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EAN : 9782809712063
212 pages
Editions Philippe Picquier (07/10/2016)
3.08/5   64 notes
Résumé :
Un frère et une sœur reviennent vivre dans la maison de leur enfance. Là où dort enfoui le temps du bonheur, des désirs les plus secrets et les plus interdits, prêts à se réveiller. L'odeur du beurre fondu, les crissements d'un drap de lin, la ritournelle des cigales de montagne, le tic-tac lancinant d'une horloge dans une chambre toujours fermée à clé... Quelle est cette sensation qu'on ne peut oublier, et qui fait chavirer le cœur ?

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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Très proches durant l'enfance, Miyako et Ryô se sont perdus de vue à l'âge adulte, jusqu'à ce que, à la mort de leur mère, ils décident de réinvestir la maison familiale. Avec l'installation reviennent les souvenirs du passé, de cette enfance qui surgit dans chaque pièce de la maison. La cuisine où leur mère préparait de savoureux repas, la chambre qu'ils partageaient, tapissées de leurs dessins, la pièce de vie où la famille se réunissait, leur mère volubile, leur père amoureux, leur ''oncle'', un ami de la famille dont ils étaient très proches. Tant de petits moments qui, mis bout à bout, font une vie.

Beaucoup de tendresse, de douceur et de poésie pour raconter une étrange famille, comme toutes les autres en apparences mais qui cache des secrets bien gardés. le talent d'Hiromi Kawakami est de faire accepter l'inacceptable comme une chose naturelle qui coule de source. Grâce à sa sublime plume, elle peut aborder la guerre, l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo ou les amours interdites avec la même délicatesse que lorsqu'elle parle des odeurs de l'enfance, de la saveur d'un plat ou de l'amour d'une mère.
Pourtant, c'est un roman dérangeant qui interroge les liens familiaux et la transmission de façon inhabituelle. Alors qu'on se laisse bercer par l'évocation des souvenirs d'enfance et la nostalgie de Miyako, l'auteure surprend son monde en instillant, d'abord un doute, puis la certitude que, dans cette famille, des limites ont été franchies. Miyako et son frère ont-ils fait un choix librement consenti ou sont-ils le fruit des agissements et des non-dits de leurs parents ? La question peut se poser au fur et à mesure que le frère et la soeur découvrent la vérité sur leurs origines. Mais encore une fois, ce qui pourrait être choquant est ici sublimé par la poésie, la pudeur et la délicatesse toute japonaises d'Hiromi Kawakami.
Un beau roman, mais qui pourra heurter la sensibilité de certains.
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Autour d'un frère et d'une soeur revenus vivre ensemble après la mort de leur mère, Kawakami nous invite à ressentir avec les personnages les souvenirs remontés de l'enfance à travers des sensations simples : l'odeur d'un plat, le crissement d'un drap, un simple souffle qui suggère une histoire passée.
Dans un récit d'une infinie douceur, caractéristique de l'auteur, on voyage dans un temps révolu qui apaise les personnages tout en leur offrant les clés de leur présent.
Un moment agréable, comme un temps suspendu.
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Dans ce roman, l'auteur narre les relations au sein d'une famille entre les parents et leurs enfants, entre les enfants eux-mêmes. Elle balaye leur histoire en faisant des allers-retours et l'on passe du décès de la mère de famille, à la jeunesse des enfants, à leur vieillesse....Quand les relations intra familiales se dévoilent, la stupéfaction me prend. J'avance ma lecture puis l'arrête. Ecarquille les yeux. Fais marche arrière, en toute douceur, à l'instar de l'auteur qui raconte en toute tranquillité et sans sensationnalisme aucun des relations condamnables.

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J'ai apprécié le calme et la douceur qui se dégagent du texte, les descriptions qui éveillent nos sens et réveillent notre mémoire : évocation de la nature, de la nourriture, des odeurs et goûts liés à l'alimentation, des souvenirs liés à l'enfance. J'ai toutefois été gênée et mal à l'aise que la relation qui lie le frère et sa soeur soit traitée avec la même délicatesse comme si elle était naturelle, la mettant au même plan  que la banalité d'un quotidien. J'ai eu l'impression d'être tenue de l'accepter puisqu'elle était consentie, voulue par les deux protagonistes et racontée sans effet dramatique, sensationnel. Quant aux dernières phrases du roman elles apportent une puissance émotionnelle sublime.
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Un roman doux et dérangeant
Miyakô la narratrice est revenue habiter la maison familiale avec son frère Ryô à plus de cinquante ans. Dans la demeure inhabitée depuis le décès de la mère, ressurgissent des fragments de souvenirs qui couvrent une trentaine d'années. En s'immergeant dans le passé, Miyakô essaye de comprendre comment elle en est arrivée à vivre avec son frère.
Le récit est volontairement déconstruit chronologiquement ce qui ne rend pas la lecture fluide ou facile. Certains fragments m'ont charmée ou émue, d'autres m'ont dérangée. J'ai beaucoup aimé les souvenirs de vacances avec l'amie à l'accent américain; l'évocation de la mère solaire, possessive et secrète; celle du père effacé; celle de l'amant mal aimé. J'ai aussi apprécié les vaines tentatives pour capter une sensation qui se dérobe. Mais je n'ai pas pu accepter l'inacceptable malgré toute la douceur de la narration.
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Le charme supposé de ce roman n'a pas opéré sur moi, même la délicatesse de l'écriture de l'autrice n'a pas relevé le tout. Ses autres romans ne m'ont pas laissé un grand souvenir. 

Quand Ryo et Miyako, frère et soeur reviennent vivre dans la maison de leur enfance. Les petits détails de la vie vécut à 4… Je ne les ai pas trouvé attendrissants.

Ils ne m'ont pas émue.

Des petits détails laissent présager ce qui va se passer entre le frère et la soeur, suspense … la cellule familiale dans laquelle ils vivaient. 

L'ont-elle prise comme modèle ?

Que s'est-il passé? Les non-dits. L'inconscient a fait son oeuvre…

Je suis toujours bon public en littérature en particulier pour la littérature japonaise…mais là, peut-être que j'avais cumulé de trop nombreuses nuits d'insomnies ou que j'ai enchaîné trop de lectures ces dernières années ?

Même si tout est amené avec une extrême délicatesse, le dénouement m'a mise mal à l'aise. Je l'ai vu venir en y repensant mais j'étais plutôt accaparée par les souvenirs de Miyako suite au décès de sa mère, je ne voulais pas en particulier revivre mes traumatismes personnels je gardais une certaine distance et je me demandais en permanence surtout, par dessus tout quelle était la filiation génétique des enfants !!! Qui est leur père ? Leur mère c'est celle de l'histoire ou c'est une autre, deux autres ? 

Un roman qui parle d'une famille atypique aux secrets enfouis, de désir inavouable, de deuil et d'amour. Qui pourrait vous plaire ou alors vous déranger. Tout dépend de votre histoire et de votre sensibilité. 

Et vous qui l'avez lu ?



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critiques presse (1)
Telerama
28 septembre 2016
A coups de phrases solaires et changeantes, Hiromi Kawakami restitue l'étrangeté d'une vie hors norme, succession d'éclats éblouissants et de désintégrations soudaines.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"Si je comprends bien, je vais bientôt mourir !" a dit maman. Au début, nous n'avons rien dit, mais à la troisième fois, papa a ouvert la bouche.
"Ecoute, arrête, ça suffit.
- Je veux bien, mais c'est dommage, parce que je me sens prête !
- Tu n'as pas besoin de te sentir prête ou non.
- Pour une fois que je peux décider dans cette maison !
- N'est-ce-pas toi qui as toujours été le numéro un ?" a dit papa en riant.
Maman aussi a ri. Moi aussi. Ryô aussi.
"Ecoutez moi, il ne faut pas avoir de regrets", a dit soudain maman en fixant son regard sur Ryô et moi. elle était assise sur la toile cirée que nous avions étalée sur la pelouse.
Tous les quatre, nous avons gardé le silence. Le vent était agréable. On entendait des voix d'enfants. Des champs d'oiseaux aussi.
"Ne pas avoir de regrets ? qu'on fasse quelque chose ou qu'on y renonce ?" a répété Ryô sans conviction.
- C'est ça. Qu'on ait agi ou qu'on n'ait rien fait, il ne faut avoir aucun regret, voilà.
- Alors, tout revient au même, à la fin ?
- Pas du tout. Il n'y a qu'à vivre, tout simplement, et ne rien regretter."
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Les circonstances. Si on pouvait ainsi régler la question, comme ce serait simple ! Mais même si on avait fait des choses plus ou moins douteuses, si on n’avait mis personne dans l’embarras, si personne ne le savait, était-il nécessaire de se poser des questions, fallait-il se tourmenter ?
Mais je me demandais si on ne trouvait pas une sorte de jouissance à se tourmenter. Exactement comme quand on arrache plusieurs fois la croûte d’une égratignure qui commençait à se former, et qu’on prend plaisir à faire durer le mal…
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Plus que la mort proprement dite, éprouver du chagrin à la disparition de quelqu'un revient à être triste parce qu'on ne le verra plus, parce qu'on ne pourra plus parler ensemble.
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Le corps de l'homme était sur la femme, longtemps, ils sont restés enlacés, leurs membres emmêlés, changeant parfois de position, et quand ils sont arrivés en même temps au comble du plaisir, on n'entendait plus le moindre cri. Seul le tic-tac d'une pendule marquait le temps
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Je voulais briser quelque chose. Mais je n'ai rien détruit. J'ai pensé que ce n'était pas le moment. Un jour viendrait où ce sera possible. J'en étais certaine. J'en avais le pressentiment.
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Vidéo de Hiromi Kawakami

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Payot - Marque Page - Hiromi Kawakami - Les dix amours de Nishino.
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