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EAN : 9782845638822
272 pages
XO Editions (09/02/2017)
4.06/5   256 notes
Résumé :
Samuel fête ses trente-cinq ans, seul face à des assiettes vides. La déprime est proche. Il attrape alors son téléphone mais réalise qu’il n’a personne à qui parler. Soudain, un numéro lui revient en mémoire : celui de son enfance et de la maison du bonheur familial depuis trop longtemps disparu.

Tiens, et s’il appelait ? À sa grande surprise, quelqu’un décroche. Et pas n’importe qui : c’est à lui-même, âgé de dix ans, qu’il est en train de parler ! ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (97) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 256 notes
Quelqu'un à qui parler…

Mais quel livre ! Quelle claque ! Je pensais lire un livre qui parlait d'un homme, et qui ne me toucherait que de loin, mais c'est au milieu du roman que l'effet miroir est arrivé, avec la rapidité et l'imprévisibilité d'un éclair d'orage.
Pas le temps de dire ouf, la pluie de mes joues a commencé à ruisseler… ensuite, j'ai repris ma lecture calmement, pour la finir dans un état d'émotivité un cran au-dessus.

Alors, si vous cherchez à donner du sens à votre vie, lisez ce livre, homme ou femme, car il parle de vous. Vous et l'enfant que vous étiez il y a un certain nombre d'années. Que lui aviez-vous promis comme vie à ce petit d'homme ? Avez-vous respecté ses rêves ? L'avez-vous soutenu dans les épreuves ? Lui avez-vous expliqué qu'il n'était pas responsable du malheur de ses parents… les enfants se mettent tout sur le dos, la maladie, le divorce, les ennuis, ils se croient responsables et cela les fait murir d'un coup… à tort.
Alors cet enfant, si vous lui parliez un peu, vous aussi, et qu'il vous dise ce qu'il pense de l'adulte que vous êtes devenu ?

Je l'ai refermé, mais pas la parenthèse qu'il a ouverte sur la réflexion du déroulé de l'existence.

Pour moi, une découverte de cet auteur.
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Quelqu'un à qui parler est vraiment une lecture détente, pleine de tendresse, d'humour et de bons sentiments. On ne tombe pas malgré tout dans la niaiserie comme on pourrait s'y attendre lorsque l'on parle de bons sentiments. Non, j'ai vraiment passé un moment sympa, léger et distrayant.
L'idée est originale ,Samuel , se retrouve seul pour fêter ses 35 ans et comme il n'a personne à qui parler, il décide d'appeler le numéro qui était le sien lorsqu'il était enfant, il va alors se retrouver en ligne avec son « petit moi » !
La question centrale, qu'est devenu l'enfant que nous étions ? que reste-t-il de l'enfant en nous ? que penserait l'enfant que nous étions s'il voyait ce que nous sommes devenu ? hé bien, oui, cela fait réfléchir et inévitablement un retour en arrière se fait , un petit moment d'introspection qui peut faire du bien mais qui peut aussi nous pousser à agir et nous bousculer un peu, donc je me répète : faire du bien !
Samuel ainsi que tous les personnages de ce livre sont attachants et cela fait du bien parfois de lire et de se lover dans un climat serein , tout doux.
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****
Sam souffle ses 35 bougies, seul face à 2 chaises vides. Ses voisins de 70 ans ont du partir en urgence à l'hôpital et il n'a donc personne avec qui fêter cet anniversaire. le constat est triste... Sam n'a personne... le seul numéro dont il se souvient est celui de la maison où il a grandi, heureux, entre son père et sa mère. Sans trop y réfléchir, il compose le numéro de son enfance et tombe sur un petit garçon de 10 ans, étrangement très très proche de lui... Faut-il tenter de chercher une explication plausible à ce coup du sort ?
J'ai passé un moment fort agréable en compagnie de Sam, M&M's et Ly-Nah. Cyril Massarotto nous fait cadeau avec ce roman d'une belle histoire, attachante et émouvante. C'est un roman qui fait du bien, qui met tout autant la larme à l'oeil que le sourire aux lèvres. Et puis on se plairait bien à être au bout du fil, avec cet autre moi, et lui dire que tout ira bien, que la vie est belle et qu'il faut y croire... Jour après jour...
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Quand je rapporte des livres à la bibliothèque et que ma pile à lire prend des allures vertigineuses, c'est souvent dans la pieuse intention de ne rien emprunter de nouveau… Mais je bavarde toujours un peu avec la bibliothécaire qui s'étonne de me voir repartir les mains vides et je jette toujours un oeil (obligé) vers la tête de gondole qui contient les nouveautés et les coups de coeur…
Et là, je vois la couverture de ce roman de Cyril Massarotto : un téléphone à cadran orange, très kitch, sur fond turquoise… sur le moment, j'ai pensé à une publicité pour SOS Amitié, genre « des mots sur des maux » et cela correspondait au titre, Quelqu'un à qui parler.
Vous l'aurez compris, je ne reviens jamais les mains vides de la bibliothèque !

J'ai lu rapidement ce roman, en quatre jours. L'écriture est simple, familière ; le personnage principal est mal dans sa peau et dans sa vie ; l'ambiance est celle de la vie quotidienne, métro-boulot-dodo avec un zeste de fantastique, personnage double et saut temporel… Bon j'avoue, c'était plutôt mal parti… Et c'est là que cela devient intéressant, parce qu'au-delà de ce décor plein de clichés (la mort de la mère, la solitude, les échecs amoureux, la vie professionnelle sans attrait ni avenir, le rêve oublié de devenir écrivain) un message passe et me touche.
Je vous le dis : Cyril Massarotto est très fort !

Les grandes douleurs enfantines, comme la perte brutale d'êtres chers que l'on croyait éternels, sont des stigmates éternels…
Les rêves de gosses enfouis dans l'oubli et dans la nécessité de gagner sa vie, ça ne vous rappelle rien ?
Le milieu professionnel, caricaturé certes, s'inspire de situations bien réelles; la transposition avec le vécu des lecteurs se fait toute seule. On a tous eu des chefs imbuvables, des collègues qui ne faisaient que passer, on s'est ennuyé parfois… etc.
La timidité que l'on a vaincue, enfin normalement, le côté « ancien timide », les techniques d'évitement qui nous empêchent d'être nous-mêmes dans les relations avec les autres : ça aussi, cela fait vrai, cela sonne juste même dans le « trop ».
La déprime de Samuel, 35 ans, célibataire, solitaire, modeste employé et ses péripéties professionnelles et amoureuses serait d'un ennui mortel sans la médiation des conversations quasi quotidiennes avec son double enfant : la vision que chacun retire de sa vie à travers le prisme du regard de l'autre devient carburant et moteur pour grandir et s'épanouir et oui, la mayonnaise prend : ce roman se lit jusqu'au bout et sa lecture trouve des prolongements dans l'inconscient des lecteurs. Cyril Massarotto m'a bien piégée avec son vieux téléphone et son bouquin que je ne voulais pas emprunter !

Si l'enfant savait, si l'adulte pouvait… L'enfant est prêt à relever tous les défis, l'adulte ne voit plus que des limites ; ce roman prend rapidement la forme d'un long conte philosophique. C'est une lecture qui exige assez vite de ne pas se contenter du premier degré, du premier niveau narratif : il faut sortir de la vie de Samuel, s'extraire de ses dialogues improbables avec lui-même et se pencher sur la vraie problématique…
Je vous laisse méditer une citation issue de ce livre…
« L'enfant que j'étais n'aime pas l'adulte que je suis devenu. Y a-t-il pire chose qui puisse arriver dans la vie ?
À trop me laisser porter par le cours des choses, à trop laisser la vie choisir à ma place, j'ai abandonné mes rêves : j'ai trahi mon âme d'enfant. »
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Quelqu'un à qui parler. voilà peut-être la quête la plus difficile d'une vie ! Samuel prend conscience de sa solitude le soir de ses 35 ans . Ses seuls amis sont âgés de plus de 70 ans , ses parents sont décédés, ses amis vivent leur vie, pas de compagne en vue , ses rêves d'enfance se sont envolés... le bourdon , le vrai s'abat sur lui . Une coupe de champagne plus tard il prend sont téléphone fixe et compose le numéro de la maison où il a vécu tout jeune et ô surprise un enfant lui répond! ..il a 10 ans, il s'appelle Sam ....
Ne cherchez pas à comprendre l' incompréhensible ,laissez vous porter par l'histoire de cet homme adulte qui se redécouvre enfant , qui peut à peu apprend à se reconstruire, à aller de l'avant et à enfin réaliser tous ses rêves de môme. Une belle histoire de vie, une envie de bonheur, une bouffée de tendresse , une rasade d'optimisme positif , du plaisir à l'état pur .
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critiques presse (1)
BDGest
20 août 2021
L'album est une belle approche dans l'optique de vous laisser tenter par le roman éponyme. Ce dernier plonge le lecteur dans une histoire pleine d'humanité et offre une bonne bouffée d'oxygène dans la sinistrose actuelle. Un conseil à vous donner après lecture ? Garder toujours dans un coin de votre tête vos rêves d'enfant !
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Je pose ma main sur la sienne, et nos doigts s’entrelacent immédiatement. Ce qui nous arrive est tellement fort et tellement inattendu que l’on fait comme si de rien n’était, on ne regarde pas nos mains qui, en une fraction de seconde, viennent de nous faire basculer dans autre chose. Une nouvelle réalité vient de naître, là, entre nos doigts liés…

Page 159
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Eh bien, que se passe-t-il, Sam ? Nous avions dit vingt heures précises !
- Oui, désolé, je n'ai pas vu le temps passer !
- Tu n'es jamais à ce point en retard, d'habitude... Que faisais-tu ?
- Et bien, je, euh... Je lisais. J'étais tellement pris par l'histoire que je n'ai pas vu le temps passer !
- Si c'est à cause d'un livre, alors, je ne peux pas t'en vouloir... Un homme qui s'est perdu entre les pages d'un livre n'est jamais vraiment en retard, puisqu'il a gagné un temps que tous ceux qui ne lisaient pas en même temps que lui ne rattraperont jamais.

D'ailleurs, j'ai prononcé des mots qui ne vont pas du tout ensemble !
- Lesquels ?
- J'ai dit que c'était "à cause d'un livre". Or, on ne devrait jamais accoler ces mots, ils sont totalement antinomiques !
- Pas faux...
- Je pense profondément que rien de mauvais ne peut surgir d'un livre. Jamais. A-t-on vu des gens tuer après avoir lu un livre ? S'étriper à la lecture d'un roman ? Non, en aucun cas. Car la littérature et la poésie sont ce qu'il y a de meilleur, en l'homme.
- Marcel, tu nous fais des grandes phrases, là !
- Non, je suis très sérieux. Pour moi, la littérature devrait être le premier art, et non le cinquième. D'ailleurs Hegel, lorsqu'il a inventé cette classification de arts, était conscient de la supériorité de l'écriture, qu'il définissait comme étant l'art qui touche au plus profond la vérité des sentiments humains. Simplement il a fait son classement à l'envers, ce qui est fort regrettable car...
- Le repas est prêt ! J'arrive !
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L'enfant que j'étais n'aime pas l'adulte que je suis devenu. Y a-t-il pire chose qui puisse arriver, dans la vie ?
A trop me laisser porter par le cours des choses, à trop laisser la vie choisir à ma place, j'ai abandonné mes rêves : j'ai trahi mon âme d'enfance.
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L'amour a ceci de magique qu'il reste encore un peu dans vos yeux alors même que vous n'êtes plus en présence de l'être aimé : c'est ce qui transforme votre vision du monde. Les autres ne le voient pas, bien sûr, cela reste votre petit secret, mais parce que vous portez ce regard différent sur eux, ils portent un regard différent sur vous.
C'est tout simple, presque mécanique; la mécanique des fluides de l'amour, en somme. Et elle rend le monde tellement plus beau !
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Je me souviens de ce que m’a dit Marcel, il y a longtemps : « Quand on a vingt ans, on a un tout petit appartement et on se demande comment on va faire pour que tous les invités y entrent ; vingt ans plus tard, la maison est grande mais il n'y a plus personne pour la remplir. »
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