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EAN : 9782081284586
300 pages
Flammarion (11/05/2016)
3.72/5   25 notes
Résumé :
"J’ai passé ma vie sur la route. Tout seul. Avec la blonde. Avec mes fils, avec la musique, avec mes filles. Des milliers et des milliers de kilomètres. Coureur de savanes, enjambeur d’océans. T’as trop couru, t’as le souffle court. Les hanches, ça va toujours. Même si elles servent plus à grand-chose, elles ont le tempo pour écrire. Voilà ce que je ramène. Quinze rounds. Celui qui clôt. Qui ferme le rideau." De l’enfance aux frasques de la jeunesse, des premiers rô... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Richard Bohringer se met à nu au cours de ces quinze rounds et se raconte toujours avec cette fièvre et cette passion qui l'animent. De la cité HLM aux cotés de sa mamie, la seule personne à s'être occupée de lui, aux mauvaises rencontres. De ses premiers rôles au cinéma à l'Oscar reçu pour "Le grand chemin". De ses aventures amoureuses au grand amour de sa vie. De la drogue et de l'alcool dans lesquelles il s'est réfugié aux séjours à l'hôpital. De ses enfants dont il est si fier et qui font aujourd'hui son bonheur. De ses nombreux voyages qui lui ont fait découvrir l'Afrique, un continent qu'il chérit tant et porte en lui. De la musique, de l'écriture, de la vie, de l'espoir en la vie, de son propre succès dont il s'étonne toujours. De ce foutu cancer. Et de toutes ses rencontres qui l'ont marqué, notamment au cours de ses tournages.

Homme de coeur et de passion, de fièvre et de frisson, ces quinze rounds nous mettent KO tant l'on ne peut qu'admirer l'homme qu'il est devenu.
Combatif, révolté, écorché vif, ravagé, sensible, à la fois fort et fragile, attentif, Richard Bohringer a vécu plusieurs vies. Toutes à fond. Fougueusement. Passionnément.
Des regrets et des blessures mais aussi des instants de bonheur. Et la vie, plus que jamais présente.

Un carnet de bord profondément humain et intime porté par une écriture à la fois rythmée, brute et poétique.

À fleur de maux. À fleur de peau.
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Quand on lit Bohringer , on sait que le voyage sera intense, décousu, éclairé de fulgurances poétiques, de cette envie de croquer la vie à pleines dents, de crier à pleins poumons cette soif de vivre malgré les excès qui en ont fait un homme difficile à suivre pour ses proches. Ces quinze rounds sont aussi un merveilleux hommage aux potes qui ont rejoint les étoiles, Richard Bohringer fait son mea culpa, désolé d'avoir pu blesser ceux qu'il a aimé dans cette vie souvent borderline, mais aussi nourrit de rencontres inoubliables. Ce récit est le récit d'un homme qui sait que la facture de ces années d'errance, se paye un jour ou l'autre. Une belle déclaration d'amour aussi à la vie. Très émouvant.
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L'homme se sent proche de la fin. Il va y passer, c'est sûr. La grande faucheuse est juste derrière lui, prêt à lui couper la tête, la patte folle ou lui enfoncer sa faucille en plein coeur. Ô Richard, coeur de lion. le coeur battant, comme un guerrier de la vie, un résistant des abus, il survivra à son putain de cancer, putain de vie. Mais au cas où, il a rédigé ses mémoires, son épitaphe en quinze rounds.

Du coup, le vieil homme raconte ses souvenirs et surtout l'amour qu'il a pour tout ses amis. Pas un ne manquera à l'appel, il les remerciera tous, acteurs, réalisateurs, chanteurs, boxeurs. Il est entouré d'amis et cela fait du bien de sentir cette amitié qui le protège encore un peu.

La fin est proche, c'est - ou ce sera - peut-être son dernier bouquin, alors l'homme Richard aime tout le monde. Et ce livre sonne comme la déclaration d'amour d'un homme qui peut basculer de l'autre côté de la barrière à tout instant. Je ne dirais pas qu'il y a trop de bons sentiments, mais l'écriture en est bourré et si la liste des remerciements est aussi longue et éloquente que la profondeur de mes silences, il m'a manqué la poésie et la folie à laquelle Richard l'auteur m'avait habitué. Richard un coeur de lion, Richard, un coeur de poète.

Voilà si je devais résumer sa vie en quinze rounds ou moins, je citerai le Diva de Beineix que j'ai revu il n'y a pas si longtemps. Ce film m'émeut, me bouleverse, m'hypnotise même, le regard humide d'une petite larme venue s'échouer sur ma joue.
Je te parlerai également d'une émission de radio qui a longtemps éclairé mon spleen du dimanche soir, le regard porté sur le plafond de ma chambre adolescente. Oui, Richard, c'est beau une ville la nuit. C'est beau un silence la nuit, c'est beau tes mots la nuit.
Traîne pas trop sous la pluie, tu va attraper la mort, ô toi lecteur de Bohringer. Un petit roman, forcément autobiographique, Richard écrit sur lui, sur l'amour, sur la mort, sur la vie. Et c'est un putain de bouquin !
Je me souviendrai de la dernière pièce de théâtre que j'ai vu avec sa fille, père et fille sur la même scène, un moment inoubliable. J'avais un beau ballon rouge. D'ailleurs, je regarde ma montre, oui il est l'heure de mon ballon de rouge. Richard je t'accompagne dans tes excès.
Mais aussi Richard, c'est un disque qui m'a fait voyager, qui m'a accompagné pendant des années entre le Sénégal et New-York, la grande Aventures. 42ème Rue.

Richard, je t'aime, même si tu as survécu à ce putain de cancer, je te le dis déjà...
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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De l'enfance aux frasques de la jeunesse, des premiers rôles aux succès qui ont jalonné sa carrière, de la découverte de l'Afrique à la passion de l'écriture, Richard Bohringer se raconte dans 15 rounds, récemment paru chez Flammarion, un récit au style enfiévré, au rythme syncopé. Tour à tour fulgurant et émouvant, entre coups de blues et coups de coeur, Quinze rounds est un combat qui se livre sous nos yeux en même temps qu'une déclaration d'amour à la vie.

Ce récit de la vie de cet acteur multicarte et inclassable est comme le titre du livre l'indique découpé en quinze chapitres consacrés soit au cinéma, soit en l'amour soit en son rapport avec la religion.... Un livre dans lequel notre acteur si singulier rend hommage à tous les belles rencontres faites connus (Roland Blanche, Bernard Giraudeau…) ou inconnus désirant parler uniquement des personnes qu'il a aimées, oubliant les autres. Et dans lequel il fait son mea culpa, reconnaissant avoir été trop difficile à vivre et à suivre pour ses proches et pour le milieu du cinéma français qui n'était pas du tout le sien au départ.

Le tout enrobé dans son style reconnaissable pour qui a déjà lu du Bohringer ( mais moins décousu que dans son décevant traine pas trop sous la pluie), percutant, bouillonnant, contrasté qui mêle de belles leçons de vie à de belles images poétiques

» « le quinzième round, c'est toujours le plus difficile pour les boxeurs, c'est le round des héros » Et ce 15eme round qui clôture ce livre c'est celui de la maladie, ce cancer des ganglions dont souffre l'acteur depuis plusieurs mois, et qui donne énormément d'émotion à ce livre bien fidèle à l'image qu'on a de l'acteur..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un direct du gauche en plein coeur, dès les premières phrases du roman ! du Borhinger tout craché ! Et sa manière à lui de vous happer tout cru , cette langue de feu d'un écorché vivant, vibrant, brûlant de ce désir de vivre intensément. Un embrasement de mots palpitants, incandescents !

Un être souvent en perdition (came, alcool en forte addiction) , puis en rémission, après bien des galères, l'amour et l'amitié en bandoulière.
Une autobiographie très intime, parfois même impudique.
"Les mots maladroits sont beaux. Ils swinguent, courent à leur perte, se suicident en plein printemps. Il avait toujours aimé les mots, le chant d'une phrase, de plusieurs mots qui s'accouplent tout en lenteur, ou dans la fulgurance du spasme."

A bout de souffle, certes, au terme de ce roman, mais quel voyage, quelle cavalcade verbale, quelle frénésie de vie !
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Il pleut sur l'horizon. L'essuie-glace marche mal. A la radio, la voix que j'aime.Suspension ! Largage ! La route. Carlos met la radio plus fort. Il sait combien j'aime cette voix.
Amy, Amy, pourquoi, pourquoi, c'est comme ça, c'est comme ça. Je t'aimais tellement, la nuit, quand j'étais vide du bruit de ma vie. Amy, Amy, comment je vais faire maintenant ? Jimi me filait la pêche. Toi et Marvin c'était mon intime. Amy, Amy, je préfère ton absence à ta souffrance. Petite sœur, garde-toi, bien là-haut. Attends-moi. On chantera pour les anges et les humains punis. Amy, Amy, je t'aimerais toujours en bleu, petite sœur d'un amour pas rendu. A toi, je peux tout dire, ce qui ne va pas, ce qui ne va pas du tout. Amy, Amy, j'écris en écoutant ton chant. Tous ces gens business qui te trouvent du talent maintenant qu'il n'y a plus que la terre pour te couvrir ? T'inquiète pas, je mourrai aussi à vingt-sept ans. Mon cœur tendre, trop tendre, a déchiré mes veines. Mon sang a giclé sur le drap blanc sale du lit de l'hôtel pourri où, juste avant de mourir, nous étions encore vivants.
Amy, Amy, t'aurais dû me prévenir, on aurait fait autrement. Dis rien, dis rien. Je le savais depuis longtemps que tu partirais pour ne jamais revenir. Amy, Amy, comment je vais faire maintenant ? Comment je vais écouter le chagrin, maintenant ? Petite chanteuse de vie. Ton âme brûlante, ta porcelaine de corps t'aura fait mourir. Elle en a tellement fait souffrir, des anges éphémères. La vie.
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Je suis à Lacanau, à une heure de Bordeaux. Je tourne le court-métrage d'un jeune mec, Édouard. Je suis logé face à la mer, dans un bungalow. Il fait beau. Le court-métrage est sur l'amour sans le sexe. Ah, le sexe ! Ça peut faire mal. A croire que c'est forcément de l'amour.
J'écris toutes les nuits après le tournage. J'entends la mer. Ce soir, il faut écrire. Hors saison. Idéal pour se prendre pour un écrivain. Ce soir, je vivrai toute ma vie, solitaire, si les vagues me donnaient ce que j'envie. Le livre de mes rêves au bout de mes doigts.
Lacanau a des fantômes dans ses vagues. Immense plage, violente, somptueuse, la mer en mise en plis géante. Comme les côtes de Mauritanie. Le fracas ordonné des vagues, l'une après l'autre, lourdes et puissantes. Une musique de la nature qui t'emmène et te ramène. La lune éclaire le mystère. La nuit des temps.
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Je ne céderais pas, je veux vivre encore. (...) Bien sûr que les choses sont âpres avec des moments maudits. Bien sûr que tu chiales la nuit. Tellement tu souffres que la souffrance des autres devient ta lumière. J’ai tellement été con du temps où j’allais bien. Pas tout le temps, mais trop souvent.
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Rien ne comblait l'immense trou dans ma poitrine. Je ne veux rien écrire sur l'amer ou le désamour. J'ai été. Je suis mieux aujourd'hui avec ce putain de cancer. Les nuits sont longues. Les petits matins terribles et cruels. Aimer ce qu'il reste. C'est immense. Ma femme et nos gosses. Et puis des amis perdus, et retrouvés. Gérard Vaugeois. Gilbert Pounia. Le grand Jacques. Oui bien sûr j'ai failli. Oui bien sûr je me suis caché. Quand le gars sent sa fin prochaine il se met à penser qu'à certains moments il aurait pu faire autrement. Ses amis lui manquent profondément. Il les avaient délaissés pour aller vivre là-bas ou ailleurs sur la vaste planète. Oui, délaissés. Oui bien sûr la maladie a déglingué mon idée de la vie. Je suis devenu une petite vedette en souffrant horriblement dans mon corps. L'alcool devait calmer la douleur inconnue quelques heures. Et dans cette nuit difficile il y a le rire de Gérard Darmon, sa fraternité fidèle, l'immense attention de Claude Zidi. Je le s avais tous quittés pour partir sur la route toujours plus loin et me perdre sans même chercher à avoir raison.
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Après minuit, les mots nous mangeaient la main, et sur nos Underwood et Olivetti fumantes nous nous lancions à l'aventure de nos âmes. Nous écrivions face à face, Underwood et Olivetti à chariot, qui sonnait la cloche au bout de la ligne. Le jazz sonnait dans la cuisine. John Coltrane et Miles Davis avaient transcendé l'âme de mon petit pote, frère si pur.
Tard dans la nuit, Miles Davis élevait la solitude au rang de l'art, considérant certainement que la solitude était une création. Un acte créatif avec ses lois, ses codes. Le jazz est mode de vie. Être jazz c'est exister quelque part et ne pas savoir où. C'est émettre une distance. Sans la musique aucune vie !
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