Leur mère vient de mourir, le père fuit ses responsabilités et s'en va faire le tour du monde, Nathalie, encore lycéenne se retrouve à vivre à tour de rôle chez ses deux soeurs ainées, Jeanne et Catherine.
Le couple que Catherine forme avec son mari parait solide, mais ce n'est qu'une apparence. Jeanne, elle, est enceinte et s'est entichée d'un artiste.
La vie ne semble pas être ce que pensait Nathalie.
Un roman ou il est difficile de pénétrer, l'écriture est déstabilisante, en tout cas sur les deux premiers tiers du livre. le final, avec son rebondissement est plus convaincant. Faillit arrêter plusieurs fois.
Ce livre a été prix Interallié 1976, il a sûrement quelque chose de plus probant à découvrir que je n'ai su trouvé.
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J'avoue ne pas avoir accroché tout de suite à l'histoire mais j'ai beaucoup aimé la deuxième partie du roman avec l'évolution des personnages des trois soeurs.
Le roman débute pour décrire une famille aimante dans laquelle grandissent Catherine, Nathalie et Jeanne. Rapidement, après la mort de leur mère et le départ de leur père en long voyage, le récit se recentre sur le couple formé par Catherine, jeune mariée, et Henri, mari volage. Nathalie, "la Petite", lycéenne, habite tantôt avec eux, tantôt auprès de sa soeur Jeanne mais elle cherche sa place et son identité.
J'ai adoré le personnage de Jeanne, si libre et fantasque, créatrice, artisane, menant une vie de bohème dans un appartement accueillant.
J'ai aussi aimé voir évoluer la benjamine, apprenant au contact de ses grandes soeurs ce qu'elle va accepter ou pas de la vie et comment elle souhaite grandir.
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Très beau roman sur la découverte de la vie par une jeune fille dont la mère vient de mourir. Tout le texte est empreint d'une poésie magnifique et les attentes amoureuses des protagonistes sont présentées avec délicatesse et tendresse.
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Je n'ai pas du tout accroché, ni à l'histoire et encore moins au style d'écriture qui n'est absolument pas fluide.
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DIFFICILE : encore un livre qui ne m'aura pas séduite et que j'ai déjà oublié, heureusement qu'il était court parce que je l'aurais abandonné, je pense
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J'ai toujours rêvé d'une toute petite femme que je formerais à ma mesure, dont je pourrais élever l'esprit aussi haut que je voudrais, et qui sautillerait d'impatience sur ses ballerines, le soir, en me regardant arriver de loin... Jeanne représente bien tout ce dont j'aurais voulu être l'auteur... Seulement, j'aurais voulu que ce fût moi qui lui aie fait connaître ses dons, qui l'aie rendue artiste exigeante; je l'aurais prise petite, j'aurais répondu à ses questions, elle aurait grandi sous mes yeux, j'aurais vu la poussée de ses seins écarter les mailles de ses drôles de chandails, je l'aurais attendue... Puis c'est moi qui lui aurais fait goûter au plaisir du scandale, qui lui aurais appris à se dénuder et à oser montrer ses épaules tous les jours un peu plus, à dormir dans la journée, à manger les fromages fermentés avec leur peau, la seiche dans son encre, la viande à peine cuite... j'aurais que ce fût moi qui lui aie offert la première vision de l'église de Collioure, le premier coup au coeur pour les maisons de Banyuls, l'arrivée à Marseille par bateau un jour de beau temps, la caresse sur le nez des vaches de l'Aubrac aux yeux cernés, la première saoulerie dans une foule, et même la première déception d'amour. C'est moi le premier qui lui aurais fait guetter derrière son rideau le bruit d'un moteur de voiture, pleurer sur une chemise d'homme... J'aurais voulu que ce fût moi qui aie fait jaillir ses premières colères de femme, qui lui aie baissé la tête sous le robinet d'eau froide; je lui aurais donné à voir la terreur d'un prêtre qui a perdu la foi dans sa campagne, la tristesse d'un milliardaire, la vieillesse d'un vieillard. Et jour après jour, je lui aurais révélé les secrets de son corps, la violence de ma tendresse, les éternels malentendus. Et sa déformation de femme enceinte nous aurait intrigués ensemble comme un cadeau emballé qui nous aurait été envoyé de très loin et à l'intérieur duquel ça bougerait... Elle aurait appris tout cela de moi au lieu de l'avoir grappillé de-ci, de-là dans chaque rencontre qu'elle faisait. C'est trop tard pour moi, Jeanne porte dans sa voix grave toutes les roulures de sa bohème, ses gueules de bois, ses transports amoureux, ses égratignures, les pays qu'elle a connus, elle est belle de tout ce qu'elle sait, elle est la vie même mais elle est perdue parce que personne ne la possède...
Larme : goutte qui meurt en s'évaporant, après avoir témoigné.
Cependant, les yeux de biais sous ses demi-paupières dont les cils blancs et drus prenaient la lumière comme ceux des vaches,Liliane semblait à l'écoute du chuchotement que faisait sa chevelure en s'ouvrant sur son épaule légèrement relevée dans l'appréhension d'un cheveu douloureux.
Mes filles, avait-il écrit, notre sauvagerie est un choix. Votre mère et moi avons à nous remettre de trop de bruit, de mensonges et de manque d'amour... (p.125-126)
Femme prenant plaisir à ses fureurs