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EAN : 9782265115583
600 pages
Fleuve Editions (26/05/2016)
  Existe en édition audio
4.28/5   3117 notes
Résumé :
« Pour la plupart des gens, le rêve s’arrête au réveil. »

Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres.
Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (537) Voir plus Ajouter une critique
4,28

sur 3117 notes
Qui est le sadique qui vient d'enlever quatre enfants dans des régions différentes ?
Quel est leur point commun ?
Abigaël est psychologue.
Abigaël aide la gendarmerie dans son enquête.
Abigaël est narcoleptique.
Abigaël rêve... Abigaël vit...
Où est la part de rêve ?
Où est celle de réalité ?
C'est un Thilliez au sommet de son art qui vous tient éveillé.
Son esprit maléfique vous embrouille, les chapitres se suivent dans un désordre chronologique perturbant.
Dans la tête de son héroïne, tout se mélange. Alors, Franck en profite pour tenter d'égarer un peu plus son lecteur dans un labyrinthe de situations dramatiques, imaginaires où réelles, jusqu'aux dernières pages.
Il s'offre même le luxe de soustraire un chapitre à son récit, allant jusqu'à donner une clé permettant de découvrir le chaînon manquant sur internet...
Tout simplement... Maléfique !
Mais au fait, l'ai-je vraiment lu ce roman, ou n'était-ce qu'un songe ?
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Quel roman, quel manichéisme dans la narration.

Si le personnage principal ne sait plus si elle rêve ou si elle est dans la réalité, il faut bien avouer qu'il en va de même pour le lecteur.
Je n'ai jamais connu cette sensation de mêler rêve et réalité et pourtant cela arrive à certain (on en a parlé sur une autre critique avec mon ami bazar.. j'en profite pour le petit clin d'oeil ), mais j'ai plongé complètement dedans.

L'écriture de Franck Thilliez est prenante et angoissante à la fois. Il sait tenir son lecteur en haleine. de plus l'exercice de style, qui joue avec l'ordre chronologique ne nuit en rien a l'intrigue, bien au contraire. Seul petit bémol peut être de ce fait des redites un peu trop nombreuses.
Et puis il faut que j'avoue que j'adore finir un chapitre en me disant " et bien non, je ne peux pas m'arrêter là , il faut que je continue"... et pourtant j'ai autre chose à faire d'important. Et de ce fait ce beau pavé se lit tout seul.. les pages se tournent sans qu'on s'en aperçoive. Alors bien sur on se doute parfois de ce qui va ou peut arriver, mais c'est tellement bien mené qu'on n'en veut pas du tout à l'auteur d'avoir laissé des indices un peu trop parlant un peu trop tôt.

Et quel meilleur moyen pour commencer l'année par un coup de coeur et un tel roman.
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Disparitions d'enfants, troubles du sommeil, amnésie, psychiatrie, jeu de piste...
Sujets rebattus dans le registre thriller depuis quelques années, mais indéniablement ultra-efficaces s'ils sont bien traités et si l'auteur arrive encore à faire du neuf avec du vieux.

Alors, bien traités, ici ?
••• OUI, pour le côté page-turner grâce :
-> aux cliffhangers en fin de chapitre
-> à tous les rebondissements
-> à la confusion entre rêve et réalité (l'auteur n'en abuse pas et reste honnête dans sa manière de présenter les choses)
-> aux aller-retours dans le temps clairement signalés (mais c'est un peu casse-tête)
••• NON parce que Thilliez 'oublie' ici de nous servir la dose de vulgarisation scientifique que j'ai tant aimée dans certains de ses ouvrages dont 'Gataca' et 'Le Syndrome E', et qui me font applaudir comme Meeva : 'Vas-y Francky, c'est bon !!!'

Faire du neuf avec du vieux ? A coup d'invraisemblances dans l'intrigue, le mobile et les comportements (argh, une narcoleptique qui prend le volant pour des centaines de km), oui, c'est possible. Mais c'est trop facile et ça peut agacer. Je me suis retrouvée vers la fin à me demander si c'était complètement con ou carrément grotesque, s'il fallait en rire. La surenchère est d'autant plus cocasse que Thilliez se moque à deux reprises dans ce roman de polars qui manquent totalement de crédibilité.

Captivant - la preuve, je l'ai fini à 3h30 cette nuit, les neurones de plus en plus englués, reboostés de temps en temps par de la brioche aux pépites (il lui manque 5 cm ce matin), et au réveil, là, le dénouement reste très imprécis dans ma mémoire, d'autant qu'on n'a pas toutes les clefs .
Captivant, mais souvent du grand n'importe quoi, des tortures psychologiques insoutenables sur enfants, et un rebondissement qu'on voit arriver gros comme une petite maison dans une prairie (Ingalls a déforesté pour construire sa cabane).

- mon avis : 3,5 (4,5 pour le plaisir de lecture, souvent 2 parce qu'il faut pas déconner et prendre le lecteur pour un abruti, et Fantômette, ses jeux de piste, son talent pour se jeter dans la gueule du loup et s'en sortir, j'ai passé l'âge)

PS : on trouve de plus en plus de clins d'oeil aux blogueurs dans les polars, ça laisse craindre du copinage et donc des critiques pas forcément très objectives - bon à savoir pour relativiser certaines super notes et critiques dithyrambiques...
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Un polar de Thilliez , c'est un peu comme une recette de grand chef : beaucoup de travail de préparation et de réalisation, pour arriver au montage final, pour finalement être engloutie en quelques bouchées! Ce dernier opus est même générateur de nuits blanches consenties, au risque de passer la journée suivante dans le pâté. En totale empathie avec l'héroïne de l'ouvrage, qui souffre de narcolepsie.

Les premières pages peuvent faire craindre le pire : le karma d'Abigaël est quand même sacrément atterrant : outre la pathologie invalidante qu'elle subit, et qui la maintient en permanence à la lisère du rêve et de la réalité, au risque de ne plus les distinguer, elle subit aussi des drames familiaux destructeurs, qui sont au coeur de l'histoire. c'est à partir de subtils indices qu'Abigaël refuse d'admettre la thèse officielle de l'accident qui l'a séparée de ceux qu'elle aimait le plus au monde.

L'enquête est dense, riche en révélations, et tentaculaire : au delà du suspect psychopathe kidnappeur d'enfants, bien d'autres personnages semblent impliqués.

C'est un récit sans répit, un truc à tourner les pages avec fébrilité, tout en restant vigilant pour ne pas omettre un détail révélateur.

Sur la construction, je reste mitigée,. Qu'apporte t-elle par rapport à un récit chronologique? Hormis le fait d'embrouiller le lecteur, même si l'abscisse temporelle au début de chaque chapitre constitue une béquille de fortune.

L'improbable clinique au bord de la falaise à Plogoff m'a fait sourire : depuis le projet avorté de centrale nucléaire dans les années 80, la lande est vierge de toute construction. (Thilliez me raconterait donc des mensonges que la plupart du temps je suis incapable de repérer?)

Un petit plus que ce lien codé pour avoir le droit de lire le 57ème chapitre (dont l'absence m'avait échappée : je ne vérifie pas en pleine action le titre du chapitre, à fortiori quand il s'agit d'un chiffre).


En conclusion, un excellent thriller , qui a de plus un effet sur mes propres rêves, plus denses, plus marquants.

Challenge Babelio Pavés 2016-2017
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ce que j'ai ressenti:…Un étonnant voyage cauchemardesque…



Clinique Elfique des virus

2 impasse de la lecture

8210013456 Air bulle

Monsieur Thilliez,

Voilà, près de trois mois que nous n'avions pas vu traîner Stelphique dans nos locaux, mais cette date du 26 mai était marquée en surbrillance dans son planning. En effet, comment rater votre dernière expérience Rêver? Rêver et surtout dormir paisiblement, semble un lointain mirage à présent, pour notre féerique amie…

Vous aviez conseillé cette lecture « au calme, lumières allumées, une petite musique en fond sonore » , ce sont bien dans ces conditions que nous l'avions installée et nous lui avons même fourni un carnet vierge, pour qu'elle puisse en faire un Journal des rêves.

Si dans les premiers moments, Stelphique s'est sentie un peu désorientée de par les chapitres séquentiels désordonnés , il semblerait qu'elle est correctement répondu aux stimuli, elle s'est tellement impliquée dans cette expérience qu'elle a revu son pire cauchemar: Freddy. Nous savions qu'elle avait déjà un antécédent avec ce monstre de la nuit, et du coup, ses phases d'endormissements se sont allongées…Jusqu'à devenir incontrôlables et totalement handicapantes…Entre les paralysies et les hallucinations hypnagogiques, elle ne discernait plus la frontière entre rêve et réalité…

Nous avons donc essayer de lui donner un peu de Propydol…Les conséquences ont été désastreuses, Monsieur Thilliez, vous n'avez pas idée de ce que donne une fée droguée en manque de sommeil réparateur…Je n'ose vous exposer ici, les multiples ravages qu'elle s'est infligée , mais c'est très inquiétant pour le corps médical elfique qui n'a jamais encore à gérer ce genre de phénomènes. Les brûlures sur ses membres ainsi que les diverses piqûres, lui déforment les bras et sont très longues à cicatriser, mais surtout, et c'est bien le but de cette lettre, nous avons interrompu In extremis, la pire des automutilations pour une fée, la section définitive de ses ailes par une étrange mais très fonctionnelle guillotine…

Ci joint, des extraits de son Journal des rêves:

« Tout ce qui écrit sur cette feuille EST la réalité.

Brûlure 1: Franck Thilliez, écrivain, existe.

Brûlure 2: Franck Thilliez a quelque chose à se reprocher: son trop grand talent. »

Petit poème écrit à l'encre bleue:

« Je ne veux pas te faire peur,

Mais je vais bientôt Rever,

Je ne le dis pas souvent,

Je t'adore, mon écrivain préféré. »

Rêve n° 297:

« Je suis au milieu d'un incendie, d'un feu dévastateur, celui de l'amour. Il dégage une chaleur incroyable, perturbant mon sommeil, et recréant mes pires cauchemars…Rêver n'est plus qu'une illusion, mais Aimer reste tangible…Le croquemitaine m'accompagne dans les chemins sombres, mais un guide talentueux sera toujours là, pour plonger avec moi dans les replis les plus sombres de l'esprit humain, mais m'en faire ressortir plus forte que jamais, ce cher Franck Thilliez…Je sais qu'à la fin de cette expérience, j'aurai cette joie d'avoir fait un bon voyage thrillersque et que dès l'année prochaine, je revivrai encore une folle aventure qui marquera mon esprit autant qu'un tatouage inscrit à l'intérieur de la cuisse droite… »

Nous savons que vous êtes déjà en train de préparer votre prochain livre, nous le redoutons autant que nous l'attendons, car vous savez maintenant que chaque roman détruit un peu plus l'esprit scintillant de Stelphique et qu'il nous est difficile de voir notre amie elfique s'infliger ses tortures …Le sommeil féerique est un don précieux, nous espérons qu'elle retrouvera les doux chemins du rêve paradoxal…

Bien à vous,

L'équipe Clinique Elfique.

Lien : https://fairystelphique.word..
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
17 juillet 2017
L’an dernier, c’est l’un des bouquins qui a réussi à nous faire passer quelques nuits blanches.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
08 août 2016
Même s’il s’intitule Rever, le nouveau pavé de l’écrivain français Franck Thilliez n’a absolument rien de reposant: il se lit d’un trait, qu’on soit ou non en vacances.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (136) Voir plus Ajouter une citation
Pas de cadavre, mais des vêtements de garçon bourrés de paille, pour leur donner du volume, et cloués contre un large tronc afin de former un épouvantail [...] Un sac de toile bourré lui aussi de paille et cloué au niveau des extrémités faisait office de tête. Des yeux en forme d'étoiles, une bouche avec des dents acérées et un nez crochu avaient été dessinés au marqueur noir. Cette tête démoniaque était coiffée d'une chevelure. Vraisemblablement humaine.
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Aux côtés de Frédéric, elle avança sans réfléchir dans le couloir que le garçon de morgue nettoyait à grands coups de serpillière, des écouteurs dans les oreilles. Le sol en linoléum noir brillait des néons agressifs. Il était 3 heures du matin.
- On peut passer ? demanda poliment Frédéric en plissant les yeux. L'homme ôta ses écouteurs, arrêta son lecteur et acquiesça. Il portait une blouse, une paire de gants de ménagère te des bottes.
- Oui, allez-y. Les gars qu'on retrouve dans l'eau après plusieurs mois, c'est pire que les escargots, ça dégueulasse partout où ça passe. Et sin on nettoie pas tout de suite, ça laisse des marques.
- Vous ne dormez donc jamais ?
- Pas beaucoup. Il sortit un baume mentholé de sa poche et le tendit à Abigaël.
- Mettez ça. Juste un conseil d'ami. C'est pas beau là-dedans.
Elle se demanda comment lui, il pouvait supporter ces odeurs. Le cadavre pourri avait tout imprégné sur son passage, la puanteur régnait jusqu'à l'extérieur.
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Chaque fois qu'il arrivait sur une scène de crime ou qu'il assistait à une autopsie, le capitaine de gendarmerie Patrick Lemoine ôtait son alliance et la rangeait au fond de la poche de son pantalon. Il ne parlait jamais de ses affaires criminelles à sa femme, encore moins à ses deux adolescents, et trouvait sans doute dans ce geste un moyen supplémentaire d'éloigner sa famille des horreurs que lui imposait son métier.
[...]
Malgré tous ses efforts, sa relation avec sa femme s'envenimait, par manque de communication, parce qu'il gardait tout pour lui, parce qu'un cadavre mutilé ou une victime violée, ça ne se partage pas avec la famille au moment du repas dominical. [...] Ses propres ténèbres le rongeaient de l'intérieur.
(p. 119 & 121)
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Patrick était un vieux de la vieille, mais il n'arrivait pas à imaginer une chose pareille. S'en prendre à des enfants revenait à violer toutes les règles qui faisaient de nous des êtres humains. Quel sort ce prédateur réservait-il aux petites victimes ? Il distribua un café à chacun. Les nombreux mégots écrasés dans une assiette en carton ressemblaient à des mouches mortes. Tout était mort ici : ces murs, ces chambres, ces couloirs...
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Des larmes creusaient des routes de sel sur les joues de sa compagne.
- T'as pleuré ? Abigaël posa les yeux sur son compagnon, comme on jauge un revenant. Elle se serra contre lui, à la fois soulagée et terrorisée. Elle venait de faire l'un de ces horribles rêves imbriqués, de ceux où l'on croit qu'on se réveille alors qu'on dort encore, bien au chaud sous la couette.
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