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EAN : 9782221190395
384 pages
Robert Laffont (11/02/2016)
4.14/5   1084 notes
Résumé :
"Serre-moi fort." Cela pourrait ressembler à un appel au secours. Du jeune Nick, tout d'abord. Victime collatérale de la disparition inexpliquée de sa sœur, contraint de vivre dans un foyer brisé et entre deux parents totalement obsédés par leur quête de vérité. Il aimerait tant que sa mère le prenne dans ses bras...
D'Adam Gibson, ensuite. Policier chargé de diriger l'équipe qui enquête sur la découverte d'un effroyable charnier dans l'Alabama, il doit iden... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (323) Voir plus Ajouter une critique
4,14

sur 1084 notes
"Serre moi fort": marque naturelle, spontanée d'un besoin d'amour. Qui d'entre nous n'a jamais ressenti ce besoin de se lover dans les bras de ses parents, de l'être aimé, de ses enfants ou d'un ami? Qui n'a jamais voulu consoler, étreindre un être cher?

Dans une première partie, Nick, adolescent de 15 ans nous parle de la disparition brutale de sa soeur, de l'effondrement de ses parents, de sa necessité soudaine à devenir l'adulte qui s'occupe du quotidien pendant que sa mère erre d'anti dépresseurs en somnifère et que son père plonge dans l'alcoolisme.Tout cela seul, sans amour: ses parents n'en ont plus à donner.Regard aigu, sombre sur les dommages collatéraux d'un drame, étude trés fine des différentes phases du "deuil qui ne peut se faire" et final de chapitre complétement inattendu qui vous laisse ko à peine au tiers du livre

Seconde partie où l'on suit Adam Gibson, flic qui commence une enquête sur un charnier récemment découvert le jour même de l'enterrement de sa femme victime d'un cancer. Affaibli, devant gérer le désarroi et la colère de ses enfants, il s'immerge dans la traque d'un tueur partculièrement sadique. Cette seconde partie s'acheve par un scène que je qualifierai "d'anthologie" d'une violence psychologique inoui magistralement narré par l'auteur.

Je ne vous parlerai pas de la dernière partie : sachez simplement que le final est éblouissant.

Evidemment que c'est un super thriller noir, tant au point de vue psychologique, que du style ou des multiples rebondissements. Tout s'enchaine parfaitement, pas une fausse note mais ce roman m'a amené beaucoup plus loin et m'a laissé une profonde cicatrice . Je ne peux pas vous en dire plus sans spoiler mais je crois que toute personne, et surtout les mecs, ne peuvent rester insensible à cette histoire. Un superbe roman qui me fait regarder avec un oeil neuf une monstruosité de notre societé malheureusement courante.

Bref: un livre haletant qui vous percute: je mettrais 10 étoiles si je pouvais.

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Eh ben voilà !
C'est malin !
Une auteure de plus à rajouter dans ma liste des "best of the best !"
J'en ai lu du glauque ! Ohhh ! Ca oui !!!
J'en ai découvert des cerveaux disjonctés, des psychopathes et autres malades mentaux en t'en retourner les tripes !
Plus d'une fois, je me suis retrouvée yeux écarquillés et mâchoires pendantes face à certaines scènes, retournements de situation, révélations et trucs complètement tordus.
Ca m'est arrivé d'avoir des sueurs froides, le souffle coupé, de devoir interrompre ma lecture pour refaire surface, prendre l'air avant de poursuivre ma lecture, lors de passages noirs, glauques, de sévices innommables, aussi bien physiques que psychologiques...
Mais tout cela, à la fois ! Rarement !
Alors, bravo, Claire Favan !
Vous avez réussi à me mettre dans un état encore rarement atteint...
J'ai juste "transe-plané" d'un bout à l'autre ce ce thriller !
En résumé,
Fin de la première partie : "C'est quoi ce bordel ????!!!???" Yeux tout ronds ! "Nannnn !!! Pô possible... J'ai mal lu, là !!!! Dites moi que j'ai rien capté, que je me fais des idées, parce que là, c'est juste le truc le plus, je sais même pas comment dire, le truc... nannn??? !!! c'est pas vrai !!!"
Fin de la seconde partie : gloups.... Envie de vomir...
Début de la troisième partie : " oh non......pas çaaaaaaaa !!!! "
Tout le long de la troisième partie : Mon cerveau est réduit en bouillie, mes tripes, j'en parle même pas... "Faites moi entrer dans l'histoire que j'achève quelqu'un !!! J'vous en supplie !"
Du bon, du fort, du intense, du dément, du gerbant !
Inutile de vous dire que ce thriller n'est pas à mettre entre toutes les mains !!!
J'ai kiffé, en tout cas ! Et c'est peu de le dire !
Me tarde de rencontrer l'auteure pour lui baver toute mon estime et faire une razzia sur toute sa bibliographie !
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C'est complètement secouée que je ressors de cette lecture. Pourtant, j'ai l'habitude d'en lire des thrillers, mais là...
En plus, c'est assez dérangeant de dire que j'ai eu un coup de coeur pour une histoire pareille. Mais quand un livre nous prend aux tripes, on ne peut pas lutter.

Je découvre l'écriture de cette auteure et je ne m'attendais pas à être ravagée par autant d'émotions différentes.
Au départ, je me disais que c'était une lecture classique d'un bon thriller. Mais en dépassant la première moitié du livre, il faut s'accrocher car l'histoire prend une tournure dramatique qui nous frappe par sa violence et sa cruauté.
Il y a trois grandes parties dans ce livre.
Dans la première partie « Un peu », on découvre un couple détruit et obsédé par la disparition de leur fille Lana. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour leur fils Nick, qui n'a qu'une place secondaire dans cette vie de famille.
La fin de cette première partie m'a laissée stupéfaite.
Dans la seconde partie « Beaucoup », je me suis énormément attachée au personnage d'Adam, le lieutenant en charge de l'enquête sur la disparition des filles. La psychologie de ce personnage est très bien développée à travers son univers familial qui tombe en ruine. Il devient le personnage central de ce roman.

La troisième et dernière partie « À la folie », était presque insupportable à lire. J'ai ressenti un grand sentiment d'impuissance face au déroulement de l'histoire.
Cette partie m'a dérangée car j'avais l'impression d'assister à une sorte de voyeurisme malsain.

Le style littéraire et l'imagination tordue de l'auteure m'a beaucoup fait penser à du Karine Giebel. J'ai donc forcément adoré.
C'est une lecture captivante mais aussi atroce, qui montre à quel point le manque d'amour et d'attention peut faire basculer une vie. Elle montre aussi que les détresses liées à l'enfance peuvent avoir des répercussions tragiques sur un individu.

Un thriller parfaitement bien structuré, avec une histoire haletante, une enquête intéressante, quelques rebondissements, un côté âpre et macabre mais bien dosé, des personnages attachants, du suspense et une tension qui ne cesse de monter.
Bref, quoi demander de mieux !
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Août 1994. Alors que Gina avait rendez-vous avec sa fille, Lana, au centre commercial, celle-ci n'est jamais venue. Après l'avoir attendue et cherchée, elle décide de rentrer chez elle, au cas où elle aurait oublié. Son fils, Nick, n'en sait pas plus. Après de multiples appels, aux amis, aux voisins, après une nuit d'angoisse, elle se décide à appeler la police au petit matin. Et, devant les agents de patrouille de la police de Northport, Nick est stupéfait de voir à quel point sa soeur est un ange aux yeux de ses parents. Des jours durant, Gina reste à la maison, scotchée au téléphone tandis que son mari, John, essaie de donner le change. Un soir, en rentrant des courses, ses parents ayant l'air d'avoir visiblement oublié qu'il est là, Nick retrouve dans le salon les deux policiers accompagnés du lieutenant Hishikawa, de Tuscaloosa. Visiblement, l'enquête passe à la vitesse supérieure. Et pourtant, rien ne bouge : aucune trace, pas le moindre indice sur ce qui a pu se passer. Gina et John, déprimés, anéantis, s'enfoncent de plus en plus, elle dans les médicaments, lui dans l'alcool, tandis que Nick doit tout gérer à la maison...


Diabolique, addictif, surprenant, déroutant, horrible... et j'en passe... les adjectifs ne manquent pas pour qualifier ce roman policier de Claire Favan. Il est judicieusement divisé en trois parties bien distinctes (dont le final de chaque partie nous laisse pantois), courant de mai 1994 à novembre 2015. Si, dans la première partie, l'auteure s'intéresse à Nick dont la soeur a mystérieusement disparu, laissant des parents d'abord anéantis, ensuite combatifs, elle passe à tout autre chose dans la deuxième en mettant en scène le lieutenant Adam Gibson sur la piste d'un tueur en série, surnommé l'Origamiste, pour mieux revenir, des années plus tard, sur les pas de Nick. À la fin de la première partie, où l'on est plongé dans une ambiance tendue, l'auteure nous prend de court : d'abord avec ce twist final, ensuite avec une montée en puissance de la violence jusqu'à l'horreur. Deux parties d'une absolue noirceur. Quant aux personnages, nul doute que l'on ne les oubliera pas de sitôt, que l'on éprouve pour eux une profonde empathie ou une véritable aversion. Tous sont minutieusement et psychologiquement analysés, des parents de Lana à Nick ou encore Gibson.
Un roman monstrueusement captivant...
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Serre moi fort est construit en trois parties. Trois parties qui vont engendrer chez le lecteur des sentiments bien différents.
Dans la première on se prend de pitié pour le jeune Nick qui, à la suite de la disparition de sa soeur, doit s'occuper de l'intendance de la maison puisque ses parents dévastés par le chagrin se laissent happer par l'alcool pour le père et les médicaments pour la mère. Ils seront ensuite complétement obnubilés pas cette disparition et délaisseront Nick. Au-delà de la pitié, une révolte sommeille en nous, on a envie qu'il soit beaucoup plus virulent et bouscule ses parents avec force. La deuxième partie concerne Adam Gibson , flic chargé de l'affaire. Celui-ci , père de deux enfants vient de perdre sa femme et subit le rejet de sa fille qui lui en veut d'avoir délaisser leur mère alors qu'elle était en stade terminal. le sort que Claire Favan lui réserve est inattendu !
Je ne parlerai pas de la troisième partie afin de ne rien dévoiler.
La violence psychique côtoie la violence physique, les rebondissements ne manquent pas et ce dès la première partie qui prévient le lecteur qu'il n'est plus possible de poser le livre !
Claire Favan fait partie de mes auteurs de thrillers préférés, c'est toujours un plaisir que de la lire.
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Citations et extraits (92) Voir plus Ajouter une citation
Quand [il] émerge, il ne saisit pas tout de suite ce qui se passe dans son dos.
Ses deux mains menottées devant lui, il est sur le ventre, le nez enfoncé dans un oreiller crasseux, le bassin relevé.
Sans transition, son cerveau lui fait parvenir d'autres messages effrayants, comme cette sensation de déchirure intime et lancinante qui lui coupe le souffle. Il essaie de se débattre, trop faible et sonné pour parvenir à quoi que ce soit.
Les chocs répétés contre ses cuisses deviennent plus brutaux, des doigts puissants s'enfoncent dans la chair de ses hanches. Presque dans son oreille, il entend des gémissements d'homme.
[...]
[Il] sait ce que chacun de ces éléments pris séparément signifie. Pourtant, il refuse de faire la jonction entre ses perceptions. Parce que cela reviendrait à admettre l'impensable.
Violé. Lui...
Ses pensées s'emballent. Un homme, ça ne se fait pas violer ! C'est impossible ! Enfin, si, mais pas lui, putain, pas lui !
[...]
Il se revoit assis face à toutes ces femmes auxquelles il a eu affaire au cours de sa carrière. Il réentend leurs paroles : 'Mon copain m'a violée', 'Ils étaient trop nombreux', 'Il était complètement soûl et il m'a forcée', 'Je l'ai rencontré en boîte et il m'a obligée à avoir des rapports avec lui', 'Je marchais dans la rue et ils m'ont entraînée dans une ruelle sombre', 'Il était si fort, je n'ai rien pu faire...' Dans quel pourcentage de ces cas a-t-il reconnu leur innocence totale dans ce qui venait de leur arriver ? Dix pour cent, à peine.
[Il] ferme les yeux, il sent une larme perler à ses paupières. Il est passé à côté de tout un pan de son travail, n'a su démontrer aucune capacité d'empathie. Quel échec.
Il aura fallu ces heures d'horreur pour qu'il comprenne le sens du mot 'victime'. Il comprend maintenant ce que 'ne pas avoir le choix' signifie. Il mesure la nuance entre cesser de lutter et être consentant.
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- Tu veux vraiment savoir pourquoi je me suis réfugié dans le travail ? J'ai vu ta mère agoniser pendant treize ans. Je l'ai vue souffrir, perdre ses cheveux, reprendre goût à la vie avant de sombrer à nouveau dans le plus profond des désespoirs. Je l'ai vue devenir quelqu'un d'autre après chaque déception ! A la fin, je ne trouvais plus la force de lui faire croire que son envie de vivre avait un sens. Non, pas après sa troisième rechute !
[...]
- C'est nul ! Tu aurais dû être à ses côtés pour lui tenir la main jusqu'à la dernière seconde !
[...]
- Il n'y avait plus de place pour autre chose qu'elle et sa maladie. Elle m'a chassé de sa vie. Tu comprends ça ?
[...]
- Pose-toi les bonnes questions, le toise Debby [sa fille]. Et arrête de faire comme si c'était toi la victime !
(p. 184)
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[Il] est frappé par le bruit qui règne ici : hurlements, chocs sourds, rumeurs confuses mais dont l'agressivité est perceptible.
- Ils sont agités, non ?
- Ils sont encore sous tension après ce qui s'est passé [l'émeute de la veille]. On a d'ailleurs décidé de les boucler dans leurs quartiers pour le moment. Simple mesure de prudence.
- Je croyais que vous aviez des prisonniers relativement calmes grâce au programme de méditation Vipassana.
- Vous avez vu le reportage vous aussi ? ricane Doug Light. Ouais. Un tiers de nos détenus sont condamnés à perpétuité. Même si ça leur fait du bien de méditer, cette prison est fondamentalement un lieu de violence et de perdition.
(p. 252)
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- Après une période de deuil convenable, j'ai repris contact avec lui, mais il ne m'avait pas attendue. Il avait tellement à offrir à une femme... J'aurais dû le savoir. il ne se passe pas une jour sans que je me demande ce qu'aurait pu être ma vie si je n'avais pas changé d'idée.
Elle se tourna vers son gendre, aussi chamboulé qu'elle par son aveu.
- Tu as trahi la confiance de ma fille, Adam. Mais comme j'ai été aussi faible que toi dans les mêmes circonstances, quelle sera ma légitimité pour te faire la morale ?
Il se mord les lèvres pour ne ps lui montrer à quel pont il est soulagé par sa réponse.
- Est-ce que la culpabilité s'estompe avec le temps ?
Nicole soupire.
- Ça dépend des jours...
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Si elle n'a pas inventé l'eau tiède, Rebecca flatte agréablement son ego. Ils s'entendent très bien sur le plan sexuel. Tout ce qu'il dit est drôle, intelligent et parfait. Elle obéit à toutes ses consignes avec une dévotion touchante. Elle le comble à bien des égards : cuisine, goûts musicaux, cinématographiques, opinions politiques... Et pour cause, cette fille est pareille à un récipient vide qui attendait son contenu.
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" Ça se lit d'une traite et comme d'habitude avec Claire Favan, pas de fioritures, c'est clair, direct, précis et elle s'attelle à la psychologie des personnages. C'est noir, noir, noir... du début à la fin. C'est une pépite !" - Jean-Edgar Casel.
À retrouver sur lagriffenoire.com : https://www.lagriffenoire.com/le-roi-du-silence.html
#polar #lagriffenoire #lecture
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