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Julien Lanoë (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070325900
192 pages
Gallimard (12/04/1991)
3.68/5   19 notes
Résumé :
«La poésie de Morven, c'est d'abord une poésie incarnée. Monologues, dialogues, chansons qui conservent toutes les inflexions de la voix humaine, le débit, la coupe de phrases, la tournure d'esprit vive et imagée des Bretons de Cornouaille, ces effusions brèves et ces violences brisées, ces sautes de passion et ces interpellations railleuses, tendres ou indignées : quelle intensité de vie et quelle bonhomie! On se croirait à l'aurore du XVIe siècle. Nous sommes en p... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
LE MARIAGE


Si vous avez du goût pour le mariage
plantez trois plantes dans le jardin
jalousie, enfants et chagrin.
Arrosez-les chaque matin
avec de l’eau de patience.

Levez-vous la nuit pour recompter la dot
et regardez le bail des quatre métairies
mais si votre femme veut vous plaire
qu’elle aille en terre
et vous danserez sur la tombe
pour égaliser les cailloux

Un meunier amoureux d’une noble
n’a qu’à faire porter le deuil aux oiseaux
ruban rouge pour les coqs
pour les poules rubans noirs
et jaune et blanc pour les canards.
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UN CHAPEAU D'INSTITUTEUR



  Du large je ne reconnais pas ma maison sur la falaise :
on l'a passée au lait de chaux.
  Du bourg je ne reconnais pas ma maison sur la falaise :
on a mis de l'ardoise au lieu de chaume.
  Du sentier je ne reconnais pas ma maison sur la falaise :
on a mis une grille de fer.
  Et du coup mon cœur se fond, il y a un lit de ville à
la place du lit clos.
  Je partirai sans vous regarder, Marie, car sûrement
vous avez des paillettes sur votre robe au lieu de broderie,
et une coiffe de poupée sur vos cheveux, effrontée !
  Adieu, Marie, il y a une odeur de pipe dans la maison
et un chapeau d'instituteur sur la table.
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      Le phare d’Eckmülh…


  Le phare d’Eckmülh est une grosse lanterne.
  Si tu as perdu ta route sur la lande tu regardes à droite
ou à gauche et tu vois où est Saint-Guénolé.
  Depuis que je vous connais, Marie Guizou, j’ai cherché
vos yeux sur toutes les mers de cette terre-ci.
  Mais vos yeux tournent de côté et d’autre partout où
il y a des amoureux.
  Marie Guizou, Marie Guizou ! La vie est comme la
lande pour moi et vous êtes pour moi comme le phare
d’Eckmühl.
  Marie Guizou ! Ma vie est comme l’océan autour de
Penmarch ! et si je ne vois vos yeux je suis un naufragé
sur les rochers.
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LA COURONNE PERDUE ET RETROUVÉE



Celui qui est en chaire à la grand'messe
ce n'est pas le curé de la paroisse
c'est, ô Créateur, l'un de vos anges.
— Que tous les pêcheurs se confessent
« Je ne suis pas venu pour l'angoisse
je suis venu pour la louange
Le Seigneur a perdu sa couronne d'épines
celui qui la trouvera aura le Paradis. »
Or il y avait là une fille de cuisine
elle n'était pas bien dégourdie
elle la sortit de sa pèlerine
les fidèles disaient : c'est inouï
de voir monter au Paradis
des gens de cet acabit.
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Vidéo de Max Jacob
« Montparnasse : quand Paris éclairait le monde » de Mathyeu le Bal, préfacé par Jeanine Warnod : un livre événement publié chez Albin Michel et disponible dans toutes les bonnes librairies.
« L'arrivée en masse des artistes d'Europe centrale, des Américains, Japonais, Italiens… attirés par la France, constitua un formidable melting-pot. “ L'École de Paris “ était née. » Jeanine Warnod
Au début du XXe siècle, tous les boulevards du monde convergèrent vers Montparnasse, drainant des artistes aux mille parcours.
Ces fils de l'exil vont poser leur valise près du carrefour Vavin où s'exprimera un langage commun : la création. Ce livre unique en son genre raconte dans son extraordinaire globalité ce moment unique dans l'histoire pendant lequel un quartier de Paris fut la capitale mondiale de l'art.
« En 1913, Apollinaire descendait de la Butte Montmartre avec mon père* lui récitant ses premiers vers « d'Alcools ». Ils retrouvaient Paul Fort, André Salmon, Max Jacob à La Closerie des Lilas où des joutes de poésie occupaient toutes les nuits… »
Le célèbre critique d'art André Warnod, qui inventa le terme d'École de Paris dans son livre de référence, publié en 1925 chez Albin Michel.
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