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EAN : 9782911137228
160 pages
Elan Sud (01/01/2011)
4.86/5   7 notes
Résumé :
La vie de Léon est un échec. Il retrouve un emploi dans le secteur commercial mais il a l’impression que ses formateurs le manipulent comme dans une secte. Diderot va l’accompagner dans sa compréhension du monde.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il y a quelques temps, Dominique Lin me contactait pour me demander de lire et chroniquer l'un de ses romans, ce fut pour moi Passerelles pour lequel j'eus un bel accueil, et garde une très belle impression. Alex reçut elle, Renaître de tes cendres et à son initiative, nous avons échangé nos envois ; merci pour cette idée Alex.
Encore une fois, Dominique Lin parle d'un homme normal, lun de ceux que l'on peut rencontrer dans la rue ou au bistrot ou même avoir dans ses connaissances, pas forcément dans tous les traits de caractère, mais dans certains : un homme de 50 ans, au chômage, veuf, qui ne sait plus quoi faire pour se sortir de cette spirale, qui trouvera une ressource dans la lecture de Diderot et l'écriture. Il se prénomme Léon (comme feu mon papa, c'est dire si le prénom me parle).
L'écriture de D. Lin est toujours aussi belle, parfois poétique, même dans le quotidien et non dénuée de sourire
Certes, le sourire ou le rire ne sont pas le propre de ce roman qui se penche plutôt sur les questionnements d'un homme arrivé au mitan de sa vie sans avoir rien construit. Pas gai, évidemment, mais profond. L'auteur réfléchit et fait réfléchir Léon sur le sens de la vie, sur la religion, les sectes, l'embrigadement en général fut-il spirituel ou social
Vous l'aurez compris sans peine, j'ai aimé ce livre, autant que Passerelles, deux bonnes raisons pour vous initier à l'écriture de Dominique Lin, qui, il m'en excusera je l'espère, commet un anachronisme, pas essentiel à la bonne compréhension du livre et de ses personnages, mais qui fait désordre, en plaçant Denis Diderot (1713/1784), page 99, spectateur des campagnes napoléoniennes, qui n'auront lieu qu'après la mort du philosophe, puisque se déroulant entre 1789 et 1814. (Napoléon Bonaparte 1769/1821).
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Une présentation fort succinte de la part de l'éditeur, mais comment ne pas en dévoiler plus.....

Léon se retrouve à 50 ans au chômage, et contraint de retrouver un emploi. Il rencontre une ancienne connaissance qui lui propose une formation de commerciale. Léon accepte et réalise que, lors de sa vie précédente, il était un commercial de choc, pour une secte.

Pendant cette première partie du récit apparaît ne filigrane Danièle, l'amour de sa vie, à présent décédée. L'auteur se concentrant surtout sur les techniques marketing proches de celles d'une secte - et inversement. Ceci sans être lourd, sinon vous pensez bien que j'aurais abandonné.

Un voyage en Lozère fait prendre un tournant à sa vie, qui se tourne vers l'écriture et le souvenir de Danièle.

En revanche, j'ai trouvé le recours à Diderot quelque peu plaqué. La première citation est intéressante et se font dans le contexte de la narration, les suivantes me paraissent plus artificielles.

J'ai corné quelques pages, chose rare, car certains passages m'ont touché.

Et puis l'auteur décrit bien le "monde des bistros", avec ses habitués, son patron logorrhéique qui promet d'aider tout le monde grâce à ses relations. le bistro, qui remplace l'église dans la cohésion du village.

L'image que je retiendrai (attention spoiler) :

Celle sur laquelle s'ouvre et se ferme le roman, l'image de Danièle s'endormant après l'amour sur le ventre de son amant.

Une citation :

"- Ne serait-il pas agréable de s'endormir un soir comme celui-ci ? Mourir en été, quand le reste du monde se détend, quand chacun se dit qu'il fait si bon en profitant de ces lumières carressantes...."
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Le dernier roman de Dominique Lin ne parle pas seulement de résilience, il invite à la réflexion sur les manipulations de notre société, qu'elles soient commerciales ou pseudo-religieuses.
D'un genre résolument différent de la Grande Borie, on sourit et l'on pleure des aventures de Léon, face à la mort et au chômage. L'auteur sait trouver les mots justes, le rythme idéal pour entraîner le lecteur sur une lecture d'un seul trait. Alors que l'écriture est présentée comme un outil d'aide au deuil, l'activité apporte une touche de tendresse au personnage et toute sa dimension humaine.

Un roman beau et profond qu'on peut lire et relire, "palais des mille et une promesse où le calife inondait de sa bonté les sujets venus demander audience."

Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr/
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les mots se déversaient sur les pages comme les vagues sur le sable. Une force se libérait, véritable marée de phrases, de paragraphes, de chapitres. De phrases ... il pensa à sentence en anglais. La sentence était rendue, il était condamné à écrire. Condamné, non, c'était un délice, une jouissance; une parenthèse s'ouvrait sur l'irréel. Il s'engouffra dedans, avide de retrouver les sentiers du plaisir.
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Combien de journalistes accolent le terme de philosophe à certains contemporains dont le discours relève parfois de la sottise ou de la ségrégation ! Ce n'est pas parce qu'on pense beaucoup qu'on pense bien et le bien n'a de valeur que s'il s'adresse au plus grand nombre, pas à une poignée de privilégiés ou d'intellectuels perdus dans des sphères hermétiques [p.97/98]
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Au bout d'une heure, le bar se remplissait. Depuis la loi d'interdiction de fumer à l'intérieur, on ne sentait plus le tabac, remplacé par les effluves de pastis et les odeurs de cuisine mêlées, selon la volonté du Pacha, aux parfums d'Orient ou de la Méditerranée. Jeudi, c'était le couscous, seul jour où les histoires de riads bénéficiaient d'un accompagnement olfactif. Le Maghreb sur fond de sardines grillées du vendredi n'avait aucun sens, on lui aurait préféré le port de Marseille ou les côtes bretonnes, mais ils n'appartenaient pas à l'univers du Pacha. (p.13/14)
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Tu m'avais dit qu'il n'y avait pas besoin de se recueillir à une place précise pour penser à quelqu'un, comme il n'était pas nécessaire d'avoir un toit pour prier. Le souvenir d'un défunt ne se limite pas à des données géographiques, il habite celui qui reste, partout où il va. (p.129)
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Adrien, tu connais la différence entre une religion et une multinationale ? - Non ? - La date de réunion. La religion, c'est le dimanche et la multinationale, le lundi matin... [p.140]
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