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EAN : 9782715235830
208 pages
Le Mercure de France (26/02/2015)
3.47/5   15 notes
Résumé :
Camille, dix-sept ans, est un garçon sensible, très épris de justice. Il n'a pas connu son père. En revanche, il voit défiler les compagnons de Mathilde, sa mère, qui tous finissent par la tabasser. Il se fait un jour une promesse : "Le prochain salopard qui cherche à démolir ma mère, je le crève, je le bousille, je lui arrache les yeux et je l'oblige à les avaler avant de lui couper les deux mains d'un seul coup de hache..."
Mais bientôt Camille et Mathilde ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Mathilde, jolie comme une fleur, n'a pas eu la chance d'être aimée et dorlotée par les siens durant son enfance. Un père taiseux et spectateur, une mère sévère et cruelle. Face à ce démarrage où l'amour a manqué, Mathilde ne rencontre que des brutes cachées sous un visage d'ange. Elle ne peut faire autrement, elle collectionne les mauvaises rencontres, de celles où l'on s'en ramasse plein la figure. Battue, maltraitée, elle les fuira tous en emportant avec elle, son fils Camille 17 ans.
Ce dernier n'a qu'une hâte, s'élargir, se muscler pour écraser la tête du prochain fumier qui touchera à sa mère.

On suit dans des chapitres courts, la voix de Mathilde puis celle de Camille. Mathilde rongée par le désamour, le manque, la honte et la solitude. Traductrice de l'ombre des romans des autres, elle est aussi bénévole à SOS Amitié. Autant de lanternes dans la pénombre de sa vie.
Camille, lui, grandit comme il peut, sans père, avec cette image des hommes qui frappent et brutalisent les poupées de porcelaine. Un garçon touchant, sensible, protecteur qui porte sur sa mère un regard d'une grande intensité et intelligence.

Ce duo n'aura de cesse de chercher le repos des âmes, l'espoir de jours meilleurs, la résilience, et puis les mots qui à eux seuls peuvent contrer l'ennemi et nourrir l'amour.

Un roman qui touche à l'âme, au coeur, avec cette sensibilité d'Anne Bragance qui jonglent avec les mots pour nous offrir une ode au centre de l'humain.
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Camille jeune garçon de 17 ans vit avec sa mère Mathilde qui essuie les échecs sentimentaux et subit les violences faites par ses compagnons de passage Camille n'a jamais connu son père. Il soutient et veut être une épaule pour sa mère qu'il chérit. Ce jeune Camille, épris de justice, et empli d'humanité est bien évidemment attachant mais cela ne m'a pas suffit.
Cette histoire est racontée tantôt par Mathilde tantôt par Camille.
Les thèmes abordés que sont la violence, la littérature, l'incarcération, la culpabilité auraient, selon moi, mérités d'être traités avec plus se profondeur. La rédemption par la lecture est assurément trop peu creusée, mais ce ressenti provient aussi du fait que j'ai été frustrée de ne pas en savoir plus, à moi maintenant d'aller faire des recherches sur ces remises de peine au Brésil .
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Démarrer un livre d'Anne Bragance est toujours, pour moi, synonyme de très bons moments de lecture en perspective à passer. Celui-ci ne déroge pas à la règle.

Je trouve qu'Anne Bragance possède l'art et la manière de traiter de sujets sociaux à la fois sombres et importants de manière très facile à suivre. le ton est juste, vrai, empathique, grave... Elle s'attache aux personnages qu'elle met en scène, moi aussi, et cela me touche profondément.

Là il s'agit d'une mère et de son fils âgés respectivement de 40 et de 17 ans.
Au moment où le roman démarre, Mathilde vient de quitter son énième compagnon car il la frappe. Et manifestement, elle est coutumière du fait p.46 "Je tombe en amour comme on se tord la cheville, un petit accident de terrain, je ne prends pas garde, et clac, je pars en vrille, je me retrouver étalée, offerte, la proie idéale pour un prédateur. Désormais cet homme fera de moi ce qu'il voudra, je serai sa chose, son objet, sa distraction préférée. Vous savez, petit juge de mon coeur, ce sont des enfants les hommes, ils possèdent enfin un jouet qu'ils ont convoité, qui leur plaît infiniment, avec lequel ils s'amusent un moment et le moment d'après ils se mettent à taper dessus, ils tapent jusqu'à le réduire en miettes et ne s'arrêtent que lorsqu'ils l'ont démoli."
Pour son fils Camille, c'est la goutte qui fait déborder le vase et il jure de massacrer le prochain qui osera porter la main sur sa mère. Et pourtant, c'est un grand calme, un amoureux des livres, des beaux mots… et il commence à s'intéresser à une fille en particulier p.160 "Je suis au bout de sa main, il m'emmène, me promène lui aussi, il me montre les lieux qu'il aime, me présente à des gens qui lui sont chers comme son grand-père Jules ou le docteur Trévier. Il m'offre des livres qu'il a lus et aimés. Ensuite, il m'interroge sur ma lecture.
Et encore, et surtout, il m'invite dans ses pensées, ses soifs, ses désirs, ses projets les plus fous et même ses erreurs, il n'oublie jamais de tout partager avec moi. Les mots, les phrases qu'il pose entre nous sont des cadeaux, jamais personne ne m'en a fait de pareils, de plus beaux."

Dans ce dernier roman d'Anne Bragance, il est question de maltraitance subies par les femmes, de la manière d'élever un enfant quand on est une mère seule (au fil de votre lecture, vous découvrirez la raison de l'absence ; c'est d'ailleurs l'occasion de très belles pages), de la façon dont certains détenus brésiliens sont invités à purger leur peine de prison en découvrant la littérature et en en même temps de reconstruction, de vie, d'espoir, d'amour, de bonheur, de vieillesse, de lecture…

Je n'ai pas trouvé ce livre misérabiliste. Au contraire, il m'a fait le plus grand bien tout en me donnant des idées et des envies de reconversion professionnelle possible.
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De l'auteure Anne Bragance, j'ai lu " Casus Belli" une histoire d'une famille marquée par la honte d'une faute ancienne. Et voilà " Remise de peines", dans laquelle on aborde la violence faite aux femmes. Mathilde est maltraitée par ses compagnons et c'est auprès de son grand fils Camille, dix-sept ans, qu'elle va se reconstruire. Cette fois, l'espoir est au rendez-vous. Une grande cause va animer Camille et son amie Altheea. de bons personnages, mais une fin que j'ai trouvée étrange.
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Ce roman aborde le sujet des femmes frappées par leur compagnon, la place de l'enfant quand il voit sa mère se faire frapper, comment il grandi en voyant ça et en changeant plusieurs fois de logement et de beaux pères,…A aucun moment on tombe dans le pathos et ça j'ai bien aimé
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
–Si vous aviez eu l’idée, le réflexe d’aller vous montrer à un médecin, il vous aurait délivré un certificat, vous auriez une preuve, une trace qui attesterait des violences subies.
Réflexe, je me marre. A-t-on des réflexes quand on vient de se faire tabasser et qu’on ressemble à la petite sœur de Quasimodo ?
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La fois suivante, je lui offrirai ce livre d’Erri de Luca parce qu’il faut toujours partager les livres qu’on aime avec les gens qu’on aime.
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Ou elle est triste comme jamais, ou elle a ce sourire de solitude, ce sourire pire qu’une grimace qui fait penser à la fusée de détresse envoyée par un bateau perdu dans la tempête.
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Ce jour-là, j'ai cessé de croire au Père Noël et au père tout court, j'ai cessé de les attendre, l'un comme l'autre. On grandit, on vieillit, on perd ses rêves et ses illusions, on s'appauvrit, c'est la vie.
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p.177 "Tout va si vite, disait-elle, on vit sans comprendre grand-chose à la vie et bientôt on s'aperçoit qu'elle est passée. La jeunesse, la force, la grâce, la beauté, pfuitt, envolées. Chaque jour, un nouveau geste vient à vous manquer, une capacité du corps ou une faculté de l'esprit vous a déserté. On se retrouve impuissant, sans défense face au plus grand tueur qui soit, le temps. Et aucun moyen de protester, d'arrêter cette machine qui nous broie. On dit que c'est la vie."
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Une affection longue durée Marque-page 05-07-2011
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