela c'est une belle lecture et je la recommande vivement à nos plus jeunes lecteurs.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Non ! Non ! m'écriai-je. Ne me faites pas bouillir ! Je ne suis pas bon à manger ! Je suis un pantin !
- Un pantin ! Je n'avais encore jamais entendu parler d'une chose pareille. Mais puisque tu sais parler comme moi, et que c'est inhabituel pour un poisson, je te traiterai avec respect. Tu peux choisir la façon dont tu veux être cuisiné : frit à la poêle dans du beurre, peut-être, ou mijoté lentement dans une sauce tomate avec de l'ail et de l'oignon. Qu'est-ce que tu préfères ?
- Franchement, monsieur, dis-je, d'un ton poli uniquement parce que j'étais mort de peur, je préférerais ne pas être cuisiné du tout. Je préférerais de très loin être remis en liberté et pouvoir rentrer chez moi.
- Oh, j'ai bien peur de ne pas pouvoir te laisser faire ça, répondit-il. je n'avais encore jamais vu de poisson-pantin, et encore moins de poisson-pantin parlant. Tu appartiens à une espèce très rare, tu sais, et j'aimerais bien découvrir quel goût tu as. Je te mettrai dans la poêle à frire avec le rouget et le maquereau, dans un peu de beurre, garni de persil. Tu verras, tu seras très content, tu seras ravi. Tu seras frit en bonne compagnie, après tout.
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Mais la vérité est que je ne suis pas simplement un pantin, je suis quelque chose de plus que des bouts de bois et de ficelle. Je suis moi. Je suis donc comme vous finalement. Je veux dire que vous n'êtes pas seulement de la peau, des cheveux, de la chair et des os, n'est-ce pas ? Vous êtes vous. Eh bien, dans ce sens, si on y réfléchit, nous sommes à peu près pareils.
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- Un jour, tout s'arrangera, Pinocchio, je te le promets, dit-elle. Mais en attendant, il faut que tu ailles à l'école comme les autres enfants, que tu travailles dur comme tout le monde dans ce village - enfants ou enfants devenus adultes.
- Mais, ma chère sœur, je déteste le travail, répondis-je. C'est dur. C'est difficile.
- Je sais dit-elle. Mais le travail peut être amusant, aussi. Tu verras.
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J'ai toujours pensé, compte tenu de mes drôles de début dans la vie, sans doute, que j'étais différent de tous les autres. D'une certaine manière, je le suis. Après tout, j'ai cent trente ans, à présent,
[...]
Bon, j'en ai fini avec ce passage ennuyeux. Le reste ne l'est pas du tout, je peux vous l'assurer.
[...]
1. Je suis né
Voilà donc comment j'ai commencé. J'étais un minuscule noyau de cerise dans le bec d'un merle. Le merle m'a laissé tomber dans un verger près d'une ville nommée Naples, et je me suis planté dans la terre.
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Bon, j'en ai fini avec ce passage ennuyeux. Le reste ne l'est pas du tout, je peux vous l'assurer. Ce sont de vraies montagnes russes, une suite de dangers et de catastrophes, d'erreurs et de malheurs, d'espoir et de bonheur. Voici donc la véritable histoire, toute l'histoire sans rien omettre des terribles situations dans lesquelles je me suis trouvé, et dont je suis sorti. Vous ne le savez pas encore, mais quand vous serez plus vieux, votre enfance vous apparaîtra comme un long rêve : parfois un rêve heureux, parfois cauchemardesque, parfois encore si invraisemblable que vous aurez du mal à croire que tout cela vous est arrivé. Et pourtant si ! Vous y étiez bien. Le rêve de mon enfance était exactement ainsi. Mais je sais que tout cela est arrivé. J'y étais. (p.13-14)
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Videos de Michael Morpurgo (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Morpurgo
Découvrez les toutes premières images du Royaume de Kensuké, film d'animation adapté du roman best-seller de Michael Morpurgo, au cinéma le 18 octobre.
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