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EAN : 9782714447197
464 pages
Belfond (07/10/2010)
3.77/5   1209 notes
Résumé :
Laura et David, l'ancienne top model devenue femme d'affaires et la star de l'équipe de basket des Celtics : un couple béni des dieux.
C'est en pleine lune de miel que la tragédie frappe : David part nager et disparaît. Sans un adieu.
Laura va alors découvrir des secrets bien enfouis…
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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 1209 notes
Dans son prologue, Harlan Coben annonce que si on a jamais lu ses livres, il vaut mieux reposer ce livre immédiatement car il s'agit de son premier et au fil des années, il a embelli ses histoires et désormais, il trouve ce livre moins bon. Comme nous tous non? Regardez vos premières critiques et comparez les à vos dernières et vous comprendrez ce qu'il veut dire. Enfin, j'ai déjà lu Harlan Coben alors à quoi bon reposez ce livre?

"Sans un adieu" est encore un très bon livre. Inutile d'aller jusqu'au premier chapitre pour savoir que l'on est déjà prit dans l'histoire, dans l'écriture. C'est vraiment simple à lire (je lisais Stendhal à côté alors la différence est de taille) mais bien que c'est simple, c'est très prenant et surtout fluide. Tout est important, l'auteur n'a rien mit de trop ni d'inutile. 544 pages pour découvrir la vérité. Les personnages sont attachants surtout Laura. Elle perd son mari et apprend des choses incroyables sur sa famille. Faut-il toujours qu'il est des secrets dans chaque famille? Derrière chaque personnage, on peut douter.. et pour ce qui est de l'histoire elle même, David est annoncé mort noyé mais ensuite des détails viennent confirmer qu'il été encore vivant à l'heure présumé de sa mort. S'il t'il réellement noyé? A t'il été assassiné? Et pourquoi des passages du livre nous montre qu'il est bel et bien vivant?

Histoire fascinante et passionnante. La fin m'a laissée bouche bée. J'étais persuadée d'avoir réponse à tout et finalement, je me suis bien trompée. Les ingrédients d'un bon thriller y sont réunis : du suspense, une bonne intrigue et beaucoup de surprises. Que pourrais-je vous dire d'autres? Lisez-le!
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Contrainte à lire ce roman dans le cadre d'un challenge lecture d'été booknodien (Robin26 yes yes I'm talking about you dear), j'ai d'abord freiné des quatre fers. D'abord parce que j'avais un apriori négatif sur les livres d'Harlan Coben, qualifiés dans mon entourage proche de « romans de gare » (je peux désormais me faire mon propre avis sur la question) et ensuite parce que je ne suis pas branchée polars américains. Et quoi de mieux pour connaître un auteur que de commencer par son tout premier roman, rédigé dans les années 90 ? Je viens de terminer « Sans un adieu » et me lance donc avec ce commentaire, mon but n'étant pas de détruire le roman,- la preuve, je l'ai placé dans ma liste de bronze- mais d'examiner point par point ses côtés intéressants…et de les contrebalancer avec ses côtés redondants voire ennuyeux, étudier les choix judicieux ou non de l'auteur, son écriture, la trame et le fil de l'histoire, etc ; en fin de compte faire une critique exhaustive qui, je l'espère, saura rendre justice au roman.

Je suis plutôt bien entrée dans l'histoire, même si le scénario reste basique : un jeune couple riche en vacances au bord de la mer, une disparition…bref, rien de bien original, vu et revu, il n'y qu'à attraper sur son étagère « les vacances d'Hercule Poirot » d'Agatha Christie ou tout autre polar du même genre. Plus on avance dans l'histoire, plus on se rend compte que l'intrigue est bien construite et rondement menée: le gros point fort du roman selon moi. Chaque personnage possède une information qu'un autre n'a pas. Tout ça permet au lecteur de tirer ses propres conclusions, en se trompant sans cesse et se fourvoyant souvent. Alors certes, il y a sans doute un côté tiré par les cheveux, que certains d'entre vous reprochent à l'auteur: le demi-frère, l'avortement, la chirurgie esthétique, etc. Je suis plutôt d'accord mais au final, tout fonctionne à la perfection, les rouages sont bien huilés, la machine est parfaite. J'ai justement bien aimé toute cette histoire d'avortement ; qui a rajouté un zeste de singularité (pas l'avortement en soi, mais comment et pourquoi il fut effectué, les circonstances et les manigances du docteur, à la fois trompé mais passé maitre dans l'art des stratagèmes, gardant la main tout en laissant sa femme croire qu'elle a réussi à lui mentir avec succès) à l'histoire.

Quant à l'écriture, elle est fluide et simple. L'avantage : créer un roman qui se veut accessible à tous et permettre au lecteur de dévorer ce bouquin rapidement, sans se prendre la tête. L'inconvénient : une pointe de déception pour ma part, lectrice qui aime les romans bien écrits, les mots bien agencés, la puissance des substantifs et la précision des verbes, les changements de rythme soudains et impromptus dans la longueur des phrases, les adjectifs bien à propos et les compléments placés correctement. Mais je digresse…La lecture est agréable et l'édition grand format que j'avais empruntée à la médiathèque du village de ma grand-mère m'a plu et n'a fait que me rendre la lecture plus sympathique. le choix des mots et la simplicité des phrases, que je viens pourtant de critiquer âprement, présente un autre avantage : celui de voir clairement tout ce qui est décrit, de se l'imaginer avec une netteté incroyable. C'est en tout cas ce qui est survenu pour moi au fil des pages, et je ne peux pas en dire autant de tous les romans que j'ai lus. J'entendais presque l'écho du ballon de basket sur le sol du gymnase pendant les entraînements, les murmures de la foule dans les gradins, les chassés-croisés entre infirmières et médecins dans l'hôpital St Catherine d'Hamilton, où Laura se remet de l'incendie, le tintement des verres et l'odeur de l'appartement et de la cuisine d'Earl, un des amis et coéquipiers de David, la demeure de Judy et l'odeur d'essence, la fumée qui fait suffoquer… Et puis le passage d'une réalité d'un protagoniste à une autre, des années 60 aux années 90 est un peu surprenante et survient de manière soudaine, mais est bien insérée dans le texte et ne pose pas de problème. On rerentre tout de suite dans la scène précédent tel ou tel flash-back. J'ai bien aimé les tout premiers retours en arrière, lorsque Laura se remémore des épisodes de sa rencontre puis de sa relation avec David… c'est là où l'écrivain s'attarde le plus sur le caractère des deux jeunes gens et que le lecteur peut comprendre leur personnalité.

Le gros point faible, c'est les personnages. C'est là où ça pêche le plus. La plupart sont clichés, peu travaillés, construits à la va vite. Cela me change de Fred Vargas ou de Jo Nesbo. Pas de policier torturé (Harry) ou lunaire (Adamsberg). Pas de policier tout court (bon TC et le shérif Graham Rowe mais ce sont des personnages secondaires. Ce dernier est d'ailleurs un de mes personnages secondaires préférés, un peu cliché aussi mais fort sympathique, fonctionnaire tranquille qui n'a qu'à s'occuper de délivrer des permis de pêche et à houspiller des gamins qui lancent des oeufs sur les automobiles du haut d'une colline, et qui a de bonnes relations avec les gens du coin, les rares épisodes où il apparaît m'ont bien plu). Mais l'absence d'un limier ne me gêne pas outre mesure, si seulement les protagonistes avaient quelque chose et sortaient de l'ordinaire. Ici c'est limite jouer à un jeu de 7 familles : je demande le basketteur pro, la mannequin, la prof d'univ, le médecin, le vieil ami qui soutient la veuve éplorée et qui fait mine de l'aider mais qui est dans le coup…et puis il y a le milieu riche bostonien, pas ma tasse de thé. Il y a bien Laura, qui a ce tic de faire tressauter sa jambe quand elle est stressée, anxieuse ou inquiète ou le dysfonctionnement cérébral de David, qui lui provoque des migraines atroces et inexpliquées, incurables. Voilà, j'aurais aimé plus de petits détails comme ça, qui permettent au lecteur de s'imaginer le personnage et à l'auteur de lui créer une identité propre, une personnalité inaltérable et non un personnage interchangeable.

Autre grande déception pour moi : les lieux et leur utilisation. le début se déroule en Australie. Bien. Sauf que, à en lire la description que l'auteur en fait, les scènes australiennes pourraient très bien se passer dans n'importe quel autre pays chaud en bord de mer. Je pense sincèrement que le décor, dans un roman policier ou un thriller, joue un rôle essentiel pour donner le ton. J'étais d'autant plus chagrinée que j'ai déjà lu un roman policier norvégien qui se passait en Australie « l'Homme chauve-souris » de Jo Nesbo. Bon certes, là tout le roman ne se déroule pas en Océanie, il y a des va et viens, des retours sur la côte est américaine, un bref voyage de Laura qui retourne chercher des réponses à ses questions. Mais Jo Nesbo utilise le bush australien pour planter son histoire, lui donner un terreau. Ses histoires se nourrissent de croyances, de peurs ancestrales… et c'est ce que j'apprécie par-dessus tout dans un polar. Un peu de mysticisme mêlé à de la superstition. L'assassin qui agit sous une impulsion presque animale, un désir de vengeance ancré dans le passé mais très particulier, qui sort de la banalité. C'est pourquoi j'avais adoré « Quand sort la recluse » de Vargas par exemple. D'aucuns, sans nul doute, ne partageront pas mon avis et applaudiront ce roman, irons jusqu'à chanter sa louange, et je ne les blâmerai pas, car je perçois ce qui peut enchanter, et je me suis moi-même laisser emporter et séduire par le suspens, jusqu'à éprouver de la terreur quand je le lisais en pleine nuit (il ne faut pas grand-chose pour me terroriser dès que la nuit tombe).

Pour moi, il manquait cette violence sourde, qui suinte des couvertures et imprègne les pages des meilleurs polars, qui les teinte de noir, un noir foncé, dur et coulant, qui représente la noirceur de l'âme des personnages-pas uniquement du ou des meurtriers d'ailleurs-, le sang séché ayant viré au noirâtre des victimes, les interrogations du lecteur qui reste dans le noir jusqu'au bout quasiment. Certes, les victimes de l'assassin sont nombreuses et il est prêt à tout pour que certains secrets restent enfouis. On comprend son mobile et son motif, mais où est cette fureur silencieuse, cette rage muette qui se manifeste ensuite dans les actions de tout assassin mémorable de la littérature, du cinéma ou même de la vraie vie ? J'ai éprouvé une véritable sensation de manque, parce que selon moi, l'ambiance et l'atmosphère pesante est tout aussi cruciale que l'intrigue dans un roman policier. Et puis ici, pas vraiment de point culminant, de pic, de chapitre où l'assassin serait au summum de sa violence et de sa bestialité, où la tension monte à son comble et où le lecteur se retrouve face à face avec un tueur, un vrai. J'ai trouvé que le docteur Ayards faisait un assassin trop polissé et méticuleux, bien que je ne dénigre absolument pas son soin et son calme olympien. #howtogetawaywithmurderduring30years. J'aurais juste aimé que ce trait de caractère soit contrebalancé par une haine féroce, une bestialité –je réutilise ce terme qui pour moi est capital- sanguinaire et demesurée. Donnez moi à croquer des personnages hantés par leur passé, qui y reviennent sans cesse dans toutes leurs actions-oui Stan est défini par la relation qu'il a eu avec sa mère et les autres femmes qu'il a connu avant Gloria, oui Gloria fait des cauchemars par rapport à ce qui s'est passé quand elle était enfant et puis qui reste traumatisée par le viol collectif qu'elle a subi (ce passage, par contre, très fort et cru a mis une ambiance dure, rugueuse, comme dans les polars que j'aime –non je ne suis pas une psychopathe ); Il m'aurait fallu plus de sous-chapitres du même genre, intenses et montrant une réalité extrêmement brutale et choquante, impitoyable. Mais je reste sur ma faim, pour filer la métaphore de la phrase antérieure.

J'ai bien aimé le changement de point de vue, qu'on ait un peu toutes les pensées et idées de chaque personnage, ce qui nous permet de glaner certaines informations, qui nous seront utiles par la suite, pour reconstituer la vérité. Mais quelle vérité au final ? En sus des retournements de situation quant à l'identité du meurtrier –là je dis bravo à l'auteur et lui tire mon chapeau-, j'ai beaucoup aimé les apparences trompeuses, et notamment le personnage de Gloria, cette femme si belle et si fragile à la fois, présentée comme naïve et frêle par les autres personnages au final, avec une personnalité effacée comparé à sa petite soeur. L'idée qu'on a d'elle se forme par rapport à l'idée que ce fait d'elle Laura : une grande soeur aimante mais qu'il faut protéger du monde extérieur puis Stan : un pigeon à plumer d'abord, certes sexy mais un pigeon, puis une femme douce, peu exigeante et patiente. Puis, vers la fin, dans les 100 dernières pages, le lecteur a enfin accès aux pensées de Gloria : ce n'est pas elle la dupe, c'est ses proches, et notamment son petit ami. Dotée d'une grande intelligence émotionnelle, elle a saisi assez rapidement finalement le fonctionnement de Stan, et le connaît mieux qu'il ne se connait lui-même. Généreuse et déterminée, elle compte bien le mener vers la rédemption, et lui faire opter, naturellement, sans coup de pouce de sa part en apparence, pour une vie rangée, loin des combines et arnaques qui rythment ses journées. J'aime beaucoup les femmes dans ce roman : bien que caricaturales pour la plupart, elles ont toutes un côté très humain, que ce soit la scupturale Laura ou la charmante Gloria, Judy ou sa soeur Mary…. J'ai d'ailleurs, contrairement aux personnages, bien apprécié les liens entre eux, surtout ceux qui unissent les frères et soeurs. David et Stan pour commencer, qui se vouent une haine sans pitié, mais aussi Laura et Gloria, solidaires dans chaque épreuve et Judy et Mary, très proches mais détruites par les évènements de leur jeunesse et les secrets-même si Mary a tout révélé à sa soeur, Judy pour sa part lui a caché des choses assez terribles. Ce qui frappe, c'est que la famille reste néanmoins très unie, malgré les adultères, les meurtres et les mensonges… On ne saura pas vraiment comment la famille gérera la mort du docteur Ayards, si au final la police sera mise au courant de tous ses meurtres, les affaires de suicide ou de soi-disant règlements de compte rouvertes et mises sur son dos. Ou si au final la presse ne saura rien de tout ça- pour épargner un nouveau scandale pour Svengali, la boîte de Laura et les Boston Celtics, le club de David. Heureusement qu'il s'est suicidé, parce que le type se serait pris perpet : meurtres avec préméditation, avortement sans le consentement de la mère… un petit hourra intérieur pour le happy ending et le couple Baskin enfin réuni malgré les coups du sort.

En conclusion, je suis plutôt satisfaite de ma lecture, déjà parce qu'elle m'a bien détendue #summerreads mais aussi parce qu'elle m'a permis de me rendre compte à quel point mes auteurs de polars favoris sont merveilleusement ingénieux et incroyablement talentueux comparés à certains romans policiers comme celui-ci, à la lisière du roman de gare, divertissant et appréciable, mais qui ne réussit pas à emporter mon adhésion totale et inconditionnée. Ce qui me navre, c'est de voir que Coben se situe dans les 5 premiers auteurs de polars les plus vendus en France, alors que Vargas n'est qu'à la 14e place et Nesbo occupe la 25e ! de quoi s'interroger sur les goûts littéraires de cette partie de la population qui se dit férue du genre roman noir.
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Premier livre de Harlan Coben, paru en 1990, mais semble-t-il réédité et sorti en français en 2010, si je ne fais pas erreur, avec une préface sympathique de l'auteur, revenant sur ce qu'on peut appeler, une oeuvre de jeunesse.

"Sans un adieu" est un livre "one shot", c'est à dire en dehors de(s) la(les) série(s) Bolitar qui ont été publiées à partir de 1995.

Ce roman est bâti comme les autres "one shot" à partir d'une histoire complexe, familiale, sur une longue durée dont on va dénouer les fils tout au long des pages, avec une accélération en fin d'ouvrage et quelques surprises ou retournements de situation dans les toutes dernières pages. C'est en gros les composantes clé d'un roman policier, mises en valeur dans les "5 dernières minutes" avec "bon dieu mais c'est bien sur" du commissaire Bourrel. Que les plus jeunes d'entre nous me pardonnent et aillent par exemple visiter https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Souplex pour comprendre quoi je parle.

Donc dans "Sans un adieu", Harlan Coben a les cartes en main pour écrire un roman génial, comme il le fera un peu plus tard avec "Tell no one" et on peut voir les progrès qu'il a fait dans son écriture pendant cette période.

Quelques constantes de ses livres sont déjà présentes : la NBA, les Celtics de Boston, l'ami sur qui on peut compter (TC est le prédécesseur de Win), la famille, ses secrets, les armes à feu, les flashbacks, le milieu médical, le happy end.

En deux mots, le roman porte sur la disparition (?) inexplicable du meilleur joueur de basket de la NBA, marié avec la plus belle mannequin de mode, devenue une cheffe d'entreprise avisée.

Un roman que l'on peut lire sans souci, que l'on soit un fan ou non d'Harlan Coben.
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Résumé : " Suspense magistral, intrigue machiavélique à souhait, tension psychologique à son comble. Des côtes australiennes aux parcs de Boston et aux banlieues New Yorkaises, le tout premier roman de celui qui allait révolutionner le monde du thriller. Laura Ayars et David Baskin, l'ancienne top model devenue femme d'affaires et la superstar de l'équipe de basket des Celtics : un couple béni des dieux ! Mais, en pleine lune de miel, la tragédie frappe. David part nager et disparaît. Sans un adieu... Accident ? Meurtre ? Suicide ? Laura se lance dans l'enquête et découvre bientôt des secrets vieux de trente ans, que ses proches ont tout fait pour enfouir... Mensonges, trahisons, jalousies, meurtres... Quand le passé menace de resurgir, un tueur tapi dans l'ombre est prêt à tout pour empêcher la vérité d'éclater. "

Premier roman d'Harlan Coben, c'est aussi mon "baptême de Coben". Je connais un grand amateur de cet auteur, j'ai donc sauté le pas... sans regret!
Sans être un roman extraordinaire, l'intrigue est prenante et bien travaillée. Cela n'a ne m'a pas empêcher de deviner longtemps à l'avance qui était Marc, mais avec toujours un petit soupçon de doute.

Donc 1er mais surement pas dernier Coben!
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16/20

Laura et David sont fous amoureux, rien ni personne ne pourrait les séparer. Elle, ancienne top model. Lui, basketteur célèbre. Leur vie semble idyllique mais elle va tourner au cauchemar durant leur lune de miel en Australie. David, parti nager, est emporter par les courants, et laisse L'aura seule. Non, elle n'est pas seule, elle peut compter sur le soutien de ses proches: sa tante, sa soeur, le meilleur ami et même le frère de David répondent présents pour l'épauler face à sa tristesse. Mais tous semblent cacher de nombreux secrets enfouis depuis des années qui remontent lentement à la surface...

La mise en place de l'histoire est rapide mais efficace. Harlan Coben pose la situation tout en réussissant à titiller la curiosité du lecteur grâce à des éléments mystérieux et intrigants qui ont pour effet de faire très rapidement de ce roman un page turner. L'histoire est vraiment très entraînante et ne souffre d'aucune longueur, j'ai été totalement absorbée par le récit de l'auteur et j'ai dévoré ce roman tellement ma curiosité était à son comble. Dès les premiers chapitres, le roman est très addictif et de nombreux mystères semblent planer autour de la noyade de David. Les questionnements se bousculent et se multiplient au fil des pages et des différents protagonistes rencontrés. En effet, les nombreux points de vue utilisés pour la narration favorisent l'augmentation des doutes, chez Laura comme chez le lecteur. Chaque phrase des personnages est propice aux doutes et aux questionnements. On comprend bien vite que l'histoire repose sur quelque chose de bien plus ancien et complexe que la mort de David. Mais alors à qui faire confiance? Comment découvrir la vérité quand tout ses alliés semblent cacher quelque chose?

Les personnages sont tous très complexes et approfondis. Leurs différentes personnalités sont travaillées et sont très intéressantes. Les flash backs permettent de s'aventurer profondément dans la vie et le caractère des différents personnages. Si j'ai parfois eu du mal à m'attacher à certains d'entre eux comme Stan, TC ou Mary. Je me suis finalement prise d'empathie pour chacun d'eux. Laura est le personnage que j'ai le plus aimé, elle m'a beaucoup touchée avec ses failles, ses faiblesses et sa douleur d'avoir perdu l'homme de sa vie, elle fait néanmoins preuve d'énormément de courage et de force, elle m'a épatée tout au long du récit, c'est vraiment un superbe personnage. J'ai aussi beaucoup aimé David et Gloria, cette dernière n'a pas eu une vie facile mais a lutter pour sa vie et sait voir le bien chez les autres. Tous les personnages sont vraiment hauts en couleurs et apportent tous quelque chose d'unique au récit car ils jouent tous un rôle primordial dans la résolution de l'intrigue imaginée par l'auteur. Mais de beaux personnages ne suffisent pas si l'écriture de l'auteur n'est pas à la hauteur. Alors qu'en est-il de celle d'Harlan Coben?

L'écriture d'Harlan Coben est riche et complexe, tout en étant assez simple, elle rend le récit très facile à lire et surtout très rapide à lire. Les descriptions ne font pas peur à l'auteur qui les gère à la perfection et les dialogues, bien que parfois un peu simples à mon goût, sont néanmoins bien construits eux aussi. L'auteur sait aussi faire passer énormément d'émotions grâce à ses mots et cette plume envoûtante est l'une des grandes qualités de ce roman, si ce n'est la plus grande pour moi car c'est sur elle que repose toute l'intrigue.

L'intrigue est vraiment très bien pensée, très réfléchie et vraiment épatante. Chaque détail de sa résolution a été étudié avec soin et l'auteur ne laisse aucune place au hasard. Les révélations, les rebondissements et autres retournements de situation sont très bien intègres au récit et chaque mot est pèse avec soin. J'ai beaucoup aimé me plonger entièrement dans ce récit et je salue l'imagination de l'auteur, j'ai passé un très bon moment avec ce roman. Mais il y a un mais, la prévisibilité, qui est pour moi la seule ombre au tableau. Même si chaque élément est vraiment très bien pensé et que le roman est très bien porté par l'auteur, il y a quelque chose qui ne vas pas de ce côté-là. En effet, je n'ai pas eu l'effet de surprise tant espéré à chaque révélation car je les avais anticipées, et c'est vraiment dommage car, bien que ne tire mon chapeau à l'auteur pour son imagination et que j'ai vraiment aimé ce roman, j'aurai encore plus aimé ne pas tout voir venir et être surprise. Je reste donc sur ma faim de ce côté-ci et j'espère vraiment que vous aurez l'effet de surprise tant escompté si vous le lisez.

La fin est palpitante, angoissante, riche en rebondissements et donc en émotions, mais celle-ci m'a été gâchée par le fait que rien n'était surprenant de mon point de vue et j'aurai adoré en savoir un peu plus sur "l'après". Globalement, c'est une bonne fin mais un peu en dessous du niveau du roman, j'aurai aimé plus de suspense et d'attente quant à l'ultime réponse à nos questions.

Les +: l'écriture de l'auteur, l'intrigue ultra prenante, les personnages attachants
Les -: la prévisibilité

Un bon roman de l'auteur qui possède une intrigue solide bien que prévisible, aux personnages hauts en couleurs aux personnalités complexes qui sont très attachants. L'écriture de l'auteur est un délice et porte à merveille ce roman qui se dévore en peu de temps grâce à son intrigue palpitante. La fin est un peu en dessous de ce à quoi je m'attendais de la part de ce roman mais elle est néanmoins assez bonne.
Un roman que je vous conseille et j'espère que vous aurez droit aux effets de surprise des révélations et que celles-ci ne seront pas aussi prévisibles pour vous qu'elles l'ont été pour moi.
Lien : http://story-of-books.blogsp..
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui, la moitié du globe et une vie entière le séparaient de la chaleur de la joie de sa lune de miel. Comment aurait-il pu savoir que ce taxi allait le mener du paradis en enfer? Qu'il foncait droit dans une embuscade affective sans la moindre possibilité d'en sortir vainqueur?
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Je voulais juste qu'il te quitte Laura. Tu dois me croire. Je regrette profondément ce qui s'est passé, mais je ne pouvais pas te laisser épouser ton frère.
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PROLOGUE
29 mai 1960
CE SERAIT UNE ERREUR DE LA REGARDER EN FACE pendant qu’elle parle. Ses paroles, il le savait, n’auraient aucun effet sur lui. Son visage et son corps, si.
Tandis qu’elle refermait la porte, Sinclair pivota vers la fenêtre. Il faisait beau : dehors, un grand nombre d’étudiants se prélassaient au soleil. Quelques-uns jouaient au touch football, mais la plupart étaient allongés – les amoureux blottis l’un contre l’autre –, livres ouverts pour faire croire à leurs intentions studieuses.
Un reflet d’or attira son regard sur une chevelure blonde. Se tournant, il reconnut la jolie fille de son cours de 14 heures, entourée d’une demi-douzaine de garçons qui se disputaient son attention dans l’espoir de lui arracher son plus beau sourire. Par la fenêtre d’une chambre, on entendait beugler à travers tout le campus le dernier single de Buddy Holly. Il jeta un nouveau coup d’œil sur la ravissante blonde qui n’arrivait pas à la cheville de la beauté brune derrière lui.
— Alors ? fit-il.
À l’autre bout de la pièce, la sublime créature hocha la tête avant de se rendre compte qu’il lui tournait le dos.
— Oui.
Il poussa un énorme soupir. Sous la fenêtre, quelques-uns des garçons s’écartèrent de la blonde, la mine déconfite, comme s’ils venaient de se faire éliminer de la compétition, ce qui du reste devait être le cas.
— Tu es sûre ?
— Évidemment.
Sinclair hocha la tête sans trop savoir pourquoi.
— Et que comptes-tu faire ?
Elle le contempla, incrédule.
— Corrige-moi si je me trompe, commença-t-elle avec une exaspération manifeste, mais il me semble que ça te concerne aussi.
Une fois de plus, il hocha la tête, sans aucune raison apparente. Dehors, sur la pelouse, un autre garçon s’était fait éjecter du ring. Ne restaient en lice que deux candidats aux faveurs potentielles de la blonde. Il reporta son attention sur la partie de touch football et suivit des yeux le ballon qui traversait lentement l’air humide. Un garçon au torse nu tendit les mains. Le ballon décrivit une spirale, rebondit sur le bout de ses doigts et retomba à terre. Sinclair se concentra sur le jeu, partageant la déception du joueur, s’efforçant d’ignorer l’emprise qu’elle exerçait sur son esprit. Son regard revint par inadvertance sur la blonde. Elle avait fait son choix. Tête basse, le perdant s’éloigna, bougon.
— Tu veux bien te retourner, dis ?
Un sourire joua sur ses lèvres. Il n’était pas fou au point de s’exposer à son arsenal dévastateur, de se laisser prendre dans ses filets. Il regarda le jeune homme qui avait réussi à conquérir la blonde. Même de sa fenêtre au premier étage, on pouvait lire la concupiscence dans les yeux agrandis du garçon, lorsqu’il s’empara de la proie tant convoitée et l’embrassa. Ses mains se mirent à vagabonder.
Le butin au vainqueur.
Il se tourna vers la bibliothèque. Maintenant que leur relation avait pris un tour plus physique, il avait l’impression de violer l’intimité du jeune couple. Il glissa une cigarette dans sa bouche.
— Va-t’en.
— Quoi ?
— Va-t’en. Fais ce que tu veux, mais je ne veux plus te voir ici.
— Tu n’es pas sérieux.
— Si.
Il alluma la cigarette.
— On ne peut plus sérieux.
— Mais j’allais annoncer…
— N’en parle à personne. C’est déjà allé trop loin.
Il y eut un moment de silence. Lorsqu’elle reprit la parole, ce fut d’un ton implorant, un ton qui lui écorcha les nerfs.
— Mais je croyais…
Il tira sur sa cigarette comme s’il avait voulu la terminer en une seule bouffée.
De la pelouse lui parvint le bruit retentissant d’une gifle. La blonde avait coupé court aux débordements hormonaux du jeune homme qui avait tenté de franchir le stade du simple pelotage.
— Eh bien, tu as eu tort. Maintenant va-t’en.
Sa voix n’était plus qu’un murmure.
— Salaud.
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Il y avait de la fumée partout. Laura luttait pour respirer. Les flammes lui léchaient les pieds. Ses membres lui semblaient lourds comme des blocs de béton.
Il faut que je bouge. Il faut...
Elle rampa lentement. La douleur lui martelait la tête. Impossible de respirer. Elle s'immobilisa. Ses yeux se révulsèrent. Sa main n'atteignit jamais sa tante.
A l'instant où elle perdait connaissance, un bras puissant lui entoura la poitrine et la souleva.
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Laura prit sa mère dans ses bras et pleura avec elle. Tout en lui caressant les cheveux, elle se dit que certains secrets défiaient la mort, et que certaines vérités devaient rester enfouies ; les étaler au grand jour pouvait causer des dommages irréparables.
Oui, mais elle, ce n' était pas pareil. Son cœur était déjà en miettes. Qu'elle exhume ou non le passé, le mal était fait. Elle voulait la vérité.
Et elle la trouverait.
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Videos de Harlan Coben (80) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Harlan Coben
Cet épisode a été enregistré avec des patients hospitalisés au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour de l'AP-HP situé à Hyères à l'automne 2023.
Le livre lu dans cet épisode est « Ne le dis à personne » d'Harlan Coben paru aux éditions Pocket. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Marie-Thérèse Poppe, éducatrice spécialisée au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour, Paul Grégoire, éducateur spécialisé au Centre d'Activité Thérapeutique et d'Eveil à l'hôpital San Salvadour et Isabelle Michel, cadre socio-éducatif de l'hôpital San Salvadour à Hyères, ainsi qu'à Marcus Malte, écrivain.
 
*** Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine). le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024. A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
 
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