Bizarre.
Je ne connaissais ni Rose et Titouan, ni les éditions Mame avant de recevoir ce livre pour Masse Critique, et je dois avouer que ma surprise fut de taille.
De l'extérieur, rien à signaler, un livre pour enfants classique. Des enfants, des p'tites mouettes, un problème de maîtresse. Classique.
C'est quand on commence à lire l'histoire qu'on commence à se poser des questions.
Dès le premier chapitre, au début de l'école, la maîtresse propose de confier "cette journée au Seigneur, [...] comme tous les matins."
Ok, donc Rose et Titouan sont donc dans une école privée catholique. Jusque là, pas de soucis.
Ensuite, Rose et Titouan se retrouve en galère. Moment de suspense. Et naturellement, que faire quand on a un problème ? Prier la Vierge Marie, bien entendu. Normal.
Et pour finir, pour la rentrée, le Père Yann vient bénir les cartables.
Tout cela est définitivement très normal.
Alors, histoire de ne pas faire de polémiques, le problème n'est pas la présence de la religion dans un livre pour enfants. Je trouve tout à fait compréhensible que des croyants cherchent des livres à leur image pour leurs petiots.
Rose et Titouan auraient pu faire shabbat ou le ramadan, ça ne me pose aucun problème.
Le détail qui me gêne, c'est que, si j'avais trouvé ce livre en librairie, je n'aurais pas su qu'il proposait des idées auxquels je n'adhère pas et que je ne souhaite pas inculquer à mes enfants, à cause de la neutralité de la couverture. Ok, on ne parle pas non plus de propagande, mais si j'avais su que Rose et Titouan évoluaient dans une école catholique, je n'aurai peut-être pas choisi ce livre. Quand on regarde la couverture, on ne voit que des choses banales pour enfants. Des gamins, la plage, des mouettes,
Et claquer 7,95€ pour un livre de 60 pages avec lequel on n'est pas d'accord, je trouve ça problématique.
Il devrait y avoir un moyen pour informer l'acheteur, sans forcément stigmatiser le croyant.
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Qui n'a jamais craint d'aller en pension, que ce soit le bâton des réfractaires à l'école, ou comme ici le lot des petits iliens bretons?
Cette angoisse de partir loin de leur famille, Rose et Titouan vont la connaitre lorsqu'à la fin de l'année scolaire ils apprennent que la maitresse des grands, madame Lafée, part en retraite.
Même si leur mère, directrice de l'école, se démène pour trouver une remplaçante, il n'y a pas de volontaire pour venir sur la petite île où le vent et le peu de distractions n'encouragent pas les vocations.
Seule l'opiniâtreté des enfants peut sauver la classe de fermeture. Ils vont faire preuve de courage, de débrouillardise et de solidarité pour arriver à leur fin.
Ce roman a un charme incontestable qui séduira parents et enfants. La taille des caractères est adaptée à une lecture dès 7 ans et le texte est bien aéré. Un vocabulaire simple permet d'entrer facilement dans l'histoire.
Un petit air année 50 plane sur les dessins accompagnants le texte mais cela ajoute de la fraîcheur et permet aux enfants de s'approprier plus facilement le texte.
Pour les réfractaires à la religion, je les rassure: à part le fait que l'école soit une école catholique et que le curé bénisse les cartables à la rentrée, l'histoire est avant tout une belle aventure qui fera découvrir un autre univers à vos enfants et vous permettra d'entamer un dialogue sur les différences.
Beaucoup d'humour aussi dans ce livre à travers des personnages haut en couleur et les réparties du jeune Titouan.
Je remercie les éditions Mame et Babelio pour cette découverte.
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Merci aux éditions Mame-Fleurus et à Babelio pour cette nouvelle découverte. le livre est agréable à manipuler, la taille des caractères est idéal pour les jeunes lecteurs et de jolies illustrations les accompagnent dans leur découverte des aventures de Rose et Titouan. Les références à la religion catholique (l'histoire a pour cadre une école catholique, un prêtre bénit les cartables à la rentrée des classes) sont plutôt discrètes. Une histoire agréable, pleine de bons sentiments et qui permet à l'enfant de passer un bon moment.
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- Moi, je n'aime pas la conjugaison, bougonne Rose. J'espère qu'elle aime aussi la peinture et les chansons, Madame Pommier.
- Ça se mange, les conjugaisons, demande Titouan.
- Pas du tout ! Ça s'apprend. Par exemple : j'attends, tu attends ...
- C'est pas drôle d'attendre, ronchonne Titouan.