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EAN : 9782723492546
152 pages
Glénat (04/09/2013)
2.96/5   84 notes
Résumé :
« Mieux vaut brûler intensément que s'éteindre à petit feu »

Tazane, 27 ans, est une véritable icône Rock. Passionné, arrogant, égoïste, parfois violent, le chanteur accumule les polémiques. Mais le public qui l'adule et les médias qu'il fascine n'attendent en réalité qu une seule chose : son prochain coup d'éclat... Ce goût du scandale, Tazane l'a cultivé, il en a fait un Art. À tel point que, petit à petit, il va aller de plus en plus loin, commetta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
2,96

sur 84 notes
À vingt-sept ans, le chanteur Tazane est au faîte de sa gloire. Des foules en délire se pressent à ses concerts. Victime de ce succès et de la médiatisation, le jeune artiste disjoncte, devient incontrôlable, méprise son public autant qu'il se hait lui-même - qu'est-ce qu'ils lui trouvent, qu'est-ce qu'ils lui veulent, ces abrutis de moutons ?
Si 'le bleu est une couleur chaude' pour Julie Maroh (fastoche), le rouge représente ici la haine, la rage et la violence contre soi-même et les autres. le rouge, c'est le sang de la passion et du désespoir qui bouillonnent dans les veines, la peur de la dégringolade vers la folie, le sang qui coule quand on se bat, s'injecte de l'héroïne ou s'auto-mutile.

Sujet passionnant : un dieu (charisme, pouvoir) et ses adorateurs (fascination, identification). Plus précisément, ici, les relations entre une vedette et son public. Quid des sentiments d'une star à l'égard de ceux qui l'admirent ou tout simplement apprécient son travail, son personnage ? Certaine fierté d'être enfin reconnu, qui fait place au sentiment de ne pas mériter ça, et au mépris pour la foule "qui ne comprend rien".

Le choix de cet âge par l'auteur n'est certainement pas anodin : quelques artistes sont décédés à vingt-sept ans, rejoignant ce tristement célèbre 'Club des 27' (Jimy Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse...).

La courte postface de l'auteur est particulièrement intéressante, elle propose quelques explications - mythologiques, psychanalytiques (cela va de pair), sociologiques - à ce phénomène.

J'ai préféré le précédent album de cette auteur, plus intense et plus émouvant, mais j'ai finalement apprécié cet ouvrage sombre à la deuxième lecture. le propos et le ton m'évoquent le très bon film Backstage.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18398921&cfilm=40772.html
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Tazane, star du rock. Provocant, subversif, suivi par des milliers de fans. Impulsif. Rejeté par les bien-pensant. Un jour, cependant, il va trop. La descente aux Enfers s'accélère.
Souvent, j'ai pensé à Kurt Cobain et plus généralement aux groupes de rock des années 1980. L'excès, la provoc', jusqu'à la chute. Abandonné de tous, surtout par celui qui l'a fait tel qui était et qui l'adulait pour ça : le public. le retour à l'ordre après la folie.
J'avoue avoir eu un peu de mal à comprendre où voulait en venir Julie Maroh. D'autant que son personnage est détestable, même si l'on sent un profond malaise derrière ce masque de mépris. C'est le bouc émissaire dont la mort( ou la chute) doit apaiser les dieux. Pourtant, celui-ci n'est pas innocent ; la loi du talion pour suppléer la justice jugée déficiente ? Une oeuvre plus complexe qu'il n'y parait au premier abord. Toujours avec les magnifiques illustrations de Maroh ; mais plus dans les tons rouges cette fois.
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Tazane est LA rock star du moment. Adulé par des fans en furie, il est devenu une icône que les journalistes s'arrachent. Une icône sulfureuse dont on ne parle désormais que pour ses multiples frasques. Les scandales ne font que caresser son égo et peu à peu, le chanteur se perd dans une auto-destruction où les limites sont sans cesse repoussées.

On connaissait Julie Maroh pour son formidable premier album le bleu est une couleur chaude. Elle nous revient enfin avec ce nouvel album qui s'éloigne de la veine intimiste du précédent.
On y suit donc un jeune chanteur au plus haut de sa gloire. Tazane est un personnage charismatique qui fait preuve de narcissisme, d'égoïsme, de violence même. Sûr de lui, du pouvoir qu'il exerce sur les gens, il se croît tout permis et s'offre des libertés qui dépassent la bienséance. Il peut faire attendre 1h le public d'un concert, il peut claquer la porte d'une conférence de presse pour une question déplaisante. Mais pire, il boit, se drogue et utilise son succès pour se faire sucer dans un vestiaire par un assistant un peu naïf. Derrière ses frasques, Tazane cache un mal-être permanent. Il se sent en total décalage avec le monde et n'hésite pas à s'auto-mutiler à l'occasion. Utilisant son image publique pour assouvir le moindre de ses désirs, il cherche en même temps à la dégrader. Jusqu'à la transgression de trop.

L'auteur a choisi ici de suivre un personnage éminemment détestable. Aucune empathie possible pour ce garçon qu'on voit sombrer dans une spirale destructrice qui va bientôt atteindre son entourage. On a beau lui chercher des excuses, un passé peut-être dramatique. Rien pourtant ne sera dit quand à ses motivations, aux raisons intimes de son mal-être.
Il s'agit ici du portrait d'une de ces stars comme il y en a tant qui, enivré par la gloire et le succès, finit par se perdre dans les interdits pour mieux se sentir exister. Élevé au divin, Tazane dont les moindres paroles semblent évangile pour ses fans, ne peut que chuter. Conscient de l'absurdité de cette adulation, il fait tout pour le leur montrer, en dépassant les limites de ce qui est admissible.
L'auteur s'explique dans la postface un peu lourde et quelque peu intellectualisante. Elle a souhaité évoquer la figure mythique du bouc émissaire, de la manière dont le désordre qu'il provoque cristallise la communauté autour d'un ordre revenu, de la manière dont la société se protège en canalisant sa propre violence. « Skandalon » est d'ailleurs un terme grec qui signifie « pierre qui fait trébucher », tout ce qui pousse quelqu'un au péché. Une réflexion plus qu'intéressante certes mais il y a un « mais ». C'est que dans l'album en lui-même, elle n'est pas assez prégnante. Les phylactères sont peu nombreux et le lien avec le mythe antique n'est absolument pas palpable, avant d'en avoir lu l'idée dans la postface. L'histoire se ferme dans le drame, comme on pouvait s'y attendre mais dans la narration, point de réflexion élargissant le propos. Pour moi, un album devrait se suffire à lui-même, sans passer par un texte explicatif de ce qu'a voulu signifier l'auteur. de toute évidence, Julie Maroh a lu René Girard et s'emploie bien à retranscrire sa pensée. Au final, c'est avec un sentiment d'inachevé que l'on referme cet album pourtant de qualité. On garde une impression que l'auteur a voulu dire des choses sans vraiment avoir su les exprimer elle-même, sans être allée au bout de sa thèse et qu'elle laisse les lecteurs se dépatouiller avec la philosophie de ce dernier.

Julie Maroh qui nous avait offert de jolis bleus contrastés dans son premier album a choisit ici de donner beaucoup plus de flamboyance à ses dessins. Les tons sont forts, parfois agressifs et se rapprochent par certains côtés à de la peinture. Je pense au fauvisme notamment. Son trait se fait plus épais, plus grossier. Et par moments, j'ai regretté la finesse des visages à laquelle elle nous avait habituée. Pour autant, il colle bien au personnage fort en gueule de Tazane, tout en excès. Un dessin, réalisé principalement à l'acrylique, qui a évolué donc mais dont on retrouve la patte : certains faciès de personnages, leurs regards.

On peut savoir gré à l'auteur d'avoir voulu faire quelque chose de totalement différent de son premier album au grand succès critique et commercial. Nouveau sujet, nouveau dessin. Skandalon offre un portrait violent de notre monde avec l'histoire d'un homme à la fois humain et inhumain, dans son désir de faire le mal, de se faire mal. Des journalistes hypocrites qui se repaissent des scandales, des fans qui font tout pour approcher leur idole et obtenir un peu de leur lumière en miroir, une star qui perd toute moralité, piétinant tout sur son passage. le monde du star system est noir, très noir et fort bien représenté ici. Pourtant, on reste en retrait de cette histoire, spectateur un peu froid d'une déchéance annoncée, attendant une fin plus marquée encore par la noirceur. C'est un album violent mais qui se ferme sans la claque annoncée. Quelque chose manque. La réflexion semble un peu courte et l'album trop démonstratif pour emporter véritablement son lecteur.
Pour autant, je vous encourage malgré tout à découvrir cet album qui ne manque pas de qualités.
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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Tazane, rock star et leader de son groupe, est dépassé par le succès. Il a le sentiment que tout ce qu'il entreprend est évangile. Il commence à avoir un regard méprisant sur la société, il ressent un dégoût profond par rapport à ses admirateurs et admiratrices. Il pense qu'il peut tous les manipuler, les asservir. Drogues, alcool, sexe, caprices de star, il chute, il tombe, il perd son identité.
27 ans ? Juste un an avant d'enter dans le club des 28. Je ne pense pas que c'est par hasard que l'auteure a donné cet âge à son "antihéros". Et le titre ? Skandalon, la même étymologie que scandale. Skandalon, le bâton mobile, celui qu'on met dans vos jambes, Skandalon, la détente d'un piège, Skandalon, la pierre sur laquelle nous trébuchons, et pour les religions, quelqu'un ou chose qui est source de péché. Et pourquoi pas la pierre lancée par celui qui lapide et qui commet un acte plus grave que celui qu'il accuse d'avoir péché ? Et face au succès d'une star, est-ce ceux qui l'adulent qui sont les premiers à lancer la première pierre, est-ce les producteurs avides de gains ou simplement la star elle-même qui ne supporte plus la pression de la notoriété. Si tu souhaites du mal à ton ennemi, souhaite lui la gloire ! C'est un peu tout ce que veut nous raconter cette bande dessinée, enfin, je crois et c'est ce que j'en ai compris. La célébrité qui te conduit à la haine des autres, à ta propre haine qui te pousse de passer sans transition de la gloire à la déchéance. Quand tu es au sommet, comment ne pas redescendre ? le tout, écrit et dessiné dans une ambiance merveilleusement glauque et pessimiste, toute en nuance d'ocre et de rouge, couleur de la violence et du dégoût de soi-même. Un livre résolument écrit pour vous remuer les tripes et qui ne vous laissera pas indifférent.
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« Tazane est une véritable icône rock. Passionné, arrogant, égoïste, parfois violent, le chanteur accumule les polémiques. Mais le public qui l'adule et les médias qu'il fascine n'attendent en réalité qu'une seule chose : son prochain coup d'éclat… Ce goût du scandale, Tazane l'a cultivé, il en a fait un art. À tel point que, petit à petit, il va aller de plus en plus loin, jusqu'à commettre l'irréparable, et s'engouffrer dans une redoutable spirale autodestructrice » (synopsis éditeur).

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Après la douce et touchante Clémentine du Bleu est une couleur chaude, Julie Maroh s'attache à présent à l'impétueux Tazane (pseudonyme est une sorte d'anagramme phonétique de Satan). A 27 ans, cet auteur-compositeur fictif bénéficie déjà d'une renommée internationale, une personnalité qui s'est construite en fonction des besoins du scénario. Julie Maroh explique sa démarche dans une interview réalisée à l'occasion de la sortie de l'album.

L'auteur développe un personnage assez abject au demeurant. La notoriété a rendu cet homme égoïste, narcissique, capricieux, imbu de sa personne et imbuvable… en somme, un homme que le succès a changé. le bleu des sentiments de son précédent album laisse donc la place à un rouge qui représente une fureur de vivre ingérable, une réelle pulsion. Cette soif de liberté se retourne contre celui qui la revendique et devient autodestructrice. Et même s'il m'a été difficile d'investir ce personnage – ne parvenant pas à ressentir une quelconque forme d'empathie pour lui – force est de constater que les émotions jaillissent à chaque page de l'album. On perçoit sans difficulté la tension et l'intensité presque électrique qui se dégagent des illustrations, on est surpris par les réactions imprévisibles du personnage.

Car il est bien question d'idéaux dans cet album. Pour commencer, il s'agit de ceux de cet homme (et de son groupe de musiciens et amis de longue date). Ensemble, ils voulaient parler des maux de la jeunesse d'aujourd'hui, revendiquer leurs idéaux et obliger tout un chacun à marquer un temps d'arrêt pour réfléchir au présent comme aux perspectives d'avenir. Mais le succès a brûlé les ailes de la rock-star. Portée au rang d'icône emblématique, et devenu à ce titre personnage public, Tazane semble avoir perdu toutes ses certitudes. Totalement déconnecté de la réalité et enfermé dans son monde artistique, il est comme un électron libre qui percute à toute vitesse les objets qui se trouvent sur sa route.

Ses passages à l'acte et ses prises de position choquent et indignent. Il était une voix à laquelle certains se raccrochaient, il n'est plus qu'un cri incontrôlable qui prend à la gorge tant il génère de l'incompréhension. En mettant sur le devant de la scène un personnage qui s'affranchit de toutes les conventions sociales, Julie Maroh interpelle. La question n'est pas de savoir si l'auteur fait l'apologie d'une jeunesse désillusionnée, se raccrochant au plus charismatique d'entre eux pour donner du sens à leur existence et trouver quelque désir de vivre. Non ! le discours est plus symbolique. D'ailleurs, dès le visuel de couverture où l'on voit ce dieu qui dégringole, Julie Maroh nous invite à prendre en compte cette dimension narrative.

En postface comme dans l'interview (voir lien ci-dessus), l'auteur insiste sur le fait qu'elle s'est énormément appuyée sur les travaux de René Girard pour asseoir les fondations du scénario. le parallèle est flagrant entre l'idole et les anciens dieux grecs… et quelle figure plus représentative de nos sociétés actuelles que la star médiatique pour représenter cette figure inaccessible, cet être souvent au-dessus des lois, qui s'affranchit souvent des conventions sociales.

Pour illustrer ses propos, l'auteur a opté pour une ambiance graphique réalisée au crayon gras. le trait est épais, expressif et retranscrit bien la nervosité de cet univers. On oscille dans une atmosphère où le rouge prédomine mais les couleurs semblent elles aussi mener un combat entre elles afin d'avoir l'emprise sur certains passages. Il y a finalement beaucoup de nostalgie dans cet album. Les passages muets sont nombreux et laissent le lecteur face à ses propres représentations et interprétations. J'ai finalement eu l'impression de Tazane avait peur car il semble ne plus maîtriser sa vie, entre le rythme soutenu imposé par les nombreuses dates de représentations, la vision tronquée qu'il a de la réalité du fait de ses consommations de drogues et d'alcool, de son regard complètement faussé sur les gens qui l'entourent. Son train de vie le prive de toute intimité. Épié par les médias et ses fans, il m'a donné l'impression d'être une bête traquée qui n'a plus la possibilité de se retrancher dans son repaire… de quoi rendre fou.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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critiques presse (5)
Actualitte
10 décembre 2013
Le livre est une épopée essoufflante, rythmée par de rares instants de sérénité immédiatement détruits par l'enchaînement des actes des destins qu'il décrit, et de nombreuses pages de « temps suspendus » qui invitent à se perdre dans la souffrance toujours plus vive de celui dont il décrit le voyage.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bedeo
12 novembre 2013
Skandalon est un ouvrage intéressant tant qu’on évite de gratter un peu. Ou, alors, il faut carrément utiliser le tractopelle. Les plus rockeurs d’entre vous risquent d’être peut-être un peu irrité à la lecture mais les autres prendront, sûrement, beaucoup de plaisir.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Culturebox
26 septembre 2013
Ce deuxième album de Julie Marot questionne sur les limites entre le bien et le mal, sur les règles imposées par la société pour maintenir l'ordre et la transgression des interdits. […] Le traitement graphique pictural, tranché, sert avec force cette histoire brutale.
Lire la critique sur le site : Culturebox
BulledEncre
19 septembre 2013
Skandalon laissera son empreinte sur vous, quelle qu’elle soit : philosophique, torturée, réaliste, déjantée, psychédélique. A tenter !
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
13 septembre 2013
un album assez déstabilisant, d'une part par son cachet ouvertement anti-consensuel, assez difficile d'accès, mais en parallèle le regard de l'artiste, ces planches souvent magnifiques m'ont interpelé.
Alors loin de laisser indifférent ce Skandalon va faire parler. Le débat est ouvert !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Tazane est une personnalité publique qui détient un fort pouvoir d’identification. Je citerai ici Aristote qui disait que « L’homme se différencie de l’animal en ce qu’il est le plus porté à imiter ». Tazane suscite beaucoup de désir et d’imitation auprès de la jeunesse.
Notre identité ne peut se créer à partir du néant, elle se crée entre autres à partir de modèles.
Et dans le cas d’un modèle qui évolue dans une sphère différente de la sienne, le sujet établit ce qu’on appelle « une médiation externe ».
(…) Tazane a surtout très bien compris l’intérêt commercial d’une telle démarche par – comme vous dites – les temps qui courent. N’oublions pas tout le business qu’il y a derrière la médiatisation de telles personnalités. Personnellement, je ne distingue aucune profondeur dans cette représentation de lui-même qu’il a créée. C’est un garçon purement narcissique, au comportement totalitaire, n’acceptant aucune autorité extérieure… et que les événements et la société ont achevé de rendre violent et sarcastique.
(p. 42-44)
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- Bordel... On a tous cru au message qu'on véhiculait, Tazane. Nous étions soudés là-dedans. On voulait que les gens se passionnent, se questionnent sur leurs émotions et sortent des conventions. Pour moi c'était un acte politique. La musique, c'est une médiation positive, les gens reprenaient en chœur tes paroles et tout le monde se sentait fort. Tu comprends ça ?
- Tu parles, reprendre Chantal Goya est ce qu'il a fait de mieux pendant une minute de sa vie.
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Lyon a été un désastre pour ma soi-disant image publique. J’ai beau me répéter cette phrase, elle reste vide de sens…
Tout ce que je vois c’est la transe du moment vécu. Le feu qui me possédait, la colère répercutée dans la foule.
Mon mépris, l’envie de leur balancer le pied de micro à la gueule.
J’étais le soleil, et eux rien.
Dévorant mes paroles sans en lire le fond.
(p. 26-27)
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Et il faudrait que je parle de moi ?
Je suis de moins en moins moi-même, de moins en moins humain. Il n'y aura bientôt plus grand-chose à dire.
Mais pour l'instant, je suis tout ce que tu [son public] voudrais être sans y parvenir.
Je suis ton double, ton ombre, ton système nerveux.
(p. 20-21)
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J’essaie de mettre le doigt sur le moment où ça a basculé, là où tu as commené à te fermer, à chanter nos tubes devant des foules tout en ayant l’esprit ailleurs. Je sais bien que plus on était sous les projecteurs, plus le rêve devenait risible. Et on avait tout sans le demander.
Je comprends pourquoi tu finissais écoeuré par l’adulation et la vulgarité de la foule (…)
(p. 110)
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