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Jean Colonna (Traducteur)
EAN : 9782266094108
507 pages
Pocket (15/02/2001)
3.47/5   17 notes
Résumé :
Orphelin très jeune, Jonathan a été recueilli par un certain Blair qui lui a donné son nom avant de l'amener en Amérique pour faire fortune comme chercheur d'or. Malheureusement, il n'a jamais trouvé le moindre filon, et le gamin, élevé par une famille de Chinois, a appris très tôt à se débrouiller seul. Devenu un spécialiste de la mine, cet aventurier solitaire est allé tenter sa chance en Afrique, sur la Côte-de-l'or. Embauché par les Britanniques, notamment par l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Jonathan Blair est ingénieur des mines au service de la famille Hannay qui possède des mines de charbon dans plusieurs pays du monde, les Charbons Hannay. Nous sommes en mars 1862, l'histoire se passe en Angleterre, à Wigan dans le Lancashire. La ville s'est développée avec l'essor industriel et l'exploitation des mines de charbon. C'est aussi la ville natale de Jonathan Blair qui y a vécu très peu de temps emmené par sa mère en Amérique, recueilli par un Américain chercheur d'or du nom de Blair au décès de celle-ci, et qui grandit au milieu d'un groupe de Chinois. Comme il ne connaît pas son nom, il a pris celui de son bienfaiteur. Il a épousé une esclave africaine qui a été victime d'une épidémie de dysenterie. Il a une fille nommée Keziah qui signifie Arc-en-ciel.
Blair est connu à Wigan, il n'est apprécié ni de l'entourage des Hannay, ni des mineurs. On l'appelle Blair le Nègre ou Blair de la Côte-de-l'Or. La Côte-de-l'Or, où les femmes sont les plus belles du monde d'après lui, est une ancienne colonie britannique en Afrique, nommée ainsi pour l'or qu'elle renferme. Il a attrapé la malaria au cours d'un de ses séjours en Afrique, l'Afrique qu'il a « dans les veines pour toujours ».
L'évêque Hannay est très impliqué dans la société R.G.S. (Royal Geographical Society) qui participe financièrement aux explorations dans le monde. Elle a parrainé des expéditions en Afrique. L'évêque en est l'actionnaire le plus important. Par le biais de cette société, il a chargé Blair de repérer les régions aurifères qui sont nombreuses. À Wigan cohabitent deux mondes extrêmes, aussi violents l'un que l'autre, celui de la richesse et celui de la misère, la famille Hannay, fortunée, paternaliste, arrogante, aux outrances ridicules, sans qui les pauvres mourraient de faim, et les mineurs qui vivent dans une misère incroyable, exploités, à peine respectés, qualifiés de crasseux et immoraux, organisés en clan, soudés. Les habitants doivent tout aux Hannay : le travail, l'industrie, les associations caritatives… Les Hannay font oeuvre de charité, ils entretiennent le clergé et les églises, ils jouent un rôle social superficiel et moralisateur auprès des familles de mineurs, principalement envers les femmes mineurs qui s'habillent en pantalon pour travailler, qui ont les bras nus, un scandale, qui sont indépendantes et revendiquent l'égalité avec les hommes. Sans les Hannay, la ville n'existerait pas. le neveu de l'évêque Hannay, Rowland, a fait en Afrique un trafic d'esclaves et d'animaux couvert sous le prétexte d'études scientifiques. C'est un homme dangereux, qui tue tout ce qui bouge sans état d'âme.
Ce n'est pas une mission d'exploration que l'évêque Hannay confie à Blair, mais une mission particulière et personnelle : retrouver l'évêque John Maypole, le vicaire de Wigan, fiancé à sa fille Charlotte, il a disparu le 18 janvier, jour de la catastrophe minière dans le puits Hannay où soixante-seize mineurs ont perdu la vie. Ce jour-là, il y avait des mineurs inconnus, journaliers. La dernière personne à l'avoir vu est, semble-t-il, Rose Molyneux, mineure, après la journée de travail. le jour de sa disparition, il a déjeuné chez Mary Jaxon, veuve.
John Maypole est l'assistant du père Chubb et le créateur de la Maison Wiganaise pour les pécheresses repentantes. Charlotte Hannay est responsable de la Maison des Femmes. Elle leur donne des notions d'hygiène. Elle essaie de les élever au-dessus de leur condition. Maypole y va le mercredi et c'est le mercredi qu'il a disparu.
Les recherches commencent, Blair pense que John Maypole est descendu dans la mine le jour de la catastrophe et qu'il a péri avec les autres mineurs. Il interroge les mineurs et tous ceux qui le côtoient, il lit les rapports, il fait sous terre le parcours de chacun afin de trouver la faille qui a eu pour conséquence l'explosion. L'auteur nous invite à emprunter la cage pour descendre au fond du puits avec Blair qui le connaît bien. Nous entrons dans l'enfer souterrain envahi de bruit, de chaleur et de poussière.
Grâce aux descriptions minutieuses, ce roman nous apprend beaucoup sur le travail épouvantable des mineurs sous terre, la diversité des activités, le danger omniprésent, la maîtrise des gaz, la circulation de l'air, les rendements, les salaires de misère. Hommes, femmes, enfants, chevaux, leur vie ne vaut rien. Une catastrophe sera toujours due à une erreur de leur part, jamais à celle du propriétaire de la mine. Mais trop de longueurs mènent au dénouement qui semble bâclé, il est surprenant, compliqué et invraisemblable. Dommage.
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Après un début difficile, je me suis plongée dans ce roman d'aventures.
Blair, ingénieur des mines est contraint d'enquêter sur la disparition du Révérend Maypole dans une ville minière d'Angleterre . L'auteur nous fait découvrir un monde des mineurs dur et violent et le fossé qui le sépare de l'autre monde celui des classes sociales "supérieures". Nous respirons le charbon, les descriptions sont très réalistes. L'atmosphère du contexte est décrit avec une rare puissance. le sujet du colonialisme de l'Angleterre est aussi abordé.
Les personnages sont bien campés, nuancés, Blair très tourmenté et obsédé par l'Afrique, anti-héros, des personnages féminins très différents et intéressants, des personnages sombres et inquiétants à donner la chair de poule.
Un roman envoutant.
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Au début de l'autre siècle, le chercheur d'or Jonathan Blair, de retour d'Afrique, se retrouve dans la sinistre petite ville minière de Wigan au fin fond du Lancashire. Employé de la riche famille Hannay qui possède la totalité des infrastructures minières, il se voit confier une mission un peu étrange par son patron, Lord Hannay, également évêque du lieu : retrouver la trace du révérend Maypole mystérieusement disparu depuis des semaines. L'enquête se révèlera d'autant plus difficile que cette disparition a coïncidé avec une explosion de gaz dans les galeries, laquelle a entraîné la mort de plus de soixante dix mineurs. Intrus mal accepté dans ce monde patriarcal clos, Blair sera rejeté par les mineurs et traité en paria par la famille des propriétaires à commencer par Charlotte, la fiancée du disparu. Une seule exception, Rose Molyneux, une belle et étrange rouquine qui travaille sur le carreau de la mine...
Ce livre, d'une lecture un tantinet laborieuse, n'est pas vraiment un roman policier, ni un roman social, ni même un roman historique, mais un peu de tout cela. L'intrigue ne brille pas par les rebondissements excepté à la fin qui tient de la pirouette et flirte avec les limites du vraisemblable. Que de pages passées à chercher en vain ce malheureux révérend qu'on ne trouve jamais ! Que de descriptions de paysages sans grand intérêt et de digressions inutiles ! Pour ne rien arranger, les personnages sont souvent à la limite de la caricature. L'aventurier digne d'un héros de BD, juste bon à se faire casser la figure à tous les coins de rue, l'évêque et sa famille de nantis paternalistes et puants de prétention, Charlotte, la pimbêche et surtout Rose, la jeune femme émancipée avant l'heure, aux attitudes troubles et troublantes qui ne s'expliqueront que lors du dénouement. Seul réel intérêt : la description des conditions de vie et de travail des mineurs anglais de cette époque. Au total, un ensemble décevant voire ennuyeux. Cruz Smith nous avait habitué à mieux. (Parc Gorki)
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est la découvert du monde des mineurs, le rôle et le statut des femmes dans ce monde. J'ai beaucoup appris dans ce domaine grâce aux descriptions de l'auteur. A découvrir.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Sous le règne d'Elisabeth, Wigan a été le coeur de la résistance catholique, et la famille Hannay a fait partie de ses soutiens. On peut dire que l'endroit est devenu un véritable terrier pour les prêtres, non seulement ceux qui se cachaient dans les « trous » de la propriété mais aussi ceux qui allaient jusqu'à dire la messe au coeur de la ville, qu'ils atteignaient par les souterrains de la mine.
Il existait en effet tout un réseau souterrain qui reliait la résidence Hannay et ses fastes avec les humbles résidences des ouvriers de la mine. Aux fenêtres, une bougie qui brûlait désignait les maisons où les prêtres étaient les bienvenus, et cette lueur qui témoignait du courage des habitants explique des nom de rue comme Roman Alley (aujourd'hui détruite) et Candle Court.
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- Vous avez lu la Bible ?
- Eh oui. Quand vous êtes bloqué par la neige en hiver, vous liser la Bible plus assidûment que bien des prédicateurs. De toute façon, mon avis sur les missionnaires est qu'ils servent les intérêts d'une poignée de millionnaires qui essayent de vendre de la flanelle de Manchester au reste du monde. Mais je peux me tromper. 
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Lydia Rowland baissa les yeux, retint son souffle et rougit de fort joli façon. On eût dit une tache à moitié effacée sur de la porcelaine blanche. Blair s'émerveillait d'assister à ce phénomène et se disait qu'une personne capable de pratiquer le langage des joues avec autant de talent n'avait pas besoin de parler celui des mots.
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Brunel, le grand ingénieur ferroviaire, prétendait qu'il était indispensable de choisir des analphabètes comme conducteurs de train parce que seuls ces gens-là savaient faire attention.
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Plus l’exploitation est profonde, plus elle est délicate du point de vue des gaz. D’autant que plus elle est profonde, plus le charbon est compact, et exige le recours aux explosifs.
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Vidéo de Martin Cruz Smith
Martin Cruz Smith, lors de sa tournée en Allemagne.
Non sous-titré.
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