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EAN : 9782749917269
315 pages
Michel Lafon (05/07/2012)
3.27/5   231 notes
Résumé :
2065. Après une guerre qui a plongé le monde dans le chaos, le Guide Suprême a pris le commandement de la dernière Cité.

Ce refuge, ceinturé d’une muraille fortifiée, est organisé en différentes castes : de A à D, des citoyens Admirables aux citoyens Déviants. Pour préserver l’harmonie, tous ont subi une lobotomie.

C’est la garantie qu’ils n’agiront jamais contre le Système et respecteront les Sentiments, le livre qui régit leur moralit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (78) Voir plus Ajouter une critique
3,27

sur 231 notes
Une dystopie moins élaborée que d'autres, mais qui reste intéressante.
Je précise ici que je n'ai pas lu "Delirium" ni "Uglies", puisque d'autres auteurs de critiques y font allusion.

Pour ma part j'ai trouvé des ressemblances avec Huxley, j'ai vu que je n'étais pas la seule et ca me paraît normal, des ressemblances avec l'aspect très codifié du Système et de la Cité, par rapport à l'univers inventé par Huxley, et surtout, ce fameux Système qui étiquette les personnes de A Admirable, B Bienfaisant, C Convenable aux "moins recommandables" d'Déviant et E... Exécutable, car on finit par apprendre le sens de cette étiquette E rouge sang qui fait si peur ... Evie, la jeune héroïne, est d'ailleurs étiqueteuse.
On pense forcément un peu aux Alpha ... Epsilon ... au système social particulier mis en place dans "Le meilleur des mondes". Ca fait aussi penser au système de notation à l'anglo-saxonne, avec des lettres et non des nombres sur 10 ou plus souvent sur 20, comme on a souvent en France.

Et puis, ce système concerne aussi les métiers : en général, malgré un choix apparent de métiers, il convient de suivre les traces de son père (pour les garçons) ou de sa mère (pour les filles), et de ne jamais innover.
Comme Evie le pressent, c'est aussi l'occasion pour le parent d'avoir un oeil sur son enfant jusqu'à son mariage ... Une société de surveillance permanente donc, mais différente de celle de "1984" ... et un remarquable manque d'ascension sociale qui peut rappeler la société actuelle ou des sociétés traditionnelles, où les filles, tout comme Evie, avaient peu d'éducation et ne pouvaient espérer mieux qu'un "bon mariage" ... Les vêtements peu variés rappellent aussi le monde de Cassia dans "Promise" ou la faction des Altruistes dans "Divergente". L'obsession de la productivité, de se fondre dans la masse, de ne pas différer des autres, rappelle encore "Promise" et "1984".

Le triangle amoureux est à peine ébauché puisqu'Evie dès le début aime Raffy, et non Lucas le grand frère de Raffy, un A qu'elle est censée épouser.
Evie me fait toutefois penser à Cassia dans "Promise". Evie est étiqueteuse, et Cassia s'occupe elle aussi de classement. Les deux jeunes femmes sont réservées, plutôt soumises à des sociétés très froides et codifiées, et se sentent attirées par un rebelle, une personne un peu différente des autres.
Lucas, qui sait arborer un masque impassible et ne jamais laisser deviner ses sentiments et émotions, me fait aussi penser au fiancé de Cassia. En revanche, j'avais trouvé plus intéressant le personnage de Ky, moins violent, jaloux et caricatural que Raffy.

Personnellement, je regrette que les personnages soient aussi "cliché", le jeune rebelle violent et colérique, la jeune femme moins attirée par lui dès qu'ils ne sont plus sous l'emprise de la Cité et dès qu'ils ne se sentent plus en train de transgresser l'ordre établi ...

Je regrette aussi que les informaticiens soient toujours les garçons, pourquoi pas une fille ? Pourquoi pas Evie par exemple ? Hormis Logicielle dans les enquêtes de Christian Grenier, je n'ai que rarement croisé des informaticiennes dans les romans, or il me semble que des romans nous permettent aussi de nous identifier, de croire en nos rêves, de casser les idées reçues. Les romans et dystopies sont de plus, remplis de messages à destination des jeunes, ce serait donc l'occasion d'y introduire des personnages moins classiques ... Donc, les informaticiens ici sont Linus (allusion à Linus Torvalds ?), Lucas et Raffy les deux frères. C'était la même chose dans la trilogie précédente de l'auteur, que j'avais bien aimée, pas d'informaticienne.

L'auteur semble reprendre comme dans la trilogie "La déclaration, la résistance, la révélation", le thème du savant fou. Ici, pas d'immortalité promise aux humains qui signent une déclaration et prennent des médicaments, non, mais le Frère, une sorte de prophète délirant, endoctrine un peuple pour mieux le soumettre, après une opération du cerveau ...
Et le Système les étiquette jour après jour, un changement "vers le haut" étant synonyme de grand honneur et de promotion, tandis qu'un changement "vers le bas" annonce une déchéance sociale et parfois l'exclusion ...

Une réflexion intéressante sur les rêves, les dangers touchant un peuple qui a subi de très lourdes pertes lors d'une guerre (laisser les rênes à des fous, des savants fous ? à des gens habités par des rêves curieux et souvent dangereux ? s'en remettre à n'importe qui, pour pouvoir manger et survivre ?), sur les mensonges, les dérives sectaires et l'endoctrinement ...

J'espère qu'Evie mûrira dans une éventuelle suite, et Raffy aussi.
J'aimerais bien en savoir plus sur Lucas et son père, sur Linus, Martha ...
Je pense donc que je lirai la suite.
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Gemma Malley et sa trilogie La Déclaration semblent être des noms sûrs dans le monde de l'Imaginaire Jeunesse. La sortie du nouveau roman de l'anglaise - Sentiment 26 - le 14 avril prochain aux éditions Michel Lafon est attendue impatiemment par beaucoup.
Surfant sur le veine dystopique de ces derniers mois, ce roman saura gagner le coeur des fans du genre et convaincra peut-être ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de lire une dystopie. de mon côté, si j'ai apprécié la lecture dans son ensemble, quelques éléments m'ont un peu dérangée. C'est sympa et agréable à lire mais pas non plus complètement innovant.

Commençons par ce qui m'a le moins convaincue pour terminer sur une note positive… les personnages. Evie (diminutif d'Evangeline) est l'héroïne. Elle vit chez ses parents, travaille chaque jour à l'étage de l'administration, participe au rassemblement une fois par semaine… C'est une B, une Bienfaisante. Et pourtant, Evie a des pensées impures qu'elle ne parvient pas à réprimer. Elle fait tout pour être une bonne personne, pour se conformer à la société, pour avoir de bonnes pensées et ne pas être un poids pour sa famille mais Evie a un secret… elle vit un amour interdit alors qu'elle est promise en mariage à un A détestable, Lucas. A pour Admirable, le jeune homme agit comme un robot, sans aucune émotions, sans vie. Raphaël (ou Raffy), son jeune frère, c'est tout le contraire… C comme Convenable, il est toujours sur la corde raide, le Système le surveille et redoute qu'il suive l'exemple de son père et devienne un d'(Déviant) ou pire encore… un E.
Toute l'histoire (ou presque) tourne autour de ces trois personnages principaux. J'ai eu énormément de mal avec Raffy, j'ai trouvé toutes ses réactions complètement disproportionnées ; jamais je n'ai réussi à le comprendre. Evie m'a parfois plu, surtout dans la première moitié du texte en fait, lorsqu'elle se pose plein de questions sur le Système, sur sa place dans celui-ci, sur ce qu'elle est… et dans la seconde partie du texte, je n'ai pas compris ses réactions. Enfin si, je les ai comprises, mais je les ai trouvées exagérées, pas naturelles. Je suis sceptique. Lucas est définitivement celui qui sort du lot, à mon goût. C'est le personnage le plus intéressant, le plus creusé ; même si, finalement, il n'y a rien de très étonnant, c'est plutôt bien traité.
Les personnages secondaires sont assez nombreux : le Frère, les parents d'Evie, les nouveaux « amis » de celle-ci dans la dernière partie du texte… mais ils n'ont pas su me convaincre non plus. Trop manichéens peut-être, avec des réactions assez étranges (je pense au passage à tabac au milieu du texte… pourquoi ? Quelles sont les raisons ?). L'un d'eux sort pourtant du lot : le père d'Evie. Je pense qu'il cache des choses et n'est pas seulement celui qu'il semble être… à surveiller de près !

Je suis un peu mitigée au niveau de l'intrigue. Encore une fois, j'ai beaucoup aimé la première partie, la mise en place des choses, la présentation de l'univers et des personnages… mais la seconde m'a déçue. Tout se passe trop vite, sans vraiment de logique en plus. Pour résumer sans trop spoiler, le livre peut se couper en deux parties : la prise de conscience et la fuite dans la première, des réponses aux questions et « l'attaque » dans la deuxième. C'est le côté « attaque » qui m'a gênée. Il arrive trop vite, c'est trop précipité, on y croit pas. En revanche, je reconnais que le texte ne connaît pas de temps morts ; la lecture est donc rythmée, agréable et sans moment d'ennui. Et j'avoue que j'ai été très surprise de découvrir le secret de l'héroïne dans le troisième ou quatrième chapitre alors que les précédents ne laissaient pas du tout présager celui-ci (ou alors je n'ai rien vu venir)… L'entrée en matière est donc surprenante et c'est vraiment dommage que la dernière partie du texte ne soit pas à la hauteur de la mise en place des choses.

Du côté de la forme, de la plume de Gemma Malley que je découvrais pour la première fois avec Sentiment 26, et bien j'ai apprécié mais n'ai rien découvert de particulièrement génial. Comme tous les livres du genre, c'est fluide, agréable à parcourir et fait passer un bon moment de détente ; mais ça s'arrête là.
Je dirais même que j'ai ressenti un petit manque de descriptions parfois même si l'auteure en dit assez pour que le lecteur puisse s'imaginer l'essentiel. J'ai parfois relevé quelques petits choses bizarres au niveau des dialogues : des répliques vraiment pas naturelles, un peu « gamines » (surtout entre Raffy et Evie)… mais bon, il s'agit d'épreuves non corrigées alors peut-être que certains passages seront retravaillés pour la sortie définitive en avril.
Je suis un peu surprise que Gemma Malley ait choisi la troisième personne du singulier pour son récit. En effet, habituellement, on voit plutôt le « je » pour les livres du genre, ce qui permet une plus grande empathie avec l'héroïne et une immersion plus grande dans le monde présenté. Peut-être aurais-je mieux compris les réactions d'Evie si j'avais pu « entrer dans sa tête » ?
Dans tous les cas, je me répète mais la lecture n'a pas été désagréable. Les chapitres sont plutôt courts donc permettent une lecture rythmée.

Finalement, ce qui m'a le plus emballée dans cette lecture, c'est l'univers proposé par Gemma Malley. Ce système avec ces étiquettes basé sur une opération, celle de l'amygdale, qui, une fois retirée est censée rendre les gens « bons ». La société est organisée autour du Guide suprême qui est à l'origine du Système, du Frère qui prêche la bonne parole lors du rassemblement hebdomadaire et d'ouvrages de propagande (Les Sentiments par exemple) qui offrent un exemple de conduite exemplaire. Dans ce Londres futuriste, la population est formatée, chacun surveille son voisin. L'illusion du bonheur est presque parfaite mais quelques éléments rebelles se posent des questions et font évidemment tout basculer…
Le côté « une société vivant dans l'illusion du bonheur, mais en fait complètement emprisonnée et bridée par les dirigeants qui lui font croire tout et n'importe quoi » est intéressant, bien que déjà vu/lu. Que Gemma Malley appuie son histoire sur une opération de l'amygdale (du cerveau) qui reflète les avancées de la science en ce début de XXIe siècle, donne un côté « anticipation » qui n'est pas désagréable et propose de réfléchir sur un hypothétique futur pour la planète… C'est bien trouvé, intéressant… mais pas non plus très innovant.

J'ai peut-être semblé dure dans cet avis et pourtant, j'ai apprécié ma lecture. J'ai dévoré le livre en deux ou trois jours, n'ai eu aucun mal à accrocher et ai passé un bon moment de détente. Mais, à mon goût, il manque des éléments (les évènements de la deuxième partie moins précipités, plus détaillés…) et des choses seraient à modifier (les personnages par exemple) pour que Sentiment 26 puisse passer de « lecture sympa » à « lecture innovante et géniale ». Je pense également que si vous n'avez jamais lu de dystopies jusqu'ici, vous n'aurez pas la même approche que les lecteurs déjà habitués à Divergent, Hunger Games et Compagnie… qui eux, attendent quelque chose de très originale car ont déjà eu matière à réfléchir avec les autres ouvrages.
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Ce livre met, à mon goût un peu trop de temps à démarrer. Pour ce qui est de l'histoire rien de bien originale mais c'est plutôt bien mené. Cité est un endroit où les sentiments extrêmes ont été bannis grâce à l'ablation d'une partie du cerveau. Les habitants sont classés de A admirable à E personne ne sait vraiment ce que cela signifie mais toutes les personnes classées E sont emmenées et ne reviennent jamais. Evie est promise à l'admirable Lucas mais est amoureuse de son frère Raffy. Lorsque ce dernier est classé E, ils décident de fuir avec l'aide de Lucas. Ils découvrent alors la vérité sur la cité et rien n'y est admirable…
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Je remercie les éditions Michel Lafon pour ce partenariat, et tout particulièrement Camille.

Evie est une jeune fille qui vit avec ses parents dans la Cité, cet endroit merveilleux créé lors d'une guerre si terrible qu'on la nommera « Les Horreurs ». le mal, la perversion et la méchanceté n'ont pas leur place ici. En effet, pour avoir le droit de vivre dans la Cité, il faut passer par le Nouveau Baptême, opération qui consiste à retirer l'amygdale et ainsi bannir toutes pensées impures, désirs, et même imagination…
Les habitants sont rangés dans des catégories selon leur dévotion envers la Cité et leur comportement, de A pour Admirables à d'pour Déviants.
Evie est une B et bientôt elle va devenir la femme de Lucas, un A très respecté et admiré.
Mais Evie est amoureuse de Raffy, le frère de Lucas, et cet amour qu'elle ressent la terrifie puisqu'elle n'a pas le droit d'éprouver ces choses. Et ce rêve qu'elle fait toutes les nuits, lui non plus elle ne devrait pas le rêver. Elle pourrait devenir une D, voire pire, une E.

Le style de l'auteure est agréable, il nous emporte complètement. Je lui ai trouvé un côté musical, comme une berceuse. Il n'y a pas de lourdeur, c'est simple à lire, et même si l'histoire nous est contée à la 3ème personne, on s'identifie sans mal aux personnages. On les comprend. On ressent tout.

Le début fut tout de même un peu long, il a fallu que je m'accroche les 60/80 premières pages. On nous explique en long et en travers la Cité, en nous donnant beaucoup de détails. Et je me disais : mais c'est quoi cette secte ? Comment on peut être si aveugle pour se faire pigeonner comme ça ? Car même si il y a cette histoire d'opération, on constate que certains pensent différemment des autres, comme Evie, ou encore Raffy. Comment peut-on rester ainsi et subir cela ? Mais c'est finalement tout le principe de ce genre de sectes, qui détiennent un pouvoir sur les gens en les terrorisant et ici, ce qui fait peur, en plus des Horreurs que les gens ont subies, ce sont les Maudits, à l'extérieur de la Cité.

Il n'y a pas vraiment d'action au début, on suit Evie et ce qu'est sa vie au quotidien, avec ses tourments intérieurs. Je dois dire que j'ai été agacée. Je n'ai pas du tout aimé son comportement et son manque d'honnêteté face à Raffy. Elle persiste à lui crier son amour alors qu'il est évident qu'elle ressent quelque chose pour Lucas. Et oui, on retrouve encore ce schéma habituel (trop habituel ?) d'une jeune fille partagée entre ses sentiments pour deux jeunes hommes.

On fait la connaissance de ses parents. Et comme bien souvent dans ce genre de roman, la mère et la fille ont une relation difficile. Sa mère est vraiment détestable, on se demande même si elle aime ne serait-ce qu'un petit peu sa fille.
Le père est plus effacé par rapport à la mère, et il semble subir le caractère insupportable de sa femme.
Il y a ensuite Raffy, l'amoureux d'Evie, au tempérament instable, toujours au bord de l'explosion. Suite à la mort de son père, il déteste la Cité et son frère Lucas qu'il juge responsable de sa disparition. On le sent à la limite du point de non-retour constamment, comme s'il marchait sur un fil.
Lucas, le futur époux d'Evie est une belle surprise. Je n'en dévoilerai pas trop, mais cet homme m'a attendrie, il m'a touchée.

Et enfin la fuite commence, et tout change. On est en stress permanent, la peur au ventre. Chaque nouvelle page nous terrifie, on a peur pour Evie et Raffy, ils s'aiment tellement. Mais il y a trop de choses entre eux, trop de tension.

Nous rencontrons Linus, puis le camp où ses habitants préparent en secret une action contre la Cité. On comprend enfin, on n'obtient des réponses, certaines qu'on devinait et d'autres pas du tout.

Après un début un peu longuet à démarrer, je ne l'ai plus lâché, et je l'ai lu d'une traite.
J'ai refermé ce livre avec un sentiment de manque immédiat. Je dois même reconnaître que j'ai versé une petite larme. Je ne voulais pas que ça s'arrête, pas comme ça.

C'est un coup de coeur, et une fois de plus pour un roman de Dystopie. Je deviens fan, sans l'ombre d'un doute.

Ma note : 5/5
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* Mon avis général :

Ayant connu cette auteure avec la déclaration que j'avais adoré ( un des premiers livres du genre que j'avais lu), je souhaitais découvrir ardemment cette nouvelle histoire :

" Captivante du début à la fin ! "

* La couverture :

J'aime beaucoup pouvoir mettre un visage sur le nom de l'héroïne, Evie, grâce à cette couverture. Puis je trouve que l'habit blanc avec le B brodé dessus ( la fameuse étiquette) est très représentatif du système que nous allons découvrir dans cette histoire.

L'ensemble donne une couverture qui retient notre regard et attise notre curiosité, c'est donc pour moi une couverture réussie.

* L'écriture de l'auteur :

L'écriture de Gema Malley est toujours aussi simple à lire. Il n'y a pas de soucis de compréhension, pas de lourdeurs, pas d'anicroches ... Bref, les mots nous bercent et nous les parcourrons avec rapidité.

* Les personnages :


Les personnages sont dans l'ensemble bien travaillés. Ils présentent des personnalités différentes mais aussi intéressantes les unes des autres.

L'héroïne de l'histoire est Evie. Elle a des côtés très attachants et d'autres qui m'ont un peu agacée. J'ai apprécié son intelligence, sa curiosité et sa recherche à vouloir comprendre ce qui l'entoure sans s'arrêter aux explications naïves qu'on lui apporte sur un plateau d'argent. J'ai aussi apprécié son courage comme lorsqu'elle décide de quitter la Cité pour l'homme qu'elle aime. J'ai été très touchée par son histoire et surtout par sa rencontre avec sa véritable mère. Mais.... pourquoi les héroïnes d'aujourd'hui ont elles tout le temps le coeur qui balance entre 2 garçons ??? J'ai pas du tout apprécié le fait qu'elle jure par tous les grands dieux à Raffy qu'elle n'aime que lui alors qu'elle ressent d'une manière évidente des sentiments équivoques envers Lucas... Son manque d'honnêteté ne peut qu'aggraver la situation entre les 2 frères et les faire souffrir par la même occasion. M'enfin, nos chères "écervelées" ne savent jamais ce qu'elles veulent, c'est pas possible !


Un autre personnage important est Raffy (frère de Lucas et amoureux d'Evie). C'est un jeune homme rebelle et téméraire qui se met souvent en danger car il ne contrôle pas sa colère et son impulsivité. Rongé par la disparition de son père, il voue une haine illimitée envers la Cité et son frère Lucas qui pense responsable de cette perte. J'ai trouvé ce personnage typique du grand ado qui malgré ses airs de grands durs , manque encore de maturité et ne prend pas le temps de réfléchir avant d'agir. J'aime bien ce personnage, il a une grande place dans l'histoire et est ici irremplaçable mais je n'ai pas vraiment accroché à sa personnalité trop juvénile.


Nous avons aussi Lucas. C'est ici mon personnage préféré. Intelligent, réfléchi, loyal, courageux, Lucas est un homme qui a le sens du devoir et qui sait se sacrifier pour les personnes qu'il aime. Il fait preuve d'une grande maturité, d'assurance et de maitrise de soi dans toutes les situations, qu'elles soient pénibles, terrifiantes ou gênantes. J'ai beaucoup d'admiration pour se personnage que nous découvrons au fur et à mesure que son masque de glace tombe et j'ai envie d'en découvrir encore plus sur lui dans le prochain opus.


Et enfin, nous avons le Frère. C'est le "grand méchant" de l'histoire. Perfide et manipulateur, il utilise une version adaptée à ses idées du Système ( mis en place par un scientifique afin de répondre à tous les besoins de la population de la Cité) , afin de mettre tout son peuple sous son contrôle sans que ceux-ci s'en rendent vraiment compte. Il est bien évidement facilement haïssable pour tous ses méfaits dont nous découvrons l'ampleur au fur et à mesure de notre lecture.


* L'intrigue :

Au début de l'histoire, nous sommes dans la Cité. Nous découvrons ses coutumes et en comprenons son fonctionnement et là, je me suis dit " mais qu'est ce que c'est que cette secte ? " ou encore " comment peuvent ils se faire pigeonner ainsi ? " ! Dans ce type de situation, cela me parait toujours invraisemblable que tant de personnes soient capables d'avaler des inepties pareilles ... Mais dans une situation de guerre ( appelée les Horreurs ici) , où on n'a plus rien à perdre et qu'on est capable de tout pour rester en vie, rien n'est impossible ... Mais bon, il y a un moment où on se réveille quand même, non ? Mais quelque part, n'est ce pas justement cette attente de rébellion qui nous captive dés les premières pages lues ?

Certains évènements ou dénouements me paraissent facilement devinables comme par exemple l'origine des maudits, la vraie personnalité de Lucas et "l'opération" effectuée au cours du Nouveau Baptême.

D'autres ont été de vraies surprises pour moi comme par exemple l'explication réelle des rêves d'Evie...

Malgré cela, j'ai trouvé l'intrigue très bien menée, pleine de rebondissements qui nous tiennent en haleine tout au long de la lecture.

J'ai adoré la découverte du camp à l'extérieur de la Cité, ses habitants ainsi que leurs activités et le plan d'action qu'ils mettent en place contre la Cité.

Je suis bien consciente que nous avons ici à faire qu'à un premier tome mais j'ai très envie de savoir si il y a d'autres habitants à l'extérieur de cette Cité et comment ils survivent.


* En bref :

J'ai beaucoup aimé cette histoire et je suis impatiente de retrouver ses personnages dans le prochain opus.

Une nouvelle dystopie très appréciable que tous les amateurs du genre devraient acquérir pour leur bibliothèque.
Lien : http://lectureaddict-dunlivr..
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critiques presse (1)
HistoiresSansFin
29 août 2012
Gemma Malley signe un roman de science-fiction plutôt bien fait, une utopie sur fond de mysticisme qui se révèle bien sûr une dystopie complète.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
" Quelle était l'importance de la frontière entre les gens biens et les gens mauvais ? se demanda-t-elle. Les gens biens étaient-ils à deux doigts de la franchir ? Était-ce comme une ligne mince par terre sur laquelle on pouvait facilement trébucher si l'on ne regardait pas ? Ou une rivière qu'il fallait traverser ?"
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Linus sourit lorsqu'il entraîna Raffy et Evie dans l'entrée, leur fit emprunter un autre couloir, puis pénétrer dans une salle immense remplie d'ordinateurs.
Raffy écarquilla les yeux quand il passa les lieux en revue. Il faisait bon dans cette salle, qui bourdonnait du ronronnement des machines en marche. (...)

Linus se fendit d'un grand sourire.
- Ce sont mes bébés, déclara-t-il, les yeux brusquement remplis d'affection (...)
Il se tourna vers Evie et Raffy, les yeux brillants.

Mon idée, reprit-il, c'était un système.
Qui pourrait améliorer le monde, en faire un lieu ordonné, où nul ne manquerait jamais de rien, car il aurait anticipé chaque besoin.
Où personne n'aurait faim ni ne travaillerait mal en classe, où personne ne serait tyrannisé et où chacun trouverait sa moitié.
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" Naturellement, personne ne portait d'étiquette à l'époque. On estimait que tout le monde était pareil. Et si ce n'était pas le cas, on ne disait rien, afin de ne blesser personne. Mais il n'y avait rien de mal à prévenir quelqu'un de sa vulnérabilité."
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" Ces rêves n'étaient jamais des cauchemars pour elle. Ils n'étaient jamais obscurs ni effrayants ; ils étaient joyeux et chaleureux.
Mais cela ne faisait qu'empirer les choses.
Elle était dépravée, voilà la vérité. L'homme représentait le mal en elle, qui essayait de la tenter, qui lui faisait rejeter le bien."
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Je purifie mon esprit des mauvaises pensées. Je purifie mon esprit du mal. Je me tourne vers le bien, je fortifie mon âme, je combats les démons qui m'encerclent jour et nuit, je suis forte, je suis bonne, je suis saine et sauve. Je suis protégée, je suis protectrice.
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